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Citations de Mathieu Menegaux (371)


Je ne devrais pas écrire ces mots. Je ne retiens donc aucune leçon ! Pourtant c'est clair : avouer aimer le sexe , pour une femme, en 2020, malgré tous les Weinstein, les Polanski, et les #MeToo du monde, c'est toujours s'exposer à être considérée comme une putain une traînée, une salope, une allumeuse et toute la litanie de qualificatifs imagés écrits par des hommes.
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Dire que pendant tout ce temps j'ai cru que mon procès serait enfin l'occasion d'être comprise. D'être écoutée plutôt qu'entendue. Quelle désillusion !
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La capitaine Balansart s’impatiente. Elle aurait dû demander aux pompiers de fracasser la porte. Rien à faire qu’attendre. La fille n’avait pas de papiers sur elle. Une gamine. Quelle tristesse. Quel gâchis.
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Quant à la cour, qui parade au centre de l’estrade, elle est présidée par un homme, dont la robe d’apparat rouge est bordée d’hermine, signe ostentatoire de pouvoir. Il est entouré d’un homme et d’une femme, ses deux assesseurs, en robe noire. Hommes ou femmes, jurés populaires ou magistrats, experts ou témoins, spectateurs ou commentateurs, peu importe, de toute façon. Tout ce beau monde, face à moi, m’a condamnée dès que je me suis installée dans le box, avant même la lecture de l’acte d’accusation. Je suis entrée dans ce procès sans aucune chance d’en sortir libre.
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Rien qu’une petite fille qui se dira toute sa vie que son père est mort par sa faute. Pas pour elle. Non, par sa faute, parce qu’elle n’a pas su échapper toute seule à la poigne de l’homme à la veste en jean, parce qu’elle n’a pas fait attention avant de traverser ce parvis, elle aurait dû observer, et elle l’aurait immanquablement vu, ce type, là, qui n’attendait qu’une proie facile.
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En dehors de mon avocate, je n'ai eu qu'une demande de parloir. Grande fut ma surprise quand j'ai appris que ma belle-mère voulait me rendre visite. Ce parloir a été un moment d'humanité, aussi inespéré qu'inattendu.
......
D'une voix douce , Catherine m'a demandé comment j'allais, avec simplicité et sincérité. J'ai été bouleversée. Personne de mon entourage ne m'avait posé cette question si banale depuis si longtemps. Quelques mots d'amour.

p. 119
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" Tout le monde ment, sur tout, tout le temps. Coupables, innocents, tous ont quelque chose à dissimuler, une vérité à travestir pour les convenances, pour la famille, pour la société...
Il va cuisiner Santini. Il va le coincer. Il va tenir sa promesse.
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Je l’ai vue défiler devant moi, cette vie, et je l’ai refusée. Pierre était dans mes bras et déjà je ne le supportais plus. J’avais perdu tout espoir, l’humanité m’avait quittée, j’étais dans une impasse, je me débattais et il fallait que j’en sorte. À toute force. À tout prix. Il fallait que cela cesse.
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...les héros ne sont plus ceux qui agissent, mais bien ceux qui peuvent revendiquer le statut de victime, victime de l'injustice, victime du système, victime des circonstances.
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J'étais vidée.Je venais de quitter la communauté des êtres humains. Je venais de renoncer à mon appartenance à l'espèce.
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Est-ce que si j’avais été moins ambitieuse, moins investie, plus présente, le monstre en votre fils serait resté tapi au fond de sa tanière ? Je ne le saurai jamais.
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Alors à quarante ans, sans enfant, dans le regard des Autres, on est une sorte de demi-femme, on vit une misérable vie sans accomplissement, sans héritage, sans autre perpective que la triste certitude de retourner en poussière. A quarante ans, sans enfant, il faut faire le pari de croire en Dieu, si on aspire à la vie éternelle. Et si, comme moi, on ne peut résoudre à y croire, en ce Dieu, si l'on persiste à dire que le ciel est désespérément vide, l'absence d'enfant à quarante ans vous obsède.
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Nous avons de la chance, nous avons, enfin nous avions, un grand appartement. La salle de bains est loin de la chambre. J'ai hoqueté, pleuré, reniflé pendant de longues minutes. J'aurais voulu tout lui dire. J'aurais dû tout lui dire. Je passe ma vie à me plaindre de ma vie de couple mais au fond, Antoine c'est mon homme, Antoine c'est mon roc. C'est ce qui me frappe chaque fois que je le regarde. Sa stature. Antoine c'est ma moitié. Antoine c'est mon alter ego. Mais je n'y arrivais pas. Je ne pouvais pas le lui dire, j'en étais incapable. Au fond, son regard était le plus important de tous. C'est à lui que je voulais plaire, avec lui que je voulais continuer à vivre.
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Belle liberté que celle de travailler toujours plus, de progresser, de gravir les échelons plus vite que les autres, pour s'écrouler le soir devant une série américaine. Nous perdions notre vie à la gagner.
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Mes crimes sont en théorie passibles de trente ans de réclusion criminelle, mais mon défenseur se voulait rassurant. « L’avocat général n’ira pas jusque-là, il ne réclamera pas la peine maximale, de peur de se mettre le jury à dos. Vous êtes primo-criminelle, cela jouera en votre faveur. Dans le meilleur des cas, il réclamera cinq ans, et au pire vingt ans. » Quelle faveur !
Vingt ans.
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De la part du citoyen décoré de la plus haute distinction de notre pays, ce procès en « barbarie » sonnait déjà comme une condamnation. Pourtant, j’avais le sentiment d’être une citoyenne, d’en avoir tous les attributs.
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Il revient à Clément Largeron de conclure, puisqu'il est maintenant le seul à ne pas s'être livré.
- Eh bien je dois commencer par vous dire ue je m'attendais à un délibéré compliqué... mais au moment de la discussion sur la peine, pas sur la culpabilité, Les deux interventions (il regarde une fois de plus son plan de table griffonné à la hâte) d'Adrienne Huet et de Marthe Couzy me donnent à réfléchir, mais je suis ici investi d'une mission, qui est celle de faire respecter le droit. Vous avez raison, Mesdames, sur les inégalités de ce monde régi par les hommes et sur la difficulté de se faire entendre quand on est une femme. Mais nous disposons d'autres modalités d'action pour aboutir à un monde plus juste, plus équilibré, dans une démocratie comme la nôtre. [....]
Comme vous, je conviens que la justice a probablement failli en ne poursuivant pas Jérôme Guichot et Benoît Riol, comme vous je suis révolté de les voir libres, car oui, je veux vous le dire ici, j'accorde foi aux propos de Mathilde Collignon, et je ne remets pas en cause sa parole. Quoi qu'elle ait pu dire ou écrire avant ce rendez-vous, quelle que soit la façon dont elle était vêtue, à partir du moment où elle a dit non, c'est ce non qui aurait dû prévaloir. Dès lors que les deux hommes n'ont pas respecté ce non et ont employé la menace, la contrainte ou la surprise, oui, elle a été violée. Et je comprends que l'émotion soit vive. Si ma fille avait été violée, cette vive émotion aurait pu me conduire à punir moi-même son ou ses violeurs.
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Toutefois la tentation demeure grande, et chaque procès polémique autorise cette envie d'écarter le peuple des assises à refaire surface. Largeron aimerait éviter que, aux yeux de l'histoire, ce soit suite à un procès présidé par lui que le législateur finisse par se lasser du jury populaire pour confier les clés de la cour d'assises aux seuls magistrats professionnels. Il en frissonne. Hors de question!
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Mais comment un garçon doué de si peu d'empathie et de quotient émotionnel peut-il être juge aux affaires familiales ? Mieux vaut ne pas voir son éventuel divorce tranché par ce blanc-bec.
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Daphné et Maxime se sont dit oui, pour le meilleur et pour le pire. Ils ont eu deux petites filles ensemble, Lucie et Claire. Le couple file le parfait amour, les filles grandissent en ayant l’amour de leur parent...Rien ne noircit le tableau de cette famille jusqu’au jour où Daphné, doit s’absenter pour le travail quelques jours loin des siens et que Claire, son aînée, lui tombe dans les bras en pleurant, en lui suppliant de ne plus partir. Car quand sa mère s’en va, le loup arrive et elle en a peur...

Nous suivons d’abord les doutes de Claire suite à l’annonce de l’impensable. Comment croire une enfant de 11 ans? Comment imaginer le pire, venant de son propre mari, un homme beau et brillant? Comment cela est il possible ?

Puis vient le dégoût et le combat pour sauver ses filles à tout prix de ce loup, de cette ordure. Un combat face à une justice qui laisse les choses se faire et qui défend l’indéfendable. C’est affligeant. Ça donne envie de vomir. Et pourtant ...

Ce roman est inspiré d’une histoire vraie. Ça m’a remué et pourtant, je dois admettre que je l’ai lu avec rapidité...Le récit est bien mené, c’est prenant, nous sommes dans la tête de Daphné, cette femme qu’on fait passer pour folle, car c’est tellement plus simple que de punir le vrai coupable.... Immonde de part son sujet, mais je trouve réaliste. C’est un roman qui me marquera.
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