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Citations de Michèle Gazier (162)


J’ai compris que Frédérico était un vieux client de mon ami. Il me dirait plus tard qu’il l’avait connu avec son ancienne épouse, une anglaise morte par accident il y a dix ans. C’était la première fois qu’il rencontrait Vera, ce soir.
J’ai serré des mains d’hommes et m’apprêtais à faire de même avec celle de Véra. Les autres bavardaient, réglant les dernières modalités de paiement des toiles. Vera m’a traversé de son regard vert. Elle a pris la main que je lui tendais, l’a retournée, a suivi du bout de l’ongle les lignes de vie et de cœur. Elle n’a pas dit un mot. Ses yeux brillaient étrangement. Elle connaissait le passé, me cachait l’avenir. Elle a refermé ma paume, a serré mon poing entre ses deux mains. Et lorsque j’ai murmuré : « Adieu Olga », elle a ajouté simplement : « Il est écrit que nous nous reverrons encore… »
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J’aimais assez ses relations funambules, qui laissent place à la rêverie, à l’imagination et, chose primordiale, à la liberté. Je les savais fragiles, éphémères, intenses, donc délicieuses.
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[…] elle avait pioché dans la littérature des phrases qu’elle s’était appropriées. Comme si les textes des grands écrivains exprimaient au plus juste ses propres sentiments. Elle y retrouvait exactement ce qu’elle avait à dire, ce qu’elle ressentait
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Du plus loin que je me souvienne, les livres m'ont tenu compagnie.
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La lecture démultiplie notre réalité forcément limitée, et nous permet de pénétrer les époques éloignées, les coutumes étrangères, les cœurs, les esprits, les motivations humaines,etc. Comment s’arrêter alors que s’annonçait là une chance d'échapper à un environnement par définition limité ? La liberté se trouvait à portée de main, il s'agissait de lire, de lire encore et encore, pour espérer échapper à son destin.
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Cette histoire lue quelque part d'un condamné de la Terreur révolutionnaire lisant un livre dans la charette le conduisant à l'échafaud, et qui marqua la page où il en était avant de monter vers la guillotine.
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Cette histoire lue quelque part d'un condamné de la Terreur révolutionnaire lisant un livre dans la charrette le conduisant à l'échafaud, et qui marqua la page ou il en était avant de monter vers la guillotine.
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Depuis qu'elle a pris connaissance de l'article rédigé et expédié par Alain Rachet, Mme Clô ne parle à nouveau presque plus. Ce n'est pas là le signe d'une tristesse, d'une protestation, d'une démission. Elle se tait parce qu'il est des situations où parler est superflu. J'ai appris en l'observant qu'on peut devenir muet de bonheur, de sérénité retrouvée. Muet de se savoir encore aimée.
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On apprendrait ainsi qu'il était écrivain. ..
On demande à visiter l'atelier d'un peintre, on prie un musicien de jouer quelques notes, un air sur le piano du salon. On ne demande pas à un écrivain de montrer ses brouillons. Au pire, on peut le prier de raconter une histoire.
Et, là, Alain Rachet n'était pas inquiet.
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Je ne crois pas avoir saisi tout de suite combien derrière son apparente façade de tranquillité Saint-Julien pouvait être une terre hostile et indéchiffrable pour qui n'y avait pas quelques accointances. Les gens d'ici ne m'aiment pas .Et je leur rends bien. Mais je m'inscris dans leur histoire. Je suis celui qui est parti celui qui《 s'en croit, comme on dit dans ce pays. Le fils de, petit-fils de, etc...Je ne partage rien de leurs centres d''intérêts mais ,d'une certaine manière, je parle leur langue. Cette langue intime des gestes, des manières de se comporter. Des silences. Une langue enrichie de connaissances géographiques anciennes-- les noms des boutiques aujourd'hui disparues, les vieux surnoms des rues--,des querelles ancestrales, des secrets de famille. Même si je sais très peu de leurs secrets qui, en outre, ne m'intéressent pas en dehors de leur interaction sur l'histoire qui m'occupe. Je tiens mon lointain et vague savoir villageois de mon grand-père. Cette mémoire-là de l'enfance, de nos promenades, m'accompagne fidèlement. Il m'arrive encore lorsque je parcours les rues à la nuit tombée d'entendre la voix de mon aïeul me racontant ses jeunes années de petit paysan.
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Il a quitté Paris sur un coup de tête. Quelque chose entre le ras-le-bol et le burn out. Le sentiment d’étouffer comme au temps du pensionnat, lorsqu’on lui faisait avaler ces platées de riz au lait dont il avait horreur. Trop ! Tout était trop.
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Éviter le regard de l’autre, plonger en lui, se perdre. Puis elle s’était rhabillée très vite, sans un mot, tandis qu’il allumait une cigarette. Et elle était repartie, presque en courant, à peine rassasiée de tout ce désir qui la rongeait depuis sa rupture.
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Il est arrivé au milieu de l'hiver 2000, quelques semaines à peine après la tempête. Les gens du village se souviennent de ces choses -là. De la tempête, qui a déraciné les trois platanes de la place,mais épargné un acacia maigrichon qu'un des maires avait planté dans les années 1980, à la mémoire d'une paysanne retrouvée morte sur le trottoir.Une femme qui avait mérité, disait-on au village,même si plus personne ne se rappelait ses mérites.Et l'Acacia avait résisté, juste perdu quelques feuilles.
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C'est écrire qui est le véritable plaisir ; être lu n'est qu'un plaisir superficiel.
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Mes mots allaient dépasser ma pensée.Belle expression, totalement hypocrite.Les mots ne dépassent pas la pensée , il sont la pensée.
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Je connais tout de ces situations maintes fois rencontrées en trente ans de métier. Mais je n’ai jamais pu me faire à cette peur qui vous étreint lorsque vous sonnez à la porte d’un patient, que vous entendez dans le fond de son appartement des cris ou des râles ou, pire encore, le silence, et que vous n’avez aucun moyen de voler au secours de celle ou de celui qui a tant besoin de vous. Appeler les enfants, souvent occupés, loin, injoignables, tenter d’alerter un voisin qui a peut-être un double de la clef. En dernier recours : appeler les pompiers…
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S'occuper des autres est aussi une manière de se fuir, non ?
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Sans doute me suis-je construite sur ces demi-silences dont je n'ai jamais souhaité réveiller les murmures. Car les silences bruissent pour qui sait les entendre.
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J'ai toujours préféré la sympathie à l'empathie. Ne voit-on pas mieux les choses et les gens avec un minimum de recul ? Je paye le prix de cette froideur que j'ai choisie. Souriante et froide. Professionnelle. On me respecte mais on ne m'aime pas. Ai-je besoin d'être aimée? Avant, lorsque j'étais jeune, j'aurais répondu non sans hésiter. Aujourd'hui, je suis moins catégorique. Je ne sais plus.
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L'hôpital entre avec nous chez les vieux, insidieusement, sur nos talons. Et ils passent, sans à peine y penser, du confort voluptueux du lit profond à la rigueur du lit médicalisé. Tout un trajet de vie est là, dans ce simple passage, dans ce changement de décor.
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