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Citations de Michel Lebrun (47)


Il savoure son café odorant, tout en battant vaguement la mesure d'un morceau que diffuse la radio. Par un groupe qui s'appelle le Chicago Transit Authority, où vont-ils donc chercher des noms pareils ?
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Lorsque sa bouche atteint les lèvres de la femme, l'homme recule soudain, le visage convulsé de dégoût :
- Elle a encore bouffé de l'ail, la vache !
- Coupez ! Rugit le metteur en scène.
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Stella apparaissait longue plante blonde que moulait un ensemble pantalon lamé. Poupée sortant de sa boite, dans l’état du neuf. Pourtant, il s’agissait d’une occasion ayant beaucoup servi, mais ayant eu des propriétaires soigneux.
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La main brune aux ongles courts se promène sur le corps nu de Françoise, très lentement. La jeune fille, les yeux clos, le souffle irrégulier, sent sa chair se hérisser délicieusement sous la caresse. Elle tente de deviner l'orientation que va prendre la main de son amant, mais se trompe toujours.
Alors, elle s'abandonne totalement au plaisir qui monte en elle. Elle détend ses membres. L'homme, avec douceur, lui embrasse les seins. Elle gémit :
- Viens. Maintenant.
(incipit)
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Il m'avait fallu tourner longtemps avant de trouver une place pour ma voiture. Je la rangeai précautionneusement entre une Ford Escort jaune citron et une ID noire bien briquée, immatriculée en Allemagne.
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Cette fois, ils étaient à ma main. Je n'avais plus qu'a ferrer brusquement, et à bobiner le moulinet en douceur, pour les tenir, tout frétillants, dans l'épuisette.
- Il nous reste l'exploitation de la prostitution mondaine.
Comme je m'y attendais, ils poussèrent de hauts cris. Puis Roland proféra :
- Moi, je suis d'accord, mais, pour ça, il faut des femmes ! Et les femmes consentantes, où vas-tu les trouver ?
- Mes chers vieux amis, répliquai-je, il y a d'abord les nôtres.
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- Tiens, vous êtes là ? Qu'est-ce que vous faisiez ?
- J'étais venue chercher un livre, j'ai fini le mien.
Elle a pris son air le plus niais. La véritable Bécassine. Tante Virginie s'y laisse prendre, semble-t-il. Elle cueille un bouquin au hasard sur le rayonnage.
- Prenez ça, c'est un bon policier.
- Oh, non, madame, je n'en lis jamais, ça me fait peur.
Virginie sourit, un tantinet méprisante. Rosebud en est flattée : décidément, elle remplit bien son rôle de gourde.
- Alors, essayez ça, c'est de Guy des Cars, vous connaissez ?
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Sur le trottoir, il se heurta à une fille grasse, aux seins énormes sous un tricot blanc. Elle graillonna :
- Tu montes , pépère ?
L'idée de coucher avec cette matrone lui parut si cocasse qu'il lui éclata de rire au nez.
Tandis qu'il ouvrait, riant encore, la portière de la Citroën, il entendit la fille rouspéter :
- Non, mais, qu'est-ce qu'il se croit, ce vieux-là !
Le rire de Marc Kelber s'arrêta net.
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La voilà dans le train de 17 heures, direction de Caen, mais elle doit descendre à Evreux pour se conformer aux instructions de la lettre. Au-dessus d'elle, la petite valise qui contient tout ce qu'elle possède. Elle a acheté un magazine pour lire en voyage. Un roman-photo qui raconte une belle histoire d'amour. Françoise sait bien qu'à la dernière page, la pauvre orpheline épousera le brillant industriel, parce qu'on aura découvert entre-temps qu'elle est de noble extraction.
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Deux des femmes soulevèrent leurs robes très au-dessus des cuisses, aux éclats de rire du public. Robert ferma les yeux. Ce genre de numéro d'hypnotisme l'ennuyait toujours autant, et chaque fois que le magnétiseur-bidon s'exclamait d'une voix qu'il voulait sépulcrale : « Dormez, je le veux » il avait toutes les peines du monde à garder les yeux ouverts, non à cause de la suggestion, mais par lassitude pure et simple.
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J'écrasai dans le cendrier l'extrémité de ma Hi-Lite, redressai mon dossier et m'accrochai aux accoudoirs dans l'attente du moment le plus critique du vol : la sortie du train d'atterrissage. Depuis qu'en 1967 un Boeing d'Air India chargé de ma précieuse personne s'était posé sur le ventre à Djakarta, j'éprouvais une seconde ou deux d'appréhension à l'instant fatidique.
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Elle possédait une silhouette ravissante et des jambes qui n’en finissaient pas. Vingt ou vingt-deux ans, guère plus. Encore fallait-il déduire de cette estimation son maquillage outrancier, destiné à briller sous les spots électriques, mais qui, dans la lumière du jour, lui faisait une peau de vieille.
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Le Pacte Atlantique a été instauré en 1950 pour protéger l'Europe de l'Ouest de la menace communiste. Le principe de ce pacte est que toute puissance participante peut faire appel à l'aide des autres membres en cas de subversion communiste.
Plan antisubversion égale réarmement. Donc ce pacte a constitué une affaire en or pour tous les marchands de canons !
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Que nous reste-t-il pour rêver ? Rien, même plus ces antiques postes de radio - les superhétérodynes, encore un mot magique - où l'on pouvait chercher, pendant des heures, en actionnant avec prudence une molette filetée, ces émetteurs hautement improbables : Hilversum, Beromunster, Monte-Ceneri..., crachotis révolus, parasites primitifs, bulles crevées...
Il ne nous reste plus guère de trains ; la Madonne des Sleepings est tombée en poussière, et son porte-jarretelle ne lui a pas survécu, bouffé aux mythes.
D'autres appellations magiques ont disparu avec la voie ferrée : Laroche-Migennes, Chef-Boutonne, Vierzon, Culmont-Chalindrey, Clermont-Ferrand...
On ne les retrouve même plus sur l'Autoroute, comme si l'on avait honte d'évoquer le passé. Les noms des villes sont remplacés par des noms d'aires, les stations ferroviaires par des stations-service, les gardes-barrières par des préposés au péage.
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Ouvrant le vaste congélateur, il prend sur la tablette supérieure un gros morceau de viande enveloppé de papier sulfurisé, et le pose sur la paillasse afin qu'il dégèle lentement à la température de la pièce. C'est le dernier, le tout dernier vestige de cette petite maigriote qui s'appelait comment déjà ? Ah, oui, Françoise. Elle n'a pas fait de vieux os dans la maison, celle-là. Les domestiques, de nos jours, on ne peut plus compter dessus.
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Pierre-Armand reste dans le living, pour fumer une cigarette en écoutant Madame Soleil sur son transistor.
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Vincent Montescourt est un homme qui a tout réussi dans la vie ...Carrière , vie familiale , enfin tout va bien ...
Pourtant un soir , on tente de l'assassiner; touché par plusieurs balles , il est entre la vie et la mort ....
Mais cet homme d'une probité exemplaire , avait -il vraiment rien à se reprocher ?
dans un passé pas si lointain , il avait réussi à se marier avec la fille du PDG des plastiques "Villedieu" et là belle Christine avait succombé à ce beau parleur de Vincent .
Il avait aussi escroqué son patron quand il travaillait dans les assurances ...
Et en remontant plus loin , pendant sa jeunesse dans la résistance , on l'avait soupçonné d'avoir vendu aux allemands certains membres de son réseau ...
Tout était contre lui , mais en dépit de sa jeunesse et de quelques erreurs , il n'avait jamais trahi son réseau...
Mais ça arrangeait le traitre de mettre tout sur le dos de cette jeune recrue ...
Il faudra toute la perspicacité de la police pour mener à bien cette enquête ...
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" - Monsieur, Michel Barraut ?
- Lui-même. "
II faudra que je surveille ma prononciation, je viens de dire ça comme Guitry : lui-maîme.
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Naturellement, on m'a tout de même fait triomphe, car chacun s'est bien aperçu que Sylvie ne valait pas tripette. J'ai même entendu, à la sortie, des femmes dire en parlant d'elle :
" - Elle a dû coucher avec toute la production, pour avoir un rôle aussi important.
- Évidemment, ce n'est pas pour son talent qu' on l'a engagée.
- Mais si, puisque son talent, c'est ses fesses.
- Alors, elle a un magnifique avenir derrière elle ! "
Pour étre franche, je dois reconnaitre que ces femmes étaient des actrices. Mais elles représentaient l'opinion publique tout de même.
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" - C'est cela. Et la sienne Sylvie Quelque chose."
Bien que j'eusse dû m'en douter, j'ai été surprise. Je n'avais pas fait le rapprochement entre ma protégée et celle de Braun. J'ai de ces absences, parfois ! Heureusement que je n'ai jamais fait de théâtre, car je ne serais jamais arrivée à retenir un rôle entier. Au cinéma, on apprend tout par petits bouts, c'est plus simple.
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