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Critiques de Michel Schneider (84)
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Amour suite et fins

Dans la seule critique que j'ai trouvée sur Babelio, lilylitblog écrit que ce livre tient presque plus de l'essai que du roman. Je suis tout à fait d'accord. Et je crois que l'auteur aurait mieux fait d'écrire un véritable essai comparant les sentiments amoureux aux lois de la physique quantique, deux domaines qui défient totalement la rationalité de l'esprit humain. Cela aurait pu être intéressant, voire amusant: un essai peut être rédigé avec humour.

Michel Schneider a choisi plutôt de nous livrer ses réflexions sous forme de roman, par l'intermédiaire de deux personnages: lui est professeur de littérature, elle est une spécialiste de la physique quantique. Ils se quittent et se retrouvent mille et une fois, ou plus exactement se quittent sans vraiment se séparer, se retrouvent sans vraiment se lier.

Le roman est constitué principalement de leurs multiples dialogues, face à face, par téléphone ou par mail. Tous sonnent incroyablement faux. Ils dissertent à longueur de pages sur leurs sentiments, de façon très théorique, chacun en se référant à sa profession. On n' a jamais l'impression qu'ils parlent des vrais sentiments que tout être humain peut ressentir. De plus, le style est lourd, fait de longues phrases abusant de mots "savants" (de la langue française, pas du langage scientifique), mélangeant dans les mêmes phrases des considérations intéressantes sur les lois de la physique quantique et des jeux de mots pas toujours évidents.

En voulant mélanger les genres, Michel Schneider a écrit un bouquin ennuyeux et pédant. Bref, comme dirait Bibendum, ne vaut pas le détour!

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Amour suite et fins

Amour suite et fins tient finalement presque plus de l’essai que du roman et nécessite une certaine concentration si l’on veut réussir à suivre non seulement les théories de physique quantique, mais même le fil des événements entre les deux personnages. Mais peut-être que l’ordre importe peu, l’histoire se répétant sans cesse. Ce qui compte, c’est plutôt de réussir à entrer dans le style du narrateur à la fois froidement scientifique et amateur de jeux sur les mots. Pourtant l’idée de confronter physique et littérature comme tentatives d’expliquer les relations amoureuses postmodernes est intéressante, et, à ma connaissance, novatrice.



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Amour suite et fins

Qu'on ne se méprenne pas sur les cadenas du pont des Arts qui ornent la couverture de l'ouvrage, il n'est pas question de romantisme à la Peynet dans ce livre. On parle physique et littérature. Cela ...
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Comme une ombre

Le miracle est que, d'une telle détresse, Michel Schneider, qui joue du français comme Glenn Gould du Bach, ait tiré un livre si équilibré et si musical.
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Comme une ombre

Michel Schneider, dans ce livre à l'émotion sèche, donc terrible, et pour qui la musique est sa seule mémoire, a bousculé la chronologie, brouillé la suite des jours, interchangé les millésimes.
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Comme une ombre

Le roman familial qu'on découvre à travers ce texte mystérieux est si incroyable qu'il ne peut qu'être vrai.
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Comme une ombre

Témoignage bouleversant, autobiographique sur un disfonctionnement familial, par un auteur que je viens de découvrir et dont j'apprécie la sensibilité.
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Comme une ombre

"Cet inconnu vêtu de noir qui me ressemblait comme un frère".

Un vers de Musset qui habille Michel "devenu l'ombre de Bernard, son survivant abject".

Huit ans de différence, mais point d'indifférence, un sentiment de haine et d'amour mélangés,un fossé à franchir, une mort à dépasser, celle du frère ainé demiurge à la "beauté des anges et des maudits", celle du soldat de la 2° section du 3° régiment des chasseurs parachutistes" qui a eu vingt ans en Algérie quand il le fallait pas et celle de l'épave qui y a survécu encore quelques années.

Un récit autobiographique entre présent au "je" et passé aux "ils", lui et l'autre pour mettre la distance (les souvenirs des coups bas fraternels et des coups tout court au coeur d'une famille nombreuse de sans trop de coeur de bourgeois déchus alcooliques, le vice d'un violent jaloux qui perverti le "p'tit con", la musique transmise "sa seule façon d'aimer).

Michel Schneider-Michel Forger écrit car "seuls les mots sont réels", il existe à travers mots.

Suite à l'ouverture de Manfred de Schumann et à la lettre d'une femme "Luc" l'ayant entendu évoquer Bernard à la radio, il va essayer de remplir les trous de sa mémoire en écrivant l'émergence du passé et en imaginant les scènes de la guerre d'Algérie où il n'était pas.

Un livre qui remue, qui dénonce,qui essaie de trouver des explications à l'autre et au soi. Un livre qui explique l'écriture,acte purificateur,expiatoire,exutoire,boulimique pour dépasser les maux et l'autodestruction.Un livre vrai et fort!

Michel Schneider a reçu le prix Médicis de l'essai 2003 pour Morts imaginaires et le prix Interallié 2006 pour Marylin dernières séances.Je souhaite que comme une ombre soit primé car il le mérite!



(autre critique du même livre : Comme une ombre: une nouvelle histoire autobiographique de frère perdu, à rapprocher d' Olivier de Jérome Garcin, dont le souvenir vit encore au présent dans le survivant qui se dédouble en quelque sorte.

Mais Olivier, le jumeau idilyque et idéalisé, mort dans un accident de voiture à l'âge de six ans, de l'un est Bernard, un ange noir pervers dans Comme une ombre.

Un ainé de huit ans dont les cruautés au jour le jour ont pesé lourd sur les épaules de Michel et dont l'implication au moment de la guerre d'Algérie, exacerbant violence et autodestruction, a été sans doute difficile à admettre.

Alors pour ne plus vivre dans l'ombre de celui qui un jour s'est fait éclater la poitrine faute de pouvoir s'envoler sur les ailes de la musique qu'il aimait tant, Michel Schneider va écrire ce frère pour enfin vivre et non survivre.)
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Comme une ombre

[L'auteur] prend un malin plaisir à feindre de buter sur les lapsus ou les jeux de mots involontaires, pour mieux les sonder et en extraire d'hypothétiques clefs. Celle de son oeuvre, articulée autour de l'enfance et de la mort, de la trahison et de la musique, est sans doute dans cette confession tardive, noire comme un jour sans lendemain.
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Comme une ombre

Passant de la première à la troisième personne au gré de courts chapitres, Michel Schneider, psychanalyste et écrivain, […] raconte l'enquête de son narrateur sur les traces de son double perdu.
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Comme une ombre

Qu'est-ce qu'un beau livre, si ce n'est un livre habité, porté par la nécessité - nécessité dans laquelle l'auteur était de l'écrire, sans de ce geste attendre pourtant consolation. Soulagé, apaisé, Comme une ombre ne l'est pas : il y a dans ce roman autobiographique de Michel Schneider tant d'intensité, de douleur intacte, de fièvre sous-jacente.
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Comme une ombre

Ce "Tombeau de Bernard", de cette ombre redevenue, par le roman, une personne, est un beau livre sur l'amour, sur la folie d'aimer "et la folie plus grande encore de croire qu'on est aimé".
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Comme une ombre

Avec la quête de Michel Forger, Michel Schneider donne à lire un texte fort et entêtant. Le portrait d'hommes à la fois meurtris par leur folie familiale et par la violence de l'Histoire.
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Comme une ombre

" Pour oublier, il faut que j'écrive."

Michel veut éclaircir cet amour qu'il avait pour son frère Bernard de huit ans son aîné. Car il fallait trouver sa place dans cette famille de 9 neuf enfants nés de quatre pères différents, tous élevés par Laurent, pianiste homosexuel, père de deux des enfants. Marthe, sa femme, est une mère volage, absente qui sombre dans l'alcool. Elle a toutefois une adoration particulière pour Bernard et Michel. Bernard adulait son père qu'il voyait comme un héros de la résistance. Michel adorait Bernard, ce demi-frère qui, pourtant, n'hésitait pas à le frapper et l'humilier.

Près de cinquante ans après, Michel reçoit une lettre de Luc, une femme sulfureuse, premier et seul véritable amour de Bernard. C'est le déclic pour enfin essayer de comprendre et d'écrire la vie de son frère. Il aimerait en savoir plus sur ce qui s'est passé en Algérie lorsque Bernard était dans les paras. Il aimerait comprendre pourquoi il a choisi de se suicider en 1976, par le biais de ces armes qu'ils aimaient tant.

L'auteur alterne les chapitres où Michel s'exprime à la première personne, ceux que je préfère parce qu'ils sont plus dynamiques et empreints de sentiments et les chapitres où sont racontés à la troisième personne les souvenirs des deux frères.

Est-ce parce que ces parties sont recréées à partir d'un lien évoqué précédemment, qu'elles m'ont parues plus ennuyeuses, détachées du réel?

En tout cas, j'ai beaucoup aimé le style très sensible qui effleure cette histoire, qui montre toute l'ambiguïté de la relation avec son frère.

"Michel, enfant, le suivait comme son ombre : faites qu'il m'aime."

Ce frère qu'il admire, qu'il imite jusqu'à aimer la même femme ou s'engager dans les parachutistes, qu'il renie aussi en prenant le contre pied sur L'Algérie.

Ce frère qu'il ne comprend pas quand il tombe dans l'alcool. Est-ce cet amour destructeur avec Luc, est-ce la nostalgie qu'il éprouve pour Laurent ou le souvenir des atrocités vécues et perpétrées en Algérie? Autant de questions que Michel se posent et qu'il voudrait évacuer en les écrivant dans ce roman.

Les personnages sont très fuyants. Il est difficile de les aimer. Sauf, peut-être Luc qui m'a émue par la fragilité de sa vieillesse, par le souvenir de cet amour ravageur, par son attachement aux Liaisons dangereuses.
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Comme une ombre

Critique de Philippe Rolland pour le Magazine Littéraire



Michel Schneider consacre un roman à son frère aîné, mort en 1976, qui ne se remit pas de la guerre d’Algérie. Comme une ombre de Michel Schneider est, à plus d’un titre, un roman d’outre-tombe : une «note de l’éditeur» nous apprend d’entrée que Michel Forger, «l’auteur» qui pensait qu’un auteur n’écrit que des livres posthumes, est mort, et le lecteur découvre au fil des pages un récit peuplé de fantômes, d’êtres qui ne sont plus que les ombres d’eux-mêmes, de regards et de mots qui auraient dû être échangés, de regrets irréparables. Un texte qui ne s’adresse plus à personne. Ce sont quelques souvenirs désordonnés qui reviennent de manière obsessionnelle, pour mieux suggérer que le passé est introuvable mais ne veut pourtant pas passer, que les blessures les plus intimes ne cicatrisent jamais, que plus on s’acharne à faire le «travail de deuil» et plus ce travail paraît dérisoire.

Deux récits composent – ou plutôt décomposent – ce roman : dans l’un, Forger raconte à la première personne comment il part à la recherche de son frère aîné, Bernard, mort trente ans plus tôt ; dans l’autre est évoquée à la troisième personne l’existence des deux frères : leur enfance à Melun, leur famille à la généalogie « tordue », la guerre d’Algérie, que Bernard fait dans un régiment de parachutistes... Et ces deux récits sont comme les deux frères : chacun est le miroir et l’ombre de l’autre. Le roman se dédouble comme son narrateur, puisque celui-ci est à la poursuite de son double, c’est-à-dire autant à la poursuite de son frère qu’à la poursuite de lui-même. De ce dédoublement naît le roman dans lequel Michel Forger, ne sait pas s’il est le personnage ou le narrateur. Quant à son frère, «séduisant et vulgaire», violent et tendre, inquiétant et joueur, il lui sert à la fois de modèle et de repoussoir, et ne serait sans doute pas si proche de lui s’il n’était pas aussi son contraire : Bernard s’est battu pour l’Algérie française, a du mal avec les mots, finit en clochard alcoolique tandis que Michel a milité pour l’indépendance algérienne, devient écrivain, réussit socialement. Mais Michel se garde bien de juger Bernard, et toutes ses questions demeureront sans réponse : Lequel a trahi l’autre ? Se sont-ils détestés autant qu’ils se sont aimés ? Qui est le plus menteur ? Le plus lâche ? Lequel a tué l’autre ?

Ce qui les a unis les a aussi séparés : leur père, qu’ils n’ont jamais connu, la musique, la guerre, les femmes surtout - en particulier L. Cette femme superbe, dont la vie aura été une tragédie, qui a été le grand amour de Bernard et que Michel vient interroger trente ans après la mort de son aîné, forme avec les deux frères un bien étrange trio. Comme Michel, elle raconte autant qu’elle est racontée ; sans être écrivain, elle est autant narratrice que personnage.

Après son histoire avec Bernard, L. s’installe à Mortefontaine, «chanté par Gérard de Nerval»: l’auteur de Fantaisie n’est pas mentionné là par hasard. Les romantiques constituent une référence capitale dans ce livre : Bernard, guetté par la folie ou le suicide comme Nerval et Schumann, est ce «malheureux vêtu de noir» de La Nuit de décembre ; il est aussi le Manfred de Byron et de Schumann. Michel est l’homme qui a perdu son ombre de Chamisso et qui appelle Schumann «mon frère secret». Dans le roman de Schneider comme dans Les Fleurs du mal , «les pauvres morts ont de grandes douleurs», le passé est «tout un monde lointain, absent, presque défunt», et un flacon d’Old Spice en fait rejaillir le souvenir. Mais – et c’est l’un des autres grands thèmes du livre – rien n’échappe au mensonge, pas même les souvenirs. «Faux, tout est faux !», hurle Bernard, et ce cri résonne dans tout le roman : «les visages mentent», les mots plus encore et, chez L., le piano est aussi faux que ses tableaux. Sans parler du genre romanesque et du romancier lui-même. «L’écrivain le sait maintenant : son livre sera comme lui, comme son frère, un double, un faux.» Il sait aussi qu’il ne peut l’écrire que dans le noir et que s’y nichera forcément quelque chose qui ne pourra être nommé. «Il y a dans tout roman un creux entre les mots qu’aucune image ni aucune histoire inventée ne pourra effacer ou remplir. Un roman, c’est comme la bouche d’un fusil : un trou avec quelque chose autour.» Âpre et triste, étouffant et hanté, mélange d’extrême sophistication et de sensibilité d’écorché vif, Comme une ombre est de ces livres magnifiques dont on sent qu’ils ont été écrits sous l’impulsion d’une nécessité impérieuse, par un auteur dont le coeur est «d’un blanc de papier» et ne bat plus «que par transfusion de mots, ce qui s’appelle écrire».
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Comme une ombre

Trente ans après la mort de son frère Bernard, Michel Forger reçoit une lettre qui le ramène brutalement en arrière. Vers ce frère qui ne voulait pas se laisser aimer et se rendait détestable. Cette missive, écrite par la maîtresse de Bernard, fait ressurgir tous les souvenirs partagés, et toutes les questions restées en suspens et qui le resteront, puisque Bernard a choisi de mettre fin à ses jours sans la moindre explication. La seule certitude pour Michel, c’est que la guerre d’Algérie aura achevé la destruction d’un homme déjà fragile et inapte au bonheur. Un homme qui ne trouvait pas les mots pour parler, et ne s’exprimait que par la violence. Un homme qui ne trouvait le calme et le repos que dans la musique.



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Comme une ombre

Michel SCHNEIDER. Comme une ombre.



Je ne peux dire comment j’ai choisi ce livre. Je l’ignore. Je vais à la médiathéque et je longe les rayonnages. Je pioche peut-être au hasard. Cela n’a aucune importance et là, je ne regrette absolument pas d’avoir saisi la coiffe de ce roman. J’ignore même s’il s’agit d’un roman, un vrai roman, tout inventé, tant il est criant de vérité. Il me sera difficile de choisir des citations….



Le narrateur Michel Forger a un frère, Bernard. c’est ce dernier qui est l’aîné : il a huit ans de plus que Michel Marthe, leur mère a eu sept enfants, de quatre géniteurs. Le père, présumé père, enfin celui dont les enfants porte le nom est un célèbre pianiste, homosexuel. En 1956, la famille quitte Melun, ruinée. Les beaux meubles vont aux brocanteurs, le piano Pleyel disparaît : c’était une famille mélomane, avertie. Le père étant décédé, la mère et les enfants sont recueillis par la grand-mère maternelle et vont habiter Paris. Michel sera pensionnaire dans un établissement scolaire... Bernard devance l’appel et il est incorporé dans une unité de parachutistes, dirigée par le Général Bigeard. Son régiment est sis en Algérie et fait la guerre au FLN, aux populations locales, à tous ces ennemis qui refusent de demeurer sous la coupe de la France…Bernard fait la guerre et il aime se battre. La description des bastonnades est insoutenable. Toute la souffrance infligée aux personnes arrêtées, nous fait pousser des soupirs. Tous ces sévices corporels, le passage dans la baignoire, la gégène, nulles tortures ne nous sont épargnées. Deux parachutistes tués, ce sont vingt civils tués et vingt blessés, en représailles . C’est l’horreur de la guerre a son paroxysme.

Luc, une femme a connu  Bernard, elle l’a aimé, c’ était son grand amour, elle ne l’a pas oublié, même si elle l’a quitté et s’est ensuite mariée. Bernard, au retour de ses trente mois passés au front est revenu changé, son regard est vide et il est alcoolique. Comment va-t-il se reconstruire après avoit passé trente mois sur le front ? Quelle sera sa vie? Quel impact aura Bernard sur son frère Michel ?



Ce récit de la vie de Bernard et de sa fratrie reflète beaucoup d’amour, de fidélité, de trahison, de débauche, d’humiliation. Est-il possible de faire table rase de tous les évènements vus au cours du conflit algérien ? Peut-on oublier, comprendre, pardonner tous ces faits, toute cette violence ? Pour moi, il s’agit d’une autobiographie dans laquelle Michel Schneider déverse son amour pour son grand frère qui a sombré dans l’alcool et s’est suicidé à l’aube de ses cinquante ans. Il exprime ici toute la violence, les non-dits familiaux, l’horreur de la guerre d’Algérie et la puissance de la musique.



Ce texte est d’une rare qualité. Avec nos militaires, nous sommes à Alger. Il nous tarde de fuir ce cloaque, ce climat délétère, ces exactions impitoyables. Je ne connaissais pas du tout cet auteur. Je vais m’enquérir de ses autres publications. Je conseille vivement la lecture de « Comme une ombre ». Dommage que je ne fasse pas la liste de mes coups de coeur, ce roman y figurerait en bonne place. J'ai lu ce livre d'une traite, je n'ai pas réussi à le poser avant d'avoir lu la dernière page. De plus le texte est très agréable à lire. Mais j'ai du réfléchir avant d'écrire ma critique. Il est difficile de résumer cet ouvrage. . Du reste, je ne suis pas très satisfaite de ma rédaction. Je ne peux que vous inviter à le prendre et à vous plonger dans la lecture. Je lui décerne la note maximum. Elle est méritée.


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Comme une ombre

« - Tu vas lui écrire cette histoire ? Pourquoi ton frère ? Et maintenant ? – Je ne sais pas bien. Pour lui rendre justice. Ou me faire pardonner quelque chose. Parfois j’ai l’impression ne n’être que son écho, son reflet, son ombre. »



Voilà un roman bien singulier, mais passionnant qu’il m’a été permis de lire presque malgré moi, si j’ose dire, tant j’ai jusque là eu tant d’appréhension à aborder le moindre ouvrage de Michel Schneider.



Mais au fond, est-ce vraiment un roman ? Peut-on parler uniquement de fiction ? Je n’ai que trop peu d’éléments de la vie de l’auteur, mais je ne peux m’empêcher de penser que ce que je viens de lire ne comporte pas une bonne part d’autobiographie …



La note de l’éditeur a, à mon sens, tendance à éloigner le lecteur de cette idée, mais…à postériori, j’ai tendance à penser que cette note peut jeter une certaine confusion.



Il n’empêche, dans une construction originale et méthodique, Michel Schneider emporte son lecteur dans son histoire familiale, et fraternelle.

Ils étaient plusieurs frères et sœurs, pas tous du même père. Mais il y avait surtout Bernard et Michel. Bernard est son ainé, a " fait " l’Algérie, en est revenu, est mort prématurément.

Michel, écrivain, a en commun le goût de la musique avec son frère, et par le biais de l’écrit part à sa recherche.

Dans les chapitres impairs, c’est Michel qui s’exprime sous forme d’enquête. Les chapitres pairs sont rédigés sous forme d’un récit, impersonnel.

Chacun des chapitres raconte l’histoire de ces deux frères, mais sous un mode différent, voir parfois antagoniste, comme si l’histoire n’était pas toujours la même selon l’endroit où l’on se place.

Cette quête n’est, en réalité, rien moins qu’un cri d’amour à un frère tant aimé, que la guerre d’Algérie a abimé profondément.

Les femmes, qu’ils ont parfois partagées, et la musique occupent une large place sans pour autant (pour la musique) que l’on puisse l’expliquer clairement.



« Jamais Michel ne saura s’il a aimé Bernard pour la musique, ou la musique pour Bernard. Jamais il ne saura ce que la musique lui disait, à lui. Son frère parlait peu de celle qu’ils partageaient. Il disait : Tais-toi, écoute ça ! »



Cette construction permet une lecture fluide et rapide, et permet de ne pas tomber dans l’écueil d’une narration linéaire qui retirait tout le charme de ce livre. Le sujet somme toute assez banal, prend, à mon sens, une tout autre dimension ; et de plus laisse toujours un doute quant à la possible note autobiographique. On referme le livre avec cette interrogation obsédante, mais absolument pas gênante. Ce livre est intrigant, et vaut au moins pour cela d’être lu.






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Des livres et des femmes

Des livres et des femmes, quel ouvrage se cache derrière ce titre, qu’on peut juger cavalier? Réponse: l’une des plus singulières autobiographies qu’on ait lues.
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Des livres et des femmes

Dans cet essai foisonnant, Michel Schneider poursuit une réflexion sur le sens de l’existence à travers une histoire de sa vie, des mutations de la société et des grands textes intemporels
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