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Critiques de Maud Simonnot (211)
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L'Enfant céleste

J'ai commencé ce livre sur la douleur de la séparation sans grande conviction, il faut bien l'avouer. Puis je me suis attachée à ce petit garçon. Ensuite, je me suis intéressée à Tycho Brahe que je connaissais juste de nom et à l'île de Ven. Enfin, je me suis laissée happer par l'écriture de Maud Simonnot, qui nous offre là une parenthèse pleine de poésie.
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L'Enfant céleste

Pause rêveuse et poétique



Une nuit d'insomnie, je suis partie en compagnie de Mary et Célian en Scanie sur une île dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, l'île de Ven, située entre Suède et Danemark tout au sud, appelée la perle d'Öresund.



Mary ne se remet pas d'une rupture amoureuse et s'inquiète pour son fils de 10 ans, enfant lunaire et sensible qui s'ennuie à l'école, incompris de sa maîtresse qui ne voit en lui qu'un paresseux.



"Dès sa naissance on le sait.

On se dit que cet enfant-là est différent.

On le tient entre deux mains, ce nourrisson.[...] Les reflets d'or de ses cheveux. Et ce regard un peu voilé qui ne le quittera plus. Lunaire. Oui c'est ça, un enfant céleste. "



Elle part d'abord pour le Morvan de son enfance, où Célian est heureux de retrouver sa grand-mère aux "senteurs d'armoise et de verveine ". Et elle décide de partir pour cette île, où au XVIe siècle, un astronome nommé Tycho Brahe construisit un observatoire, astronome pour lequel Célian se passionne.



La relation entre Mary et son fils, si belle, si respectueuse de la différence de l'enfant, l'immense amour qu'elle a pour lui et la façon qu'elle a de l'exprimer... sont tout simplement magnifiques. Tous deux sont des contemplatifs et à travers la plume poétique et sensuelle de l'autrice, cette escapade se transforme en une parenthèse enchantée. Pour Célian ayant là toute liberté d'être qui il est, loin de tout jugement et pour Mary qui en contemplant les étoiles va se réapproprier la joie et la sérénité et retrouver son âme d'enfant.



J'ai marché sur les pas de Mary et Célian, c'était beau, doux et apaisant. Quel plaisir de lecture ! Et je me suis endormie après avoir tourné la dernière page avec des embruns, des forêts, des oiseaux plein la tête.



Les personnages secondaires sont tout aussi attachants, Solveig qui tient la pension qui les accueille, le professeur anglais spécialiste de Shakespeare, Björn, le cousin de Solveig qui va réconcilier Mary avec son corps et c'est vraiment à regret qu'on quitte l'île et ce roman aux personnages lumineux
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L'Enfant céleste

Célian n'est pas un enfant comme les autres. Dit surdoué, il n'entre pas dans le "moule" scolaire. Il s'intéresse plus à l'astronomie qu'à ce qui lui est demandé en class. Il est rêveur, distrait et sa maîtresse n'a pas compris cette différence. Sa maman, elle, a tout compris. Elle l'élève seule et décide de partir avec lui sur une île des pays nordiques pour finir l'année scolaire. Tous les 2 vont vivre des semaines autrement plus enrichissantes aux côtés d'adultes qui leur font découvrir une vie simple et pleine de découverte.



Célian et Mary sont très attachants. Célian m'a fait découvrir l'astronome Tycho Brahe du 16ème siècle ainsi que quelques illustres personnages qui ont fait de nombreuses découvertes à cette époque.

J'ai apprécié ce court roman sans prétention pour l'histoire de Célian, Mary et des personnes avec lesquelles Célian et Mary ont su se découvrir et découvrir les autres. Moment de pause pour cet enfant qui comme tant d'autres ne trouvent pas leur place dans un système scolaire classique ainsi que pour sa mère qui porte un amour sans limite à son fils.



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L'Enfant céleste

Maud Simmonot signe un roman tout en délicatesse.



J’ai aimé découvrir Célian, l’enfant différent, doux rêveur et Mary, sa mère qui le berce avec des histoires imaginaires avant de l’emmener sur une île au large du Danemark. C’est là qu’ils vont réapprendre à se connaître avec de belles rencontres et beaucoup de découvertes.



Ce roman est empreint de poésie.

Sous la puissance des nuits étoilées, avec les odeurs de la rosée du matin, ce texte sensoriel nous rapproche de la beauté de la nature.

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L'Enfant céleste

J'ai adoré ce roman de Maud Simonnot, véritable ode à la nature insulaire, à la maternité et à l'adaptation permanente d'une mère pour le bonheur de son enfant. Célian est un enfant qui ne s'adapte pas à l'école et à la société qui l'entoure. Sa mère, au sortir d'une relation complexe, décide de l'embarquer avec elle sur une île où a vécu l'astronome préféré de son fils. Quand elle lui parle de lui, de son passé et de son histoire, c'est le seul moment où Célian est réellement présent et intéressé. Elle décide alors de tout plaquer pour faire vivre pleinement sa passion à son fils, qui reprend goût à ce qui l'entoure, tout comme elle renoue avec sa féminité.

Splendide !
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L'Enfant céleste

Mary vient de subir une rupture amoureuse. Elle décide de partir en vacances sur l'île de Ven avec son fils Célian, son petit garçon de 10 ans à haut potentiel qui souffre à l'école. L'île de Ven, sur la mer Baltique entre Copenhague et Elseneur, c'est l'endroit où a vécu Tycho Brahe, astrologue du 16ème siècle. Célian est féru d'astrologie, et se passionne pour la faune et la flore locale, trouvant là de quoi rassasier son insatiable curiosité, tandis que sa mère trouve un peu d'apaisement à échanger avec un professeur de littérature britannique avant de rencontrer un natif de l'île qui parvient à épancher ses blessures.



Mary se raconte, raconte son fils, raconte son père qui lui a fait découvrir Tycho Brahe ; elle parle aussi du travail du Professeur, qui défend la thèse selon laquelle Hamlet serait l'illustration de la dispute ayant opposé l'astrologue à ses confrères. Dans son récit se mêlent Shakespeare, les constellations, les oiseaux de l'île, les cheveux blancs de Björn et ses caresses, le corps qui renaît doucement au désir de vivre. De cette parenthèse de deux mois passés sur cette île enchantée, mère et fils repartent apaisés, et prêts à revenir dans la vie. Il y a beaucoup d'érudition là-dedans, mais jamais de forfanterie, et surtout, beaucoup de douceur. Cette histoire est la sensation d'une main apaisante sur un front brûlant, un plaid posé sur l'enfant endormi, rêvant d'un voyage entre mer et étoiles, au milieu des oiseaux marins.


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L'Enfant céleste

Une femme, récemment séparée de son mari, passe deux mois avec son jeune fils sur l'île de Ven, entre Danemark et Suède, à moins de dix milles au sud d'Helsingør (Elseneur). La narratrice tente d'y guérir de la rupture qu'elle vient de subir. Elle souhaite également accompagner son jeune garçon que l'on soupçonne d'être surdoué et qui, de ce fait, est mal compris dans son école.



Poésie, érudition : le lecteur est invité à naviguer entre Tycho Brahe, astronome précurseur de Kepler, et de nombreuses références littéraires, parmi lesquelles Shakespeare et Des Esseintes jouent un rôle particulier.



L'enfant, Célian, est curieux de nature ; le cosmos l'attire tout particulièrement, mais aussi, comme un petit Des Esseintes, les galets, les plantes, etc.



Vous pourrez être surpris par le texte placé après la dernière page du roman : l'auteure y dresse la liste des références, allusions et clins d’œil qu'elle fait dans son ouvrage à de nombreux écrivains et philosophes dont je dois avouer que certains m'avaient échappé. Vous pouvez voir là une invitation à la relecture ou, au contraire, un lot de repères à identifier avant d’entreprendre cette lecture.



L’ensemble du récit m’a semblé un peu déséquilibré : comme si l’auteure avait tenu à placer des références à Tycho Brahe ; en donnant plus de temps de parole à la mère qu’au fils, alors que ce dernier, l’enfant céleste, est le personnage le plus attachant, Maud Simmonot frustre involontairement ses lecteurs.



L'intérêt de ce roman ne réside pas dans l'intrigue, inexistante au demeurant, mais dans le caractère de son écriture. Maud Simmonot nous offre une série de petits tableaux, courtes scènes et subtiles évocations en utilisant une écriture légère : en peinture ce serait du pastel.
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L'Enfant céleste

Une très belle page de vie que nous conte Maud Simonnot. Le style très simple mais aussi très poétique de l'auteure a fait mouche : dès les premiers chapitres, j'ai été ému par ses personnages dont elle dresse le portrait avec beaucoup de finesse et de nuances.

J'ai découvert avec ravissement les paysages sauvages de l'île de Ven. Le climat est sans doute un peu rude pour moi, mais je l'ajouterais volontiers à la liste des lieux que j'aimerais découvrir.

J'ai trouvé le scenario, mêlant astronomie, écologie, poésie, psychologie..., particulièrement intrigant et attachant. On navigue sans heurts de la description des émotions ressenties par les personnages centraux de cette histoire (tous deux confrontés à des événements douloureux dans leur histoire proche) à des fragments de l'histoire de ce grand astronome qu'était Tycho Brahe. D'autres figures historiques sont d'ailleurs évoquées au fil des pages et des rencontres avec les résidents de l'île : Shakespeare, le mal connu, ou Copernic, le disciple de Tycho Brahe par exemple. Ces portraits énigmatiques apportent de nouvelles touches d'originalité au séjour des deux héros de ce récit. Les "second rôles" aussi ont leur importance dans l'histoire.

Le lien presque magique existant entre la mère et l'enfant reste cependant l'un des faits marquants de ce récit plutôt singulier. Bref un premier coup de cœur pour cet automne 2020, un livre que je rangerai sans doute non loin de "la calanque de l'aviateur" tant aimé l'année passée. Il s'agit là d'un premier roman et je suis à l'affût des prochains écrits de Maud Simonnot...
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L'Enfant céleste

Un pur bijou... cet ode à l'amour maternel, à la fusion d'une mère et d'un fils mais aussi aux grands espaces de la Baltique..



Un premier roman qui est un essai réuni. Polyphonie des récits alternant ceux de la narratrice, Mary la mère,  ceux de son fils Celian et le recueil des anedoctes majeures historiques sur le destin réel et historique de l'astronome / écrivain suédois Tycho Brahe comme un éloge des beautés que la nature peut encore offrir à celles et ceux qui s'y laissent porter. 



En plein interrogation sur sa vie à la fois professionnelle et personnelle, Mary élève seul son fils Célian avec la bienveillance de sa propre mère, un jeune garçon passionné d'astronomie mais bien trop réveur et hors des clous d'un sytème scolaire classique. Face à l'incompréhension et au relatif rejet de Célian par sa maitresse d'école comme pas ses petits camarades, alors même que Mary se remet avec beaucoup de mal de son histoire d'amour avec Pierre, elle décide d'offrir à son fils comme à elle une expérience exceptionnelle :  se lancer sur les traces de l'astronome Brahe, le personnage historique réel et héros de Célian au coeur de la Baltique ; sur l'île suédoise de Ven, et d'y vivre le temps de grandes vacances. C'est ainsi que Mary et  Célian vont s'nstaller dans la pension de Solveig afin d'à la fois se reconstruire pour Mary, de vivre de sa passion de la nature comme de l'astronomie de Célian et de recueillir l'énergie nécessaire pour revenir en France. Le chemin, entre histoires, Histoire, littérature, nature et l'irruption bienveillantes des locataires de Solveig dans leur vie ; Björn et Des Esseintes, se révêle alors majestueux, onirique et synonime de résilience....



Un court roman si dépaysant découpé en trois partie avec de courts chapîtres et une plume de grande qualité. Un livre à lire d'urgence.
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L'Enfant céleste

Une rupture amoureuse fait vaciller Mary et réveille des souffrances anciennes. Son fils Célian, sensible, entier, rêveur, souffre à l’école. Ils trouvent refuge sur une île de la mer Baltique, où vécut au XVIe siècle l’astronome Tycho Brahe pour lequel ils partagent une même fascination. Un lieu un peu hors du temps où l’on croise une logeuse géante, un spécialiste de Shakespeare, un marin taiseux et un certain nombre de fantômes…



Maud Simonnot parle avec justesse de la sensibilité exacerbée qui rend vulnérable, mais sublime la beauté du monde. Il est manifeste que comme Célian, Mary fut elle-même une "enfant céleste" ; on le ressent dans la finesse et la poésie avec lesquelles elle raconte l’île de Ven. En préservant de toutes ses forces l’enfance et les rêves de Célian, c’est aussi ses propres plaies qu’elle panse.



« J’ai rêvé, l’autre soir, d’îles plus vertes que le songe. » (citation de Saint-John Perse en incipit du roman)



Les voix entremêlées de la mère et du fils racontent le réconfort trouvé auprès de la beauté cristalline de l’île, ses vents qui balaient les tourments, sa forêt aux ramures protectrices, la proximité rassurante des animaux. Auprès de la figure de Tycho Brahe, aussi, dont le parcours montre si bien combien de force et de liberté peuvent être tirées de ses singularités : ce marginal préféra l’astronomie aux carrières prestigieuses auxquelles son rang le destinait, se battit en duel, bénéficia des faveurs d’un monarque qui lui permit de se réfugier dans l’observation du ciel dont il redessina entièrement la carte au mépris des dogmes en vigueur, avant de tomber dans la disgrâce et de devoir s’exiler…



C’est vrai que le monde cosmique a quelque chose d’apaisant, avec sa pureté et ses lois implacables.



Ce roman, en lice pour plusieurs prix dont le Goncourt, est de ceux qui se parcourent lentement pour laisser aux mots le temps de déployer leur puissance évocatrice. Moi qui suis plutôt portée sur les intrigues qui vous donneraient envie de savoir lire plus vite, j’ai été touchée par la fragilité et l’amour maternel de Mary, et fascinée par l’incroyable histoire de Tycho Brahe. Je reste sous le charme de la plume délicate de Maud Simonnot et de cette invitation à débrider sa sensibilité, à préserver la forêt imaginaire de son enfance, à rêver d’une île… pour mieux pouvoir s’ouvrir au monde.



Merci aux édition de l’Observatoire et à Babelio pour cette bonne pioche à la dernière Masse Critique !
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L'Enfant céleste

Célian est un petit garçon qui ne parvient pas à trouver sa place à l'école, trop sensible, trop rêveur, il ne rentre pas dans les cadres. Cette situation affecte sa mère Mary, qui se remet difficilement d'une rupture sentimentale. A quelques mois de l'été, elle décide de prendre le large avec son petit garçon, sur une île légendaire de la baltique. C'est en effet au cœur de l'île que Tycho Brahe, astronome de la Renaissance a imaginé un observatoire pour redessiner une carte du ciel. Dans ce lieu particulier, hors du temps, lovés au cœur de cette île, Mary et Célian pansent leurs blessures et s'épanouissent.



"Tandis que nous longeons un champ de blé d'un blond laiteux, nous nous arrêtons pour boire à l'ombre d'un pommier. dans le vaste silence de cette campagne, on n'entend que le craquement des céréales sous l'effet du soleil. Un couple de lièvres pointe leurs nez, le visage de mon fils rayonne. je souffle sur les graines d'un pissenlit pour qu'elles s'envolent. Les akènes aux aigrettes gris perle, symbole de l'univers en expansion, montent très haut, jusqu'à disparaitre dans le ciel. j'ai fait un vœu." p 80

Cette parenthèse enchantée résonne en nos âmes tourmentées, elle teinte le quotidien de Célian et Mary de magie, les enveloppe dans un cocon protecteur au cœur de la nature et les rend plus forts, jours après jour, face à l'adversité du monde.

Un roman d'une grande pureté.
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L'Enfant céleste

Des mots, des émotions, de la détresse et de la tendresse pour soigner ses plaies d'enfance et d'adulte.

Le regard posé sur un enfant différent, ne rentrant pas dans le moule de la société actuelle.

Un épanouissement complet de cette femme et son fils enveloppés de nature pour soigner les plaies d'un chagrin d'amour.

Les pieds dans l'herbe mouillée à observer les lézards agiles et la tête dans les étoiles s'abreuvant des vapeur libérées par Tycho Brahe grand astronome de son époque, nous prenons une bouffée naturaliste sur cette petite île suédoise.

Tout cela m'a envouté!

Par contre les longs discours techniques et érudits sur l'astronomie et l'opaque fil rouge shakespearien ont un peu amoindrit mon plaisir. Sans doute des références que je ne maitrise pas assez.
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L'Enfant céleste

L’enfant céleste, un titre qui m’a tout de suite interpellée, des chroniques aussi enthousiastes que mitigées alors à l’ouverture de ce roman je ne savais finalement pas trop à quoi m’attendre.

Un texte assez court, environ 160 pages, qui se structure en trois parties. À la fin de la première, me voilà dubitative concernant la mère... Touchée par l’enfant je poursuis. Nous faisons ainsi la connaissance de Mary et de son fils Célian. Pierre vient de quitter Mary avec cette phrase telle une massue « Je ne peux pas faire l’amour sans amour ». Elle entame alors une psychanalyse bon gré mal gré et part se retirer dans le Morvan chez sa mère. Parallèlement, son fils Célian rencontre de nombreuses difficultés à l’école. Il faut dire que le petit garçon n’est pas un enfant comme les autres. L’école l’ennuie et est vite déconcentré. Un être sensible et rêveur, que sa maîtresse qualifiera de «touriste». Célian c’est le genre de petit garçon qui a six ans récitait par cœur un poème de Rimbaud tout en étant incapable de retenir le nom des jours de la semaine. Un enfant qui pour s’endormir récite les noms des muses au lieu de compter les moutons et qui chaque soir demande à sa mère de lui raconter l’histoire du célèbre astronome Tycho Brahe. Le quotidien devenant pesant pour la mère comme pour le fils, Mary décide de déscolariser Célian et de partir avec lui vers une île légendaire de la mer Baltique...





Ce qui m’a le plus plu dans ce roman c’est bien le petit Célian et la relation avec sa mère. Les chapitres sont courts, portés par les deux voix de la mère et du fils. La partie sur l’île est sans nulle doute ma préférée. Que ce soit d’un point vue de culture générale ou tout simplement d’avoir pu assister à l’épanouissement du jeune garçon. Il y a quelques personnages secondaires qui sortent du lot comme le fameux Professeur, fervent défenseur d’une théorie reliant Brahe à Shakespeare !





Un roman qui est une ode à la nature et aux étoiles,à l’amour maternel, porté par une plume poétique sensible et concise. Si je suis restée en retrait de Mary, la femme je ne l’ai pas été de Mary, la mère et pour cela quelques pages de plus ne m’aurait pas dérangée 😊.
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L'Enfant céleste

« Nous sommes de l’étoffe dont sont faits nos rêves. » Shakespeare - La tempête



Maud Simonnot nous offre un magnifique voyage avec un roman hypnotique qu’on ne lâche pas jusqu’à la dernière ligne. L’intrigue est minimaliste, portée en douceur par une écriture épurée, délicate, poétique. En évoquant la force de la nature dans laquelle s’ancrent ses personnages, elle relie l’intime à l’universel et le charme opère.



C’est une rupture amoureuse, imprévisible, sans explication tangible fait vaciller une vie, celle de Mary. Célian, son fils, enfant lunaire, enfant précoce, une sensibilité à fleur de peau, incompris et malheureux à l’école porte des chagrins devenus trop lourds. Alors Mary prend la décision de quitter Paris, de partir chez sa mère, dans le Morvan, se reconnecter avec la nature. Bonheur pour Célian de retrouver cette grand-mère au «parfum d’armoise et de verveine».



Puisque sa vie lui échappe, Mary s’octroie l’audace de tout quitter pour partir avec son fils sur l’île de Ven, paradis perdu au large du Danemark. Là-bas, Tycho Brahe, surnommé « le pape de l’astronomie » a fait construire au temps de la Renaissance le plus grand observatoire de l’Occident, « Uraniborg ».



Mary raconte ce séjour apaisant pour elle comme pour son fils dont on entend la voix en alternance, la voix d’un enfant attachant qui se fait explorateur et peut laisser libre cours à sa perception sensible du monde. L’un et l’autre vivent avec la nature, entre terre et ciel, la tête dans les étoiles. Ils mènent sur l’île une petite enquête sur la vie aventureuse de Tycho Brahe, personnage fantasque et étrange qui fascinait le roi du Danemark Frederic II. Il a cartographié le ciel et Shakespeare se serait inspiré de lui pour créer Hamlet.



Ce jeu de piste passionnant redonne de l’énergie à Mary et Célian. Sur l’île, entre rêve et réalité, les souffrances s’estompent, laissant place à des moments de vie précieux.



Le roman de Maud Simonnot, subtil et émouvant, est de toute beauté ! L’amour d’une mère pour son fils illumine le récit.

N’hésitez pas à partir sur l’île de Ven avec Mary et Célian, rêver à la lumière des étoiles, penser à toutes les énigmes que recèle encore la voûte céleste.

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L'Enfant céleste

Avec L’Enfant Céleste, Maud Simonnot signe son premier roman. L’auteure nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années en Norvège. Ce récit est avant tout celui d’une guérison, celle de Mary et de son fils Célian.
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L'Enfant céleste

Avec « L’Enfant Céleste », Maud Simonnot signe son premier roman. L’auteure nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années en Norvège. Ce récit est avant tout celui d’une guérison, celle de Mary et de son fils Célian. La jeune femme fuit l’étouffante grisaille parisienne sur les traces de Tycho Brahe, astronome danois dont la destinée rocambolesque nourrit l’imagination et les fantasmes de nos deux protagonistes.



On nous raconte l’histoire d’une mère et de son fils. Elle, Mary, peine à se remettre d'une rupture amoureuse survenue brutalement. Lui, Célian, a des soucis à l'école : il ne suit pas les consignes et laisse constamment son attention s’évader… Mais il sait des poésies entières de Rimbaud et le nom des planètes. Il s'y ennuie, seule la nature l'intéresse, et sa maîtresse l'a pris en grippe. Mary décide alors de fuir cette vie parisienne et partir vivre avec son fils sur une île, l'île de Ven, au milieu de la mer Baltique. Ce choix n'est pas dû au hasard ; mère et fils sont passionnés par un astronome du XVIème siècle, Tycho Brahe, aristocrate danois au destin tumultueux qui avait fait construire sur cette île un grand observatoire baptisé Uraniborg.



Ils vont tous les deux trouver là-bas l'oxygène qui leur manquait, et la force de surmonter leurs fantômes...



La narration est portée par deux voix, celle de l'adulte et celle de l'enfant, aussi poétiques l'une que l'autre. On se reconnaît forcément dans les envies de fuite de Mary. Célian, quant à lui, est un petit garçon, la tête dans les étoiles, en défaut avec la réalité normée de l’école, de l’apprentissage. Il est fasciné par un astronome Tycho Brahé. L’évocation de son destin particulier entre en résonance avec les défis intimes de Mary et Célian.



C'est justement le fil conducteur passionnant de ce roman: la vie de Tycho Brahe, astronome danois du 15ème siècle qui a beaucoup œuvré pour faire avancer notre connaissance du Ciel (avant même l’apparition du télescope). Grâce au soutien du roi Frédéric II de Danemark, Tycho Brahe construisit, en 1576, un observatoire sur l’île de Ven, au Danemark. Il y passa plus de vingt ans à effectuer des mesures précises de la position des planètes et des étoiles les plus brillantes pour redessiner une carte du ciel. En plus, son étrange destinée aurait inspiré Hamlet ! Cela apporte une dimension universelle au roman.



Si ce livre est empreint d'une poésie certaine, il nous apprend aussi beaucoup de choses sur la vie de l'astronome. C’est d'autant plus intéressant qu'en France il est très peu connu (au Danemark il est presque plus connu que la petite sirène). Ce formidable astronome, qui a inspiré son élève Kepler, avait construit un château des étoiles, Uraniborg, un observatoire sur l'île de Ven, qui fut malheureusement détruit : depuis cette île qui lui était dévolue, il cartographia le ciel.



On apprécie également l’omniprésence de la nature sauvage de cette île suédoise qui apporte un souffle, une note de sérénité très agréable à l’ensemble. Avec patience et dans une atmosphère dictée par la nature et le rythme de la lumière, Mary et Célian vont réapprendre à vivre, à communiquer entre eux, et à s’accepter comme ils sont tout simplement.



Le roman ne dit pas si cette renaissance sera suffisante pour un retour à leur vie d’avant mais là n’est pas le sujet. C’est avant tout une admirable leçon d’amour d’une mère pour son fils, et le rôle déterminant que peuvent avoir des éléments aussi simples que la nature et les étoiles pour se ressourcer, contempler, approcher au plus près la liberté, des éléments qui apaisent…



Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. « L'Enfant céleste » évoque aussi la tendresse inconditionnelle d'une mère pour son fils, personnage d'une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.
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L'Enfant céleste

"L'enfant céleste" est un très beau roman dans lequel on suit Mary, qui peine à se remettre d'une séparation amoureuse brutale et Célian, son fils, sensible, rêveur et solitaire, passionné de nature et d'étoiles, qui ne s'épanouit pas à l'école et doit faire face à une institutrice assez dure et peu concernée par sa sensibilité.

Pour respirer, Mary décide d'aller passer quelques mois sur l'île de Ven, endroit où vécut pendant 20 ans Tycho Brahe, astronome du XVI, dont elle et son fils sont passionnés, héritage des récits que son père lui faisait quand elle était enfant.

Cette lecture fut vraiment une réussite. On ressent la bienveillance et la douceur des iliens, les journées rythmées de promenades, de découvertes, d'observation et de discussions autour de Tycho Brahe et Hamlet.

Ce fut une lecture douce et enveloppante, qui réconcilie avec le monde, avec les autres. J'ai été très touchée par l'amour et la tendresse qu'a Mary pour son "grand garçon". J'ai aimé cette douceur de vivre, de partager, qui répare leurs blessures.

Quant aux passages sur Tycho Brahe, j'ai été fasciné par ce personnage, haut en couleur, par ces réflexions et ce lien avec Shakespeare et Hamlet... 

Merci aux 68 premières fois pour cette belle découverte!
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L'Enfant céleste

Encore un roman de la sélection de printemps de mon club de lecture.

C'était très facile à lire - très court. Et en deux soirées, je l'ai fini.

Par contre je ne sais pas ce que je dois en retenir. J'ai fait ce voyage avec cette mère et son enfant. J'ai découvert cet astronome qui m'était inconnu, j'ai appris des choses sur Shakespeare. Mais après ? quel était le but ?

Je ne suis pas convaincue, et je crois que je vais vite l'oublier

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L'Enfant céleste

C'est un premier roman plein de charme, comme une bulle de délicatesse et de poésie pour raconter la reconstruction très intime d'une mère et de son fils : elle, à la dérive, écrasée par le chagrin suite à une rupture amoureuse ; lui, enfant précoce «  différent » étouffe dans sa vie d'écolier urbain. Pour suspendre le temps et se donner une chance de reprendre pied, la mère leur offre une parenthèse enchantée sur l'île suédoise de Ven, l'île de l'astronome danois Tycho Brahe qui y a construit un observatoire fabuleux d'où il a redessiné la carte des étoiles au XVIème siècle.



L'islomanie est un choix judicieux. Entre paradis perdu de l'enfance et refuge protecteur au sein d'une nature sauvage, Maud Simonnot dit avec beaucoup de joliesse l'apaisement du chagrin et la découverte de la liberté dans un espace-temps qui s'ouvre à l'infini, sans entraves, sans contraintes imposées par la société. A l'image de la superbe aquarelle impressionniste de la couverture, tout le roman est empreint de tendresse, bienveillance et lumière, porté par une écriture ciselée et sensible.



Je n'ai pourtant pas succombé totalement, ce qui m'a peinée car les éloges des autres lecteurs m'avait laissé espérer que le charme opérerait sur moi aussi. J'ai du lire une deuxième fois L'Enfant céleste car je ne parvenais pas à mettre les mots sur la lisière sur laquelle je me suis posée durant ma lecture sans la dépasser. Sans doute ai-je trouvé l'intrigue trop attendue dans son déroulée. Sans doute les passages très wikipidiesques sur Tycho Brahe ont coupé l'élan que je commençais à prendre. Et puis, y a rien à faire, j'ai toujours beaucoup de mal avec les enfants qui s'expriment avec des mots et une réflexion incroyables pour leur jeune âge, tout surdoué que soit le petit garçon du livre.



Un premier roman n'importe comment très prometteur même si je suis restée à la lisière des émotions.





Lu dans le cadre du collectif 68 Premières fois #2
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L'Enfant céleste

Sélection 2021 des 68premiéres fois.

Célian est un petit garçon rêveur, intelligent mais qui a dû mal à s'intégrer dans une classe normale, il est tête en l'air et s'intéresse plus à une pouce d'herbe dans la cour qu'aux jeux des autres enfants, il arrive à se souvenir du nom des étoiles et pas de ses leçons. Alors, après une rupture amoureuse de ses parents, il part avec sa mère, se ressourcer tous les deux sur l'île de Ven en Suède. Cette île a été l'ïle où Tycho Brahe, astronome de la Renaissance a fait construire l'un des premiers observatoires et où il a réussi à dessiner l'une des premières cartes du ciel.

Le fils et la mère vont alors aller passer plusieurs jours sur cette minuscule île.

Un texte intime sur les questionnements d'une femme larguée, d'une mère un peu dépassée par ce jeune fils trop sensible et rêveur et sur l'histoire de cet inventeur, astronome de la Renaissance flamande.

Cette juxtaposition entre l'histoire contemporaine de l'histoire intime de cette femme, mère et celle de ce savant dont j'ai appris beaucoup de choses sur sa vie, romanesque à souhait, mais aussi la rencontre de ce vieil professeur de littérature anglaise, qui lui aussi séjourne sur l'île et qui travaille sur Shakespeare et le texte d'Hamlet et ses mystères que ce soit sur l'écrivain et sur cette pièces, m'ont dérouté et n'ont pas fait de ce texte un coup de coeur pour moi.

Un texte poétique, intime, historique mais peut être que l'auteure a voulu trop en raconter mais je suis satisfaite de rencontrer au fils de ses pages un personnage historique dont j'ignorai l'histoire et je vais continuer ma découverte en laissant des romans sur ce personnage de la Renaissance et qui a une vie si romanesque. C'est cela aussi la lecture, une déception face à ce texte mais la découverte d'un autre personnage et envie d'en savoir un peu plus sur lui et aussi de belles description de cette île suédoise, perdue au large de la mer Baltique.





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