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Critiques de Max Allan Collins (51)
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Les Experts, tome 1 - Las Vegas : Double jeux

Une énième adaptation de série télé qui n'a pas du tout pris avec moi. Je me suis essayé à bon nombre de ces séries dérivées en livre comme "Charmed", "The X-Files", "Buffy contre les vampires" ou encore "Dark Angel" mais je dois dire que là ça n'a pas collé.



On retrouve tout à fait l'univers de ces "experts" de la police scientifique de Las Vegas : les mêmes protagonistes, le même genre d'intrigue. Mais la recette qui a fait le succès de la série n'est peut-être pas viable en ce qui concerne le monde littéraire.



Je préfère largement regarder un épisode de la série que de plonger dans les romans et ce malgré qu'ils apportent des histoires inédites. J'ai eu du mal à voir ce livre comme une prolongation de la série. Je m'y suis même un peu ennuyé.
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Les Experts, tome 1 - Las Vegas : Double jeux

J'aime parfois lire les livres issus des séries télés car je pense peut-être à tord que les livres sauront redonner tout l'univers de la série. Malheureusement, je trouve que le pari n'est pas réussi pour ce livre. En effet, soit c'est la traduction qui est mauvaise ou le style qui est pauvre en perspective. Dommage...
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Les Experts, tome 1 - Las Vegas : Double jeux

On retrouve avec plaisir, dans ce roman, les personnages des Experts (CSI Las Vegas). Je trouve que l'auteur a su recréer l'ambiance des épisodes de la série télé, ainsi que la grande complicité entre les personnages. C'est comme plonger dans un nouvel épisode inédit! Pour les amateurs, tout simplement.
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Les Experts, tome 14 - Las Vegas : Balles p..

L’équipe du CSI est appelée en renfort dans une petite ville éloignée pour s’occuper de relever les indices sur une fusillade entre bikers dans un casino. La scène se transforme rapidement en huis clos sur fond de rivalité et de risque d'attaque à tout moment par les bikers. Le suspense est bien maitrisé, l'intrigue est assez dense avec comme toujours le traitement du plusieurs affaires en même temps.

Alors c'est sur on est pas au niveau des maitres du polar, mais cela reste divertissant avec des personnages que beaucoup connaissent déjà on les retrouve avec joie.

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Les Experts, tome 2 - Las Vegas : La dispar..

Ceci n'est pas mon premier livre de Max Allan Collins avant j'avais lu d'autres livers inspiré du cinéma comme Dans la ligne de mire ou Amrican Gangster. Pour ce qui est ceux inspirer des série télé comme Dark Angel que j'avais trouvé très bon. Cette fois-ci beaucoup d'encre au couler depuis mes dernières lecture de cet auteur. Les intrigues sont un peu trop facile tel que montrer à la télévision et même constat dans le roman. On mélange le travail des experts qui restent dans le travail médico-légal en aucun cas ils deviennent policier ou inspecteur de police. Ils sont là pour aidés ceux-ci à coincer leurs meutrier et meurtrière. C'est peut-être pour ça que je ne regardais pas la série télé mais de temps en temps j'aimais bien regarder NCIS qui ce veut dans le même sauf que cela se rapporte à l'armée.
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Les Experts, tome 4 - Las Vegas : Le Corps ..

Un livre avec une construction classique pour cette série. On suit 2 enquêtes en parallèle, concernant les 2 équipes du groupes de la police scientifique de Las Vegas.

On retrouve les personnages de la série.

Un bon texte, un suspens efficace, il manque juste un peu d'épaisseur dans la psychologie des personnages.



Ne vous attendez pas à un Goncourt mais polar efficace.
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Les Experts, tome 7 - Las Vegas : Faux semb..

Lecture distrayante, beaucoup mieux que les épisodes de la série !
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Les Experts, tome 8 - Las Vegas : Le plagia..

Les livres sont mieux que la série !

Mais comme je connais les acteurs, je ne peux les imaginer comme je veux...

Ceci dit, lecture plaisante, sans plus. J'ai quand même eu de la peine à entrer dans cette histoire...
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Les Experts, tome 9 - Las Vegas : Jeux de m..

Bon tome, ou l'on suit les aventures de l'équipe des CSI remaniée, scindée en deux. Et si les 2 enquêtes permettaient le regroupement de l'équipe.

Surtout que l'un des suspects est lié au oassé de Gil Grissom, leur inimitié peut elle mettre l'enquête en péril?
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Les Meurtres du Titanic

Au cours d'une des explorations de la plus célèbre épave du monde, on découvre deux cadavres conservés dans la chambre froide ...

L'auteur enquête et surtout rencontre Mrs Futrelle, veuve du seul écrivain qui ait péri sur le Titanic, et elle témoigne .

Effectivement il a eu deux meurtres sur le navire et c'est son mari qui a mené l'enquête avant de périr dans le naufrage.

L'histoire est peu banale, et on en vient à se demander si la découverte des deux cadavres est réelle ou pas ...et puis, on vit avec les personnages illustres qui ont fait cette fameuse croisière inaugurale, sans compter une description captivante de la vie à bord, des décors somptueux.

Le roman se lit avec plaisir et une chose est certaine dès le début, le joyau des mers a coulé ....
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Les Meurtres du Titanic

Très bien écrit, ce roman policier fortement teinté de documentaire historique, reste malgré tout assez fade et superficiel eu égard au sujet traité. Les descriptions très précises du luxe extraordinaire des premières classes n'est peut-être pas un thème qui m'a passionné. Le fait de prendre des personnes réelles disparues dans la catastrophe et d'en faire des méchants truands sans aucune attestation que cela soit vrai m'a déplu.
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Les sentiers de la perdition, tome 1

Commençons par le scénario. Implacable, rythmé, tendu, puissant, violent, sanglant, les Sentiers de la Perdition mêle parfaitement tous les éléments clés d'un polar au temps de la Prohibition. On y croise Capone, allié de Looney et Elliot Ness, le fameux incorruptible. On a des trahisons, des planques, des vengeances, des hommes de mains, la mafia et tutti quanti. L'assemblage de tous ces clichés pourrait être parfaitement inintéressant si l'histoire ne rajoutait pas cette relation père – fils qui fait le sel et le fond de l'histoire. Jusqu'où un père est-il prêt à aller pour sauver son honneur et la famille qu'il lui reste ? Le dénouement est quand à lui surprenant et brillant, en particulier sur la dernière planche.



Côté graphismes, Rayner a opté pour un pur noir et blanc typique du comic américain. L'originalité tient dans la pratique du hachurage plus ou moins dense pour signifier les teintes de gris. Cela permet de sortir deux ou trois planches plutôt très jolies. L'ensemble est cohérent, les personnages aisément différenciables et reconnaissables. Les Sentiers de la Perdition est un excellent thriller mettant en scène une Vendetta d'un père accompagné de son fils à l'origine du mal.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Les sentiers de la perdition, tome 1

Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome, initialement parue en 1998. Cette histoire a été adaptée en film : Les Sentiers de la perdition réalisé par Sam Mendez, avec Tom Hanks.



Des années après les faits, Michael O'Sullivan junior se souvient de son enfance et raconte ce qui s'est passé lors de l'hiver de 1930. Il habitait alors à Rock Island, l'une des 3 grandes cités de la région avec Moline et Davenport dans l'Illinois. Alors que la Grande Dépression s'est installée et que la Prohibition est toujours en vigueur, la famille O'Sullivan (Michael le père, Annie la mère, et leurs 2 enfants Michael junior et Peter) reste prospère grâce au travail du père. Ce dernier se sert des compétences qu'il a acquises pendant la première Guerre Mondiale, et il les a mises au service de John Looney (et Conner son fils), le parrain de la pègre de la région. Un jour Michael Junior se cache dans la voiture de son père pour découvrir son métier ; la révélation est assez difficile à assimiler. Peu de temps après, les 2 Michael (le père et le fils) sont obligés d'entrer en clandestinité pour échapper à la pègre.



Dans la copieuse introduction (8 pages de texte), Max Allan Collins (en abrégé MAC) explique la genèse de cette histoire. Il souhaitait parler de la pègre de la région (une Amérique plutôt rurale) à cette époque et mettre en scène une relation père-fils. Pour cette dernière il indique s'être inspiré de Ogami Itto et son fils Daigoro dans le manga Lone Wolf & Cub. Les circonstances obligent Michael senior à emmener son fils lors de sa mission de vengeance contre la pègre. MAC reprend les caractéristiques d'Ogami Itto, un individu peu bavard, à la loyauté indéfectible, et à la détermination inflexible. Il reprend en particulier les capacités incroyables de combattant hors pair, capable d'exterminer plusieurs adversaires malgré le handicap du nombre. De son coté, Michael junior est plus âgé que Daigoro au début du manga, et il semble accepter assez facilement la tragédie dont il est la victime. Finalement la description des relations entre le père et le fils reste très basique et constitue un centre d'intérêt très mineur dans l'histoire.



La deuxième composante du récit est l'évocation du milieu du crime organisé dans ces années. Le début accroche immédiatement le lecteur avec une synthèse en 4 pages des activités de John Patrick Looney, gangster ayant réellement existé. En quelques cases, MAC évoque les activités illégales et les chantages pratiqués par Looney pour faire de l'argent et se maintenir hors d'atteinte des représentants de la loi. Au fur et à mesure des pérégrinations des O'Sullivan, ils côtoient le temps de quelques pages d'autres figures emblématiques de cette époque dont Eliot Ness. Mais là aussi, le lecteur reste un peu sur sa faim. Pour commencer, MAC accommode un peu les faits à sa sauce pour les besoins de son récit. Par exemple les dates d'activité de John Looney sont un peu décalées par rapport à la réalité. Ensuite, MAC semble posséder une solide connaissance du développement et de l'enracinement du crime organisé aux États-Unis, mais finalement il s'en sert peu. Le lecteur ne doit pas s'attendre à une immersion aussi documentée que la série Ce qui est à nous de David Chauvel. Il est même vraisemblable qu'une connaissance préalable de l'histoire du crime organisé aux États-Unis dans cette période du vingtième siècle permette de mieux apprécier les allusions qui y sont faites.



Heureusement il reste cette histoire de vengeance bien construite qui n'a rien de manichéenne ou de facile. MAC emmène son lecteur aux cotés des O'Sullivan pour découvrir comment le père aux abois se sert de sa connaissance du milieu pour parvenir à son but. Les cellules de texte contenant la voix off du fils racontant ses mémoires permet au scénariste d'ajouter une touche de destin implacable et inéluctable qui renforce habilement la tension dramatique, sans révéler l'issue du récit.



L'intégralité du récit est illustrée par Richard Piers Rayner (en abrégé RPR), en noir & blanc (sans utiliser de nuances de gris), dans un format demi-comics. Ce format plus petit que d'habitude implique une mise en page sur la base de 3 ou 4 cases par page en moyenne. Le style de RPR s'apparente au photoréalisme avec un niveau de détails moyen, et un gros travail d'effectué sur la représentation des contours. Dès la deuxième case, l'oeil du lecteur est arrêté par une vue en plongée d'une artère de Rock Island. RPR a vraisemblablement travaillé d'après une photographie pour obtenir cette impression d'authenticité historique. Mais il ne s'est pas contenté de tracer à partir de la photographie en simplifiant quelques textures, il a gardé les formes les plus significatives, et travaillé sur les surfaces noircies. Le résultat est à la fois totalement fidèle à la réalité, et beaucoup plus intense du fait de ce travail graphique. Il dispose également d'un regard élaboré pour choisir ses cadrages. Chaque case est d'une lisibilité immédiate, ce qui ne l'empêche d'y glisser des détails significatifs qui permettent de transformer chaque lieu en un endroit spécifique et habité, loin d'une évocation à grands traits sans personnalité.



Il applique également cette méthode aux personnages : travailler à partir de références photographiques pour épurer les contours et accentuer les contrastes par le biais d'aplats de noir. À nouveau cette technique fait des merveilles pour créer des apparences visuelles marquantes pour chaque personnage. RPR accomplit également un travail incroyable pour figurer les ombres et les textures sur les visages. Il a recours aussi bien aux aplats de noir, qu'à de fines lignes horizontales mises côte à côte, ou des traits fins entrecroisés, ce qui aboutit à des expressions intenses et un travail sur la lumière digne d'un grand chef opérateur.



Max Allans Collins et Richard Piers Rayner racontent une histoire de vengeance palpitante dans une Amérique plongée dans la Dépression et la Prohibition. Le suspense ne faiblit pas du début jusqu'à la fin, mais le lecteur pourra regretter que cette histoire ne soit finalement que ça. Le début faisait miroiter une fresque plus ambitieuse sur l'histoire du crime organisé, et une étude psychologique plus réaliste sur les liens entre le père et le fils. Max Allan Collins a donné 2 suites à ce récit : On the road et Return to Perdition.
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Les sentiers de la perdition, tome 1

Cet hiver-là, en 1930, un an après le début de la dépression, la prohibition et le crime organisé étaient les maîtres-mots. Chicago était alors dirigé par le puissant Al Capone tandis que la zone du triangle, réunissant Rock Island, Moline et Davenport, étaient sous l'emprise de John Looney, un ancien avocat autodidacte. Michael O'Sullivan travaillait pour lui. Vétéran de la guerre, ses enfants et sa femme ne savaient pas exactement ce qu'il faisait pour lui. Il est surnommé l'ange de la mort. Un jour, il part en mission avec Connor, le fils du patron. Malheureusement, Michael Junior, l'aîné de O'Sullivan, s'est caché dans la voiture. Connor a la gâchette facile, les affaires tournent mal et ils règlent vite leurs comptes, sous les yeux du garçon. Son père le rassure et lui fait promettre de ne rien dire à sa maman. Le lendemain, il doit aller livrer un message à Tony Lococo de la part de John Looney, dans un casino. Remarquant très vite qu'il est tombé dans un piège puisque le message demandait d'éliminer O'Sullivan, il dégaine et tout finit dans un bain de sang. Plusieurs personnes trouvent la mort. Se doutant que quelque chose ne va pas, il s'en retourne chez lui. Il découvre alors l'ampleur du carnage: sa femme et son plus jeune fils ont été tués. Son aîné revient d'un anniversaire, se rend compte du malheur qui vient de le frapper, se rassure en voyant son papa près de lui. Mais, pour ces deux hommes, seule la fuite pourra les sauver avant de se venger...



Max Allan Collins nous offre ici un album digne d'un film! Ha, bon le film est déjà sorti? Et moi qui pensais retrouver Tom Hanks dans ces pages! La déception...

Avec ou sans Tom Hanks, cet album hors pair ne fait pas dans la demi-mesure. Gang à tous les coins de rue, prohibition, règlements de comptes, vengeance... tout ça dans un climat hautement dangereux, cet album avec son anti-héros, ses ambiances sombres et malsaines et ses rebondissements porte un regard réaliste et original sur cette période. Avec une narration surprenante puisque c'est Michael Junior qui nous raconte l'histoire de son père, on s'attache très vite aux personnages. Tel un polar, il dépeint avec justesse la noirceur du milieu, les liens du sang, les trahisons et l'esprit de vengeance. Avec un graphisme assez impressionnant, des dessins au plus proches de la réalité, un trait hachuré et vigoureux et un noir et blanc de toute beauté, Rayner a su mettre en lumière cette sombre époque de l'histoire.



Les sentiers de la perdition... à emprunter...
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Les sentiers de la perdition, tome 1

La curiosité est un très vilain défaut et un jeune gamin va en faire l’amère expérience en suivant, en stoemelings (en cachette), son père, tueur pour John Looney, le boss de la pègre locale.



Le gamin ne savait pas ce que faisait son père, il ne pensait pas à mal, mais le voilà témoin d’un règlement de compte que commet Conner Looney, le fils du boss.



Ce qu’il se passe après sera la conséquence de la méfiance de Conner pour ce témoin, court sur pattes, même si son père se portera garant pour lui.



Ce comics se dévore avec des pauses, tant il est sombre, noir, violent et qu’il fait tout de même plus de 200 pages ! Croyez-moi, les chemins de la perdition, vous allez les prendre tous avec Michael O’Sullivan, qui va y entraîner son gamin, parce qu’il n’a pas le choix, parce qu’il faut se venger, parce qu’il faut frapper là où ça fait le plus mal à la pègre.



Ah oui, petite précision, nous sommes en 1930, en pleine période faste de la prohibition, la Grande Dépression étant aussi passée par là et toujours bien présente. L’avantage, c’est qu’il est plus facile d’entrer en clandestinité à cette époque-là, puisque pas de GPS pour vous pister, pas de carte bancaire, pas d’internet…



Dans des tons tout en noir et blanc, ce comics intrigue, par ses dessins, assez sombres, pas toujours très détaillés (parfois, j’ai hésité pour des visages), alors que d’autres semblent avoir été fait sur images réelles, comme avec les villes.



Nous sommes dans une histoire de vengeance, classique, basique, mais au moins, l’auteur a évité le manichéisme. Michael O’Sullivan, alias l’Ange de la mort, n’est pas un enfant de chœur, il sait ce qu’il fait et les cadavres vont se ramasser à la pelle.



Dans ce comics, c’est le crime organisé, la pègre, qui est mise en avant, sous les projecteurs et John Patrick Looney est un gangster qui a réellement existé. Mélangeant la fiction avec la réalité, l’auteur nous montre aussi une relation père fils, même si le père entraînera son fils sur ces fameux sentiers de la perdition.



Un comics à découvrir, car il met en scène une vengeance bien huilée : celle d’un homme qui connaît les rouages de la pègre et qui sait comment les toucher là où ça fait le plus mal : le fric ! Le suspense est maitrisé, les tensions sont à leur comble et on a envie de savoir comment tout cela va se terminer… Mal, on s’en doute bien…



PS : Les deux autres tomes qui suivent (02 – Sur la route / 03 – Retour à perdition) ne sont pas une suite. Le tome 2 est composé de plusieurs épisodes qui s’intercalent dans le récit du premier tome, durant leur cavale. Il n’est pas mal, mais ne vaut pas le premier. Il permet, par contre, d’éclairer un peu plus le personnage de l’Ange de la mort (Michael O’Sullivan). Par contre, le tome 3 concerne le petit-fils de Michael O’Sullivan et pour moi, il est à oublier (dessins affreux, récit factuel, aucune émotions dans le personnage). Ils ne feront pas l’objet d’une critique.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les sentiers de la perdition, tome 1

Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome, initialement parue en 1998. Cette histoire a été adaptée en film : Les Sentiers de la perdition réalisé par Sam Mendez, avec Tom Hanks.



Des années après les faits, Michael O'Sullivan junior se souvient de son enfance et raconte ce qui s'est passé lors de l'hiver de 1930. Il habitait alors à Rock Island, l'une des 3 grandes cités de la région avec Moline et Davenport dans l'Illinois. Alors que la Grande Dépression s'est installée et que la Prohibition est toujours en vigueur, la famille O'Sullivan (Michael le père, Annie la mère, et leurs 2 enfants Michael junior et Peter) reste prospère grâce au travail du père. Ce dernier se sert des compétences qu'il a acquises pendant la première Guerre Mondiale, et il les a mises au service de John Looney (et Conner son fils), le parrain de la pègre de la région. Un jour Michael Junior se cache dans la voiture de son père pour découvrir son métier ; la révélation est assez difficile à assimiler. Peu de temps après, les 2 Michael (le père et le fils) sont obligés d'entrer en clandestinité pour échapper à la pègre.



Dans la copieuse introduction (8 pages de texte, dans l'édition anglaise), Max Allan Collins (en abrégé MAC) explique la genèse de cette histoire. Il souhaitait parler de la pègre de la région (une Amérique plutôt rurale) à cette époque et mettre en scène une relation père-fils. Pour cette dernière il indique s'être inspiré d'Ogami Itto et son fils Daigoro dans le manga Lone Wolf & Cub. Les circonstances obligent Michael senior à emmener son fils lors de sa mission de vengeance contre la pègre. MAC reprend les caractéristiques d'Ogami Itto, un individu peu bavard, à la loyauté indéfectible, et à la détermination inflexible. Il reprend en particulier les capacités incroyables de combattant hors pair, capable d'exterminer plusieurs adversaires malgré le handicap du nombre. De son coté, Michael junior est plus âgé que Daigoro au début du manga, et il semble accepter assez facilement la tragédie dont il est la victime. Finalement la description des relations entre le père et le fils reste très basique et constitue un centre d'intérêt très mineur dans l'histoire.



La deuxième composante du récit est l'évocation du milieu du crime organisé dans ces années. Le début accroche immédiatement le lecteur avec une synthèse en 4 pages des activités de John Patrick Looney, gangster ayant réellement existé. En quelques cases, MAC évoque les activités illégales et les chantages pratiqués par Looney pour faire de l'argent et se maintenir hors d'atteinte des représentants de la loi. Au fur et à mesure des pérégrinations des O'Sullivan, ils côtoient le temps de quelques pages d'autres figures emblématiques de cette époque dont Eliot Ness. Mais là aussi, le lecteur reste un peu sur sa faim. Pour commencer, MAC accommode un peu les faits à sa sauce pour les besoins de son récit. Par exemple les dates d'activité de John Looney sont un peu décalées par rapport à la réalité. Ensuite, MAC semble posséder une solide connaissance du développement et de l'enracinement du crime organisé aux États-Unis, mais finalement il s'en sert peu. Le lecteur ne doit pas s'attendre à une immersion aussi documentée que la série Ce qui est à nous de David Chauvel. Il est même vraisemblable qu'une connaissance préalable de l'histoire du crime organisé aux États-Unis dans cette période du vingtième siècle permette de mieux apprécier les allusions qui y sont faites.



Heureusement il reste cette histoire de vengeance bien construite qui n'a rien de manichéenne ou de facile. MAC emmène son lecteur aux cotés des O'Sullivan pour découvrir comment le père aux abois se sert de sa connaissance du milieu pour parvenir à son but. Les cellules de texte contenant la voix off du fils racontant ses mémoires permet au scénariste d'ajouter une touche de destin implacable et inéluctable qui renforce habilement la tension dramatique, sans révéler l'issue du récit.



L'intégralité du récit est illustrée par Richard Piers Rayner (en abrégé RPR), en noir & blanc (sans utiliser de nuances de gris), dans un format demi-comics. Ce format plus petit que d'habitude implique une mise en page sur la base de 3 ou 4 cases par page en moyenne. Le style de RPR s'apparente au photoréalisme avec un niveau de détails moyen, et un gros travail d'effectué sur la représentation des contours. Dès la deuxième case, l'oeil du lecteur est arrêté par une vue en plongée d'une artère de Rock Island. RPR a vraisemblablement travaillé d'après une photographie pour obtenir cette impression d'authenticité historique. Mais il ne s'est pas contenté de tracer à partir de la photographie en simplifiant quelques textures, il a gardé les formes les plus significatives, et travaillé sur les surfaces noircies. Le résultat est à la fois totalement fidèle à la réalité, et beaucoup plus intense du fait de ce travail graphique. Il dispose également d'un regard élaboré pour choisir ses cadrages. Chaque case est d'une lisibilité immédiate, ce qui ne l'empêche d'y glisser des détails significatifs qui permettent de transformer chaque lieu en un endroit spécifique et habité, loin d'une évocation à grands traits sans personnalité.



Il applique également cette méthode aux personnages : travailler à partir de références photographiques pour épurer les contours et accentuer les contrastes par le biais d'aplats de noir. À nouveau cette technique fait des merveilles pour créer des apparences visuelles marquantes pour chaque personnage. RPR accomplit également un travail incroyable pour figurer les ombres et les textures sur les visages. Il a recours aussi bien aux aplats de noir, qu'à de fines lignes horizontales mises côte à côte, ou des traits fins entrecroisés, ce qui aboutit à des expressions intenses et un travail sur la lumière digne d'un grand chef opérateur.



Max Allans Collins et Richard Piers Rayner racontent une histoire de vengeance palpitante dans une Amérique plongée dans la Dépression et la Prohibition. Le suspense ne faiblit pas du début jusqu'à la fin, mais le lecteur pourra regretter que cette histoire ne soit finalement que ça. Le début faisait miroiter une fresque plus ambitieuse sur l'histoire du crime organisé, et une étude psychologique plus réaliste sur les liens entre le père et le fils. Max Allan Collins a donné 2 suites à ce récit : "Sur la route" et "Retour à Perdition".
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Les sentiers de la perdition, tome 1

États-Unis, 1930. Michaël O'Sullivan occupe un poste un peu particulier : il est en effet le meilleur tueur à gages de Looney, un implacable chef de gang, allié de Capone. Lorsque ce dernier le trahit et s'en prend à sa famille, "l'Ange de la mort", accompagné de son fils Michaël Junior, se lance à corps perdu dans une longue et terrible chasse à l'homme. C'est d'ailleurs ce dernier qui nous livre cette histoire, des années plus tard. En rassemblant ses souvenirs, des articles de journaux et le témoignage de quelques personnes plus ou moins impliquées, Michaël Junior retrace la longue spirale de violence qui les emmena, lui et son père, au quatre coins du pays, contraints de dormir dans des motels ou dans leur voiture, sans cesse à la poursuite des hommes qui tirent les ficelles du vaste réseau mafieux.



Les sentiers de la Perdition est donc un comics sombre, très sombre, qui raconte la vengeance d'un père de famille. La narration est à la fois interne et omnisciente car Michaël Junior nous livre autant ses réminiscences que des évènements qu'il imagine s'être déroulés d'une certaine façon. Une fois le décor posé (crise économique, chômage, prohibition, milieu de la mafia), Collins et Rayner annoncent franchement la couleur : Les Sentiers de la Perdition ne fera pas dans la dentelle. La première expédition punitive de Michaël O'Sullivan est un véritable massacre : pas moins de 12 hommes y laissent leur peau. Cette ambiance funeste est magnifiée par le trait sombre, dense et épais de Richard Piers Rayner. Ce comics bénéficie en outre d'un découpage soigné qui apporte beaucoup de dynamisme et de rigueur dans le déroulement de l'action.



J'ai eu en revanche un peu de mal à me retrouver parmi les nombreux personnages, en particulier car les visages se ressemblent beaucoup. Je suis en outre restée perplexe devant le rebondissement final : j'ai longtemps cru que la personne qui apparaît dans les dernières pages est quelqu'un que l'on voit précédemment et que je ne reconnaissais pas, ce qui m'a amené à feuilleter de nouveau le comics de façon assez poussée. Malgré tout, j'ai été saisie par la fin brutale de cette histoire dont nous savons pertinnement qu'il n'y aura pas d'issue heureuse. On se surprend à éprouver de l'empathie, et même de l'affection pour Michaël O'Sullivan, qui n'est finalement pas qu'un tueur de sang froid.



Il existe deux autres tomes, sortes de spin-off, que je ne lirai probablement pas car j'en ai vu des commentaires très négatifs et je trouve que ce comics se suffit très bien à lui-même. Je serais assez partante en revanche pour visionner l'adaptation cinématographique.
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Les sentiers de la perdition, tome 1

J’avais lu cette BD il y a longtemps, avant même la sortie du film qui en a été tiré. Elle m’avait laissé un souvenir particulièrement fort et je regrette que la relecture ne soit pas exactement à la hauteur de mon souvenir - tout en restant, ceci dit, une excellente BD.

L’histoire est forte et dure mais est tout de même un peu monotone et répétitive. Toutefois, on se prend au jeu et je me suis demandé si elle n’était pas réellement tirée de faits réels.

La narration est très rigoureuse et bien pensée.

Le narrateur, Michaël -le fils d’un tueur de la Mafia-, raconte l’histoire telle qu’il s’en souvient et quand la scène se passe s’en lui, il raconte ce qu’il en déduit ou, privilège de la personnalité « historique » (mais de fiction, entendons-nous bien) de son père, ce que les historiens de la Mafia en pensent.

Le dessin est très figuratif, les traits sont tellement réaliste, détaillé et expressif, qu’on pourrait le croire travaillé d’après photographie.

Toutefois, dans l’ensemble, le rendu est parfois inégal (notamment au niveau du rendu des visages) mais ne nuit pas à la lecture ni au magistral du traitement noir et blanc très travaillé dans des techniques différentes et donnant des effets d’ombres et de lumières particulièrement puissants. Certaines planches sont tout simplement à couper le souffle.

Et puis, il y a le final (qui est différent de celui du film, si je me souviens bien) et quel final !

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Les sentiers de la perdition, tome 2 : Sur ..

Certes l'intrigue progresse à grand pas, mais rien ne change vraiment, c'est un peu la mauvaise surprise de cette suite […] Il s'avère quand même que les dessins sont magnifiques (l'encrage de Lieber sur la troisième partie n'est pas toujours heureux, dommage !) et que l'histoire est encore une fois palpitante et très prenante, dans la bonne tradition des films de gangsters.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Les sentiers de la perdition, tome 2 : Sur ..

Un tome 2 pas inintéressant mais qui aurait été plus judicieux de caser au milieu de l'histoire originelle. Là, ça fait vraiment trop histoire resucée qui vient après le succès. Dessin sympa.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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