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Critiques de Mayalen Goust (322)
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Alicia : Prima ballerina assoluta

Cette bande-dessinée a le mérite de me faire connaître cette extraordinaire (bien qu’un peu raciste) danseuse : Alicia Alonso. Alicia met son art au service du peuple cubain, elle démocratise le ballet, la danse classique. Elle se met au service de la révolution avec Fidel Castro.

Cuba, un pays sous embargo américain (1962) où rien ne fonctionne, où il n’y a pas toujours de pain, pas d’essence. Cuba et ses nombreuses dénonciations, l’enfermement des prêtres.

Le couleurs pastel sont douces en corrélation avec l’image que l’on se fait de la danse classique. J’ai bien aimé découvrir cette femme mais, j’aurais préféré que le récit soit centré sur sa vie.

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Alicia : Prima ballerina assoluta

J'ai dévoré, mais sans doute plus pour les dessins qui sont doux et engageants que pour le scénario. Celui-ci est intéressant, mais le parti pris des autrices ne m'a pas convaincu, j'y reviendrai. Les autrices entremêlent la vie à Cuba, la Revolucion, le destin d'une jeune danseuse qui intègre l'école de ballet de La Havane et l'ombre (et davantage que l'ombre) d'Alicia Alonso, danseuse étoile cubaine. Elle s'est produite avec les plus grands, de Noureev à Béjart. Elle fut (et est encore pour les fans) Giselle, entre autres.



Alicia Alonso est décédée en 1919 à l'âge de 99 ans. Ce fut une légende vivante à Cuba après ses années de gloire (qui furent longues). Elle fonde le ballet national de Cuba en 1949. Elle voit toute l'opportunité que lui offre Castro. Et même si cela la coince un peu aux entournures, elle va représenter Cuba et être le fer de lance culturel de l'île. Le récit montre bien l'utilisation de la danse et du talent d'Alicia comme instrument de propagande. La Cubanidad. Ou quand Alicia danse devant les paysans et les ouvriers pour leur apporter le ballet entre deux champs de canne.



Le récit de la BD se déroule en 2011 et Alicia est une vieille dame aveugle ou quasi qui règne sur la danse à Cuba. Elle a souffert très tôt (avant 19 ans) d'un décollement de la rétine et est devenue presqu'aveugle. Elle a appris à danser à l'aveugle, perdant peu à peu la vue et se préparant à la cécité. Ses partenaires devaient se trouver là où elle pensait qu'ils devaient se trouver.



Le parti pris des autrices est de parler de la vie d'Alicia Alonso à travers ce qu'en disent 4 jeunes danseuses de l'école de danse de La Havane. On n'échappe alors pas au happy ending pas nécessaire pour deux sous. Par ailleurs, ce fil rouge sur la situation de Cuba en 2011, avec Raul qui prend la relève de son frère, les pénuries, le règne de la débrouille, etc. cela plombe un peu le récit et cela génère des pages et des pages qui n'apportent rien au récit palpitant de la vie d'Alicia Alonso, qui est souvent traité par ellipse.



J'aurais clairement préféré que les autrices nous fassent l'économie de tant de pages sur les danseuses actuelles.
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Vies volées : Buenos Aires, Place de Mai (BD)

A Buenos Aires, en 1998, deux amis, Mario et Santiago rentrent ensemble en passant par la Plaza de Mayo où défilent les « Grands-mères ». Mario confie les doutes qui le tourmentent : il ne ressemble pas du tout à ses parents, n'a jamais vu de photos de la grossesse de sa mère, ni de lui bébé... Ne serait-il pas un de ces enfants adoptés que recherchent les Grands-mères ? Il décide donc d'aller passer les tests ADN et son ami l'accompagne dans cette épreuve.

Lorsque les résultats arrivent, des surprises de taille les attendent.

Lorsque j'ai vu ce bel album, j'ai immédiatement pensé au magnifique roman d'Elsa Osorio, « Luz ou le temps sauvage », qui met en scène une jeune fille découvrant avec horreur qu'elle est en réalité un bébé volé à ceux qu'on a appelés « desaparecidos » et que son grand-père qu'elle aimait tant avait appartenu aux dirigeants de la dictature militaire qui avait ordonné tant de tortures et d'exécutions. De nombreux nourrissons avaient été confiés à des familles proches du régime afin d'être éduqués dans les idées prônées par le pouvoir. C'est ainsi qu'est né le mouvement des Grands-mères de la Place de Mai (Abuelas de Plaza de Mayo) qui menaient une révolution pacifique se contentant de défiler devant la maison du chef de l’État en tenant devant elles les photos ou les noms de leurs enfants disparus.

C'est à travers une fiction très proche de la réalité que Matz et Mayalen Goust leur rendent hommage.

La couverture élégante et ses couleurs tendres m'ont donné l'envie de découvrir leur interprétation de ces drames.

J'ai beaucoup aimé les dessins qui représentent des personnages gracieux aux visages fins et corps longilignes.

Les tonalités utilisent, le plus souvent, une gamme de verts et il y a beaucoup d'arbres dont le feuillage semble traversé et secoué par le vent.

La mise en couleurs est très originale car elle procède par petits traits formant des sortes de losanges, ce qui donne l'impression d'un travail lent, précis et minutieux. J'apprécie énormément une des pleines pages où Santiago et Victoria, dans les bras l'un de l'autre, paraissent flotter dans un genre de nuage gris.

Bien que triste, évidemment, l'histoire m'a beaucoup plu et ménage quand même des moments joyeux ou tendres dans l'ambiance généralement morose.

J'ai adoré cet album.
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Les Colombes du Roi-Soleil, tome 1 : Les co..

Les comédiennes de Monsieur Racine est le premier tome de l'adaptation en bande dessinée des romans jeunesse d'Anne-Marie Desplat-Duc (livres que je n'ai pas lus).



Le XVIIème siècle est une période de l'Histoire qui m'intéresse. Je connaissais un peu la Maison royale de Saint Louis établie à Saint-Cyr et j'étais curieuse de découvrir cette fiction destinée à un public disons plutôt jeune adolescent.



L'intrigue tourne autour de quatre jeunes filles : Hortense de Kermenet, Isabeau de Marsanne, Charlotte de Lestrange et Louise de Maisonblanche (Cette dernière, fille naturelle de Louis XIV et de Claude Vin des Oeillets, a réellement existé). Le lecteur est plongé dans l'ambiance de cet établissement géré par Madame de Maintenon. Quelques personnages historiques apparaissent dans ce tome tels que Madame de Caylus (nièce de Madame de Maintenon) ou Madame de Brinon (religieuse et enseignante). Il est question de la pièce de théâtre Esther, commandée à Racine et jouée pour la première fois en 1689 à Saint-Cyr. Je regrette cependant l'absence de notes ou de biographies concises à la fin de l'ouvrage pour éclairer le jeune lecteur.



J'aime le trait de crayon de Mayalen Goust, mais je dois dire que dans ce livre, toutes les jeunes filles sont dotées des mêmes traits. On s'y perd un peu entre tous ces visages un peu figés, frôlant la perfection des canons de beauté. Seule la couleur des cheveux apparaît comme un signe distinctif : une brune, une rousse, une blonde, une aux cheveux châtains. Cela m'a semblé un peu cliché...



Quand à l'histoire de ces jeunes adolescentes sous Louis XIV, je l'ai trouvée trop romancée, presque niaise je dois l'avouer. Les personnages m'ont semblé trop superficiels. J'avais emprunté le second tome, mais je n'ai pas envie de poursuivre la série.

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Vies volées : Buenos Aires, Place de Mai (BD)

Des vies volées ont été nombreuses en Argentine de 1976 à 1983, des bébés d'opposants politiques arrachés à la naissance et confiés pour l'adoption à des familles en attente d'enfants.



Sur la place de mai de Buenos Aires, des grands mères manifestent pour parler de ce scandale et rechercher faire en sorte que ces petits enfants retrouvent leur parents biologiques.

Mario qui s'interroge sur ses origines, se confie à son ami Santiago et tous deux vont alors faire la démarche de recherche d'ADN.

Cette démarche va bouleverser leur vie, comme on s'en doute.

Cet album ne doit pas être lu pour l'intrigue car il y a peu de surprises mais plus pour l'Histoire et ne pas oublier ce qui peut se passer dans les dictatures.

Le graphisme aux couleurs pastels contrastent avec la violence des faits . J'aime beaucoup les dessins "doux" ,et les attitudes très naturelles.

Un bel album agréable.



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Alicia : Prima ballerina assoluta

Si vous lisez mes chroniques depuis quelques temps, vous savez que les livres portant sur la danse m’attirent irrésistiblement. C’était donc une évidence pour moi que de lire Alicia Prima ballerina assoluta, très beau roman graphique signé Eileen Hofer et Mayalen Goust.



Alicia Prima ballerina assoluta est donc avant tout une biographie de la danseuse Alicia Alonso. Mais pas uniquement. Plusieurs récits se croisent. Ainsi, le portrait de la danseuse est dessiné par petits épisodes, lesquels s’inscrivent dans une autre histoire, celle de la jeune Amanda, aspirante danseuse. À travers le destin de cette dernière et des autres personnages qui gravitent autour d’elle, c’est alors une véritable immersion dans la vie à Cuba, dans toute son authenticité et sa complexité, qui nous est donnée à vivre.



Ainsi, on peut prendre conscience de la place importante qu’occupe la danse dans la culture du pays et dans le quotidien des Cubains. Alicia Alonso, plus particulièrement, a une empreinte profonde sur la vie de son pays. Presque élevée au rang de divinité par les Cubains, idolâtrée, elle a fait de la danse une sorte de religion.



Lisez la suite sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2021/05/19/alicia-prima-ballerina-assoluta-eileen-hofer-mayalen-goust/
Lien : https://lesmarquespagedunecr..
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Vies volées : Buenos Aires, Place de Mai (BD)

Bouleversante, cette BD l’est sans aucun doute, mais elle est aussi pleine d’amour et d’espoir. Ses couleurs douces tranchent avec la dureté de ce qui se joue pour cette génération. Le ton du texte sait être grave comme léger, à l’image des illustrations. Le résultat est un magnifique album aussi émouvant que lumineux.

J'ai été ravie de retrouver la talentueuse Mayalen Goust dont j'ai beaucoup aimé le travail pour la BD Au nom de Catherine, co-signée avec l’autrice Julia Billet. Ses dessins tout en délicatesse et en élégance transmettent merveilleusement l’émotion que suscitent les découvertes bouleversantes que vont faire Mario et Santiago. Il y a bien sûr l’ampleur de ce qui fut un « plan systématique » de vols de bébés, mais le scénariste, Matz, n’oublie pas le racisme, l’intolérance et des valeurs nauséabondes qui restent ancrées dans certaines familles toujours convaincues que ces vols ont eu lieu « pour le bien » de ces enfants. Un sujet fort, extrêmement bien traité par le duo Matz/Goust.
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Lisa et Mohamed

J'ai tout adoré dans ce très beau roman graphique. Une jeune étudiante aide un papy algérien (devenu français) pour gagner des sous et se retrouve plongée dans l'histoire dramatique des harkis. Les personnages sont très attachants, la narration d'une grande limpidité, le dessin magnifique (par moment j'ai oublié que je lisais un roman graphique, je me suis cru au cinéma : très belle mise en scène donc !), et le livre est exemplaire par sa façon de témoigner du caractère très douloureux de la guerre d'Algérie. Comment un homme en est venu à devenir un supplétif, un harki, quelles traces cela a laissé ? Pourquoi l'Algérie ne veut pas les voir revenir dans ce qui fut autrefois leur pays ?

En prime une très belle chute dont il serait inélégant de parler à l'avance mais que j'ai trouvé poignante. Un livre superbe donc, que j'ai dévoré et que je recommande :

- à tout le monde

-aux profs chargés d'enseigner la guerre d'Algérie (3ème, terminale etc..)

-aux élèves chargés de travailler dessus. Il y aurait d'ailleurs là une très belle matière pour un sujet de grand oral !
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Vies volées : Buenos Aires, Place de Mai (BD)

Pendant la dictature en Argentine, entre 1976 et 1983, des événements tragiques ont marqué l'histoire.



Cette bande dessinée aborde de manière captivante le vol de 500 bébés enlevés à des opposants assassinés.



Les grands-mères, mobilisées pour retrouver ces enfants disparus, ont réussi à en ramener plus de 120 dans leur famille.



Sur 88 pages, cette BD propose un récit émouvant et instructif, accompagné d'illustrations douces et réussies.



Je recommande vivement cette bande dessinée pour sa façon subtile de mêler ces faits réels, fiction et légèreté, tout en sensibilisant sur le tragique enlèvement des nourrissons pendant cette période sombre de l'histoire argentine.
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Lisa et Mohamed

Une rencontre qui va permettre que l'un puisse révéler son histoire et donner sa version des faits à des événements qui ne sont pas compréhensibles pour ceux qui ne les ont pas vécus. Au delà du duo de personnages qui est touchant et des dessins qui sont expressifs, on découvre où on comprend mieux un pan de l'histoire algérienne et les conséquences sur les contemporains.



Un bel hommage à ces gens
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Lisa et Mohamed

Paris, Lisa rencontre Mohamed chez qui elle loue une chambre pour se consacrer sereinement à ses études. Elle découvre que c'est un harki, se renseigne...

.

Une bd intéressante avec un joli graphisme qui permet d'en apprendre un peu plus sur les harkis car elle évoque les éléments qui ont entraîné la formation des harkas ainsi que l'après guerre.
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Lisa et Mohamed

Qui peut bien expliquer ce qu est un harkis ? Avec ce roman graphique Lisa et Mohamed on rentre dans cette complexité. Sont ils pro algériens ou pro français, rien n'est réellement simple. Ce sujet abordé apporte une réelle lumière sur ces anciens soldats que l on veut cacher.

Graphiquement ce roman est très agréable à lire tout en étant un minimum apprenant.
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Arlequin ou les oreilles de Venise

Un petit bijou magnifique !



Récemment, j'avais souligné la beauté de la couverture du roman graphique Vies volées (destiné à un public adulte). L'illustratrice Mayalen Goust a également réalisé les illustrations de l'album jeunesse Arlequin ou les oreilles de Venise. Les traits sont délicats, les couleurs sublimes, les jeux d'ombres et de lumière subtils.



Arlequin est l'accordeur de Venise. Il aime son métier et se montre extrêmement talentueux. Mais à chaque fois qu'il intervient quelque part, il entend les gens se moquer de ses grandes oreilles : il « [...] sillonnait la ville muni de sa malette de clés et de son diapason. Il passait de guitares en luths, de pianos en violons pour accorder tous les instruments de musique de la Cité. Pour un sourire, il réglait les violes et les guitares des mendiants du quartier Santa Lucia. Pour bien plus cher, il accordait les pianos du grand Théâtre avant chaque concert. À chaque fois on le remerciait, mais dans son dos à chaque fois il entendait chuchoter : "Un très brave garçon et quel talent ! Mais quelles horribles grandes oreilles !" »



Un jour, un riche marchand vénitien requiert ses services. Il n'y a pourtant aucun instrument dans son palais ! Le marchand s'inquiète en réalité pour sa fille Colombine qui ne prononce plus un mot. Lorsqu'Arlequin entre dans le patio, il aperçoit en effet Colombine en train de peindre. Celle-ci ne quitte pas des yeux sa toile. Mais Arlequin semble être le seul à percevoir les bruits présents dans le tableau de la jeune fille.



Le texte et le vocabulaire sont très riches. Un récit triste par moments, touchant, qui parle de tolérance, de différence et d'amour de l'autre. Je ne connaissais pas l'auteur Hubert Ben Kemoun. Un album jeunesse poétique et sensible. Je suis étonnée qu'il ait si peu de lecteurs, foncez !

C'est très beau, et ça fait du bien !

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Vies volées : Buenos Aires, Place de Mai (BD)

La couverture de cet album aux jolies nuances de vert a attiré mon regard. En arrière-plan, on aperçoit la pyramide de Mai (commémorant la révolution de mai 1810), un monument emblématique de Buenos Aires en Argentine. Le scénario est de Matz, les dessins sont de Mayalen Goust.



L'histoire débute à Buenos Aires en 1998. Mario et Santiago sont amis. Le premier est de nature plutôt calme et sensible tandis que le second adopte un comportement plus désinvolte. Mais tous les deux sont des personnages attachants que l'on prend plaisir à découvrir.



Mario a des doutes sur ses origines familiales : il ne ressemble pas spécialement à ses parents et une part d'ombre entoure sa naissance. Il se renseigne auprès des grands-mères de la place de Mai qui recherchent activement les enfants volés sous la dictature argentine entre 1976 et 1983. Mario décide de faire un test ADN sans en parler à ses parents. Santiago l'accompagne et tombe sous le charme de l'infirmière Victoria.



Un roman graphique intéressant pour le fond historique, et le drame humain que cela représente. « Pendant la dictature, un peu plus de 500 enfants ont été volés à leurs parents et donnés à des familles de militaires, de policiers, de proches du régime ou de familles estimées "sûres". Aujourd'hui, en 2017, environ 125 ont été retrouvés par les grands-mères de la place de Mai et rendus à leur vraie famille... » (p 80)



Le livre met en avant le combat des femmes de la place de Mai. De plus, les dessins sont vraiment jolis. Cependant, en ce qui concerne le scénario, je m'attendais un peu à la tournure des évènements. J'avais deviné certaines choses à l'avance C'est ce qui m'a empêchée d'apprécier pleinement ce livre.

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Vies volées : Buenos Aires, Place de Mai (BD)

Ce livre est tellement triste et bouleversant. Je ne m'attendais pas à un épilogue si triste après la fin heureuse.



Se dire que c'est basé sur des faits réels, que toutes ces injustices ont bien eu lieu fait mal au cœur.



L'histoire est incroyable, les personnages vite attachants et les dessins magnifiques. Je conseille de le lire d'une traite.
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Lisa et Mohamed

De nos jours, on ne sait plus vraiment qui sont les harkis. Cette BD va traiter de ces personnes qui ont beaucoup souffert à la fin du conflit algérien suite à leur exode dans la métropole.



J'ai bien aimé cette BD car elle met l'accent sur ce qui s'est passé et qu'on a vite voulu oublié. Les harkis ont aidé les français qui les ont abandonnés à leur triste sort malgré une victoire militaire indéniable sur le terrain. Les harkis sont dès lors considérés comme des traîtres à leur nation. Ils seront pourchassés et tués. Beaucoup d'entre-eux viendront se réfugier dans la Métropole après avoir tout perdu.



Le président Bouteflika qui a dirigé l'Algérie pendant 20 ans (1999- 2019) avait gracié les intégristes musulmans responsables de la fameuse décennie noire qui avait endeuillé ce pays mais qu'il n'a jamais pardonné aux harkis même 40 ans après les faits.



Ainsi, on apprendra par les paroles de Mohamed qu'un harki et sa famille n'ont toujours pas le droit de fouler les pieds en Algérie, également leur terre natale. Au contraire, la France accueille les ex du FLN. Oui, il y a deux poids, deux mesures selon lui. On ne peut cependant le nier.



J'ai bien aimé la fin de ce récit qui donne un peu d'espoir de réconciliation qui serait nécessaire pour avancer. Néanmoins, le peuple algérien ne serait pas encore prêt. On espère alors qu'il le sera un jour car la haine ne sert à rien. C'est un peu tous le sens donné dans cette BD.

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Alicia : Prima ballerina assoluta

Une superbe bande dessinée sur la danse de ballet et sur l'histoire de Cuba. L'illustration est magnifique, il y a de nombreuses scènes de danse, sans texte, des pleines pages sublimes. La palette de couleurs est parfaite, un peu sépia avec des touches de rose. L'arrière plan historique est seulement esquissé, j'aurais aimé un peu plus d'approfondissement. Mais une belle découverte malgré tout.
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Lisa et Mohamed

Le sous-titre de la première de couverture -- Une étudiante, un harki, un secret... -- porte parfaitement le thème de cette très belle bande dessinée qui aborde avec doigté, sérénité et émotion le drame des harkis, des hommes restés fidèles à la France, mais surtout à leur terre, leurs village au coeur de l'atmosphère de destruction et de malheur de la guerre d'Algérie.



C'est donc une étudiante, Lisa, qui rencontre, un peu par hasard, Mohamed, le vieil harki, perdu dans de trop douloureux souvenirs, qu'elle parvient patiemment à faire exprimer son histoire, sa douleur, ses peurs encore présentes, à travers ses souvenirs de cette guerre où certains ont peut-être fait le mauvais choix mais ne méritent sûrement pas leur statut, plutôt leur absence de statut, rejetés qu'ils sont de tous côtés.



Les dialogues sont souvent durs par l'évocation de tant de mal, de la torture, de la peur permanente, de l'absence d'issue. Ils sont en même temps pleins de pudeur et de retenue s'harmonisant ainsi parfaitement avec les images aux rendus magnifiques.



Tous les dessins du livre sont parfaits, ils restituent par les traits des différents visages, l'émotion portée par les protagonistes y compris par la jolie Lisa qui dénoue les fils du vécu tragique de Mohamed. Les teintes pastel confèrent un très beau rendu aux différentes planches, les pages se tournent en admirant vraiment les images d'une histoire attachante malgré le contexte de ces moments dramatiques vécus en Algérie par les différentes parties.
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Vies volées : Buenos Aires, Place de Mai (BD)

Mario et Santiago partent à la recherche de leurs origines dans l’argentine de 1998. Pour l’un de manière volontaire et pour l’autre par amour d’une infirmière. Les découvertes seront imprévisibles et ensemble avec Victoria, ils devront vivre avec ces révélations. Un récit fort et nécessaire et un bel hommage aux grands mères de la place de Mai
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Lisa et Mohamed

L'impossible condition des Harkis mise en évidence à travers la relation d'une étudiante française et d'un ancien harki. Leurs échanges, enrichissants peur eux comme pour le lecteur, se fait par petites touches progressives, avec simplicité, retenue et humanité. Le graphisme et les couleurs, qui rappelle l'atmosphère de l'Afrique du Nord, donne de la douceur sur un sujet difficile.
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