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Critiques de Mathilde Forget (97)
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De mon plein gré

Je suis passée à coté de ce roman.

Déjà les explications que donne la narratrice aux forces de l'ordre sont assez confuses. J'étais déjà mal partie. Puis s'intercalent des souvenirs qui font décrocher du sujet principal.

Très court, ce roman a aussi beaucoup de répétitions.

Si je comprends la gravité du sujet abordé, le récit est aussi embrumé que le cerveau de la narratrice l'est par le rhum-coca.

Le sujet était bon mais ça tourne en rond au détriment de l'enquête qui ne rentre pas assez dans les détails.

Pour moi ce roman est une déception.
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De mon plein gré

Un roman court, sec, qui se  présente sous forme d'une déposition. La narratrice vient se présenter au commissariat, victime d'un viol.

Mais correspond-elle à l'image souhaitée de la victime? A-t-elle fait ce qu'il fallait?

Révoltant et percutant, on lit ce livre d'une traite.

Il pointe du doigt la difficulté de se défendre d'un crime que l'on n'a pas commis, mais dans lequel on a joué un rôle.

Pourtant, certains points qui se veulent le fait d'une écriture moderne sont restés perméables pour moi: pourquoi appeler tous les protagonistes par leurs prénoms, comme si la narratrice les connaissait? Le but est peut-être de les humaniser, au contraire de la victime qui reste anonyme, mais pour moi, au fil des pages, c'est maladroit. La confusion voulue pour souligner son état, affaiblit parfois la fluidité du récit,  ce qui a un peu amoindri mon plaisir de lecture.
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De mon plein gré

Après son premier livre « A la demande d’un tiers » paru en septembre 2019, Mathilde Forget propose « De mon plein gré », un roman court à la première personne sur un traumatisme et l’enquête qui en découle.

Un dimanche matin, la narratrice se présente au commissariat de police pour porter plainte contre une agression subie pendant la nuit. L’haleine encore chargée des effluves du rhum coca qu’elle a trop consommé, elle doit expliquer, se justifier pour prouver l’agression. Car, mis à part l’alcool, il y a d’autres faits qui éveillent la méfiance du Major chargée de l’enquête; Flic bourru, il achoppe sur tant d’autres détails : l’homosexualité de la victime, le fait qu’elle soit partie au bras d’un homme en fin de soirée, etc.

Mathilde Forget place son lecteur au cœur de la pensée de la victime. Privé de mots, car encore sous le choc du traumatisme, elle est obnubilée par ses ongles sales. Puis, au fur et à mesure de l’enquête, elle doit apporter des preuves, expliquer son comportement et même être confronté à son agresseur.

D’expertise légale en reconstitution, Mathilde Forget raconte la violence, la souffrance et la solitude avec unun style dépouillé rapide et sec. L’enquête se déroule du point de vue de la victime, brinquebalée de policiers en policiers, représentée par un avocat qu’elle ne connait pas et abandonnée par ses amis.

Pourquoi être partie au bras de cet homme ? Et, pourquoi s’être détournée de son cercle d’amis ? Enfin, pourquoi venir ainsi porter plainte après, alors qu’elle vient tout juste de dessaouler ?

Déjà lors de son premier roman, Mathilde Forget avait prouvé sa capacité à rendre compte des sentiments, du trouble et des émotions Ici, Mathilde Forget décrit le lent retentissement de la douleur : la dissociation, les pensées d’évitement, l’incapacité à décrire la chronologie, l’irritabilité et même la colère devant l’incompréhension ressentie des autres, etc. Elle décrit aussi parfaitement l’agressivité que peut représenter une enquête, transformant la victime en suspecte. Tout ceci dans l’objectif d’établir des faits !

Empruntant les codes de l’enquête, Mathilde Forget entraîne son lecteur vers les répercutions physiques et psychiques produit par une agression sexuelle. Certes, le malaise monte au fil des pages. Mais comme le roman est très court, on reprend vite pied pour saluer le talent !

https://vagabondageautourdesoi.com/2021/03/09/mathilde-forget-de-mon-plein-gre/
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À la demande d'un tiers

L’ambiance générale du roman est profondément angoissante. Une jeune femme instable nous raconte son mal être. Elle a été obligée de faire interner sa propre sœur, devenue violente. A travers ses souvenirs, on comprend mieux les traumatismes subis lors du suicide de leur maman, qui a eu elle aussi des problèmes psychiatriques. Elle décide d’ailleurs d’enquêter à ce sujet. Elle a enfin une attirance pour les requins qui lui font pourtant peur. Cela va ainsi un peu dans tous les sens.
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À la demande d'un tiers

La folie est un vaste domaine où l’on peut inclure toutes les perturbations possibles de l’esprit.

A travers les femmes d’une même famille, Mathilde FORGET nous dresse un tableau des formes variées que peut prendre la folie.

Il y a la mère en premier lieu, qui s’est suicidée jeune et dont l’origine de la folie se révèle être un traumatisme profond de l’enfance. Il y a la sœur aînée qui paraissait la plus solide mais qui est aujourd’hui internée en hôpital psychiatrique. Et surtout il y a la sœur cadette, narratrice de l’histoire, dont les phobies et les obsessions l’empêchent de mener une vie épanouie.

Un roman court qui raconte d’une façon assez anarchique la vie de cette famille, mélangeant éléments fondateurs et simples anecdotes, tout en survolant les différentes formes qu’a pu prendre la folie chez ces femmes.

Cette façon particulière de traiter, sans degré d’importance, de l’essentiel et du futile, ne m’a pas convaincue et j’ai trouvé le sujet, pourtant riche, beaucoup trop survolé.

Un roman que j’ai lu sans passion et qui ne me laissera pas un grand souvenir.
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À la demande d'un tiers

Ce roman se lit assez vite, car les chapitres sont courts, on saute un peu du coq à l'âne mais ça donne du rythme, on ne appesantit pas sur les situations dramatiques vécues par la narratrice. Par contre, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi léger, vu le sujet annoncé par le titre. Je ne suis pas sûre d'en garder très longtemps le souvenir.

Petit détail qui m'a fait sourire : le leitmotiv sur son "éducation protestante" qui justifie, selon elle, nombre de ses manies (névroses ?)
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À la demande d'un tiers

#NetGalley



Une belle découverte que ce premier roman de Mathilde Forget. J'ai été avant tout marqué par la sensibilité qui s'en dégage, même si le style manquait un peu de spontanéité parfois.

C'est une réflexion sur la folie, au sens psychiatrique du terme déjà, mais aussi sur celle de tous les jours, soit la part de folie que nous avons en chacun de nous, pour le meilleur et pour le pire.



La narratrice y mène une quête très personnelle puisqu'elle veut comprendre pourquoi sa mère, qui s'est suicidée lorsqu'elle était enfant, z

est un sujet tabou dans son entourage familiale, alors que sa sœur semble elle aussi sujette à des problèmes psy d'un autre ordre.
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À la demande d'un tiers



C'est enfin la Rentrée Littéraire ! Ma deuxième dans ma vie de blogueuse ! Et je commence avec un roman choisi dans la liste Babelio des Premiers romans les plus attendus de la Rentrée.



C'est un très petit roman de 154 pages, que j'ai lu en trois heures, notes de lectures comprises.



La phrase en accroche sur la 4e de couverture est :



"La folie n'est pas donnée à tout le monde. Pourtant j'avais essayé de toutes mes forces".



La narratrice, dont on ne saura pas le prénom, raconte une lutte, ou une danse, c'est elle et sa soeur. En fait les pompiers arrivent, appelés par la narratrice, et ils embarquent Suzanne, sa soeur donc. La scène est complêtement surréaliste. Le chapitre suivant est entièrement dédié aux fissures sur les poutres, et sur les charpentes. Le chapitre 3 montre la narratrice à la BNF qui vient regarder des microfilms au sujet du suicide de sa mère lorsqu'elle avait 6 ans. Tout cela est détaché, vu de loin. Les chapitres se succèdent, parfois ne contenant que des remarques documentées et citées à propos des fous, des psychiatres, des requins, de la peur, des tueurs en série, tout cela se rapportant à la folie, mais quelle maladie ?



C'est tout le problème de la narratrice qui essaie tout le long du roman d'obtenir un diagnostic sur ce qu'avait sa mère, qui était souvent internée, et qui s'est suicidée depuis la plus haute tour d'un château. Tous les psys ne sont pas d'accord sur ce dont souffrait la mère, et nombre d'entre eux refusent de donner à lire son dossier. La narratrice fait interner sa soeur Suzanne après un épisode qui ressemble un peu à la paranoïa.. elle ira la voir à l'HP, et dira que les internés sont des "cerveaux fendus". Elle parle ensuite de souvenirs d'enfance, avec Suzanne. La quête de sa mère, de sa maladie mentale, oui, mais essayer d'être folle, comme dit l'accroche citée plus haut, je n'en vois rien.



J'ai juste l'impresssion bizarre et spéciale d'un texte fabriqué. Pas naturel. Il n'est pas mauvais, ce livre, entendons-nous bien, mais ces chapitres centrés autour de références sur un sujet, un autre, on y voit même Stéphane Bourgoin, celui qui est allé interviewer les tueurs en série américains, et on a de la chance, elle ne nous cite pas ses date et lieu de naissance ! Le style n'est pas désagréable, il est mécanique. L'idée qui m'est tout de suite arrivée en tête : elle essaie d'imiter Amélie Nothomb. J'ai eu maintes fois cette impression lors de ma lecture. Et je n'aime pas tellement Amélie Nothomb (mais je la lis quand même, avant de râler un bon coup). Alors cette narratrice étrange dans ses faits et gestes et réflexions me donne l'impression d'un calcul. D'un déjà-vu et mieux vu. Car on n'arrive pas à aimer les personnages de l'auteure, Mathilde Forget. On a même une grande indifférence pour ces personnages transparents, et pour la narratrice qui me laisse de glace. J'ai déjà lu des livres écrits par des personnes étranges, ou parlant de personnes étranges, mais là c'est creux. On attend au moins une fin, quoi, sa mère, sa soeur ? Mais non. Et le plus étrange c'est que l'éditeur prétend que c'est souvent drôle, incisif et noir. Heuuuuuu.... non, alors, pas du tout !



Ce n'est pas un ratage complet, pour moi, puisque le style est bien, clair et net. Pour un voyage, une salle d'attente, c'est correct.



A la demande d'un tiers - Mathilde Forget, ed Grasset, 154 pages, 21 Août 2019, 16€












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À la demande d'un tiers

Rentrée littéraire 2019

**A la demande d'un tiers** de Mathilde Forget

Editions Grasset



Suite à l'hospitalisation en psychiatrie de sa soeur Suzanne, la narratrice cherche à comprendre le suicide de sa mère. Elle n'obtiendra aucune réponse.



Cette lecture me rend perplexe tant je n'ai pas réussi à "entrer dans l'histoire". J'ai eu beaucoup de mal à suivre le fil que l'auteur déroulait au fil des pages.
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De mon plein gré

La narratrice est très confuse quand elle se livre à la police, craignant d'avoir tué son agresseur. C'est sûr, elle était partie de son plein gré avec celui qui l'a violée sous le prétexte de la remettre dans le droit chemin, elle, la lesbienne.

Ce roman est très court mais cependant répétitif. La narratrice tourne en rond, peinant à sortir des brumes très alcoolisées de sa nuit et à retrouver ses esprits. Si j'adhère totalement à son désarroi, la confusion que Mathilde Forget entretient tout au long de son roman, affadit son propos. Pour moi le principal enjeu de ce récit aurait été de dénoncer la difficulté de porter plainte mais c'est délayé dans les atermoiements de la narratrice.

Il n'aurait pas fallu que je lise De mon plein gré juste après le très fort Femmes en colère de Mathieu Menegaux. C'est bien pâle en comparaison!

#Demonpleingré #NetGalleyFrance


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De mon plein gré

C’est un livre court, original et pudique que je viens de lire. La plupart de l’intrigue se situe après le viol. L’autrice joue avec les attentes du lecteur. Toutes ces digressions, ces tournages autour du pot nous renvoient notre voyeurisme en pleine gueule. C’est original parce que broder et se laisser happer par tout et n’importe quoi reproduit merveilleusement bien le cours enragé de la pensée. On comprend comment l’attention ne peut que se porter sur tout et n’importe quoi pour éviter le réel dans ce type de moment ; et c’est aussi terriblement prosaïque. On voit les réactions plus ou moins appropriées des policiers, les questionnements et remises en question même quand toutes les preuves sont là, même quand elle porte encore les stigmates de ce qu’elle a subi. On met en doute sa parole parce qu’elle est lesbienne et a invité un homme chez elle. On met en doute sa parole parce qu’elle est humaine et que tout n’est pas forcément explicable. On met en doute sa parole alors qu’elle pisse littéralement le sang, on met en doute sa parole alors qu’elle a des marques de strangulation, on met en doute sa parole alors qu’elle a fait tout ce qu’on dit de faire dans ces cas-là. On met en doute sa parole et on se demande ensuite pourquoi seulement quinze pour cent des femmes portent plainte. Un roman à lire.
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De mon plein gré

Un roman atypique qui, sous couvert d'enquête policière, nous plonge dans un monde dans lequel il ne fait pas bon être traumatisé, ne plus savoir où l'on en est, quand on est victime d'horreurs indicibles et que l'on a besoin d'être protégé.

Un texte plus fort qu'un discours, plus perturbant, car la forme kaléidoscopique épouse parfaitement le fond. L'âme déchirée de notre protagoniste se retrouve dans les anaphores, dans les répétitions, dans les façons d'oblitérer ce qui s'est passé, pour survivre, dans les façons de focaliser son attention sur l'insignifiant...

Un texte puissant sur la honte de la victime, les dysfonctionnements d'une société, de sa justice, à commencer par :

"Le Major, donc, modifie toujours un peu la phrase, suivant un objectif de clarté soi-disant entendu entre nous. Il reformule. Ce qui entraîne la première modification de ma parole. D’autres suivront."

Il faut réussir à dire. Puis il faut être entendu...



#Demonpleingré #NetGalleyFrance
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De mon plein gré

[AVIS LITTERAIRE]



6 avril 2021



Et donc, cette lecture fut courte mais intense…

Elle est arrivée sur ma liseuse grâce à #netgalleyfrance et les Editions Grasset.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre.

La quatrième de couverture parlait d’une jeune femme, d’une visite un dimanche matin de son plein gré au commissariat de police.

Qui est-elle ?

Que lui est-il arrivé ?

Qu’a-t-elle fait ?

Progressivement, en lisant les 140 pages de ce roman de Mathilde Forget basé sur une histoire réelle, vous découvrirez son histoire. Si vous êtes comme moi, d’abord vous penserez qu’elle a commis un acte abject et puis…

Cette lecture est à la fois dérangeante et salutaire. Elle met avec beaucoup de distance, un éclairage sur les violences sexuelles dont sont victime encore trop de femmes. Les violences sexuelles se déclinent sous plusieurs formes et sont communément appelées « viol ».

L’autrice met le doigt sur un regard que notre société a sur les victimes de ces viols… Malheureusement, nous connaissons par cœur les remarques comme « Sa jupe était trop courte. », « Elle avait bu de l’alcool. », « Elle l’a aguiché en dansant… », « Elle patati… » ou encore « Elle patata ».

Ce livre met de façon assez chaotique le lecteur en position de spectateur. Spectateur de celle qui encore sous le coup d’une soirée arrosée va déposer plainte pour viol. Ses faits et gestes, sa vie privée sont analysés. Pourtant, c’est elle qui a subi cet odieux outrage.

Perdue, elle porte petit à petit le poids de la culpabilité, de cette culpabilité qui ne lui appartient pas.

Mathilde Forget s’est inspirée de son histoire personnelle pour écrire ce deuxième roman. Il n’est pas simple à lire. Il a la confusion de ces femmes en état de choc. Il faut s’accrocher pour le lire, pour ne pas abandonner, pour supporter cette question récurrente et ce malaise.

Et puis, on se dit STOP ! Arrête de tergiverser. Termine ce bouquin parce que ton malaise, il est si petit face à l’angoisse de cette femme, face à son désarroi et face à ses blessures physiques et mentales.

Finalement, qui est la victime ? Qui est le bourreau ? Celle qui se présente comme coupable ou celui qui se prétend victime.

Un témoignage qui chamboule et qui nous confirme encore que rien n’est acquis pour nous, les femmes.

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De mon plein gré

Il faut du courage pour porter plainte. Il en faut même lorsque l’on doit se soumettre au regard d’un enquêteur, d’un avocat ou d’un psychiatre. Après une nuit terrifiante, Elle raconte au Major tout ce qu’il s’est passé, et ce que l’individu a fait. Mais comment peut-on se sentir totalement victime quand les interrogations nous poussent à croire le contraire ? Il faut désormais expliquer l’inexplicable, ce qui ne se justifie jamais, se défendre alors que corps et l’esprit ne savent plus le faire.



Inspiré de la propre histoire de l’auteure, j’ai été ébranlée par la profondeur et la dureté de ce qui y est narré. Pourtant, les deux se mêlent parfaitement pour dépeindre un tableau généreux de notre société actuelle où tout reste encore à construire. En 2021, il faut encore justifier par « a + b » une agression sexuelle et sa propre intimité, chercher un potentiel caractère déviant à la victime et parfois accepter que certains faits ne seront pas gardés comme preuve irréfutable du mal. Tout cela conduit bien souvent aux doutes, sommes-nous réellement une victime ? L’avons-nous cherché ?



Ainsi, Mathilde Forget plonge le lecteur au cœur de l’enquête qui lie sa narratrice (ou elle ?) à son agresseur. Tout y passe, traumatismes de l’enfance, difficulté à assumer ses propres attirances dans une société hétéronormée, et l’indocilité du corps face à l’oubli. S’il est difficile de dire « j’ai aimé ce roman » comme on dirait que l’on apprécie un récit d’aventure ou une histoire d’amour, j’en envie de dire que je l’ai compris.



J’ai compris ce choix de raconter les faits, la poétique des maux au travers le drame, et l’ultime appel à nous dire qu’il reste failles personnelles pour toujours après un viol.



En vérité, De mon plein gré narre l’histoire vraie de trop de femmes et l’écriture de Mathilde Forget dénonce plus qu’elle ne sublime la brisure. Comme un plaidoyer en faveur du corps et de l’esprit, je sors extrêmement touchée et profondément révoltée (comme si je ne l’étais pas assez !) de cette lecture. Cela nous rappelle bien une chose : la littérature ne permet pas seulement de nous laisser rêver d’un ailleurs, elle nous ramène également à l’indéniable réalité.
Lien : https://troublebibliomane.fr..
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De mon plein gré

Coupable ou victime ?



Ce court roman qui sort aujourd’hui tentera d’instiller le doute dans votre esprit.



Dimanche matin, commissariat de quartier, l’haleine aussi chargée que le cerveau embrumé par les vapeurs de rhum coca, elle est venue seule. Mais pour quoi au juste ? Déposer plainte ? Se livrer à la justice pour un crime qu’elle aurait commis ? Ce n’est pas très clair ... ni pour elle, ni pour qui que ce soit d’ailleurs. Et pourtant dans ce genre de situation, le doute n’a pas sa place !



Entendue mais pas écoutée, questionnée mais remise en question, l’heure est à la justification.



Dans ce second roman inspirée de son histoire personnelle, Mathilde Forget s’intéresse au sentiment de culpabilité ressenti par les victimes d’agressions sexuelles. Elle montre grâce à ce récit aux allures d’enquête que ce sentiment est ouvertement distillé par la société (proches, entourage, machine judiciaire). A l’époque des #metoo et #balancetonporc on pourrait croire ce principe dépassé... Pourtant, cette histoire sonne tristement juste et de nombreux passages sont criants de vérité.



Je découvre la plume de Mathilde Forget avec ce roman, une plume vive, tranchante qui sied parfaitement à la force du message qu’elle véhicule. Même si le sujet du viol a souvent été traité ces derniers mois et que l’on pourrait craindre un certain « déjà vu », je peux vous assurer que la manière de l’aborder ici est vraiment singulière et qu’elle mérite qu’on s’y attarde.
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De mon plein gré

La narratrice se rend au commissariat. La veille, un peu ivre, elle qui préfère les femmes est pourtant rentrée chez elle au bras d’un homme. La soirée a viré au cauchemar.



Ballotée d’agent de police en expert, de médecin en avocat, difficile de ne pas se sentir coupable, même lorsqu’on est victime.



Un très beau roman sur la force qu’il faut pour faire appel à la justice.



A lire le coeur grand ouvert.
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De mon plein gré

Un livre très court, qui se lit d’une traite afin d’accompagner cette femme au commissariat. Interrompre la lecture reviendrait à lui lâcher la main, à abandonner celle qui n’est rien d’autre qu’une victime.



Je n’en dirai pas plus, le résumé de ce livre est déjà bien assez complet. Impossible d’en rajouter au risque de dévoiler des détails qu’il est bien plus intéressant de découvrir au fil de la lecture.



Je remercie NetGalleyFrance ainsi que les Editions Grasset de m’avoir permis de découvrir cet ouvrage percutant.
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À la demande d'un tiers

Une jeune femme cherche à en savoir plus sur sa mère qui s'est jetée du haut de la tour d'un château touristique lorsqu'elle était encore enfant. Elle retourne sur les lieux du drame et enquête auprès de sa famille et des psychiatres mais aucun d'entre eux ne porte le même diagnostic. Déçue, elle vole des pages de son dossier médical pour y trouver des indices.

A la demande d'un tiers c'est l'hospitalisation en HP d'un proche, ici la sœur de la narratrice. Le récit se partage entre la recherche des causes du suicide de la mère et les symptômes approchant de sa sœur. J'ai beaucoup appris sur les requins et que Bambi est un connard. Un premier roman avec un gros potentiel même si pour ma part, je pense qu'il manque des pages à ce récit sur le suicide de la mère et la folie de la sœur, j’aurai vraiment aimé encore en savoir un peu plus. J’étais tellement immergée dans cette histoire. C’est dire si la lecture a été intéressante. Une belle découverte.


Lien : https://collectifpolar.com/
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À la demande d'un tiers

Un roman singulier, à la fois émouvant et drôle dans lequel une jeune femme s’interroge sur les circonstances de la mort de sa mère, sur la folie et sa possible transmission.

Lorsqu’elle était enfant, sa mère s’est jetée du haut d’une tour pour se donner la mort.

La petite fille de huit ans qu’elle était n’a pas eu les réponses qui l’auraient aidé à se construire.

Le récit démarre de manière surprenante par la scène du film où Bambi réalise que sa mère est morte, il ne pose alors pas de question, ne dit rien ; pour cette raison, elle déteste Bambi !

Elle préfère sa fascination pour les requins qui cristallisent ses peurs.

C’est clair qu’elle a des raisons de se poser des questions car elle se retrouve, adulte, dans l’obligation de faire interner sa sœur, ce qui la ramène inéluctablement à la mort de sa mère.

Elle va donc enquêter, rencontrer les uns et les autres, famille, amis et même psychiatre qui a suivi sa mère.

Si elle semble adopter un comportement irrationnel parfois, notamment lorsqu’elle décrit son appartement comme celui d’un psychopathe, se concentre sur les poutres au plafond, elle avance avec lucidité et obstination dans sa quête.

La folie se transmet-elle ? Pourquoi ne pleure-t-elle jamais quand on l’attend ?

J’ai beaucoup aimé le texte, l’originalité de la démarche, les métaphores et le vocabulaire, un réel plaisir de lecture qui surprend, rythmé et intelligent.

Affrontera-t-elle les requins ? Remontera-t-elle à la surface ?

Un très beau récit court, atypique et touchant que je conseille vivement.

Lu en collaboration avec #Netgalley# et les #EditionsGrasset#



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À la demande d'un tiers

"A la demande d'un tiers" est un roman sur la folie et la famille. La narratrice est obsédée par la folie. Sa mère s'est suicidée du haut d'une tour, sa sœur a été internée à sa demande, et elle, elle essaye de faire pareil, de comprendre sa famille, enquêtant sur le passé de sa mère et cherchant dans le dossier médical de cette dernière.

Un premier roman intéressant.

#ÀLaDemandeDunTiers #NetGalleyFrance
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