AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Martin Suter (197)


C’était un silence qui dévorait tout. Un silence plus puissant à chaque seconde qui s’écoulait. …. Et tout à coup, ce silence.

Comme un bijou. Un article auquel des gens comme lui ne pouvaient pas prétendre.
Commenter  J’apprécie          100
Ce sont des gens comme Dalman qui ont ces enfants sur la conscience.

Maravan balança la tête.
- non. Ce sont ceux qui déclenchent ces guerres.

Eux, ce sont des idéologues. Bien sûr, ils sont épouvantables, eux aussi ; Mais pas autant que els fournisseurs. Ceux qui permettent les guerres en livrant les armes. Ceux qui gagnent de l’argent avec les guerres et qui les prolongent. des gens comme Dalman.
Commenter  J’apprécie          100
Ce que nous considérons comme le temps, écrivait-il, n'est que la méthode permettant de mesurer le changement.
Commenter  J’apprécie          90
Il grandit ainsi entre les poêles et les casseroles, les épices et les fines herbes, les légumes et les fruits. Il aidait à laver le riz, à trier les lentilles, à râper la noix de coco,à effeuiller la coriandre. Dès l'âge de trois ans, on le laissait, sous surveillance, couper les tomates en cubes et hacher les oignons avec un couteau tranchant. Maravan fut fasciné de bonne heure par ces gestes qui transformaient quelques produits bruts et crus en tout autre chose. Et cette autre chose, non seulement on pouvait la manger, non seulement elle vous nourrissait, vous rassasiait - mais elle vous rendait même heureux.
Commenter  J’apprécie          90
Tu ne peux pas t’imaginer ce que c’est, d’avoir tout d’un coup cinquante jours qui disparaissent de ta biographie. Tu te sens...

...perdu. Incertain. C’est comme de revenir parmi les gens après une cuite d’enfer. Tous en savent plus sur toi que toi-même. Dans ce cas-là, il te faut quelqu’un à qui tu puisses demander : Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Qu’est-ce que j’ai fait ? C’était grave ? C’était supportable ? Tu as besoin de quelqu’un qui t’aide à reconstituer ce que tu ne peux plus te rappeler. Et cette personne-là, tu dois pouvoir te fier à elle, aveuglément.
Commenter  J’apprécie          90
Pour le reste, on trouvait là un importateur de voitures, le propriétaire d’une agence de publicité et un président de banque dont la démission récente n’avait pas été tout à fait volontaire, tous avec leurs grandes, minces, blondes deuxième épouse.

Commenter  J’apprécie          90
Allmen était un toxicomane de la lecture.
Il avait rapidement constaté que lire était la manière la plus simple, la plus efficace et la plus belle d'échapper à son environnement.
Commenter  J’apprécie          81


- Je suis tombée sur le papier qui te permet de retrouver notre appartement et de te souvenir de mon nom.
- Où ? avait-il demandé.
- Dans le réfrigérateur.
Il rit. Mais comme cela, la glace était rompue. Il lui raconta tout. Tout ce dont il pouvait se souvenir. [...]
Commenter  J’apprécie          80
- Je me souviens de notre teckel Fritz qui était un jour étendu mort au beau milieu de l’allée du jardin. A cette époque je devais avoir environ six ans.
- Est-ce qu’il est possible de se souvenir de choses encore antérieures ?
- Au moment de la naissance, le système nerveux central n’est pas encore complètement formé. Dans les deux premières années de la vie, la mémoire des petits enfants ne peut encore rien engranger. Il lui faut d’abord apprendre à apprendre et à demander à la mémoire de restituer.
- Cela veut dire que théoriquement on peut se souvenir d’évènements que l’on a vécus quand on avait trois ans ?
Commenter  J’apprécie          80
Le jeune PhD Stotz regardait l’objectif, ses lèvres esquissaient un sourire. Avec ses traits fermes et sa fière attitude, il était difficile de déceler dans ce portrait une ressemblance avec la version de Stotz en vieil homme malade. Seuls les sourcils broussailleux étaient restés les mêmes.
Commenter  J’apprécie          70
- Vous donnez des notes de style aux suicides ?
[Le psy] paraissait agacé.
- C'est la gifle ultime. Le dernier coup bas dans la lutte pour l'amour d'un être humain. Un manque d'égards inouï.
- Le suicide est la fin de tout égard. Y compris vis-à-vis de soi-même, d'ailleurs.
- Je n'en suis pas si sûr. Je crois que de temps en temps, ils sont tellement obsédés par l'idée de jouer un sale tour aux autres qu'ils oublient totalement qu'ils y passeront aussi à la même occasion.
Commenter  J’apprécie          70
— Tu avais besoin d’une dernière bière d’urgence. Je connais ça.
Le garçon arriva et posa son lourd porte-monnaie sur la table.
— Je compte les deux ensemble ?
— Nous nous connaissons depuis trop peu de temps pour ça, dit Jonas.
— Moi je l’aurais bien trouvé, le temps, fit-elle, boudeuse.
Brand chercha six francs dans son porte-monnaie, ne trouva que quelques pièces et un billet de deux cents.
— Désolé, je n’ai rien d’autre.
— Pas de problème, je ferai mes comptes plus vite après le service, répondit le serveur en lui rendant la monnaie.
La femme au verre vide regarda les billets changer de main.
— Il y en a qui ont le temps, d’autres qui ont l’argent.
Jonas ne put s’empêcher de rire. Il désigna le verre de la femme et dit :
— Et un autre. C’était quoi ?
— Un mojito, dit-elle. Mais il faut que tu boives avec moi.
Il attendit qu’on eût rapporté un verre à la femme, trinqua avec elle, but sa dernière gorgée de bière et lui souhaita une bonne nuit.
— Dommage, dit-elle, et elle se mit à regarder autour d’elle pour trouver de la compagnie.
Commenter  J’apprécie          70
- J'aimerais refaire, pour une fois, quelque chose qui tienne la route.
- Du journalisme d'investigation plutôt que du lifestyle.
Jonas lui lança un regard suspicieux. Mais il ne vit rien de moqueur sur son visage.
- Oui, c'est à peu près ça.
- Tu ne penses pas que c'est dangereux ?
- Peut-être un peu. Mais nous sommes en Suisse. On ne tue pas les journalistes dans ce pays.
Commenter  J’apprécie          70
tu t'es fait escroquer par deux prétendus amis et tu te demandes à quelle heure on peut les appeler sans les déranger? Tu sais ce que tu as? Un traumatisme éducatif irréversible. (p.155)
Commenter  J’apprécie          70
"David connaissait les commandes par coeur et les aurait apportées sans rien demander si cela ne lui avait pas valu une mauvaise expérience, un soir où il avait apporté son rioja à Ralph quelques instants après l'avoir vu s'asseoir.
-Je n'ai pas commandé de rioja, avait dit Ralph.
-Excuse-moi. Je me disais, comme tu commandes toujours un rioja... Qu'est-ce que je te sers, alors?
-Un rioja.
David avait déposé le verre devant lui, un rictus aux lèvres.
-Pas ce rioja-là. Je voudrais le rioja que j'ai commandé."
Commenter  J’apprécie          70
Au bout du compte, la question reste toujours la même : veut-on régler sa vie sur ce que l’on croit, ou veut-on régler ce que l’on croit d’après la manière dont on vit ?
Commenter  J’apprécie          60
Derrière chaque colline s'ouvrait un nouveau petit val. Des fermes soignées entourées de cerisiers en fleurs, des prairies printanières tachetées, serties de bois de feuillus vert tendre, une ligne médiane blanche comme neige sur une route de campagne sinueuse. Et au-dessus de tout cela, un ciel de livre d'images où s'égaraient cinq petit moutons nuageux.
Ils roulaient fenêtre ouverte, musique à plein volume. Pink Floyd, Dark Side of the Moon. Lucille avait apporté la cassette.
- La meilleure musique de trip du monde, avait-elle affirmé.
Commenter  J’apprécie          60
Schoch s’était avoué depuis longtemps qu’il était alcoolique. Mais un alcoolique contrôlé, ne cessait-il de se dire. Il pouvait arrêter quand il voulait, cela s’était déjà avéré à plusieurs reprises. Il avait arrêté et, parce qu’il y était parvenu, il avait recommencé. Il arrêterait totalement le jour où il aurait une bonne raison de le faire.
Un éléphant rose était-il une bonne raison ?
Commenter  J’apprécie          60
C'est peut-être justement à sa faculté de brider ses sentiments qu'il devait d'être allé si loin. Ce qui l'inquiétait à présent, ce n'était pas tant la perte apparente de contrôle sur la bête qui l'habitait et qu'il avait domestiquée depuis bien longtemps : c'est que cette perte lui était indifférente.
Il n'existait rien ni personne à qui il ait dû le moindre égard. Parce que rien ni personne n'existait réellement
Commenter  J’apprécie          60
Le moment où tu deviens vieux pour de bon, c'est quand tes médecins sont plus jeunes que toi. (p. 137)
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Martin Suter (1973)Voir plus

Quiz Voir plus

belle ou bête

la .......... du Gévaudan

belle
bête

14 questions
241 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , films , proverbes , chanson , personnages historiquesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}