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Critiques de Michel Lacombe (66)
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L'heureuse providence

Un roman qui sent bon la Bretagne.

Nous sommes à la fin des années 30, Ludovic Le Braz, agriculteur, veuf, élève son fils et ses quatre filles. Il se sent seul pour effectuer les durs travaux de la ferme, son fils l'y aide du mieux qu'il peut mais sans aucune conviction et les filles participent elles aussi. Ils rêvent surtout de quitter la ferme et tenter leur chance à la ville dès que l'occasion se présentera. Ce qui tracasse Ludovic !

La providence se présente un beau matin lorsqu'une luxueuse voiture se gare chez Ludovic, un couple élégamment vêtu : Antoine Pasquier, avocat réputé à Paris et son épouse Loanne se présentent à lui. Ils cherchent une employée de maison pour leur villa parisienne.

Après avoir parlementé, ils choisissent Gwenn et finissent par se mettre d'accord, Gwenn viendra travailler chez eux, et ils verseront une rente annuelle conséquente à Ludovic pour lui permettre d'embaucher un valet de ferme.

Gwenn part avec eux à Paris et commence à apprendre son nouveau métier. Antoine et Loanne se prennent d'affection pour elle (elle le leur rend bien !) et la considèrent comme leur fille d'adoption, ils se rendent vite compte qu'elle est très intelligente et mériterait de suivre des études pour faire autre chose que des travaux d'entretien. Ils l'envoient donc étudier.

Gwenn est très travailleuse, elle décroche tous ses examens avec brio et devient un maîtresse d'école réputée.

De retour en Bretagne pour les vacances elle apprend que son père va être dépossédé de ses biens en raison de la construction d'un barrage hydroélectrique.

Gwenn va mener un véritable combat contre ce projet.

Va-t-elle réussir ?



C'est la première fois que je lis cet auteur J'aime beaucoup son écriture fluide et belle. Les nombreux sujets qui animent ce roman sont traités avec beaucoup de détails, les mots sont précis et bien choisis. On découvre ce qu'était le Bretagne dans les années 30 et 40, mais aussi la vie rude que menaient les paysans à cette époque où tout était encore manuel. On y voit aussi les us et coutumes évoluer au fil des années. Tous les personnages sont attachants.

Il y aurait tellement de choses à raconter tant ce roman est riche que je recommande sa lecture qui ne devrait pas décevoir les amateurs de romans à la fois historiques, du terroir, mais aussi une belle histoire humaine. Sans oublier l'amour. Enfin tout y est rassemblé pour plaire au lecteur.

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Le domaine des rochettes

1910, l’Alsace et la Lorraine sont sous domination allemande depuis 1870. Hans Hazenfratz a choisi de s’installer près de la frontière qui sépare la Lorraine du territoire français.

Régulièrement il se rend dans sa région natale avec toutes les démarches administratives que l’on peut attendre en tant d’occupation. C’est lors d’un de ses voyages qu’il recueille un petit garçon orphelin, sauvé in extremis des flots lors d’une violente crue.

Commence alors une nouvelle vie pour ce tout petit, mais sa famille n’est pas morte et Hans fera tout pour la retrouver.

Dans ce roman du terroir, Michel Lacombe nous raconte les difficultés, la rancœur de cette perte de l’Alsace et la Lorraine qui a séparé de nombreuses familles. La guerre 14/18 sera dévastatrice dans cette région, ils sont en premières lignes.

Il nous parle aussi de l’histoire, de la géographie de cette terre. Pour celui qui connaît le secteur cela peut-être intéressant. L’histoire en elle-même est fort plaisante. L’apprentissage du petit bonhomme se fera dans la quiétude et l’amour. Mais la guerre est là et il faut à nouveau fuir.

Hans, Gertrude la gouvernante et Mathias se retrouve à voyager à travers la France.

J’aime bien les livres de Michel Lacombe, mais là il me semble qu’il s’est vraiment trop attardé sur les lieux et l’histoire des régions visitées. Cela ajoute des longueurs pas forcément nécessaires au déroulement de l’action. Par contre j’ai appris énormément sur cette région Alsace/Lorraine à la veille et pendant la guerre 14/18.

Les héros vivent dans un milieu aisé, ils peuvent échapper aux affres et à la misère de la plupart de la population.

Un petit roman du terroir qui est néanmoins touchant, malgré les nombreuses leçons d’histoire et de géographie que nous assènent l’auteur.

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Rumeurs de granit

1928, le jeune médecin Corentin le Guern rentre au bercail familial après ses études de médecine à Paris. Il a grand hâte de retrouver sa région natale : La Bretagne. le seul problème, son père n'a jamais accepté son choix de devenir médecin et Corentin n'est plus le jeune homme obéissant et soumis d'avant. Après une dispute sérieuse avec son père, il décide de s'installer à Scaër, petite bourgade situé à quelques dizaines de kilomètres de Bannalec sa ville natale. L'auteur nous immerge dans la campagne bretonne de l'époque. Je ne peux que m'en réjouir ce sont tous des endroits que je connais étant moi même originaire de cette belle région.

Les personnages principaux sont Corentin et la belle Rozen, jeune fille qui attire tous les regards et convoitises. Les mauvaises langues et les jaloux vont mettre des bâtons dans les roues de nos amoureux mais ne dit-on pas que l'amour est plus fort que tout.

J'ai déjà lu quelques romans de Michel Lacombe que j'avais bien aimés, cette histoire est fort simple mais à le bonheur de nous raconter la région, les us et coutumes de l'époque, la prise de l'Église sur le quotidien des paroissiens, et bien sûr le poids des rancunes et rumeurs qui peuvent circuler cherchant à détruire la réputation du concurrent.

Par contre j'ai connu mieux de l'auteur. L'histoire en elle-même se traîne et l'action y est peu présente. L'action ne se présente que vers la fin et le dénouement est très rapide après la lenteur de la narration.

Nos héros sont sympathiques, il est dommage de les présenter sous ce côté mièvre.

Je remercie les Éditions De Borée pour cette nouveauté.
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La Panse-bêtes

Il ne me déplaît pas de temps en temps de découvrir un roman du terroir. On y retrouve nos racines, la vie simple des gens d’antan, le dur labeur souvent.

Avec La panse-bêtes, nous découvrons la vie de Clarmonde, petite orpheline recueillie par son grand-père Guilhemot Arangou. Ce fermier taciturne a perdu son fils, sa belle-fille et vit chichement dans la ferme familiale ; il élève des moutons. C’est un foyer plein d’affection pour la petite fille avec Jules, leur aide et Esteban, soigneur d’animaux, un très bon ami de la famille.

Malheureusement Guilhemot décède et tout change dans la vie de Clarmonde. Petite fille déterminée au caractère bien trempé, elle est adoptée par Esteban. Mais elle veut travailler et aider son tuteur. Elle découvrira l’apprentissage tout en gagnant sa vie. Nous sommes entre les deux guerres mondiales. La jeune fille sait ce qu’elle veut et ne s’en laisse pas compter. Elle choisira son chemin et ce n’est pas celui que l’on a choisit pour elle.

Agréable roman du terroir, qui nous berce, au sein des Pyrénées-Atlantiques dans les fermes des environs et nous fait assister au développement du tourisme de luxe de l’époque. Les sources appellent les curistes à Eaux-Bonnes et toute une industrie du tourisme se met en place. Le livre est en deux phases d’apprentissage pour Clarmonde. La première, à l’Hôtel des Princes à Eaux-Bonnes où elle se familiarise avec tous les emplois des petites mains de l’établissement. La deuxième, la jeune fille se découvre une passion pour le métier de Panse-bêtes que pratique son tuteur depuis toujours. Partie très intéressante sur le savoir ancestral des soins et plantes pratiqués par ces hommes du pays. Ce qui provoque animosité des vétérinaires qui les traitent de charlatans.

Un roman tout en douceur, malgré la rudesse des conditions de vie de l’époque. Amour des bêtes, de la nature, des hommes ainsi que de cette belle région que sont les Pyrénées.

J’ai pris grand plaisir à lire ce charmant roman.

Merci à Babelio et aux Éditions De Borée pour cette découverte du dernier roman de Michel Lacombe

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Des dentelles de charbon

Quand l’Histoire se mêle à la fiction, quand Germinal tourne au conte de fée, cela donne ce beau roman « de vie » qui a su m’emporter avec simplicité au travers de bien des découvertes et bien des émotions.



Sont réunis ici tous les ingrédients du roman de terroir, tels que je les attends et les apprécie : un territoire de province à découvrir avec, sur fond d’événements historiques réels, la vie souvent rude et tourmentée de personnages fictifs que l’on va s’attacher à suivre au fil du temps.



Grâce au soin apporté à la restitution ultra réaliste des ambiances, du climat, et des différents lieux parcourus, je me suis laissée entraîner aisément aux côtés de la jeune Marie, dans cette région minière et industrielle du Nord de la France au tout début du vingtième siècle.

Avec elle, j’ai plongé, sur fond de misère et de révoltes sociales, dans l’univers harassant et meurtrier des mines de charbon, et j’ai été dévastée comme elle par la terrible catastrophe de Courrières de 1906. Puis je l’ai accompagnée dans son errance urbaine, à la recherche d’un emploi dans l’industrie textile.

Des noirs et tristes corons, à la crasse et à la pauvreté des quartiers ouvriers lillois, sous des cieux bien souvent plombés par une météo maussade, seuls le courage et la persévérance pouvaient entretenir une lueur d’espoir et de vie, et heureusement, qu’amitié, entraide et solidarité n’étaient pas de vains mots… Sans compter la survenue de certains heureux hasards et de quelques facilités auxquels j’ai toutefois bien volontiers adhéré, parce qu’un peu de douceur dans un monde si dur ne pouvait se refuser.



Mais au-delà des péripéties de la courageuse et volontaire Marie, c’est aussi la superbe reconstitution d’une région, d’une époque et de ses us et coutumes, que nous offre Michel Lacombe, ainsi que la découverte passionnante et enrichissante des métiers de la mine, de la filature textile, de la dentelle mécanique et du monde ouvrier.



On assiste aussi, en même temps qu’à l’essor de l’industrialisation et de la mécanisation, aux prémices de certaines avancées sociales et évolutions sociétales, annonçant le déclin d’une ère pour la haute bourgeoisie, jusque-là recluse dans ses traditions et conventions bien rôdées.



Tous ces aspects historiques et culturels se trouvent habilement intégrés à la partie romanesque, ce que j’ai fortement apprécié ; se divertir et s’instruire à la fois étant ainsi totalement compatible et complémentaire.



Alors certes, j’ai vu venir l’épilogue très tôt et sans grande surprise, mais je me suis malgré tout réellement immergée dans cette histoire que j’ai eu l’impression d’avoir un peu vécue. Le temps de ces quelques heures de lecture je me suis appelée Marie, et sous la plume humaine et sensible de l’auteur, je suis passée comme elle par tout un panel d’émotions : j’ai été peinée, furieuse, anéantie, bouleversée, meurtrie, trahie, réconfortée, reconnaissante, admirative et même amoureuse… ce qui ne pouvait que combler mon petit côté fleur bleue !!



Comment donc ne pas regretter de refermer déjà ce livre rempli de générosité et d’espoir, d’amitié et d’amour, et comment ne pas avoir envie de poursuivre encore un moment le chemin de vie de Marie, Justin, Albert, Fanny, Henriette et les autres ?



Un grand Merci aux Editions De Borée et à la Masse Critique Littérature de Babelio pour l’envoi généreux de ce livre qui m’a permis un bien agréable et intéressant moment de lecture.



PS. Un petit bémol cependant, de nature purement éditoriale, concernant la quatrième de couverture, qui à mon sens, en dit un peu trop de l’histoire…



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Des dentelles de charbon

Marie n'a que 14 ans lorsqu'elle commence à travailler à la mine. Harcelée, maltraitée par sa mère qui ne voit en elle qu'une "bonne à rien mais une bonne à rien corvéable à merci", elle n'a guère le choix. Quitte à arrêter l'école, au temps gagner quelques sous et fuir sa marâtre.. Mais le sort , l'accident de 1906 , sa vie bascule. Elle quitte Courrières et la mine pour embaucher à Lille dans une filature de coton.. de rencontre en rencontre, Marie se retrouve à Caudry, connue pour ses dentelles...

Michel Lacombe est un conteur né. Très attaché à l'histoire, attentif aux faits, aux évènements, et au contexte sociologique , il crée des personnages qui tiennent la route. Comment ne pas s'attacher à Marie et à tout ce qui l'entoure? Ce roman est tout à la fois un très beau portrait de femme, l'évocation d'une société en pleine mutation, du monde ouvrier face à la bourgeoisie industrielle , de la révolution industrielle face à la montée des tensions internationales ...

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, des personnages attachants, bien campés, une écriture fluide et alerte, une lecture enrichissante. Un grand merci aux éditions De Borée pour ce partage
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Des dentelles de charbon

Marie Provost jusqu' à l'âge de14 ans se rend à l'école. Elle a de bons résultats, apprend vite et donne satisfaction à son institutrice. Une fois les cours terminés, elle rentre à la maison et est contrainte d'assurer les tâches ménagères. Elle le fait avec beaucoup de bonne volonté alors que sa mère ne rate pas une occasion de la traiter de souillonne, vilain petit canard … Sous le toit familial, il y a également son père et un de ses frères, tous deux mineurs.



Au début du XXème siècle, les mineurs pratiquaient un travail harassant de 10 heures par jour jusqu'à 450 mètres de fond. Lorsqu'il rentraient chez eux fourbus, ils avaient juste le temps de dépoussiérer leurs vêtements, manger, dormir et il était temps de retourner à la mine.



Marie en avait assez t'entendre les propos offensants et destructeurs de sa maman. Elle aimait l'école, mais abandonna ses études pour aller travailler à la mine, façon de se soustraire aux travaux ménagers et de gagner un peu d'argent.



Elle commença comme trieuse de charbon au départ d'un tapis roulant, ensuite comme lampiste. Elle alla jusqu'à dormir dans la mine, tant elle ne supportait plus les propos de sa mère. Ensuite une amie de la lampisterie, Fanny, l'hébergea.



Son père et son frère moururent dans la mine des suites d'une incendie qui se propageât dans les galeries. Fanny y perdit son mari.



Marie décida de quitter la mine. Elle eut la chance d'être hébergée par Justin, un ancien métallo, et de trouver du travail dans une filature de coton. Malheureusement alors que Marie allait sur ses dix-huit ans, elle dû refuser les avances d'un contremaître coureur de jupons qui la menaça de lui faire des difficultés si elle n'acceptait pas ses avances. N'acceptant pas, le contremaitre avait saboté son travail et, cherchant à bien faire, dans ses conditions remis sa démission au patron de l'usine. Ce faisant un point d'honneur à ne pas être à charge de Justin, elle trouva un travail dans une filature de laine mais ce ne fût pas facile de trouver un emploi car le contremaitre faisait barrage à la réussite de ses recherches.



Comme lecteur, je me trouve approximativement à la moitié de l'histoire. Il est important de se situer à l'époque de l'histoire au début du XXème siècle. Marie doit faire des kilomètres en train, tram et à pied pour se rendre à son travail et revenir le soir. Communiqué avec quelqu'un demande des déplacements longs et difficiles car il n'y ni téléphone, ni mail. Les trajets sont longs comparés à notre époque et éprouvant lors d'hivers rigoureux. Il y a une fracture sociale nettement plus marquée qu'à l'heure actuelle.



Marie est le personnage central du roman ; elle fille et arrière-petite fille de mineur. Elle a été à l'école jusqu'à quatorze ans. Elle est travailleuse, cherche à bien faire, très sensibles aux marques de sympathie, de nature généreuse et intellectuellement douée. Elle comprend assez vite les explications qui lui sont données sur des tâches à accomplir. Elle reste simple.



J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette jeune-fille et j'ai suivi son parcours jusqu'au bout du livre avec empathie. Je me suis réjoui de constater son ascension sociale bien méritée. Elle le dois au fait d'être travailleuse, avenante et de bénéficier de quelques brins de chance.



Un moment donné, Marie n'était plus au centre de l'histoire, il était question d'autres personnages et cela m'a apporté un certain désintérêt qui m'a décidé à sauter une quinzaine de pages. Puis devant abandonné ma lecture, un bref moment, je n'avais pas fermé le livre et je n'avais pas remis le signet. Il se fait que les pages ont tournées et que je n'ai plus retrouvé la page de mon interruption. J'ai retrouvé un passage non lu depuis lequel j'ai redémarrer pour trouver un peu plus tard une nouvelle partie lue. L'explication est que j'ai lu la partie sautée jusqu'à retomber sur une partie lue.



En me documentant, j'ai appris que la catastrophe minière décrite dans le livre à réellement eut lieu. Elle fit 1099 morts et fut la plus grande catastrophe minière ayant existé en Europe. le pire est que des mineurs sont redescendus alors que l'on savait que le feu avait pris dans une galerie d'exploitation. Ce fait est relaté dans le livre.



C'est un livre agréable à lire. Je ne connaissais pas cet auteur. J'avais coché ce livre lors d'une masse critique où je n'ai pas été gagnant, ce qui m'arrive malheureusement souvent ces derniers temps.



Michel Lacombe est un auteur vers lequel je reviendrai volontiers à l'occasion d'autres lectures.



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Rumeurs de granit

Depuis tout petit, Corentin Le Guern rêve d’être médecin ; son père désire qu’il reprenne la quincaillerie familiale prospère. Grâce à l’aide de sa mère, le jeune homme a pu réaliser les études nécessaires à sa vocation. En 1928, après de longues années, il quitte Paris et revient en Bretagne, son diplôme en main. Si Azeline est fière de son fils, son mari laisse éclater sa colère. Une dispute au sujet de la foi consomme la rupture entre les deux hommes. Corentin a une semaine pour se trouver un logement. Une fois encore, sa mère lui offre un salut et il ouvre un cabinet, à dix kilomètres de son village natal.



Les médecins déjà installés sont heureux de ce renforcement d’effectifs. Il gagne assez vite la confiance des patients, pourtant méfiants au début. Un jour, il intervient à la papeterie Bolloré, où un accident s’est produit. Il rencontre alors la belle Rozen, la fille de l’ingénieur de l’usine. C’est un coup de foudre partagé. Quelque temps plus tard, un baiser échangé en public marque le début des ennuis pour le nouveau docteur. En effet, son amoureuse a de nombreux prétendants. Ensuite, il ne va pas à l’église. Enfin, étonnamment, tous ses patients développent des effets indésirables, après l’avoir consulté et suivi ses prescriptions. Sa renommée naissante est détruite et des ennuis judiciaires se profilent.



Corentin est persuadé qu’il est victime d’un complot, motivé par la jalousie. Le nombre de suspects est nombreux et exponentiel. Les conséquences sont désastreuses, mais il ne perd pas courage. Il est déterminé à découvrir le ou les coupables et à prouver ses compétences et son respect du serment d’Hippocrate. En raison d’évènements déstabilisants et surprenants, j’ai envisagé les hypothèses les plus farfelues. A chaque nouveau fait, une idée folle et fulgurante s’incrustait dans mon esprit. Je me suis, énormément, attachée à Corentin. J‘espérais ne pas être trahie. J’ai aimé son humanité, son altruisme et sa capacité à supporter les épreuves. J’ai été touchée par la sincérité de ses sentiments, par sa droiture et par ses valeurs. J’ai aimé l’authenticité des personnages. Leurs actes et leurs attitudes, positives ou négatives, sont dépeints avec justesse et nuances. J’ai apprécié cette sensation de véracité. J’ai adoré Rumeurs de granit.


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Une enquête de Françoise Dutellier, tome 1 : Le..

Chouette m étais-je dis un polar qui se situe à Arles la ville où j habite depuis bientôt 15 ans dans mon quartier Trinquetaille sur la rive droite du Rhône et faisant référence à des recherches subaquatiques qui ont permis la sortie du fleuve du Chaland Arles Rhône III en 2013 ( je vous conseille de jeter un oeil sur internet sur ce projet et sur le site du Musée de l'Arles Antique qui l 'abrite

)D'autant plus que j avais suivi les points hebdomadaire sur les découvertes et avancées des fouilles. J ai été effaré par ce bidule le style littéraire est simple , voire simplet les personnages surtout le principal la journaliste archéologue femme libérée sexuellement ce qui est répété , radoté au travers une demi douzaine de scènes érotico

pornographiques Non non inutile de s émoustiller c est tellement convenu que cela n 'a rien d'excitant , celà fait juste quelques pages de plus de remplissage . car l intrigue est totalement inexistante l 'auteur nous promène dans la ville et ses alentours au gré des visites et des repas ( surtout eux ) de son héroïne dont nous connaîtrons en détail les goûts culinaires et les prénoms des proprios des restos qu'elle fréquente

Les autres "acteurs " inspirés de personnes réelles ou inventés ne sont guère que des figurants récitant ,mal , un mauvais texte Très franchement, l 'auteur aurait publié 40 livres au vu de celui ci je comprend mal qu'il ait trouvé un éditeur et plus encore des lecteurs sauf ceux,peut -être ,qui comme moi se sont laissé prendre au "consommez local " la prochaine fois je me contenterai d un saucisson d'Arles je connais une excellente boucherie et c est sûr pas de déception !
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Les brûlots de paille

Un bon roman de terroir ou de vie ,se situant dans la commune de l'Ain,dans le pays de Gex, entre le pied du Jura et le lac Leman.

Nous allons suivre ,en parallèle, deux familles,en cette fin 19ème siècle.

Maximin et Élise, récemment mariés, habitant une ferme très isolée car très haute dans les montagnes :La Besancière. La vie y est rude et solitaire ,Élise, plus jeune que son mari malgré son amour pour lui commence ,après 3 ans de labeur acharné à s'ennuyer, et n'envisage pas son avenir très joyeux;Elle est à la limite de la dépression, jusqu'au jour où un colporteur va s'immiscer et séjourner à la ferme le temps de l'hiver.

Puis la famille habitant :Les Fontanières,ferme tout aussi isolée où le père ,veuf ,subsiste difficilement avec ses deux fils:Antoine et Thibault. Thibault ,qui ,"ronge son frein" et ne souhaite que partir à la ville,jusqu'au jour où lors de la moisson dans la ferme des Crėpillons ,son regard croisera celui de la belle Hélène. Hélène venu aider le temps de la moisson et qui repartira à Genève où elle est bonne chez de riches bourgeois.La seule issue ,pour lui,sera de quitter la ferme ,laissant son père désemparé et son frère en colère.

Mais par de multiples rebondissements ces deux familles vont s'unir et resteront après maintes péripéties, sur la terre de leurs ancêtres, même si après bien des années les petits enfants feront de ces fermes des gites où des musées.

Une histoire attachante et touchante très bien écrite ,de très belles descriptions de ces montagnes,et de la nature ,un bon roman de cet écrivain que je ne connaissais pas ,mais que j'ai appreciė .A recommander ⭐⭐⭐



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Barjac au Fil du Temps

Ce livre est un documentaire qui m'est cher car il raconte l'histoire et l'actualité du village de mon enfance où un partie de ma famille réside encore.

Barjac c'est ce petit village situé au Nord du Gard et limitrophe avec la basse Ardèche, en Languedoc.

C'est un joli village en pierre classé village de caractère et je m'y rends souvent ne serait-ce que pour revoir les êtres qui me sont chers.

J'en suis bien loin de mon petit Barjac, 300 kilomètres, moi qui écris de ma petite ville qui arbore fièrement sa Cité majestueuse, classée au patrimoine mondial de L'UNESCO, décidément c'est mon destin que de vivre dans des endroits classés et très beaux, ce doit être un destin d'esthète poussé par le hasard des mutations professionnelles.

En tout cas, ce document me livre une partie de l'histoire du village que je ne connaissais pas.

C'est l'histoire du quotidien des petites gens mais aussi de la noblesse et la bourgeoisie barjacoises.

C'est également l'histoire de l'évolution économique et sociale du village.

Michel Lacombe évoque également l'architecture du village avec ses nombreuses fontaines, ses sculptures, ses portes anciennes, ses hôtels particuliers, les rues anciennes, le château du 16 ème siècle ainsi que la campagne environnante intégrant les hameaux et les mas.

Le style est clair et simple rendant la lecture agréable.

Des photos en noir et blanc illustrent les propos.

J'ai dégusté ce petit livre dans le train qui me ramenait du village de Barjac, il m'a été offert par ma sœur.

Je le recommande à tous les amoureux des plus beaux villages de France (suis-je objective ?) à ceux qui veulent voyager à peu de frais et qui veulent passer un agréable moment de lecture.





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Des dentelles de charbon

Quel plaisir de recevoir un livre dans le cadre Masse Critique ! Je remercie les éditions de Borée pour cet envoi. La couverture de ce livre m' a remémoré les nombreux cartons dans l'armoire de ma grand-mère. Ceux qui contenaient des dentelles enroulées autour de cartons épais. Donc, très jolie couverture.

Ces "dentelles de charbon" nous narrent l' histoire de Marie, gamine de treize ans avec du courage à revendre. Car du courage elle en a et ce tout au long de cette histoire.

Tout d'abord elle affrontera sa mère, ignoble Folcoche, qui n'a jamais supporté sa présence et qui va, à force de maltraitance l' obliger à quitter l'école pour aller gagner trois sous à la mine.

Une catastrophe dans celle-ci va contraindre Marie à quitter son village car elle perd celui qu'elle aimait plus que tout : son père.

Par d' heureux hasards de circonstance ( et dans ce roman il y en a....) Elle va rencontrer Justin, grand-père de substitution et d'autres personnages qui vont l'aider dans son parcours de jeune femme à sortir de sa condition.

Marie m'a pris par la main et m'a fait découvrir le monde des filatures, le coton, la laine puis la dentelle.

Ces usines avec leurs machines énormes, le bruit, les accidents de travail, la sécurité des employés..Le harcèlement aussi.

En traversant ces villes de Valenciennes, Cambrai et Lille j'ai eu le sentiment de me trouver dans "Au bonheur des dames" avec leurs nouveaux grands magasins.

Quant à l'histoire et bien j'ai deviné rapidement la fin mais cela ne m'a absolument pas dérangé. J'ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire cette histoire sucrée. Sucrée quant à l'histoire et le déploiement des personnages , je ne parle pas du contexte bien sûr car les conditions de vie étaient loin d'être faciles.

J'ai seulement évoqué Justin mais je vous conseille vivement de partir à la rencontre de Fanny, Mathilde, Albert, Henriette et la fille Dumorin...Vous passerez un joli moment de lecture.

Merci Mr. Lacombe.
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Des dentelles de charbon

Marie aurait pu continuer l’école, mais elle en a assez d’être l’esclave de sa mère. Celle-ci lui reproche sa naissance et l’insulte continuellement. Aussi, à treize ans, l’adolescente décide d’entrer à la mine ; comme son père, le seul auprès de qui elle trouve du réconfort. Elle se fait très vite repérer pour sa volonté, ses capacités d’apprentissage et son courage, aussi, elle grimpe très vite les échelons : elle devient lampiste. Sa tâche consiste à vérifier les lampes des hommes avant qu’ils ne descendent dans la mine. Une part de leur sécurité dépend de son travail. Un an après ses débuts, le 10 mars 1906, se produit la catastrophe de Courrières. Les fosses s’effondrent et se referment sur les mineurs. Officiellement, 1099 hommes meurent, le père de Marie est du nombre des disparus. La jeune fille est alors chassée par sa mère.





Dans la première partie de ce roman émouvant, Michel Lacombe décrit le travail à la mine et la vie dans les corons. Il raconte les circonstances qui ont mené à la catastrophe de Courrières et l’attitude inhumaine des dirigeants de la mine. Des survivants de l’effondrement meurent asphyxiés suite à des décisions aberrantes : le sauvetage des installations prime sur celui des hommes. Trois jours après le drame, le directeur de la compagnie signe la fin des recherches. La révolte gronde et « les syndicats sont en ébullition » (p. 91). La colère s’amplifie quand, vingt jours après l’explosion, treize gueules noires remontent à la surface. Ces rescapés miraculés démontrent que le bilan humain aurait pu être amoindri. Avec humanité, l’auteur raconte les souffrances des familles et des collègues, la solidarité des travailleurs de la mine et leur fureur légitime. Il relate aussi les injustices qui ont frappé les veuves.





Depuis la mort de son père, plus rien ne retient Marie à Méricourt. Elle part à Lille, tenter sa chance dans une filature. La deuxième partie concerne son travail dans le milieu du textile, difficile et dangereux, lui aussi ; en particulier pour les femmes, cibles de contremaîtres libidineux. La jeune femme est victime de la vengeance de ces hommes sans scrupule. Heureusement, une troisième, puis une quatrième vie s’offrent à elle. Seront-elles celles du bonheur ?





Marie mène plusieurs existences différentes, cependant, elles ont toutes un point commun : des rencontres heureuses. Malgré les épreuves, des mains se tendent pour l’empêcher de sombrer. Sa personnalité, sa gentillesse et sa générosité provoquent ces opportunités. En effet, ces liens sont marqués de réciprocité. Parfois, c’est Marie qui offre son aide en premier, parfois, ce sont les autres, mais les échanges sont toujours dans les deux sens. La jeune femme est altruiste, humble et courageuse ; elle attire des personnes possédant les mêmes qualités qu’elle.





Des dentelles de charbon dépeint les terribles conditions de travail des mineurs et des ouvriers du textile au début du XXe siècle, dans le Nord de la France, ma région natale. J’ai été passionnée par le récit de la catastrophe de Courrières, par celui du combat mené par les gueules noires, pour obtenir des avancées sociales (dont nous bénéficions encore aujourd’hui) et par la description du métier de la filature et des progrès techniques. Enfin, je me suis attachée à la généreuse Marie. La vie n’est pas tendre avec elle, cependant, elle se bat pour elle et les autres. Elle démontre un véritable courage, dans les épreuves, qui se manifeste par une force admirable. J’ai eu un coup de cœur pour Des dentelles de charbon.




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La caverne de vie

Magnifique.

Voilà une lecture qui m’a transportée dans un autre monde, celui de nos ancêtres, il y a plus de 30 000 ans.

La tribu de Nunki comme tous les autres groupes de l’époque a un Homme de vie qui est celui qui communique avec les Esprits et grâce à qui la survie même de la tribu dépend, comme elle dépend des chasseurs et de celui qui connait les herbes qui guérissent.

Et l’Homme de vie des Nunki s’appelle Lanilis.

Mais Lanilis en est convaincu, il est temps qu’il forme un nouvel Homme de vie qui le remplacera, et il est certain que parmi les enfants qui doivent bientôt naitre se trouvera l’Enfant de vie, qui près un long et patient apprentissage lui succédera auprès des Nunki.

Et c’est avec les Nunki que nous allons vivre ces années, qui non seulement verront naitre Kaïnalis l’Enfant de vie, mais verront aussi ce petit être devenir l’un des plus grands prêtres que les Nunki aient connu.

L’auteur mêlant à la foi ce que l’on sait et y ajoutant une part de romanesque nous décrit avec maints détails la vie de ces hommes, femmes et enfants, mais aussi cette nature à la fois si belle et si dangereuse dans laquelle ils coexistaient aussi bien avec d’autre groupes humains qu’avec les animaux.

Il suffit de fermer les yeux pour entendre la mélopée qui s’élève de la Caverne de vie dans laquelle Lanilis, Kaïnalis et tant d’autres ont gravé sur les parois calcaires et pour l’éternité, à l’aide de quelques outils sommaires et de silex, le monde qui les entourait.

Un livre époustouflant de réalisme, même si tant de choses sur la vie de ces premiers humains nous sont encore inconnues.

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La vengeance de Jean sans Dieu

En 1629, dans les Cévennes, pendant la guerre entre les Catholiques et les Protestants. La famille Milhau a été assassinée par les soldats du roi. Seuls Jehan et son grand-père, partis cueillir des champignons, n’ont pas été tués. Lorsqu’ils reviennent au Mas Lescart, ils découvrent des scènes de torture. C’est un véritable massacre. Le petit garçon décide de venger les siens. Son aïeul tente de le raisonner, mais il comprend que ce projet est la seule raison de vivre de Jehan. Ce dernier est parvenu à identifier les soldats qui ont décimé sa famille. Il rejoint alors leur campement, après avoir échappé à la surveillance de son grand-père.





Le début du livre est difficile, car les sœurs de Jehan sont mortes dans d’atroces souffrances. Les soudards ne respectent pas les ordres du roi, qui interdisent les viols et les tortures. Le petit entend les hommes se vanter de leurs crimes. Ils en rient et s’en réjouissent. Alors qu’il n’a que dix ans, Jehan est déterminé à les exécuter les uns après les autres. Son jeune âge est une formidable couverture. De plus, il est très malin, aussi, il élabore des stratagèmes pour assouvir sa vengeance. Il est très touchant, car malgré la haine qu’il ressent, il a peur que son cœur s’endurcisse. Pour atteindre son objectif, il se rend indispensable à ses ennemis. Il a été élevé dans la religion réformée, puis il a infiltré le camp des Catholiques, mais il est devenu Jean sans Dieu.





Michel Lacombe décrit, également, les combats qui opposent les Huguenots et les Papistes. Ces hommes se battent au nom de Dieu. Le regard de Jehan montre l’absurdité de cette guerre et son atrocité. Il décrit les pillages, les batailles, le désespoir des assiégés et celui des soldats enrôlés de force, mais aussi la soif de sang de certains et leur conviction d’agir pour une cause juste, qui excuserait toutes les horreurs. Hélas, quatre siècles après, l’Histoire se répète.





J’ai été très touchée par ce petit bonhomme qui se débat avec sa conscience, mais qui est décidé à rendre justice à sa famille. Il m’a bouleversée par des déchirements, par sa détermination et son courage. J’ai été très émue par certains personnages. Son grand-père comprend les affres qui l’agitent. Il veut le protéger, mais il comprend que le cœur de Jehan saigne, que seul l’espoir de vengeance le maintient en vie. J’ai aussi aimé le Père Benoît : son sens du sacrifice fait vaciller les certitudes du jeune héros.





J’ai été captivée par la plume de l’auteur. Au sein de la noirceur des faits, l’auteur ajoute de l’espièglerie et de l’humanité. J’ai adoré La vengeance de Jean sans Dieu.




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La vagabonde de Saint-Ours

Une jeune fille dont le père organise le mariage forcé

s'enfuit.

une formidable aventure s'ensuit !

auréolée par une belle écriture :

merci
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Le filon du hasard

Maxence est le fils du bijoutier Bourallier, un artisan réputé dans la région de Clermont-Ferrand. Le jeune homme n’a pas l’intention de reprendre l’entreprise de son père. Persuadé que la fortune familiale suffit à payer ses caprices, il a consacré peu d’attention à ses études. Lui, ce qui l’intéresse, ce sont les bons repas, l’alcool et les fêtes, en particulier, celles qui permettent les rencontres charnelles. Il papillonne de femmes en femmes, avide de plaisirs sexuels. Il est attiré par les soirées prônant la luxure. Sa mère s’offusque de son comportement, mais son père, pourtant raisonnable et travailleur, exprime une indulgence amusée.





Au décès de sa mère, Maxence n’a plus aucun garde-fou. Cependant, le plus grand changement concerne son père. Celui-ci profite de son veuvage pour renouer avec son plaisir de jeunesse : le jeu. Père et fils partent en virée ensemble : le plus jeune est en quête de plaisirs féminins, le plus âgé recherche le frisson de la roulette. Maxence est heureux de cette complicité naissante. Hélas, au décès de son père, il découvre le revers de cette insouciance. Monsieur Bourallier a perdu la fortune familiale au casino. Maxence est ruiné et il n’a de compétences dans aucun domaine.





Dans la première partie, Maxence est exaspérant. Ses journées n’ont qu’un seul objectif : le plaisir. Ses pensées sont centrées sur les soirées passées ou à venir. Il ne parle que de signes extérieurs de richesse, de sexualité sans lendemain, de vie sans travail. Il n’a pas conscience que c’est grâce au labeur de son père que le patrimoine familial s’est développé. Aussi, le choc est immense lorsqu’il découvre qu’il ne possède plus rien. Lui qui n’a ni diplômes, ni expériences professionnelles, ni talents particuliers, se retrouve au pied du mur. La deuxième partie décrit l’évolution qui s’opère en lui. Tel un voyage initiatique, le roman déroule les apprentissages du jeune homme. Il découvre la valeur du travail, le manque d’argent et il apprend que l’essentiel n’est pas dans l’apparence, mais dans le cœur. Pour trouver sa voie, il est forcé de partir de plus en plus loin. Il s’enrichit de rencontres, de mains tendues, de leçons de vie et il comprend les erreurs de sa jeunesse. Il gagne en maturité et en courage. Sa personnalité évolue au même rythme que ses désirs. Ses attentes ne sont plus les mêmes, il devient très attachant. Sa frivolité s’envole, alors que ses pieds s’ancrent dans la terre. Il est enfin prêt à recevoir le rappel de ses racines, à travers le filon du hasard…





J’ai, énormément, aimé découvrir le passage de la puérilité à la maturité de ce gamin terrible.




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La Panse-bêtes

Clarmonde est orpheline. Son père est mort à la guerre, quelques mois avant sa naissance, et sa mère a été emportée par la grippe espagnole, deux ans après. Elle a été recueillie par son grand-père Guilhemot, auprès de qui elle vit heureuse. Elle l’aide aux travaux de la ferme et va à l’école, de manière parcimonieuse, bien qu’elle y excelle. Hélas, son papet décède brutalement. Heureusement, elle n’est pas seule : Estaban, le guérisseur d’animaux, devient son tuteur et prend soin d’elle. La petite fille est pleine de ressources et décide d’apprendre un métier. Alors qu’elle n’a pas douze ans, elle postule dans le grand hôtel de la ville voisine, que les touristes et curistes affectionnent. L’intendant, Alfred Mandoire la prend sous son aile et la destine à une belle carrière. Après quelques années, des désillusions la décident à changer d’orientation.





Aussi, à dix-huit ans, Clarmonde a eu plusieurs vies professionnelles, avant de découvrir celle pour laquelle elle est faite. Cependant, elle se donne entièrement dans tout ce qu’elle entreprend. C’est une petite fille courageuse, méritante, volontaire, respectueuse et reconnaissante. Elle est pleine de vie. J’ai été très touchée par sa personnalité solaire. Sa générosité, sa gentillesse et son dévouement provoquent l’affection de ceux qui la connaissent. Malgré les chagrins qu’elle a subis, elle a toujours été entourée, ce qui rend le roman lumineux. L’existence de Clarmonde est remplie de bonheur, car elle sait apprécier les bons moments. De plus, elle est sincère, dans ses relations avec les autres.





J’ai énormément aimé le rapport que Clarmonde entretient avec tous les animaux. Elles les aiment et les respectent. L’amour et le respect sont deux valeurs qui la définissent, dans tous les pans de sa vie[…]





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Les brûlots de paille

Me suis replongée dans un "roman de vie" comme l'auteur appelle ses livres.

Dans ces montagnes où "autrefois" les fermiers qui vivaient loin de la ville et bien souvent isolés trimaient à longueur de jours pour vivoter. Ces mêmes fermiers qui aimaient leurs terres, leur région plus que tout et malgré les privations aimaient plus que tout leur vie.

Ici l'on suit deux familles ancrées dans leurs traditions , les anciens qui pour tout l'or du monde ne quitteraient pas leur exploitation, et avec le progrès les jeunes qui veulent aller en ville en croyant y trouver le bonheur et une vie meilleure.

Tranches de vie intéressantes.

Le bonheur est de se sentir bien là où on est.

Et pour toutes ces générations l'amour du travail , le devoir de faire au mieux malgré les sacrifices ; et la fierté d'une vie de dur labeur avec la satisfaction du travail accompli.
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La berceuse de sang

Un bon petit livre que j'ai lu en 1 journée.

Ça commence par un texte qui laisse augurer d'une ambiance glauque, on suit Bernard qui déambule, dans son quartier qu'il connait par coeur, il croise des jeunes désœuvrés, des prostitués, bref, on dirait qu'on est dans les années 60.

Il va se passer une rencontre qui va se terminer par l'inculpation de Bernard alors que nous savons qu'il n'y est pour rien...

Pourquoi ? et bien sinon, le roman s'arrêterait et l'histoire n'aurait pas de sens, donc, nous allons suivre la vie de Bernard pendant quelques jours, et ne pas le lâcher.

La suite, il faut la lire, cette lecture est assez agréable, on ne s'y ennuie pas du tout et on a pas envie de lâcher le livre de 238 pages, quelques heures suffisent, c'est ce qui m'est arrivé.

J'ai bien aimé ce roman offert par De Borée, dans le cadre de Masse critique organisée par Babelio et je remercie ses deux organismes.
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