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Critiques de Martin Solares (35)
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Comment dessiner un roman

Il est des hasards heureux… Laissez-moi vous conter ma rencontre avec ce livre. Vous constatez tous qu'ici ou là — émergence de l'e-pub et de la liseuse oblige —, nous voyons fleurir de ces cabanes à livres. Certaines sont sublimes, d'autres assez chétives mais toutes ont ce charme discret des lieux de passage et d'échange de biens immatériels. La plupart colonisent des endroits du domaine public mais, à de plus rares occurrences, ce sont les résultats d'initiatives privées, l'oeuvre d'un amoureux des livres, au coin d'un jardin, sur une clôture, que sais-je encore…



Et c'est dans l'une de ces minuscules boîtes à livres (pas plus d'une trentaine d'ouvrages à tout casser) que j'ai cueilli ce livre, issu d'un service de presse, dont le récipiendaire n'a même pas pris la peine d'attendre la date de sortie du livre, ni de faire semblant de tourner la moindre page pour s'en débarrasser. Et grand bien lui en a pris car il a fait mon bonheur.



En effet, dans cette suite d'articles ou de mini essais, Martín Solares dresse le portrait-robot ou, plus exactement, la liste des principaux ingrédients nécessaires au façonnage d'un roman de qualité. C'est un livre qui, à beaucoup d'égards, m'a rappelé celui de Mario Vargas LLosa intitulé Lettres à un jeune romancier. de la même façon, l'auteur dresse ici un panorama des différents prérequis et des différentes armes à la disposition des littérateurs pour composer leurs oeuvres.



Cela présente aussi un grand intérêt, d'après moi, même si l'on n'est pas du tout intéressé par le fait de se mettre à l'écriture romanesque, mais simplement en qualité de lecteur curieux et exigeant. Cela donne des outils, non pas objectifs — qui le pourrait ? — mais du moins tangibles pour mesurer la " qualité " des différents romans que nous lisons.



En somme, une bonne introduction, d'après moi, pour toutes celles et ceux qui s'intéressent à la littérature en amateur mais avec soit un oeil critique, soit une velléité d'écriture. Merci à l'éditeur Christian Bourgois d'avoir à la fois expédié ce livre à un ingrat et d'autre part, d'avoir pris ce risque éditorial d'aller un peu marcher sur les plates-bandes de Gallimard avec sa collection (un peu confidentielle) Arcades, qui publie d'habitude ce genre d'ouvrages. Bien entendu, comme un bon dessin vaut mieux qu'un long discours, souvenez-vous que ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Quatorze crocs

Paris, 1927. Le cadavre d'un homme git dans le quartier du Marais, avec sur son cou quatorze points qui ressemblent à des morsures. Une division spéciale de la police parisienne, la Brigade Nocturne, est chargée de l'enquête. Car ce Paris-là n'est pas celui que nous connaissons. Il est peuplé de spectres, de créatures surnaturelles, traqués par des policiers aux dons très particuliers. Magie, hypnôse, informateurs fantastiques leurs permettent de mener à bien les enquêtes.

La jeune recrue Pierre Le Noir (clin d'oeil à Pierre Le Noir, lieutenant général de police, sous Louis XVI?) mène les investigations dans la nuit parisienne, s'intéresse de près aux Surréalistes et aux Dadaïstes qui organisent des soirées très particulières et infiltre le milieu artistique. Man Ray, Breton, Eluard, Tzara, Kiki de Montparnasse se mêlent aux métamorphes et autres vampires.



Avec Quatorze crocs, Martín Solares quitte le Mexique (Les Minutes noires, N'envoyez pas de fleurs) et le roman noir pour le roman fantastique au parfum de roman feuilleton. Dans le Paris de Solares, celui de la nuit, des bas-fonds, des ruelles, celui de la littérature, de la poésie, de la photographie, le Surréalisme mène une révolution. L'art est une passerelle entre les vivants et les morts, ces morts qui errent dans la capitale française depuis tellement de siècles que Charles le Chauve fit construire le pont au Change pour les contenir.



Si Quatorze crocs est un étrange voyage dans les rues parisiennes, le Mexique natal de Solares se rappelle à notre bon souvenir: la tombe de Porfirio Diaz au cimetière Montparnasse est une porte d'entrée pour le monde des morts, et la Llorona, qui prétend chercher des enfants et se nourrir de larmes a débarqué du Nouveau Monde.

Je remercie les Editions Christian Bourgois pour l'envoi de ce roman, qui semble-t-il, laisse présager une suite, dans le cadre de l'Opération Masse Critique.
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N'envoyez pas de fleurs

"Un beau jour, au vu et au-dessus de tout le monde, la loi cesse de faire la loi : ce sont eux, les criminels, qui décident de qui vit et qui meurt. Nom de Dieu ...dans quoi je suis allé me fourrer ?"



Un ex policier, un vent venu du Nord, une demeure d'inspiration coloniale, la disparition d'une jeune fille, discrétion et courage, le labyrinthe de la loi, de terribles événements, le seul témoin dans le coma, un clan criminel sanguinaire, une vague immense, des yeux couleur de miel, des histoires de corruption, une green card, un rapport de police, quelque chose qui ne tourne pas rond, un dessin agressif, un ruban de sécurité, le monde qui change, être faits comme des rats, un internat en Suisse, un avertissement, donner sa parole, une ferme avec des clôtures, scruter l'horizon, un mauvais génie, des extincteurs, entraver l' enquête, des flots de sang, les mystères de la Eternidad...



De la densité et de la noirceur pour ce roman policier dans l'action se passe dans le golfe du Mexique.





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Quatorze crocs

« Roman policier et fantastique » est inscrit sur le quatrième de couverture. Voilà comment est présenté ce livre par l’éditeur. Et en effet, je crois que l’on ne peut pas mieux le définir. A ceci près, qu’il aurait pu ajouter « historique » aux caractéristiques pour être encore plus précis.



Cette histoire est un grand mélange des genres. Le narrateur est un policier qui va enquêter sur un meurtre, commis en plein Paris. Jusque-là, un polar des plus classiques. Sauf que ce protagoniste fait partie d’une section un peu spéciale, qui agit uniquement la nuit. Elle a aussi une particularité, et pas des moindres, de pouvoir voir et interagir avec les morts. Dès lors, les investigations prennent une autre dimension, les échanges deviennent surréalistes et les scènes d’action débordent d’imagination. Tout est possible et l’auteur s’en donne à cœur joie.



Seulement, ce roman a un petit défaut, sa brièveté. Il est très court et manque de fait d’approfondissement. Le rythme est élevé et les évènements pleins de surprises, mais le traitement est un peu superficiel, à la manière d’un roman jeunesse. On reste en dehors de l’histoire, qui file sous nos yeux.



Heureusement, Martin Solares fait intervenir dans son récit des personnages historiques ayant réellement existés. Dans les soirées mondaines, on croise Pablo Picasso, Oscar Wild, Marcel Duchamp, Emmanuel Radnitsky… une multitude d’icônes de la culture qui ont fait le Paris culturel des années 20. Les références sont multiples et documentées. Elles apportent une véritable plus-value, et complétées d’une petite touche d’humour décalé, elles sauvegardent l’intérêt des réjouissances.



Vous aurez compris que j’ai passé un moment agréable avec ce livre inventif et récréatif, mais rien de transcendant. Si vous cherchez un divertissement simple, vous serez comblés. Pour ma part, je réserve mon avis définitif pour la prochaine aventure de la Brigade nocturne, qui je l’espère, saura me convaincre.
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Quatorze crocs

« La nuit promet d'être belle, car voici qu'au fond du ciel

Apparaît la lune rousse ….

Saisi d'une sainte frousse, tout le commun des mortels

Croit voir le diable à ses trousses…

Valets volages et vulgaires, ouvrez mon sarcophage

Et vous pages pervers, courrez au cimetière

Prévenez de ma part, mes amis nécrophages

Que ce soir nous sommes attendus dans les marécages…..

Voici mon message ;

Cauchemars, fantômes et squelettes

Laissez flotter vos idées noires, près de la mare aux oubliettes

Tenue du suaire obligatoire »

….. extrait de Jacques Higelin……



1927…. Par une nuit noire, un cadavre est découvert rue Vieille du temple à Paris

A crime hors normes, enquêteur hors normes ;

Pierre Le Noir, agent à la brigade nocturne de Paris, est nommé pour décrypter et résoudre cette affaire macabre qui cache bien des secrets.

Un livre très vite lu, aux manifestations d’outre-tombe et aux phénomènes ésotériques qui nous conduit jusqu’au dénouement sombre et singulier.

Réel et illusion s’entremêlent dans ce Roman gothique-fantastico-policier, « quatorze crocs » écrit par Martin Solares.

Je remercie Babelio et les éditions Christian Bourgois pour l’envoi et la découverte de ce roman dans le cadre de masse critique.

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Quatorze crocs

QUATORZE CROCS de MARTIN SOLARES

Paris 1927, Karim vient réveiller Pierre, il y a urgence, un corps a été retrouvé rue Vieille du Temple dans le Marais. Pierre est surpris qu’on fasse appel à lui, il est jeune tout comme Karim et le photographe, on ne les apprécie pas trop. Sur place, le commissaire McGear lui montre le corps et surtout le cou, marqué de 14 points rouges alignés de la taille d’un clou. Le visage du mort est couleur vert olive et surtout, pas une goutte de sang sur le corps! Pierre le noir, qui fait partie de la brigade nocturne, commence son enquête au bar d’en face, La Perla, fréquenté par d’étranges personnages, comme cet homme en costume vert à carreaux, canne à pommeau dorée, un dandy nommé Horacio Wiseman, un des nombreux fantômes anglais qui hantent le quartier du Marais. Il n’a rien vu mais oriente Pierre vers une somptueuse femme en noir qui quitte le bistrot. Il va suivre la belle Mariska de Hongrie, avec ses canines très blanches et un peu trop longues qui, si elle non plus n’a rien vu, va lui donner quelques pistes et le guider vers le cimetière de Montparnasse, lieu privilégié vers l’inframonde.

Auteur mexicain, Solares pour son premier roman propose un genre original, véritable polar qui mêle le fantastique et l’histoire. Quand le meurtrier qui s’active en 1927 à Paris ressemble à s’y méprendre au célèbre Jack l’éventreur du Londres de 1888, la brigade nocturne aura besoin de toutes les aides que pourront lui fournir les êtres fantastiques de la nuit parisienne.
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Quatorze crocs

C’est toujours une heureuse surprise que de retrouver Martín Solares et ça l’est encore plus lorsqu’il s’agit d’un roman aussi inattendu que ce Quatorze crocs. En effet, l’auteur de Tampico quitte là le Mexique pour proposer un drôle de polar fantastique et historique qui se déroule au cœur de Paris.



Nous sommes en 1927 et Pierre Le Noir vient d’intégrer la Brigade nocturne de la police parisienne. Cette division bien particulière œuvre, comme son nom l’indique, la nuit et, surtout, enquête sur les crimes commis par les créatures de la nuit, spectres, loups-garous et autres vampires. La découverte dans le Marais d’un cadavre exsangue qui porte au cou la marque de quatorze crocs amène Pierre Le Noir, avec l’aide du fantôme d’une séduisante jeune femme, à enquêter sur une étrange filière d’immigrants illégaux et à côtoyer de près les milieux artistiques ou les frontières entre les vivants et morts, normal et paranormal sont extrêmement ténues.



C’est un livre à la fois érudit et de pur divertissement que propose là Martín Solares, adoptant au passage un style fait de stéréotypes et de suspense qui n’est pas sans rappeler les romans-feuilletons. Dans ce Paris nocturne mystérieux et fantasmé où s’affrontent à l’abri du regard des simples mortels les forces du mal et celles du bien, l’on croise avec jubilation surréalistes et dadaïstes se toisant en soirée et Solares n’hésite ainsi pas à mettre en scène André Breton, Tristan Tzara, Max Ernst, Louis Aragon, Robert Desnos, un jeune journaliste belge du nom d’André Simenon ou encore, au cœur de l’intrigue, Man Ray.



La légèreté du ton de l’ouvrage, son jeu constant avec les motifs des genres noir et fantastique sans pour autant en faire un simple exercice de style font de ce Quatorze crocs un roman qui se lit avec délectation et même, dira-t-on, un certain plaisir régressif, de ceux que l’on peut éprouver à lire des histoires pour se faire peur qui ne se prennent toutefois pas complètement au sérieux. Un vrai bon moment de lecture.
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Quatorze crocs

J’ai repéré par hasard ce roman de l’auteur mexicain Martin Solares. A la fois polar historique et fantastique, Quatorze crocs a été une excellente surprise.



Paris, 1927. Pierre Le Noir est flic. Quand un macchabée est retrouvé dans le Marais avec une étrange incision sur le côté gauche du cou, quatorze trous rougeâtres alignés, son unité est dépêchée sur les lieux : la Brigade nocturne. Quatorze crocs commence comme un polar classique et bim, sans crier gare, page 18, on découvre que le monde de Pierre Le Noir est bien plus complexe que le nôtre…



« Je lui ai dit que je travaillais dans la police, à la brigade nocturne. Oui, je sais, m’a-t-elle interrompue de sa voix de velours. Les nouveaux policiers qui peuvent parler aux fantômes. Je t’ai déjà vu. »



Martin Solares a le style sûr, la plume légère et énormément d’humour. On sent qu’il s’est bien amusé à écrire cette histoire décalée et attachante, truffée de références artistiques et culturelles. On a le plaisir de croiser Simenon, André Breton, Tristan Tzara, Man Ray, Pasteur et même Oscar Wilde ! Haha.



Seul bémol, je suis restée un peu sur ma faim : l’auteur ne s’embarrasse pas trop d’explications et la fin est trop rapide, le roman trop court, en un mot comme en quatre, on en veut plus ! Heureusement, il semblerait que Quatorze crocs soit le premier opus d’une série, nous voilà sauvés.



Une lecture distrayante, à découvrir sans aucune modération.
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N'envoyez pas de fleurs

Tout a été fort bien dit dans les critiques précédentes. J'aimerais juste rapprocher « N'envoyez pas de fleurs » des deux livres de Don Winslow : « La griffe du chien » et sa suite « Cartel ». Deux romans de la même veine que ceux de Martin Solares qui décrivent par le menu le Mexique sous l'emprise des cartels.
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N'envoyez pas de fleurs

Un roman noir au milieu du cartel. A lire prenant jusqu'à la fin
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N'envoyez pas de fleurs

"(...) Je me demande bien pourquoi je souris... Tu m'excuseras, mais on n'a pas encore inventé d'expression du visage pour l'horreur qu'on est en train de vivre. Les séquestrations, les exécutions, les décapitations, les fusillades, les enlèvements minute... Tout ça, c'est nouveau pour nous, pour tous ceux qui aimeraient bien partir ailleurs mais qui peuvent pas, ceux qui ont vu la mort de près, ceux qui s'obstinent à rester, ceux qui travaillent ici, ceux qui vivent ici."



N'envoyez pas de fleurs est un roman noir en deux actes. Deux parties : les mystères de la Eternidad qui relate en détails l'enquête de Carlos Treviño concernant l'enlèvement de Cristina, fille d'un richissime entrepreneur local et "Le commissaire Margarito et la conversation dans l'ombre", récit détaillé quasi heure par heure de la chute du controversé commissaire Margarito.

Depuis une quinzaine d'années, le Mexique se retrouve en tête de tous les palmarès consacrés aux actes de violence : enlèvement, séquestration, disparition, meurtre, torture, sont autant de disciplines qu'exercent sans vergogne les cartels du nord du pays. Aussi Martin Solares entend-il nous détailler la mise en pratique de cette violence au travers du quotidien des habitants de la Eternidad. Se cacher, ne pas parler, fuir : réflexes quotidiens d'une ville en état de siège tant la guerre qui agite Les Nouveaux et le cartel des Anciens du Port ainsi que du gang La Cuarenta fraîchement revenu des Etats-unis, menace toute la ville.

L'enquête est passionnante, Treviño est un ancien flic, persona non grata à La Eternidad, il va naviguer à vue et découvrir la vérité sur l'enlèvement de la jeune fille. On se rend compte de l'imbrication des évênements où chacun rend des comptes à quelqu'un : le militaire au mafieux, le mafieux au commissaire, l'entrepreneur à la petite frappe, l'Américain au Mexicain... Beaucoup d'humour et d'action, les 200 pages sont rythmées et défilent avec plaisir, l'impression de se retrouver au coeur du film Traffic de Sorderbergh.

Au moment où tout bascule, Martin Solares en fait de même et retourne son roman : voyons comment se passe la vie du côté des méchants, du côté du commissaire Margarito. Une bascule nécessaire pour que le lecteur comprenne l'enfer qui se déchaîne et que Satan ne fait aucune distinction : tout le monde trinque à sa table.

Si l'originalité du roman tient dans cette bascule, celle-ci n'est pourtant pas aussi réussie que la première partie pourtant très classique. On s'ennuie un peu à suivre Margarito, à l'accompagner dans son lent effort de vie. Ce qui faisait le sel -plutôt grand public - des "mystères de la Eternidad" devient alors une succession de noms et de situations desquelles on se demande encore comment le commissaire arrive à se tirer. Pour ne pas révéler le sel de l'intrigue il est difficile de disserter plus avant sur les circonstances de la chute de Margarito mais celles-ci sont improbables et tour de magie d'écrivain.

N'envoyez pas de fleurs est un roman qui souffle le chaud et le froid, parfois drôle, parfois cynique, Martin Solares a selon moi manqué d'audaces : une troisième partie pour équilibrer son action ? On croise d'ailleurs deux fois le "docteur Solares" dans ce roman. Il semble tout connaître des mystères de la ville et de ses habitants, dommage que sa science n'ait pas plus profité au roman et à son intrigue. "Le chauffeur de la Golf, un certain docteur Solares, s'exclama en les voyant : c'est étrange, deux vieux qui font la course : ils veulent sûrement échapper à la mort. Son fils écouta la remarque et l'enregistra dans un coin de sa tête"...
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Quatorze crocs

Joli mélange des genres pour ce nouveau roman de Martin Solares ! "Quatorze crocs" débute comme un polar teinté d'histoire. Puis il bascule assez rapidement vers quelque chose de plus fantastique. On découvre un Paris culturel des années 20 (1920, évidemment ) peuplé de spectres, de créatures surnaturelles, d'icônes et d'artistes bien connus des mouvements surréaliste et dadaïste. L'auteur n'oublie pas ses origines mexicaines, en ressuscitant Porfirio Diaz, au cimetière Montparnasse, et en mettant en avant la Llorona.

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L'agent Pierre Le Noir peut interagir avec les morts, dès qu'il fait nuit. Forcément, tout devient possible pour les investigations !

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J'aime me laisser porter par ma lecture et la fin, bien qu'évidente, m'a cueillie.

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Une lecture sympathique et distrayante qui me donne envie de sortir de ma PAL.
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Quatorze crocs

Un livre court qui nous fait découvrir le Paris des années trente et la Brigade Nocturne dont fait parti l’enquêteur Pierre Le Noir. Nous allons alors partir à la recherche d’un criminel qui a laissé une victime exsangue avec pour signature quatorze petits trous dans le cou. Très vite ce roman policier élargit son terrain en donnant dans le fantastique. Il y a énormément de référence aux niveaux des personnages qui ont existé à cette époque. On croisera le gratin de la haute bourgeoisie mais aussi le monde des surréalistes, artistes célèbres comme Man Ray, Picasso etc. Au début du roman je me suis posée la question de savoir si l’auteur partait dans le courant du réalisme magique et c’est un peu le cas mais pas que. J’ai été assaillis d’images de références cinématographique au fil de ma lecture, j’ai vu surgir, Frankenstein, Van Helsing ou encore Dracula. Les allusions ne respectent pas toujours la chronologie mais ce n’est pas important en soi, cela nous donne une liberté d’évasion dans un monde dangereux certes mais pas sons humour. A la fin de ma lecture, j’ai clairement sentie que ce livre ne s’adressait pas aux adultes mais plutôt aux jeunes lecteurs. Personnellement je suis restée sur ma faim alors que les idées auraient pu être mieux développées, j’avoue que la Brigade Nocturne avec tous ses pouvoirs surnaturels c’était quelque chose de nouveau qui demandait à être mieux exploité. Quand aux personnages, je n’ai pas eu le temps de m’y attacher et c’est bien dommage, j’ai eu l’impression de les survoler sans en connaître leur caractéristique propre. Une lecture agréable mais trop légère à mon coût. La couverture m’a beaucoup plu, c’est elle qui m’a donné l’envie de choisir ce titre, elle est superbe et le choix des petits morceaux du collage est intriguant juste ce qu’il faut. Bonne lecture.
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Les minutes noires

Roman noir qui a pour cadre une ville imaginaire du Mexique, le livre nous plonge dans l'ambiance moite d'une cité rongée par la corruption, l'abus de pouvoir et le trafic d'influence, véritable microcosme du pays livré au narcotrafic. Un fait divers, le meurtre en série de petites filles, est le prétexte pour Solares, de disséquer la société mexicaine et ses maux des années 70 aux années 90, en faisant le triste constat que les pathologies observées perdurent. Roman à plusieurs héros (deux principalement) et plusieurs voix (une foule de seconds "rôles" truculents et bien décrits), le lecteur se perd parfois entre deux époques et deux personnages les anti-héros Grizzli et Rangel. De larges passages oniriques, viennent révéler des vérités plus vraies, que la triste réalité basée sur le mensonge et la manipulation. Un roman noir original au ton résolument personnel. A lire.
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Les minutes noires

« Je dormais d’un sommeil agréable, presque musical, quand j’ai senti quelqu’un s’asseoir derrière moi, quelqu’un de sarcastique et qui me connaissait plutôt bien. Le nouveau venu a attendu que je m’habitue à sa présence ; alors il a décroisé ses jambes, il s’est penché en avant et a lancé en direction de ma nuque :



« Pas vrai que dans la vie de chaque homme



il y a cinq minutes



noires ? »



J’en ai eu si froid dans le dos que ça m’a réveillé et, voyant qu’il n’y avait personne sur les sièges voisins, j’ai passé le reste de la nuit à boire de l’eau, à regarder la lune et à me demander si je m’étais acquitté de mes cinq minutes noires.



Voilà comment je suis arrivé à Paracuán ».





Paracuán, une petite ville du Mexique, sur le golfe, où un journaliste vient d’être assassiné. Ramón Cabrera, dit le Grizzli, mène l’enquête. Le journaliste aurait mis au jour une vieille affaire qui, vingt ans auparavant, avait traumatisé la région. D’atroces meurtres de petites filles.



Ramón Cabrera prend une décision grave : dans une région dont tous les services de police sont corrompus jusqu’à l’os, il décide de mener l’enquête à son terme. Comme, vingt ans plus tôt, l’enquêteur Vicente Rangel.





Martín Solares nous happe dans la moiteur d’un Mexique pourrissant sous le poids d’une culpabilité larvée en chacun des personnages de ce roman choral dans lequel le lecteur, finalement, se laisse entrainer avec un plaisir coupable. Car on sent très vite que le Grizzli s’est engagé dans une impasse. Il le sait aussi et comme nous, décide de continuer vaille que vaille, allant à la rencontre de ses minutes noires.



Les minutes noires ne sont pas un roman facile, il faut bien le dire. La profusion des personnages et des points de vue, les allers et les retours entre aujourd’hui et les années 1970, la frontière floue entre la réalité et les rêves et cauchemars des protagonistes, l’histoire sordide, ne rendent pas forcément aisée la lecture de ce livre. Mais pour peu que l’on adopte soi-même l’attitude du Grizzli et que l’on accepte de se laisser mener dans cette impasse dont on redoute ce qu’elle pourra révéler, et pour peu que l’on sache aussi profiter de ces quelques traits d’humour qui viennent parfois éclairer l’histoire quand elle devient par trop sombre, on embarque pour un voyage à la fois obscur et éblouissant.



Premier roman de Solares, ces minutes noires sont déjà presque un chef-d’œuvre qui, longtemps après qu’on l’a refermé, continue à distiller agréablement son venin.




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N'envoyez pas de fleurs

N’envoyez pas de fleurs - Martin Solares

Christian Bourgois Éditeur



Comment te dire… Au début, je savais pas si je venais de finir un roman ou un reportage. On va dire que c’est un reportage romancé. C’est du noir, et le contexte s’y prête. Martin Solares, il écrit pas souvent, mais quand il écrit, il a des choses à dire. Des vraies choses.

Ça change…

Dans ce roman, il nous explique le Mexique. Il nous explique son Mexique à lui.

Pas celui que t’imagines avec les plages, les sombreros, et le soleil qui brille sur un fond de ciel bleu. Le vrai Mexique. Celui où les gangs font la loi, celui où la corruption est un dogme que personne n’ose remettre en question.

Eh ben franchement ça décoiffe.

Dedans, tu vas trouver un ancien policier honnête (il n’y en a qu’un, dans tout le Mexique, et forcément, il s’est fait virer). Il s’appelle Treviño. On lui demande de bosser sur la disparition de la fille d’un mec super riche. Il a pas trop envie, mais ceux qui lui demandent de le faire ont des arguments. Il enquête, mais c’est pas facile, forcément, sinon c’était pas la peine d’écrire un bouquin…

Ça se passe à La Eternidad. Cherche pas sur Wikipédia, ça existe pas pour de vrai.

Treviño, il a arrêté un tueur en série il y a des années. Ça a pas plu à tout le monde, alors il s’est fait virer, et il vit au bord de la mer. Comme moi. Il est sans doute un peu à l’image de ces illusions auxquelles certains continuent à croire dans ce pays rongé par le Mal…

« -J’aimerais bien savoir à qui il est en train de parler… marmonna Treviño.

— Qu’est-ce que tu veux dire par là ? lui demanda le consul.

— Je veux dire qu’au point où on en est, il est peut-être en train d’appeler un gang du port.

— De quoi est-ce que tu parles ?

— Un policier gagne cent dollars par mois. Il faut en déduire la somme qu’il verse à son chef pour avoir le droit d’être policier, plus celle dont il doit s’acquitter pour conduire sa voiture de patrouille. Il doit aussi payer un tas de frais : son uniforme, son essence, l’entretien de son véhicule. Le calibre.38 qu’il porte à la ceinture doit valoir entre cinq cents et mille dollars, et je peux vous assurer que c’est pas le gouvernement fédéral qui lui en a fait cadeau. »

Tu vois le style ?

Et puis il y a Margarito. C’est le commissaire de la ville. Il doit partir à la retraite. Pas le choix. Il attend son successeur. Il est corrompu, bien sûr, tu croyais quoi ? Qu’ils étaient deux dans tout le Mexique à être honnêtes ? Non. Je t’ai dit. Un seul mec…

C’est grâce à lui que Martin Solares nous explique comment ça marche là-bas. Et comme il explique drôlement bien, tu vas comprendre. Et tu vas comprendre aussi que là-bas, ils ont pas le choix. Si t’acceptes pas cette corruption, tu finis suicidé avec trois balles dans la tête.

T’as vu, ça a l’air tranquille, dit comme ça, parce que c’est la force de l’écriture de Martin Solares, mais c’est noir. Grave noir. Jamais au-delà de la réalité que tu peux suivre si tu t’intéresses un minimum à ce qui se passe en Amérique du Sud, et c’est sans doute ce qui lui donne toute sa force.

C’est passionnant. Vraiment passionnant.

Note bien que les deux mecs sont aussi durs à cuire l’un que l’autre. Genre tu prends des coups, mais comme disait le père de Batman, ils t’apprennent à te relever, même si parfois, tu chancelles un peu. Comme un des commissaires précédents Margarito, qui a le record de longévité en tant que commissaire. Une heure et quart avant de se faire descendre. C’est une toute petite carrière, c’est sûr.

Difficile d’imaginer la tristesse de ce romancier quand il regarde son pays malade, mais facile d’imaginer les larmes qui doivent couler parfois sur le visage de ceux qui tentent encore d’y croire, à cette rédemption de la société mexicaine. Difficile d’imaginer comment l’enfer, le chaos, peuvent devenir la norme que personne n’ose remettre en question.

Encore une chose. Ça va vite. Très vite.

Et comme dans certains romans dont je t’ai parlé déjà, tu vas parfois te rendre compte que tu retiens ta respiration, pour pas renifler les remugles des cadavres que les gangs sèment un peu partout sans même prendre la peine de les enterrer. Et personne bouge, parce que tout le monde a la trouille de finir en morceaux au milieu du port, pour l’exemple.

Toi aussi, t’aurais la trouille, crois-moi.

Un truc que j’ai pas aimé ?

Attends, je cherche.

Quelques longueurs, parfois, mais si je dis ça, je vais me mettre tous les aficionados du ouaibe sur le sommet du crâne. En même temps, tu me connais. Je suis pas là pour me faire des copains, et Solares, il s’en tape de mon opinion. J’ai trouvé la seconde partie sans grand intérêt. Le retour du fils prodigue assez ridicule même, pour tout te dire… Inégal à la première partie, qui somme toute est assez grand public. Alors ouais, des longueurs, un style parfois trop journalistique, mais rien de grave. Je l’ai lu jusqu’au bout, même si je me suis plongé dans deux autres bouquins au milieu. C’est mon truc à moi. Si je commence à m’ennuyer et que je sens que c’est pas normal, c’est que ça vient de moi, de ma disposition d’esprit du moment. En même temps, je sortais de « Sukkwan Island »…

Succession difficile.
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N'envoyez pas de fleurs

Martín Solares est un auteur rare – son précédent roman, Les minutes noires a paru en France en 2009 – mais il démontre s’il en était besoin avec N’envoyez pas de fleurs qu’il est aussi un auteur précieux.

On retrouve dans ce nouveau roman une situation par bien des aspects analogue à celle des Minutes noires : une ville au bord du Golfe du Mexique tenue par les gangs de narcotrafiquants et une police corrompue jusqu’à la moëlle, un policier honnête (et qui n’est donc plus en fonctions) s’engageant dans une enquête qui apparaît comme un piège ou une opération suicidaire et une frontière mouvante entre réalité et rêve, entre présent et passé.

Treviño est donc un ancien enquêteur de la police de la Eternidad. Son fait de gloire, mais aussi l’origine de sa chute, c’est la résolution quelques années auparavant d’une enquête sur un tueur de femmes. Tueur trop bien protégé par les puissants qui tiennent la ville et dont la culpabilité prouvée par Treviño a fait passer le coupable idéal trouvé par le commissaire Margarito pour ce qu’il était : un nouveau cas de corruption. Recherché depuis, Treviño a fui pour s’installer sur une plage isolée. C’est là que viennent le chercher les hommes de Rafael De León, riche entrepreneur dont la fille adolescente a été enlevée. Forcé d’accepter ce travail malgré son aversion pour le consul américain qui joue les entremetteurs avec De León et malgré les risques, peut-être aussi parce qu’il n’a jamais cessé de vouloir servir un idéal de justice dont il sait pertinemment qu’il a bien longtemps déserté la Eternidad, l’enquêteur fonce tête baissée dans la nasse que constitue cette affaire.

La première partie du roman, qui conte la quête de Treviño et les embûches qui se dressent sur son chemin est l’occasion pour Solares de faire un portrait cruel et sans fard de son pays et de la manière dont les gangs en sont devenus les nouveaux maîtres ainsi que le montre ce dialogue entre Treviño et le consul au moment où un policier qui les contrôle passe un coup de fil :

« -J’aimerais bien savoir à qui il est en train de parler… marmonna Treviño.

-Qu’est-ce que tu veux dire par là ? lui demanda le consul.

-Je veux dire qu’au point où on en est, il est peut-être en train d’appeler un gang du port.

-De quoi est-ce que tu parles ?

-Un policier gagne cent dollars par mois. Il faut en déduire la somme qu’il verse à son chef pour avoir le droit d’être policier, plus celle dont il doit s’acquitter pour conduire sa voiture de patrouille. Il doit aussi payer un tas de frais : son uniforme, son essence, l’entretien de son véhicule. La calibre.38 qu’il porte à la ceinture doit valoir entre cinq cents et mille dollars, et je peux vous assurer que c’est pas le gouvernement fédéral qui lui en a fait cadeau. »

Treviño apparait ainsi comme l’allégorie d’une face de la société mexicaine ; celle qui ne se fait plus d’illusions mais se refuse malgré tout à renoncer à ses valeurs, au risque de tout perdre. Et la manière dont il semble traverser les différents cercles de l’enfer jusqu’à s’immiscer en son centre dans des scènes qui relève autant de l’enquête documentaire que de l’hallucination vient encore renforcer cet aspect dramatique.

L’autre face, c’est celle de Margarito, au centre de la seconde partie du roman. Margarito, c’est celui qui a su saisir la chance quand elle passait pour s’extraire de sa condition et qui a accepté pour cela toutes les compromissions, peut-être même d’une certaine manière jusqu’au sacrifice de son propre fils. C’est à travers lui que Solares raconte la manière dont le ver s’est lentement fait sa place dans le fruit jusqu’à achever de le pourrir.

Tout cela Solares le dit avec une noirceur incomparable qui n’exclut pas un certain humour tout aussi noir et, surtout, il le fait sans manichéisme, expliquant sans excuser, démontant les rouages sans pour autant sacrifier la littérature à l’essai désincarné ou au contraire au sensationnalisme. C’est ce qui fait de N’envoyez pas de fleurs un roman d’une grande force, aussi violent que passionnant, riche autant de ce qu’il dit que de la manière dont il le dit.


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Quatorze crocs

Les policiers de la Brigade nocturne traquant le surnaturel dans les nuits du Paris des années folles. Alléchant et frustrant.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/06/01/note-de-lecture-quatorze-crocs-martin-solares/
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Quatorze crocs

Martin Solares est né en 1970 à Tampico au Mexique. Parallèlement à son travail de recherche et d'écriture, il travaille depuis 1989 comme critique, professeur et éditeur de littérature. De 2000 à 2007, il a vécu à Paris où il a effectué un doctorat en littérature à la Sorbonne. Ses nouvelles et ses travaux critiques ont été publiés dans de nombreuses revues et anthologies au Mexique mais aussi en Angleterre, en France, aux Etats-Unis et en Espagne.

Quatorze crocs, son dernier roman, vient de paraître. Il s’agit d’un polar, mais d’un type très particulier puisqu’il évolue dans le genre fantastique (d’où le sous-titre du roman : Mémoires de l’agent Pierre Le Noir à propos des évènements surnaturels survenus à Paris en 1927). On peut aussi ajouter, sans grand risque de se tromper, que la fin laisse augurer de volumes à suivre et d’une série dont voici le premier tome.

Nous sommes donc à Paris en 1927 et le cadavre d’un homme vient d’être découvert dans une petite rue du Marais. Signe particulier, le cadavre porte au cou la marque de quatorze trous sans aucune trace de sang. Le jeune agent Pierre Le Noir, membre de la Brigade nocturne (« Les nouveaux policiers qui peuvent parler aux fantômes »), une division secrète de la Préfecture de police, est chargé de l’enquête. Une enquête déroutante - tant pour le policier que pour le lecteur - dans laquelle Le Noir aura bien besoin de l’aide de Mariska, une troublante et mystérieuse créature, très au fait des us, coutumes et dangers des mondes parallèles où nous allons pénétrer…

Pour que les choses soient bien claires, il ne s’agit pas d’un grand roman, tout superlatif serait déplacé, néanmoins je vous en recommande chaudement la lecture : parce qu’il est original, parce qu’il est particulièrement frais et très amusant par son ton léger. Une lecture rapide, sans prétentions, dont on retire beaucoup de plaisir. Pour autant, je n’attends pas les prochains épisodes avec impatience…

Le roman est construit sur deux axes. L’un concerne l’intrigue proprement dite avec ses fantômes, vampires, monstres, cimetière ouvrant vers un autre monde… Tandis que l’autre, le plus intéressant il va sans dire, nous plonge dans la sphère des dadaïstes (Tzara, Salvador Dalí, Man Ray…) et des surréalistes (Salvador Dalí, René Magritte, Pablo Picasso, Frida Kahlo…) avec un focus plus particulier sur Man Ray. Même le jeune Georges Simenon encore journaliste, est évoqué, et bien d’autres !

Chaque lecteur trouvera dans ce roman des allusions ou clins d’yeux au cinéma (Men In Black…) ou à la littérature (Harry Potter…), références toujours souriantes/légères, nous sommes loin de Bram Stoker ou Lovecraft… Le sujet et le ton du roman permettent de se passer de crédibilité, ce qui ôte une épine du pied à l’auteur et soulage le lecteur pointilleux.

Donc, je le répète, rien de faramineux ici, mais un excellent moment de lecture. Un bouquin que je verrais bien adapté au cinéma par Tim Burton.



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Les minutes noires

Un roman qui m'a parfois égaré, qui demande beaucoup de volonté pour aller à son terme. Mais quand on se laisse aller au style de l'auteur, quand on se laisse emmené par les différents conteurs de l'histoire, on obtient quelques bons moments de lectures. C'est sombre, violents, il est beaucoup question de corruption. Mais globalement, trop souvent mon esprit est passé "à côté" du récit.
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