Un superbe ouvrage qui fait non seulement le bonheur des yeux, mais permet aussi de comprendre comment la représentation artistique et scientifique de l'animal a été traité, de la Renaissance marquée par la tradition antique aux périodes modernes plus scientifiques, et jusqu'à l'art contemporain, ironique et déconstructeur.
Livre passionnant mais accessible grâce aux textes de grands spécialistes, conservateurs à la Bibliothèque Nationale !
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un superbe ouvrage de Michel Pastoureau, l’un des fins connaisseurs de la période médiévale.
De magnifiques illustrations et explications qui raviront les passionnés de la période mais aussi de zoologie ou d’enluminure comme moi,
Le livre se déguste petit à petit, thème par thème, on ne s’ennuie pas un instant et l’on apprend à chaque page. Un vrai voyage dans l’atmosphère du moyen âge!
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Un bel album avec des reproductions d'enluminures de bestiaires médiévaux grand format, et une texte érudit de Michel Pastoureau qui montre très bien l'esprit du moyen-âge quant à l'approche de la réalité et de la vérité. Ce qui est vérité c'est la "senefiance" des animaux, c'est-à-dire leur valeur symbolique, friut à la fois d'une observation attentive et de l'imagination la plus débridée. Cela donne lieu à de beaux moments de poésie.
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Excellent livre au niveau du ...
- contenu : très riche. permet de déchiffrer des gravures/sculptures du Moyen Age et de comprendre leurs significations cachées
- décor: des illustrations splendides, magnifiées par le format du livre.
Bref, un livre de collection, à avoir dans sa bibliothèque, que vous soyez guide conférencier spécialisé dans l'art religieux du Moyen Age ou simple amateur!
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Fort réputé pour ses ouvrages traitant de la symbolique des couleurs, l’auteur nous éclaire ici sur la représentation des animaux au Moyen âge. Sous l’or des enluminures, ceux-ci révèlent en effet un faisceau de significations fort riche qui en dit long sur l’esprit médiéval, lui-même héritier des mythologies païennes. Les corbeaux, par exemple, ne sont autres que les yeux d’un dieu viking devenu aveugle. Testé par Hugues (Bibliothèque de Viroflay)
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C'est avec un grand plaisir que je me suis plongée dans cet ouvrage de Michel Pastoureau, dont j'avais adoré Le Loup : une histoire culturelle et le Roi tué par un cochon...
Ici, Michel Pastoureau étudie les Bestiaires du Moyen-âge. En précisant utilement dès le départ que le but de la zoologie médiévale n'est absolument pas l'étude descriptive des espèces, mais de créer des supports de significations morales et religieuses. Ainsi certains animaux vont être franchement du côté de la Lumière (Lion, cerf, éléphant, boeuf....), d'autres du côté des forces obscures (l'ours, le corbeau, hérisson...) et la plupart en fait assez ambivalents. Il va ainsi faire une sorte d'inventaire de ce qu'on trouve dans ces bestiaires, tout en respectant les catégories en usage à l'époque, à savoir :
- les quadrupèdes sauvages : le Lion, roi des animaux, star du bestiaire médiéval, effrayé uniquement par les coqs blancs, le feu et le grincement des roues de charrette, l'Ours, ancien roi des animaux détrôné par le Lion avec l'expansion du christianisme, le cerf, le sangler, le loup, la panthère... Très grosse surprise pour moi ce qu'on racontait au Moyen-âge sur la Panthère, positive, représentée avec des points multicolores…
- les quadrupèdes domestiques : cheval, âne, mouton, cochon, chien, chat, belette...
- les Oiseaux : l'aigle - et là j'ai appris que l'aigle n'était pas tellement un symbole nordique ou aryen, à la base, c'était plutôt le corbeau et/ou le faucon qui avaient une place prédominante, colombe, coq... A ce sujet, Michel Pastoureau explique que les artistes ne cherchent pas à faire des dessins ressemblants, on reconnaît les animaux non pas à leur aspect, mais à leurs attributs. Ainsi, un oiseau avec une pierre dans la patte est une grue, mais le même oiseau avec un un fer à cheval est une autruche. On reconnaît un chat parce qu'il y aura une souris près de lui, et on reconnaîtra la souris à la présence de fromage. Du coup, les illustrations sont passionnantes à observer !
- les Poissons et les êtres aquatiques : dauphins, baleines, sirènes, crocodiles, hippopotames (maléfique au point de se voir attribuer le nom du démon Béhémoth !)
- Serpents et vers : surprise : le lynx, un grand ver blanc qui peut voir à travers murs et montagnes ! On retrouve aussi ici les dragons, les sangsues, les fourmis, les abeilles et parfois la souris, considérées par certains auteurs comme un ver….
Bref, c'est un ouvrage passionnant où on apprend vraiment des tas de choses sur la symbolique des différents animaux, mais pas que ! Par exemple, je sais maintenant pourquoi Marguerite était un prénom aussi répandu, pourquoi le Pélican a aussi bonne presse, à cause de qui on croit que les éléphants ont peur des souris…
Les Bestiaires étaient donc des ouvrages très prestigieux à avoir dans sa bibliothèque. Un genre littéraire, en fait, ni plus ni moins, qui parle la plupart du temps de Dieu et du Diable, cite beaucoup la Bible. Je retiens particulièrement des cette étude deux ouvrages : celui à l'origine de cette "mode" des bestiaires, le Physiologus, écrit au 2ème siècle avant notre ère, et le Bestiaire d'Amour de Richard de Fournival dont les extraits m'ont beaucoup amusée.
Et cerise sur le gâteau, je viens de découvrir que Michel Pastoureau avait aussi beaucoup écrit sur le Légende Arthurienne, j'ai hâte d'en savoir plus !
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A la lecture de cet excellent livre de Michel Pastoureau, il est aisé de voir les progrès d'une science telle que la zoologie.
Encore qu'au moyen âge, il est excessif de parler de science zoologique, ou si science il y a elle est très éloignée de celle que nous connaissons. Les auteurs médiévaux vivent dans un monde où les animaux sont omniprésents, la forêt couvre encore de larges portions du territoire et du bétail est élevé jusque dans les villes.
de plus, beaucoup de choses sont encore à découvrir ; c'est le début des grandes expéditions vers les terres inconnues.
Les chercheurs de cette époque cherchent déjà à comprendre et à classer le vivant, mais avec les connaissances et les moyens de leur temps.
Le bestiaire médiéval a de quoi nous surprendre ; les animaux domestiques côtoient les animaux sauvages (comme dans la réalité de l'époque), mais c'est surtout la classification qui reste hasardeuse : des animaux imaginaires tels que licornes, dragons ou sirènes, sont considérés comme réels. Les insectes sont qualifiés de "larves", et certains petits mammifères sont des "vers". En outre, on prête aux bêtes des qualités et des défauts très humains ; l'étude comportementale n'existe tout simplement pas et pour les auteurs on ne peut donc qualifier que de vices les habitudes "choquantes" des animaux.
Quant aux illustrateurs, ils doivent souvent faire appel à leur imagination pour représenter des animaux qu'ils n'ont jamais vus ; éléphants, crocodiles, baleines, ce qui donne des résultats parfois...cocasses !
"Bestiaires du Moyen âge", est un livre que l'on peut conseiller autant aux passionné(e)s d'histoire qu'aux passionné(e)s de la faune, il démontre que depuis longtemps l'homme est curieux de la vie animale et cherche à mieux la connaitre.
PS : La couverture représente...un caméléon..!
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Un livre richement illustré à feuilleter pour le bonheur des yeux.
Un livre à avoir chez soi pour le lire par petites touches.
Un livre juste pour le plaisir !
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Un livre à parcourir! Les reproductions sont magnifiques, une vraie réussite. Le texte est simple (trop simple?) et me fait penser à un "dictionnaire des symboles". A lire si l'on cherche à se cultiver, à laisser de côté si l'on a besoin d'informations rigoureuses.
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» Très beau livre , magnifiquement illustré et au texte d’une grande richesse dû au grand spécialiste de la symbolique médiévale qu’est Michel Pastoureau .
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Excellent livre à tous points de vue!
Le contenu est très riche. Il permet de déchiffrer des gravures/sculptures du Moyen Age et de comprendre leurs significations cachées, très utile pour soi-même ensuite faire découvrir à d'autres les secrets des monuments.
Le décor de l'ouvrage est merveilleux : des illustrations splendides, magnifiées par le format du livre qui les met en valeur.
Bref, un livre de collection, à avoir dans sa bibliothèque, que vous soyez guide conférencier spécialisé dans l'art religieux du Moyen Age ou simple amateur! C'est un investissement mais ça vaut le coup!
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Un merveilleux cadeau de Noël déposé sous le sapin ! J'apprécie depuis toujours Michel Pastoureau qui met à la portée du grand public des pans entiers de l'histoire sociale et culturelle par le biais de l'étude des couleurs, du bestiaire ou de l'héraldique,domaine qui a donné naissance à sa vocation d'historien. Cet auteur d'une bonhommie souriante partage bien volontiers sur Youtube ses conférences passionnantes qui complètent la lecture de ses ouvrages.
Ce dernier-né des livres consacrés aux couleurs, le blanc, est à mon sens, encore plus passionnant que les autres et il permet d'aborder les différentes périodes historiques par le biais de leur rapport au blanc.... qui d'ailleurs est, ou n'est pas, une couleur ? Le couple qu'il forme avec le noir depuis la naissance de l'imprimerie, le priverait il du statut de couleur à part entière, le renvoyant à une neutralité l'excluant du cercle chromatique ?
Symbole de pureté, de virginité il est associé à la légendaire licorne, mais aussi à la colombe et se fait synonyme de rareté quand il devient pelage du loup.
Evocateur de la sainteté du Christ, son rôle dans l'iconographie religieuse est central et se poursuit dans les représentations du pouvoir et de la royauté.
Pour l'époque contemporaine, le propre, l'hygiénique ,le moderne, se pensent en blanc.
La très riche histoire des représentations n'exclut pas les considérations techniques sur la coloration des étoffes ou les découvertes scientifiques concernant la lumière et le spectre des couleurs.
L'ouvrage est vraiment complet et richement illustré. Le papier glacé invite à la caresse du doigt et la lecture de ce livre est vraiment un bonheur absolu.
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Que dire de ce livre traitant d’un tel sujet ? Qu’il est magnifique et très complet. Le blanc dit l’auteur est la première couleur, elle signifie honnêteté, sagesse et innocence. En peinture, elle et toujours associée à d’autres couleurs. Dans les reproductions d’œuvres de l’Antiquité, le blanc domine : le cygne, l’agneau, le lys, la colombe, tous blancs. Ils symbolisent le christianisme comme la robe des religieuses et des moines. La fumée blanche du Vatican annonce le nouveau pape, le linceul du Christ est blanc. Dans notre monde moderne, les joueurs de tennis doivent avoir une tenue blanche, ainsi que bien des professionnels tels que bouchers, boulangers etc. Le drapeau de la reddition dans les conflits est lui aussi blanc. Ce livre dévoile bien des secrets sur cette couleur et c’est un grand plaisir de le consulter. JB
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