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Critiques de Max Allan Collins (51)
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Les sentiers de la perdition, tome 3 : Reto..

Un tome 3 affreux qui rompt avec le style graphique des deux tomes précédents. Non pas que ce soit moche mais c'est différent et l'unité n'est plus là. Une histoire abracadabrantesque entre le petit-fils de O'Sullivan et d'autres mafieux, sans lien avec l'histoire originelles. Un tome parfaitement évitable.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Les sentiers de la perdition, tome 3 : Reto..

L'album peut très bien se lire tout seul, indépendamment des autres, il y a suffisamment d'éléments pour comprendre sommairement ce qui s'est passé auparavant, tout en laissant la place à l'intrigue présente de se développer. L'intrigue est néanmoins particulièrement classique, sans aucune réelle originalité.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Les sentiers de la perdition, tome 3 : Reto..

Il s'agit du troisième épisode en bande dessinée dans la série des "Road to Perdition", après "Les sentiers de la perdition" (1998) et "Sur la route" (2004). Le scénario est de Max Allan Collins (comme pour les autres tomes) et les illustrations de Terry Beatty, en noir & blanc.



En juin 1975, dans une banlieue résidentielle dans l'Illinois, un tueur à gages se rend dans la demeure de Sam Giancana (un mafieux notoire). Après une brève discussion, il l'abat froidement d'une balle dans la nuque. Un peu plus d'un plus tard, Michael Satariano junior est prisonnier de guerre au Laos. Il vit l'enfer de conditions de détention éprouvantes avec un autre groupe de soldats américains. Il s'échappe lors d'une opération clandestine et se retrouve à l'hôpital aux États-Unis. Conrad Visage, un lieutenant au service du Ministère de la Justice (travaillant pour le programme de protection des témoins Witsec), prend contact avec lui, lui explique sa filiation et le convainc de travailler comme exécuteur pour le compte de Witsec, dans le cadre d'opérations clandestines.



Le premier volet des "Sentiers de la Perdition" avait bénéficié d'une adaptation en film : "Les Sentiers de la perdition" de Sam Mendez, avec Tom Hanks en 2002. Cela a tout naturellement conduit Max Allan Collins à donner plusieurs suites à ce récit. "On the Road" rassemble 3 récits (illustrés par José Luis Garcia-Lopez, Steve Lieber et Josef Rubinstein) qui racontent des anecdotes lors de la fuite de Michael O'Sullivan et son fils pendant "Road to Perdition". Collins a également écrit 2 livres mettant en scène le fils : Road to Purgatory (2004) et Road to Paradise (2005), tous les 2 en anglais.



Avec "Retour à Perdition", Max Allan Collins met donc en scène la troisième génération des O'Sullivan : Michael Satariano, le petit fils de Michael O'Sullivan. Il continue à entremêler fiction et événements historiques, avec les agissements de la mafia sur le sol américain. Comme dans le premier tome, l'histoire est racontée d'un seul point de vue, celui de Michael Satariano. Collins en fait un soldat qui a survécu sans dommage apparent (ni physique, ni mental) au camp de prisonniers laotien, qui est motivé par la vengeance. Il conserve cette approche narrative un peu distanciée du personnage, essentiellement factuelle, sans profil psychologique fouillé, sans développement des émotions du personnage.



Cette façon de faire rend l'implication du lecteur assez difficile. Il regarde le personnage agir sans aucune empathie pour lui. Satariano abat les victimes qui lui sont assignées, sans réel danger, sans se poser de question, sans que le lecteur ne devine les conséquences de ces meurtres sur le plan politique ou dans un plan d'action de Witsec. Satariano développe une relation affective avec la fille de celui qu'il doit abattre sans que l'aspect émotionnel ne soit développé, sans que la narration ne s'intéresse à la psyché de l'un ou l'autre, tout reste en surface. Il faut attendre la page 144 (sur 182) pour que Collins reconnecte le récit aux autres de la série (peut-être que ces connexions sont plus évidentes pour quelqu'un ayant lu les 2 livres "Road to Purgatory" et "Road to Paradise" ?).



Du coup, chaque scène se lit de façon distanciée, comme s'il s'agissait de faits piochés dans une chronique officielle, à l'écriture impersonnelle. L'histoire explique que Satariano effectue un entraînement à Quantico (le centre de formation des agents du FBI). Quelques dessins le montrent en train de courir, en train de grimper à un filet, de s'entraîner au tir au pistolet, de souffler après l'effort physique. Et c'est tout. Il s'agit juste de faits, aucune indication de l'impact psychologique sur le personnage, sur l'évolution de sa motivation, sur une éventuelle comparaison par rapports aux autres étudiants. En fait la seule remarque est très étonnante de naïveté : Satariano estime qu'il s'en sort bien grâce aux pompes qu'il a effectuées lorsqu'il était prisonnier de guerre. Ça rappelle juste au lecteur ce passage peu probable.



Cette bande dessinée manque aussi de dynamisme du fait de dessins très basiques. Terry Beatty avait déjà collaboré à plusieurs reprises avec Max Allan Collins, pour une série intitulée Wild Dog parue chez DC Comics (une sorte de Punisher rural assez réaliste), et pour la série "Ms. Tree" (une détective privée de type Mike Hammer). D'un coté le style dépouillé de Beatty est facilement lisible et chaque dessin montre clairement les éléments nécessaires. Il est impossible de se tromper dans l'apparence de 2 personnages.



Beatty a un goût certain pour dessiner les façades d'immeubles de manière réaliste, en respectant les différentes architectures. Il respecte le style des tenues vestimentaires de l'époque, ainsi que les modèles de voiture. De page en page, le lecteur se rend compte que Beatty dispose d'une capacité défiant l'entendement à tout rendre banal et insipide, malgré l'effort réel pour coller à la réalité. Cette histoire est publiée dans un format demi-comics, ce qui limite le nombre de cases entre 2 à 4 pages. Il apparaît assez rapidement que Beatty n'a aucune idée de comment organiser ses cases sur une page pour éveiller l'intérêt. Sa direction d'acteurs est stéréotypée au possible. Le résultat est une succession d'images déjà vues, tellement banales qu'elles en perdent tout caractère dramatique. Le fond de l'absence de toute idée de mise en page étant atteint page 161 : pour exposer un dialogue entre 2 personnages, Beatty se contente d'une seule case où flottent 2 fois la tête d'un des 2 personnages, et 1 fois la tête de l'autre qui lui donne la réplique. Au final, une demi page de texte avec uniquement les dialogues aurait été plus intéressante visuellement.



Cette suite aux "Sentiers de la Perdition" est construite sur la même structure que l'original : raconter l'histoire d'un individu ayant maille à partir avec le crime organisé, en la connectant avec quelques faits historiques (par exemple l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, ou la création du programme de protection des témoins). Malheureusement la platitude de la narration, l'absence de point de vue et des dessins d'une banalité effarante empêchent toute implication du lecteur.
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Loterie en noir et blanc

En 1938, le ville de Cleveland est ravagée par une impitoyable guerre de gangs entre Noirs et Italiens pour le contrôle des loteries clandestines de l'East Side. La police est bien trop corrompue pour pouvoir y mettre un terme. Massacres et règlements de comptes de succèdent jusqu'à ce qu'intervienne un agent fédéral qui a déjà largement fait ses preuves à Chicago, le célèbre Eliot Ness et ses Incorruptibles. Les deux parrains Sal Lombardi et Angelo Scalise vont voir leur empire assez rapidement démantelé.

Un roman classé comme policier, mais qui reste très proche du roman historique. Il ne raconte pas une intrigue policière classique avec meurtre à élucider, mais retrace sous forme de fresque huit années du combat acharné d'un homme contre la pègre. Le lecteur y découvre à la fois les mécanismes de l'intimidation, de la prise de contrôle d'un quartier ou d'une ville entière avec la complicité d'hommes politiques véreux et la réplique d'une police épurée de ses pires éléments et remise dans le droit chemin par un homme intègre. Ce combat qui semblait perdu d'avance au début, bascule et se termine par un happy end classique : le bien triomphe du mal. Agréable et facile à lire grâce à une prose fluide et vivante, ce livre est à la fois distrayant et instructif car cette histoire semble inspirée de faits réels. Au détour d'une page, on y rencontre même un certain Chester Himes.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Loterie en noir et blanc

Le célèbre Eliott Ness fut recalé par Hoover en personne lorsqu'il demanda à intégrer le FBI.

A la fin de la Prohibition, il fut envoyé à Cleveland, où il devint le directeur de la Sécurité Publique. C'est donc dans cette ville du Midwest que se déroule l'intrigue de Loterie en noir et blanc, où Ness, fort de ses exploits contre Al Capone, et toujours soucieux de faire le ménage au sein des forces de l'ordre s'attaque aux loteries clandestines tenues par Lombardi et Scalise , du gang de Mayfield Road qui gère les machines à sous truquées dans les ghettos de Cleveland.



Loterie en noir et blanc est apparemment le dernier polar d'une série consacrée à l'Incorruptible et signée Max Allan Collins, qui s'ouvre avec Ça sent la rousse, et se poursuit avec le Boucher de Cleveland, et La Mafia ne passera pas !

Commencer par le petit dernier n'est absolument pas gênant pour suivre une enquête au long cours dans les ghettos noirs de la ville, des années 1933 à 1939, aux côtés de Ness et de Toussaint Johnson, policier noir vétéran de la Compagnie du 9e bataillon du 372e régiment d'infanterie qui s'est illustré en France à la fin de la première guerre. La fine équipe tente de mettre un terme aux agissements des mafieux italiens et des policiers corrompus. Et comme nous sommes à Cleveland dans les années 30, le lecteur prendra aussi plaisir à croiser Katzi, un jeune journaliste afro-américain, ancien détenu devenu journaliste au Call and Post, inspiré de Chester Himes, natif de la ville. Bref, c'est bien documenté, et plaisant à lire.
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Ms Tree, tome 1

Ce tome contient une saison complète qui ne nécessite aucune connaissance préalable du personnage pour être compréhensible. Il contient les numéros 7 & 8 de Ms. Tree Quarterly, ainsi que Ms. Tree Special 9, initialement parus en 1992, écrits par Max Allan Collins, dessinés et encrés par Terry Beatty, avec une mise en couleurs réalisée par Tom Zukio, puis par Eric Kachelhofer. Il comprend une introduction d'Allan Collins évoquant l'historique éditorial de la série, et expliquant pourquoi il a choisi de commencer les rééditions chez Titan Comics par ces épisodes qui ne sont pas les premiers. Il se termine avec une histoire en prose (10 pages) de Ms. Tree écrite par Collins.



Michael Tree est couchée dans son lit en train de rêver tranquillement. Elle rêve que son mari est encore en vie et lui fait l'amour. Dans le même temps, un tueur armé d'un pistolet pénètre chez elle par effraction. Michael Tree est réveillée par la sonnerie du téléphone, quelqu'un qui la prévient qu'un assassin et chez elle. Ms. Tree prend son arme à feu dans le tiroir de la commode et attend derrière la porte. L'assassin rentre dans sa chambre et tire dans le lit. Elle l'abat de 4 balles en pleine poitrine. Il n'est pas mort et porte ses mains à la gorge de Michael. Elle lui décoche un bon coup de genou dans les joyeuses, récupère son pistolet et l'abat d'une balle en pleine tête. Elle appelle la police et le lieutenant Rafe Valer est là peu de temps après avec ses hommes. Ils évoquent les ennemis de Michael Tree, en particulier la famille Muerta, impliquée dans le crime organisé. Le lendemain, Michael Tree décide de rendre visite à Dominique Muerta, la cheffe de la famille, au siège social de son entreprise Muerta Entreprises international. Dominique Muerta explique à Ms. Tree que c'est elle qui a loué les services de l'assassin, et également elle qui l'a avertie. Elle évoque la relation romantique qui unit sa fille Lisa Muerta au fils de Michael Tree, le défunt mari de la détective privée. Elle lâche le morceau : dans deux ans, les entreprises Muerta auront quitté la sphère du crime organisé pour ne plus mener que des affaires légales. Elle souhaite embaucher Michael Tree comme responsable de la sécurité.



La réponse de Michael Tree ne fait pas attendre : un bon coup de poing dans le visage de Dominique Muerta, ce qui la rend inconsciente quelques instants. Ms. Tree se rend dans ses propres bureaux, ceux de son agence de détective Tree Investigations Inc. En fin de journée, elle indique à la secrétaire Effie qu'elle peut rentrer chez elle. Au même moment, Dominique Muerta indique à sa secrétaire Evalyn qu'elle peut rentrer chez elle. Puis elle reçoit son neveu Don Donnie, et ils évoquent le refus de Michael Tree ainsi que son coquard. Don Donnie prend congé de sa tante. Peu de temps après, une personne pénètre dans le bureau de Dominique Muerta et l'abat de 4 balles tirées avec un pistolet muni d'un silencieux. Le lendemain, le lieutenant de police Rafe Valer vient informer Ms. Tree de l'assassinat de Dominique Muerta et lui demander si elle y est pour quelque chose. Une fois qu'il est parti, Mike Tree pose la même question à sa belle-mère. Contre l'avis de tout le monde, Ms. Tree assiste aux obsèques de Dominique Muerta. À la fin de la cérémonie, Lisa Muerta lui demande d'enquêter sur la mort de sa mère Dominique pour découvrir l'assassin. Ms. Tree accepte.



Si le choix de l'auteur ne pas commencer la réédition par le début peut surprendre, il fait sens à la lecture du tome : aucun souci pour comprendre, et une histoire formant un tout. Au début des années 1980, de petits éditeurs apparaissent aux États-Unis : le lecteur peut entendre parler de séries qu'il ne voit jamais parce qu'elles ne sont pas bien distribuées. En 1990, DC Comics reprend la publication de Ms. Tree qui devient accessible à tout le lectorat, après avoir été publiée par Eclipse Comics, Aardvark Vanaheim et Renegade Press. Les numéros présents dans ce recueil proviennent de la période DC. Max Allan Collins a expliqué dans des interviews qu'il a conçu Ms. Tree comme une réplique de la secrétaire Velda qui se serait mariée avec son patron Mike Hammer, privé dur à cuire créé par Mickey Spillane en 1947. Le premier épisode a été publié en 1981. Le principe de la série est simple Michael Tree (son père lui a donné un drôle de prénom) a été mariée à un détective privé (lui aussi prénommé Michael), ancien policier, assassiné par un tueur à la solde de la famille Muerta. Ms. Tree a répliqué en abattant Dominic Muerta auquel a succédé Dominique Muerta. Ms. Tree s'occupe de temps à autre du fils de son défunt mari : Mike (c'est bien sûr le diminutif du même prénom). Elle est à la tête d'une agence de détectives privés qui emploie Roger Freemont, Dan Green et la secrétaire Effie. Elle réalise des enquêtes et se frotte souvent à la famille Muerta, en l'occurrence Don Donnie Muerta.



La narration de Max Allan Collins est assez sèche et factuelle, et les dessins de Terry Beatty sont à l'unisson. L'artiste ne fait pas dans la fioriture : un détourage avec un trait de contour appuyé, des silhouettes simplifiés, des décors simplifiés (mais un taux d'arrière-plans vides assez faible), des expressions de visage assez basiques mais variées. Dans un premier temps il se dégage une impression de banalité un peu fade des histoires. Michael Tree enquête sur un meurtre ou un enlèvement, rencontre un ancien copain, retourne tabasser ou intimider Don Lonnie Muerta dont l'organisation de sécurité est toujours défaillante, et elle se conduit comme une personne prompte à faire usage de la violence, sans oublier la prise de bec avec son beau-fils. Elle passe d'un environnement en toc à un autre : son bureau sans personnalité, une chambre d'hôtel banale, un restaurant à la décoration en toc, un parking souterrain anonyme, le bureau fonctionnel de Don Lonnie (Ah si, une table basse qui sort un peu de l'ordinaire), une grange en carton-pâte, un escalier avec une rampe pour tout élément remarquable, un pavillon de banlieue industriel, etc. Les tenues vestimentaires appartiennent majoritairement au registre fonctionnel, avec toujours le même costume pour Don Lonnie, toujours le même imperméable pour Ms. Tree (sans oublier ses gants… Ah si une fois elle en perd un dans l'escalier avec la rampe) et ses chaussures à talon. Les personnages présentent une identité graphique tout aussi simple, mais assez variée pour qu'ils soient immédiatement identifiables : le catogan de Don Lonnie, la frange de Michael Tree, la coupe en brosse de Mike, la petite bouclette d'oncle Frankie. Les silhouettes donnent une sensation entre l'esquisse et des proportions parfois juste un peu mal maitrisées. Et pourtant…



Pourtant, ce n'est pas mauvais : ça se lit tout seul, ce n'est pas fade, et le lecteur finit par s'attacher à Michael Tree. Elle n'est pas parfaite. Il est évoqué à plusieurs reprises qu'elle a fait un séjour en maison psychiatrique, et elle a le coup de poing facile, sans être systématique. Elle est aussi directe que les dessins et le scénario. D'une certaine manière, la narration donne l'impression d'être l'expression de Ms. Tree, de sa façon de se comporter et de voir le monde. Elle a une vision assez simple du monde, qui ne s'embarrasse pas des détails ou de finesse. Il est difficile de ne pas ressentir de l'empathie vis-à-vis d'une personne aussi nature. Son imperméable et ses gants ne donnent pas l'impression d'être un costume (comme celui d'un superhéros) : bien sûr ils donnent une identité visuelle forte au personnage, mais le lecteur voit bien qu'il s'agit d'une tenue pratique pour elle. Il n'y a pas de raison pour qu'elle en change. Petit à petit, le lecteur sent apparaître une forme d'affection pour cette dame costaud, qui sait manier les armes à feu et qui va de l'avant quoi qu'il lui arrive (et pourtant elle encaisse, et pas que des coups). Avec cette narration cash et sans afféterie, Michael Tree gagne progressivement en épaisseur, devenant une vraie personne, avec son caractère, ses forces et ses faiblesses. Elle commet des erreurs et se fait balader, ce qui ne l'empêche de progresser et d'éprouver des émotions.



Le lecteur constate que Max Allan Collins n'a pas exagéré dans son introduction : il s'agit bien d'une saison complète, copieuse et cohérente. Ms. Tree se retrouve confrontée à l'appât du gain, à l'usage de la force pour imposer sa volonté, à la violence pathologique, à l'abus de faiblesse, au crime organisé dans ce qu'il a de plus terre à terre. La cohérence de la narration visuelle, de l'intrigue et de la personnalité de Michael Tree finit par convaincre le lecteur et le transporter dans ce monde très quotidien, à côtoyer des individus très humains, que ce soit le pragmatisme de Michael Tree, ou la bassesse ordinaire (parfois meurtrière) de ses ennemis. En proscrivant la dramatisation facile et le spectaculaire tape-à-l'œil, Max Allan Collins & Terry Beatty se montrent très convaincants, et le lecteur finit par croire en l'existence de cette femme à la fois ordinaire, et à la fois unique en son genre.



Voilà un comics fort étrange qui ne paye pas de mine et qui semble proposer des histoires convenues et sans éclat en misant tout sur une femme forte à la fois physiquement et mentalement. Le début de la lecture conforte cette impression : des enquêtes banales avec des personnages visuellement ordinaires. Séquence après séquence, le lecteur sent qu'il développe un lien d'affection et de respect pour Michael Tree, qu'elle s'incarne au fur et à mesure, comme une amie un peu brusque mais très attachante, évoluant dans un milieu particulier, dans une Amérique banale et ordinaire.
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The X-Files - Le film : Régénération

En fan d'X-Files, je ne pouvais que lire les 6 romans, canoniques, de la saga télévisuelle. Cet ultime tome est dans le ton de la saga, avec un complot, un voyage, des techniques médicales qui ne dépareraient pas dans Fringe 10 ans plus tard! Ca se lit vite, et ça se garde bien au chaud près de sa collection!
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The X-Files : Trust No One

"Trust No One" est un recueil de quinze nouvelles dans le monde surnaturel des X-Files. Jonathan Maberry a réuni dix-sept auteurs du moment pour alimenter la mythologie déjà dense d'un univers qui ne cesse encore aujourd'hui de fasciner des millions de fans.



Comme dans toute anthologie, la qualité et l'intérêt est variable. Là où certain(e)s nagent comme un poisson dans l'eau d'autres évoluent difficilement à la surface. Les nouvelles sont les suivantes avec, précisée entre parenthèses, l'année où se déroule l'intrigue pour la resituer vis-à-vis de la chronologie de la série télévisée, ainsi qu'une petite notation individuelle :



"Catatonia" (1994)*** : Dans une petite ville du Massachusetts, des phénomènes d'une rare violence surviennent. C'est l'histoire dont je me souviens le moins bien si ce n'est que la présence d'Alec Krycek est un petit plus par rapport à ce que propose habituellement les récits hors série télé.



"The Beast of Little Hill" (1995)*** : A Little Hill dans le Missouri, un homme prétend détenir un alien prisonnier de la glace quand un autre affirme avoir un cadavre extraterrestre dans sa grange. Une attraction comme une autre pour attirer le touriste et se faire un peu de blé. Mulder, toujours à l'affût de la moindre piste le menant vers un ailleurs, s'empresse de se rendre sur place. Mais quand la glace du réfrigérateur fond et qu'une série d'attaque violente s'abat sur la petite ville, Scully a peut-être tort de se moquer de son partenaire…



"Oversight" (1994)* : Les Affaires non-classées sont une fois de plus en danger. Le directeur adjoint Walter Skinner, supérieur hiérarchique du duo Mulder et Scully, doit prouver l'utilité de la section des X-Files alors que le taux d'élucidation et d'arrestation est risible par rapport aux autres services du FBI. C'est très certainement une des plus mauvaises histoires du livre puisque, comme par hasard, la femme en charge d'évaluer l'intérêt ou non des X-Files va être directement la cible d'une étrange affaire. Le seul intérêt peut-être est que Skinner se retrouve au centre du récit.



"Dusk" (2015)***** : Pour qui a eu sa période "Twilight", cet épisode est plutôt amusant puisqu'il se base sur une parodie de la célèbre saga vampirique. Le concept du vampire a été abordé plusieurs fois dans la série télé et ce de différente manière. Cette nouvelle en est une de plus et réussie qui plus est.



"Loving the Alien" (1997)** : Avec une narration à la première personne, cette histoire nous place au plus près de la vision particulière de Dana Scully. A la recherche de son partenaire disparu, elle va remonter la piste d'un potentiel traquenard. Le twist final ne m'a pas totalement convaincu...



"Non Gratum Anus Rodentum" (1994 et 1970)* : Seconde nouvelle qui se focalise sur Walter Skinner, elle ne serait pas inintéressante si le concept de l'homme qui devient animal n'était pas vu, revu et re-revu même dans X-Files. Le rat-garou, faut pas pousser, y'a pas de quoi en faire une histoire même en y collant un background factice au cœur du Vietnam.



"Back in El Paso My Life Will be Worthless" (1994)** : J'aurais aimé que cette histoire de serial killer capable de changer d'apparence soit mieux travaillée pour pleinement l'apprécier. Déjà, cette idée de prendre l'apparence d'une autre personne est pleinement incarnée par une des factions extraterrestre au cœur de la mythologie de la série, ensuite le tueur en série qui annonce à la fin "bon, ben je crois que je vais arrêter de tuer " est un peu trop indigeste pour être acceptable. Reste quelques bonnes idées.



"Paranormal Quest" (1997)***** : Paranormal Quest est une émission de télé réalité qui suit une équipe de chasseurs de fantômes. Quand sur l'un de leur tournage, une jeune fille meurt, le cœur littéralement arrachée de sa poitrine par une force invisible, Mulder et Scully se doivent d'enquêter. Une des rares histoires de ce tome qui maitrise le concept de suspense. Un récit maitrisé pour nous plonger comme il faut dans le monde des X-Files.



"King of Watery deep" (2000)** : En Arabie Saoudite, des américains disparaissent au large d'une île. Mulder et Scully sont mandaté pour découvrir ce qu'il s'est passé. Outre le recours à la mythologie sumérienne, cette délocalisation permet surtout à l'auteur de dresser une critique de la condition féminine dans le royaume saoudien à travers ce que doit endurer Scully. Ca se laisse lire mais peut-être trop exotique pour un X-Files, sans compter la révélation finale un peu facile pour maintenir la cohérence.



"Sewers" (1963 et 1990)** : Le début de la série télévisée est marquée par l'affectation de Dana Scully aux côtés de Fox "Spooky" Mulder. Mais avant cela, Mulder travaillait déjà du côté du surnaturel. Cette histoire fait partie des premiers dossiers sur lesquels il a travaillé sous l'impulsion d'Arthur Dales, le prédécesseur de Mulder. L'occasion de revoir ce vieux monsieur reprendre du service sur les traces d'une vieille connaissance. En revanche, nous présenter un Mulder marié à une certaine Samanda (pour créer un lien avec Samantha, sa sœur disparue) c'est trop ! Pourquoi pas ajouter un chien qui fume des Morley au tableau tant qu'on y est ?!



"Clair de lune" (1994)* : Bon… Une énième histoire de lycanthropie. Inutile de s'y attarder.



"It's All in the Eyes" (2009)***** : Si l'on considère ces quinze récits comme une saison supplémentaire à la série télévisée, alors cet épisode serait un "spécial Halloween". Dans la nuit du 30 octobre, un double meurtre est perpétré dans un magasin spécialisé dans la création de mannequins et poupées horrifiques. La seule victime encore en vie prétend d'ailleurs que c'est l'une des dernières créations qui a commis le crime. Un peu facile d'accuser la poupée inerte, non ?! Mais quand en plus le cimetière non loin de là est profané, Mulder et Scully risque vivre un Halloween bien mouvementé ! Heather Graham réussit a mêler originalité et classiques de l'horreur dans cette affaire non-classée inédite.



"The House of Hickory Hill" (1997)***** : Avec une référence assumée à Amytiville, Max Allan Collins nous offre sa vision de la maison hantée. Entre lourd passé, secret de famille et légende urbaine, l'auteur nous mène à la baguette dans cette affaire d'enlèvement vraiment réussie.



"Time and Tide" (2000 et 2035 ?) **** : L'histoire n'est pas mal du tout bien qu'un peu bizarre. Dans une base militaire désaffectée, la pièce d'un bunker donnant sur la mer s'ouvre sur une étrange double fenêtre. La vue aperçue de la fenêtre de gauche n'est pas la même que celle de droite. La disparition de trois adolescents laisserait même penser que l'une des fenêtres conduisent vers le futur… Le concept se démarque de ce qui a pu se faire auparavant dans The X-Files mais est-ce pour autant dans l'esprit de la série ? Je n'en suis vraiment pas sûr. Le gros problème ici est que tout est trop facilement accepté et trop explicite. Une fenêtre qui conduit dans le futur ? Ah ben, allons jeter un œil ! La narration manque cruellement de subtilité et de scepticisme surtout face à un passage temporel. Peut-être que plus développé et mieux introduit, ça passerait mieux.



"Statues" (1995)***** : Lorsqu'un homme se calcifie littéralement en public, il y a de quoi intriguer l'agent Fox Mulder. Quand d'autres victimes statufiées sont retrouvées à la vente dans une galerie d'art, il devient urgent pour le duo du FBI de découvrir la source du phénomène. Une gorgone vivrait-elle dans la Death Valley ? A moins que ce ne soit un basilic ou une cocatrix ? Peut-être de la déshydratation spontanée…

Originale et bien menée, l'intrigue sort du lot et conclut parfaitement ce premier volume anthologique des X-Files.



De manière générale, le présent livre souffre cruellement d'une absence de soin éditorial. Bourré de coquilles, mise en page non justifiée, et j'en passe, IDW Publishing propose une édition plutôt cheap au contenu à la qualité variable. Définitivement à réserver aux fans qui veulent prolonger les aventures de Mulder et Scully.



Challenge MULTI-DÉFIS 2018 : Un livre qui compte moins de 200 lecteurs sur sa fiche Babelio
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U-571

Super livre fidèle au film,on découvre l’univers des sous marins dans la période de la seconde guerre mondiale des fameux u-boat et surtout le travail difficile et dangereux des sous marinier, de l’action, du suspense et des sentiments humains entre un jeune commandant et ses hommes.
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Waterworld

Je préfère largement le film
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Windtalkers

Un roman influencé par le scénario du film écrit par John Rice et Joe Batteer, et inspiré de faits réels peu connus en Europe. Le récit est bien documenté . Tous les renseignements liés au Code Navajo furent classés top secret et par conséquent l'existence même des radio-codeurs. En 1969, avec l'avènement de l'informatique , le code Najavo devint obsolute et le gouvernement américain leva le secret du code et l'existence des radios codeurs.

Un roman de guerre puissant qui dit aussi l'amitié et la fraternité des soldats.
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