Gannibal, tome 4

Folie et huis clos, l'auteur nous emmène toujours plus loin dans les méandres que représentent le secret de ce village perdu où Daigo et sa famille ont atterri bien malgré eux mais où ils compte bien percer l'abcès à leurs risques et périls.

Avec toujours autant de brio, Masaaki Ninomiya nous brosse le portrait de cette angoisse qui monte à n'en plus finir dans ce village en apparence paisible mais en réalité sordide où les secrets qui éclosent sont quand même très sombres et dérangeant. L'ambiance est étouffante et glaciale. le héros, lui, reste courageux et on peut saluer également sa compagne. Un bien beau duo de personnages principaux. Les antagonistes, eux, nous glacent jusqu'à la moelle tant on se demande jusqu'où ils peuvent aller.

Dans ce tome, l'auteur explore les liens troubles et complexes entre villageois et membres de la famille Goto. Après s'être renvoyés la balle sur qui manipulait qui, qui était le plus dangereux, maintenant on comprend que c'est une synergie qui s'opère entre les deux et qui rattrape Daigo qui décidément ne se voit pas abandonner. Daigo est quand même le portrait DU flic baroudeur comme on en voit souvent dans les policiers nordiques et britanniques, il a un côté vieux briscard qui flirte avec les limites et ça ne le rend pas toujours sympathique parce qu'il oublie un peu trop la morale et sa famille. Mais en même temps, il est particulièrement efficace et il nous entraîne à merveille dans les horribles secrets de ce village.

Car tout prend de plus en plus sens ici. L'auteur nous explique peu à peu les mécanismes de ce qui se déroule et du va-et-vient des relations entre Goto et villageois sur fond de fête issue du folklore, de cannibalisme, de domination et de manipulation des plus faibles, alias les femmes et les enfants. Juste glaçant ! Tout se met en place sous nos yeux effaré et on semble ne pas pouvoir lutter. Certes certains personnages ne semblent pas aussi fou que les autres mais leur lucidité les rend encore plus effrayants car ils participent tout de même en sachant. On se demande dont où va se situer la limite à tout cela et c'est assez jouissif.

Avec ces ambiances de pluie en pleine montagne, l'auteur crée vraiment une belle atmosphère angoissante et réaliste, sordide et morose où on tremble et frissonne sec. Ils sont tous assez flippants sous son trait, des petites vieilles et petits vieux qui espionnent de partout avec leurs grands yeux noirs vides, en passant par le cannibale classique, mais aussi les attardés du village sûrement victimes de consanguinité. Ils ont tous des trognes à faire flipper et la mise en scène de l'auteur, très « roman noir » accentue cela à merveille.

J'ai donc passé un excellent moment à trembler en compagnie de Daigo tandis qu'il poursuit son enquête vaille que vaille. Avec son ambiance bien stressante et oppressante, l'auteur continue de nous entraîner dans les sombres profondeurs des secrets tordus de ses habitants. Roman noir, roman social, il joue sur nos peurs, sur de vieilles légendes, et ça fonctionner parfaitement !
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Vous voulez frissonner pour Halloween, vous plongez dans un thriller sanglant, dérangeant et surprenant ! Alors, vous venez de trouver le manga parfait…

Daigo Agawa est un policier qui vient remplacer son prédécesseur dans le petit village de Kuge. Apparemment, entouré des montagnes de la région, le policier dont il prend la place aurait perdu l'esprit et serait devenu fou, traitant la famille des Godo de cannibales…

Un brin suspicieux, l'agent Agawa décide d'enquêter… Seulement, le village ne veut pas entre parler des Godo et l'insertion de la petite famille semble précaire. Les habitants sont suspicieux, presque trop gentils et obligeant envers les nouveaux habitants…

Commence alors une enquête et un double-jeu, il faut se faire accepter dans ce nouvel environnement, ne pas éveiller les soupçons et découvrir le fin mot de l'histoire.

J'ai eu la chance de pouvoir dévorer les quatre premiers volumes d'une traite, et je peux vous garantir que c'était un pur régal ! La tension est extrêmement bien gérer, de même que les révélations et indices sont disséminés avec parcimonie et efficacité.

On est tenu en haleine tout au long de notre lecture, plongeant dans l'horreur de ce village qui semble refuser la vérité qui s'y cache pourtant en son sein.

Très beau point bonus pour la série : elle est terminée en 13 volumes (coïncidence horrifique ? Allez savoir…), le récit ne va donc pas s'éterniser inutilement !

Écrite avec doigté et efficacité, je vous la recommande chaudement. Attention toutefois : l'addiction est présente et l'attente entre deux tomes risquent d'être longue et difficile…

En bref, une série tripante (lol) et prenante à laquelle j'ai totalement adhéré et accroché ! Un thriller bien ficelé comme ça, c'est un plaisir inégalable.

Wow wow wow cette tension implacable et rondement menée, des frissons nous parcourent toujours le corps. En vrai, je déconseille de le lire trop tard le soir, vous risqueriez des cauchemars XD.
En tout cas, le lecteur a toujours cette envie d'en savoir plus mêler finalement à la peur de tout savoir.
Chaque tome c'est quelque chose, éprouvant, sensationnel, tant qu'au niveau du graphisme, les expressions des visages qui suffisent déjà à provoquer le malaise, que de ce qui se passe, de stratégies, mais le must est clairement toute la tension psychologique, où l'on pourrait vous faire passer pour complétement fou.

Et comme si ce n'était déjà pas épique, on finit par douter de tout, de tout le monde, finalement on se demande ce qu'il faudrait faire, mais en plus nous allons également jouer sur la ligne temporelle. Et d'un coup vous êtes au coeur du drame, de l'horreur, puis vous revenez quelques instants avant pour comprendre comment on est arrivé là.

Arrivée à la fin du tome, c'est à nous lecteur d'un jeter un cri d'effroi/d'horreur à l'idée de devoir attendre le tome suivant.

Alors c'est super important de découvrir de soi-même, pour préserver toute la force de l'impact, mais je vais voir pour quand même dire quelques petites choses.

Il se pose la question d'aller ou non au bout de ses convictions, de l'enquête, mais alors c'est prendre le risque d'entraîner tout le monde dans sa chute ?
Ne rien faire, laisser faire, la politique de l'autruche. C'est quelque chose que nous pouvons beaucoup voir dans les cas de harcèlement mais qui aussi lié au fait qu'on prendrait alors le risque de devenir une victime, de subir des représailles.
Comme bien souvent, il y aussi le fait de ne pas être le/la seul(e) concerné(e) ici en tout cas. D'ailleurs le début du tome va effrayer le policier Daigo a un point qu'il s'interroge vraiment et semble se tenir tranquille.

Il va également y avoir de violentes disputes avec sa femme, ou plutôt des discussions houleuses sur ce qu'il faut faire, mais aussi pourquoi il le fait finalement. A un moment de l'histoire, vous apprendrez également la façon particulière par laquelle ils se sont rencontrés.

La famille Gotô nous vend beaucoup le fait d'agir comme un nous, au lieu d'un jeu, ainsi de faire passer l'intérêt du groupe avant son intérêt personnel, mais ici il y a un côté tellement malaisant et démoniaque, qu'il y a de quoi s'interroger. Mais c'est aussi une superbe réflexion.

Quelques autres pistes de réflexion
Du coup, s'il y a vraiment cannibalisme, qui est considéré comme humain ? Critères ?
Si X connaît une information qu'il ne devrait pas connaître. Comment ? Voire qui a trahi ? C'est aussi l'idéal pour distiller le doute dans des esprits.

C'est tellement quelque chose, qu'on pourrait longuement en parler, mais à vous de le découvrir si vous l'osez.

Très bonne lecture
Frissons garantis
De belles réflexions
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Gannibal est un manga d'horreur / thriller d'ambiance en treize tomes de Masaki Ninomiya.
Ce quatrième volume contient les chapitres 30 à 38 de la série.

Alors que les relations de Daigo ne sont bonnes ni avec le clan Goto, ni avec les autres habitants du village, sa fille va disparaitre. Enlèvement ? Moyen de lui faire peur ?
En tout cas, Daigo ne compte pas en rester la, on ne touche pas à sa famille sans en payer les conséquences. Désormais, le policier ne fera plus dans la dentelle et compte bien aller au bout de son enquête.

Un tome où l'on apprend beaucoup de choses. Si le mystère planait encore sur les tomes précédents, le doute n'est désormais plus permis. Et si le mystère disparait, alors que ce mystère était justement un point fort de la série, ce n'est pas grave. Moins de mystère certes, mais plus de tension, qui elle est à son comble.

La fille d'Agawa a disparu. Il soupçonne tout de suite les villageois et hausse le ton ce qui pourrait avec de graves conséquences sans leur intégration dans le village. Surtout quand la fillette est retrouvée quelques instants plus tard.

Dans le même temps, la famille Gotô prépare la fête avec l'offrande d'un enfant.

Plus nous avançons dans l'histoire et plus nous basculons dans l'horreur. Agawa ne lâche rien et continue son enquête mais cela s'annonce de plus en plus dangereuse autant pour que pour sa famille.