Citations de Masaaki Ninomiya (41)
À l’heure où nous parlons un tourbillon de haine et de culpabilité est en train de se former. L’histoire va se répéter. Et la malédiction surgira de nouveau.
Un seul être humain ne peut pas lutter contre la marche de l’histoire … tout ce qu’il peut faire, c’est accomplir la tâche qui lui a été confiée …
Il est temps de conclure ton histoire, Iwao Gotô.
Tu n'étais pas obligé d'être si tourmenté par ton héritage. Tout ce que tu avais à faire, c'était suivre l'homme qui s'est débattu corps et âme pour trouver une réponse différente de celle de vos ancêtres.
Je vais abréger tes souffrances.
Souvenez-vous de qui nous sommes. Rappelez-vous l'exaltation d'attraper une proie. La chaleur qui se dégage d'un corps tout juste dépecé. Et puis, l'allégresse qui gagne la langue, la mâchoire et finalement tout le corps quand on en mastique la chair.
Quel problème y a-t-il à bouffer des humains ? NOUS SOMMES CANNIBALES.
Et notre proie est juste sous nos yeux.
L'heure des générosités est terminée. La bataille déterminera quel camp survivra. Il n'y a qu'une solution à cette histoire...tuez-les.
Le Dieu Kuru n'est pas le seul à manger des humains. Si j'ai pu vivre jusqu'à aujourd'hui, c'est grâce à ma chair.
Je me suis fait bouffer. Bouffer ! BOUFFER ! Un nombre de fois inimaginable.
Et maintenant, c'est à moi de passer à table.
Grand-mère.
Je deviens chef du clan aujourd'hui. Le dernier, pour être précis.
Je suis déterminé.
Je vais détruire ce qui te tenait le plus à cœur. Ton œuvre.
Ce ne sont pas des paroles en l'air et vous le savez.
Je peux tuer.
Je tuerai autant de fois qu'il le faut pour protéger ma famille.
Je sais ce que tu penses. Mais fais-le. J'ai imaginé tous les scénarios et dans chacun d'entre eux...
Tu dois me tuer.
Dès que je poserai mon pied chez Sabu, le clan Gotô comprendra qu'il y a un traitre parmi eux. Que te feront-ils ?
Tu crois que je ne m'en étais pas rendu compte ? Tu ne portes aucun amour à tes enfants. Aucun. Vis comme je l'ai fait. Pas pour ton amour propre mais pour l'amour d'autrui. Essaye donc de vivre en ne pensant qu'au bien-être de tes enfants.
Personne ne devrait vouloir tuer personne.
Les représailles entraînent les représailles. Si on ne brise pas ce cercle vicieux immédiatement cette malédiction ne prendra jamais fin.
Je suis perdu. Je ne sais pas si on doit rendre cette affaire publique. De toute façon, on ne pourra pas la garder secrète très longtemps. Non seulement des policiers ont été massacrés mais on a même été forcés de mobiliser les forces d’auto-défense. C’est sans doute la pire affaire de notre pays depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
L’homme est apparu sur Terre il y a 200000 ans. Pour nos ancêtres, le cannibalisme était une culture comme une autre. Religion, soin ésotérique, simple désir. On le pratiquait à travers le monde pour diverses raisons, y compris au Japon, jusqu’à son interdiction officielle à l’ère Meiji. Cependant, cette culture serait encore présente à quelques endroits du globe et peut-être même dans certains villages japonais.
Rien d’autre ne compte que la chair et le sang.
L’idée est de tendre un filet avant de le refermer sur eux, comme à la chasse. On les rassemblera ainsi au même endroit.
*J'ai peur de ne pas y arriver !! Mais si je ne fais rien, alors...*
Je dois le faire.
Tout cela coule dans leurs veines, ce sont les héritiers de toutes ces traditions. Pas seulement les villageois. Il en va de même pour les membres du clan Gotô.
Parfois, je réfléchis à tout ça. Et j'en arrive à la même conclusion. C'est une malédiction.
- Vous n’êtes pas des soldats de l’État japonais, ce soir. Vous êtes des chasseurs. Et eux, des bêtes sauvages. (p. 25-26)