Citations de Mary Kubica (234)
Je pense : si j'avais choisi mexicain, Nick serait rentré à l'heure qu'il est.
Quant à mon télescope, je ne m’en suis plus servi depuis la fameuse nuit avec Leigh Forney sur la plage. J'avais trop peur d’apercevoir des lambeaux de mes rêves flottant dans l’espace, au milieu des nébuleuses et des nuages de poussière interstellaire.
"C’est la première fois que je vois cette femme en ville, et aussitôt je sais que c’est elle. Celle que j’attendais. L’étrangère dont je rêve depuis si longtemps, celle qui doit venir un jour bousculer la monotonie de ma vie."
Il est si facile de mentir, ces temps-ci. Cela me vient naturellement, de façon automatique, à tel point qu'il m'arrive parfois de ne plus distinguer le vrai du faux.
Heidi ressent un besoin maladif de bien faire. Elle recycle tout et n'importe quoi : les canettes autant que les bouteilles en verre, les journaux, les piles électriques ou les chutes de papier aluminium. Elle rapporte les cintres chez le teinturier, m'engueule copieusement si j'ai le malheur de rentrer avec les provisions dans un sac en plastique quand nous avons des sacs réutilisables à la maison. J'entends sa voix qui me poursuit jusque dans mes rêves, déclarant d'un ton métallique : "c'est recyclable" lorsque je fais mine de jeter une enveloppe ou un morceau de papier, non pas par terre, mais dans la poubelle des déchets organiques.
Dans les jours qui ont suivi Halloween, une femme a mis son bébé de trois semaines à cuire dans un four à micro-ondes et une autres a tranché la gorge de son gamin de trois ans. Quelle injustice ! Pourquoi ces ingrates jouissaient-elles de leurs enfants alors que le mien m'avait été arraché ? Ai-je donc été une si mauvaise mère ?
Les avocats adorent s’écouter parler.
Nous avons fait de notre mieux pour surmonter cela et passer à autre chose." Il faut pardonner et oublier" , comme on dit, mais c'est souvent plus facile à dire qu'à faire.
Un homme qui est prêt à tromper sa femme vous fera forcément des promesses qu'il est incapable de tenir, (...).
Les mères, à la sortie de l'école. Elles aiment bien discuter , se raconter des ragots, je suis sûr que vous le savez. Pour la plupart d'entre elles, c'est la seule conversation entre adulte qu'elles ont de toute la journée, avant que leur mari rentre du travail.
L'Etat du Maine comprend quatre mille îles.
C’est totalement absurde de chercher un téléphone dans un réfrigérateur. Mais je le fais.
La plupart des gens s’imaginent que la peur engendre deux réactions naturelles : fuir ou se battre. Mais il existe une troisième réaction dans une situation difficile : se pétrifier. Comme une biche prise dans le faisceau des phares. Faire le mort.
Elle ne répond pas et va se laisser tomber sur le canapé, où elle s'empare de la télécommande pour allumer la télé. MTV, l'équivalent de la caféine pour les préados.
- Bonjour à toi aussi, je murmure d'un ton sarcastique, les yeux toujours fixés sur le bébé avec nostalgie, mourant d'envie d'avoir une autre chance de bien faire.
Je le déteste comme un arachnophobe déteste les araignées. Je le déteste comme les chats détestent les chiens.
Elle me disait : " Je t'aime comme les écureuils aiment les noisettes." Ou encore : "Je t'aime comme les souris aiment le fromage." Et nous passions ensuite la moitié de la journée à jouer à qui trouverait la définition la plus drôle : "Je t'aime comme les gros garçons aiment les gâteaux." Cela nous faisait mourir de rire. C'était notre truc.
(...) "Etre une mauvais mère est un jeu d'enfant comparé au fait d'être une bonne mère, ce qui représente une lutte de tous les instants" (...).
C’est toujours comme ça quand on regarde dans une vitrine : on ne distingue plus trop ce qui est dedans de ce qui est dehors. Pas étonnant que les oiseaux foncent parfois la tête la première dans les vitres et tombent sur le béton, tués sur le coup.
Mais moi je distingue nettement Pearl à travers la rangée d’arbres qui se reflète dans le panneau de verre.
Je vous aime comme une abeille aime le miel. Je vous aime comme le beurre de cacahuète aime la confiture. Je vous aime comme un poisson aime l'eau.
Le petit boit tout le biberon jusqu'aux dernières bulles au fond. Ses paupières semblent soudain trop lourdes à garder ouvertes et tout doucement elles se ferment, son petit corps sombre dans le sommeil et devient parfaitement immobile à l'exception de quelques sursauts involontaires, ici et là. Sa mère continue à lire et à caresser les petits orteils du pouce et de l'index, et je me retrouve à espionner un moment très personnel entre une mère et son enfant.