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Citations de Michel Tremblay (478)


« LUC (avec une hésitation) Jean-Marc… des fois j’ai envie de venir te voir, de te faire une scène plus lourde, pire que ce soir, et de te dire : ‘reprends-moi. J’ai tellement besoin de tendresse’ […] J’ai l’impression que mes grandes années de passion sont derrière moi et qu’elles ne reviendront jamais. Je me nourris de mes anciennes odeurs et des anciennes passions parce qu’aujourd’hui tout ce que je ressens c’est des affolements et des frissons passagers. »
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« LUC J’en ai assez de parler à des journalistes qui savent très bien que je suis gay mais qui me demandent quand même pour que leur parle de mes copines. […] Des fois j’ai envie de donner une interview où je dirais une fois pour toutes que je suis homosexuel, ça réglerait le problème ! »
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Manger de la graisse de rôti en compagnie de quelqu’un qui sent le pipi ce n’est pas la chose la plus agréable du monde
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Je n’ai pas touché au dessert, mais Josaphat a enfourné une énorme portion de poutine au pain ‑quel plaisir de retrouver le mot poutine après le mot « pudding » imposé par les religieuses, arrosée de sirop d’érable. Ce que j’avais devant moi n’était pas un pudding au pain, mais bien une poutine au pain, improvisée sans recettes, l’invention de plusieurs générations de femmes qui ne savaient pas lire et qui avait cependant une grande capacité d’improvisation. Rien de ce que j’avais mangé durant mon enfance ne venait d’un livre.
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Au couvent, ça s’appelait les cabinets d’aisances, ou les latrines, c’était situé à l’autre bout de l’immense bâtisse et c’était un sujet tabou. Quand nous avions besoin de nous y rendre, nous devions sortir le petit mouchoir glissé dans la manche gauche de notre uniforme et le montrer à une religieuse qui, chaque fois fronçait les sourcils comme si nous commettions une grave faute de bienséance avant de nous faire signe de nous retirer. Il ne fallait « jamais » en faire mention à haute voix. « Les basses fonctions », comme les appelaient les religieuses en plissant le nez, étaient honteuses et devaient être tues. Quant aux religieuses elles-mêmes, je n’ai jamais su où elles faisaient ça.
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Prends tout ça, cette belle chance-là, pour toé. Pour toué tu-seule, Victoire. Fais-le pas pour nous autres, pour nous sauver, écoute-les pas, laisse-les pas te pousser à choisir des choses que tu veux pas. Y vont te donner ce qu’on aurait pas pu te donner, nous autres, une éducation complète. fait leur des accroires si y faut, conte-leur des mensonges, ça sera pas grave d’abord que tu vas apprendre des affaires qu’on connaîtra jamais nous autres… Deviens la fille la plus savante de Preston, pas une bonne sœur. Pis après, va-t-on d’icitte ! Explorer le vaste monde. Si des prêtres venaient m’offrir la même chose pour Josaphat, je dirais oui tu-suite. J’s’rais prêt à me briser le cœur une deuxième fois…
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" J't'aime, t'sais."
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Dehors, une fine pluie tombait, un rideau gris qui déguisait le vert des arbres mais n'arrivait pas à cacher le rouge et les ors de plus en plus présents au bord du lac. Les nuits fraîches avaient déjà commencé à tuer la forêt en y mettant le feu.
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Mes yeux avaient fini par s’habituer à la noirceur et je l’ai vu sortir un grand mouchoir de sa poche de pantalon. Il s’est essuyé les yeux, s’est mouché. Le mouchoir virevoltait dans le noir comme un petit fantôme blanc.
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Michel Tremblay
La honte n’est pas un sentiment qu’on ressent uniquement dans les grandes humiliations de la vie ; elle surgit souvent, cuisante, oppressante, dans des moments plutôt sans conséquence, imprévus, alors que votre vulnérabilité, désarmée, est la plus sensible et votre combativité à son point zéro. Elle vous paralyse alors, vous laisse sans voix, sans pensée, vide et malheureux.
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Michel Tremblay
J’avais dit-huit ans, j’étais vierge et j’en avais assez de sublimer en rêvant dans mon lit à des êtres inaccessibles ou en tripotant dans l’ombre des parcs publics des corps fugitifs qui n’étaient pas là pour l’amour mais pour la petite mort qui dure si peu longtemps et qui peut être si triste quand elle n’est agrémentée d’aucun sentiment.
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Comme je suis le seul homosexuel de mon groupe, je ne sais pas où aller pour en rencontrer d’autres et ma grande timidité m’empêche de m’informer.
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Michel Tremblay! J'te connais tellement que j'aimerais ça , des fois, t'échanger contre un autre enfant pour avoir des surprises!
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DES-NEIGES VERETTE...J'ai besoin de lui, à c't'heure! J'voudrais pas qu'y s'en aille pour toujours...Des fois, j'rêve, mais pas souvent! J'rêve qu'on est mariés. J'ai besoin qu'y vienne me voir! C'est le premier homme qui s'occupe de moé! J'veux pas le pardre! J'veux pas le pardre! Si y s'en va, j'vas rester encore tu-seule, pis j'ai besoin ...d'aimer...(Elle baisse les yeux et murmure.) J'ai besoin d'un homme.
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And that lesson was not stolen !
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La plus belle histoire qu'on me raconte depuis..? Et cer accent québécquois que je découvre que fais mien. Il me donne la chair de poule, j'ai parfois le bfre sentiment dêtre un des personn
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Dans ma famille, la légende veut que dès mon plus jeune âge on m’ait vu me promener dans la maison avec un livre serré contre ma poitrine. Les légendes interprètent à leur façon des faits parfois bien insignifiants; celle-ci en est un exemple probant: à partir de deux ou trois ans, je me suis promené dans la maison avec un livre serré contre ma poitrine tout simplement parce que j’étais le commissionnaire de ma grand-mère Tremblay.
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Je lisais les aventures de Robert Grant le plus tard possible, jusqu’à ce que ma mère menace de retirer l’ampoule de ma lampe de chevet, en fait, puis je rêvais une partie de la nuit de la traversée de l’Atlantique, du détroit de Magellan, des paysages chiliens, de la Cordillère des Andes… Mon lit était un bateau qui quittait volontiers ma chambre de la rue Cartier pour foncer vers le 37e parallèle à la recherche de la source du Gulf Stream.
Je devenais un marin accompli en même temps que Robert Grant, j’apprenais à monter un magnifique cheval argentin à la robe noire en compagnie de Thalcave, le beau Patagon à moitié nu dont le portrait me troublait tant à la page 95, je traversais à guet le Rio de Raque et le Rio de Tubal, je grimpais des murs de porphyre – les quebradas –, je cherchais en vain mon père au creux des forêts de séquoias ou sur le pic des montagnes enneigées. On disait de Robert Grant qu’il grandissait et se développait rapidement, qu’il devenait un homme ; moi, je lisais au milieu des miettes de gâteaux ou de biscuits au gingembre et je restais désespérément l’enfant envieux qui n’avait pas de destin grandiose.
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La Saskatchewan a toujours flotté dans l’appartement de la rue Fabre, puis celui de la rue Cartier, gigantesque fantôme aux couleurs de blé mur et de ciel trop bleu. Quand maman nous racontait les plaines sans commencement ni fin, les couchers de soleil fous sur l’océan de blé, les feux de broussailles qui se propageaient à la vitesse d’un cheval au galop, les chevaux, justement, qu’elle avait tant aimés, avec un petit tremblement au fond de la voix et les yeux tournés vers la fenêtre pour nous cacher la nostalgie qui les embuait, j’aurais voulu prendre le train, le long train qui prenait cinq jours pour traverser tout le Canada, l’amener au milieu d’un champ sans limite bercé par le vent du sud et le cri des engoulevents et lui dire : « Respire, regarde, touche, mange tout le paysage, c’est mon cadeau. »
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-Me dis pas que c'est à quoi je pense?
-Ben si, on y pense tout le temps, nous autres.
Elle voulait parler d'une maladie wagnériene.
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