Mick Kitson

Sal s’inquiète. Elle s’est toujours inquiétée face à la hantise que Robert aille dans la chambre de sa petite sœur Peppa, face à la peur que les services sociaux découvrent l’alcoolisme de leur mère et qu’ils la placent et la séparent de sa sœur. Alors Sal est toujours restée muette mais elle préparait depuis des mois sa délivrance, la mise hors danger de Peppa et l’innocence de leur mère. Elle a tué Robert, sans regret, et a organisé sa fuite puis sa survie avec Peppa dans le parc forestier de Galloway.



Sal nous raconte tout, les détails de son présent et les faits d’hier dont ils découlent.

Armée du Guide de survie des forces spéciales et forte de multiples visionnages sur YouTube, son intelligence est décuplée pour s’extraire de l’horreur de la pédophilie et surtout pour en préserver sa sœur. Carte, boussole, outils indispensables, victuailles, vêtements appropriés et surtout une bonne dose de débrouillardise et de réflexions complètent toutes ses connaissances acquises pour survivre en forêt.



Ce fut pour moi le moment idéal pour cette lecture, les paroles de Sal renfermant son courage, sa volonté farouche, pleine et entière, de rester avec sa sœur et veiller sur elle, sa force triomphante de ses peurs ont progressivement tracé des sillons d’attachement, d’émotions et de beauté dans mon cœur de lectrice.

De son langage de jeune fille de treize ans, Sal laisse transparaître toute l’importance de chaque fait relaté dans cette vie cachée.

Beauté toute simple d’instantanés : Peppa bondissant dans les fougères, escortée de deux lapins ou Peppa radieuse, accroupie au bord d’un lac. Les sourires d’Ingrid, myriades de petits sillons sur son visage maquillé. Peppa et Sal blotties dans leur hutte alors que la nuit et la pluie tombent tout autour d’elles. Les sanglots silencieux de Sal en réponse à un cadeau inattendu d’Ingrid.



L’auteur a donné à Sal le pouvoir de nous communiquer son amour pour sa sœur avec l’inadmissible possibilité d’en être séparée, le recul qu’elle a pris face à ses actes et, dans cette forêt de mélèzes, de bouleaux et d’épicéas, sa vision environnante qui nous enveloppe tel un cocon naturel. La forêt sera ici protectrice et nourricière.

Sal nous apprendra à confectionner un bon feu en pyramide et nous sensibilisera à l’importance de la direction des vents pour survivre au chaud.

Gorge, vallée, lande, étendue neigeuse où le soleil joue avec les nuages, où les milans royaux, balbuzards et grouses se partagent le ciel, nous comblent d’un bonheur tout naturel.



Ce roman offre une réflexion émouvante sur la survie et sur la capacité de s’extraire de conditions familiales dévastatrices. La force et la lumière apportées par Sal sont communicatives et laissent un beau sentiment d’optimisme malgré la noirceur du point de départ.

C'est l'histoire de deux soeurs qui fuguent et s'installent au fin fond de la forêt des Highlands, en plein hiver.

Sal, l'aînée, âgée de 13 ans, aime d'un amour démesuré sa cadette, Peppa, âgée de 10 ans. Pour la protéger, elle est prête à tout, absolument tout.

Nous allons les suivre pendant leur périple et apprendre petit à petit les événements qui les ont amenées là. Sal a tout prévu et tout préparé, heureusement.

C'est aussi une ode à la nature, pleine de détails infimes qui font que l'on sent l'odeur de la fumée, le parfum des pins, que l'on découvre la vie animale qui continue malgré le froid.

Un premier roman réussi même si j'ai trouvé la fin un peu bâclée.

Zilliz est à l'origine de cette lecture , alors merci à elle car j'ai pu rencontrer deux adorables petites filles. L'histoire est touchante et dramatique .

Dramatique car Sal , jeune fille de 13 ans et Peppa sa petite soeur fuient leur maison aprés que Sal ait tout orchestré. Elles ont décidé de vivre seules dans la forêt afin d'éviter d'être séparées.

On sait très rapidement les raisons qui poussent ces deux enfants à partir et se cacher.

Touchant car Sal est tout simplement merveilleuse, elle s'occupe de sa petite soeur admirablement bien et en prend soin comme d'un trésor. J'y ai souvent vu , à travers elle, ma propre grande soeur ! La petite est plus insouciante, plus intrépide , moins touchée par ce qui s'est passé dans leur maison. Mais toutes deux forment un duo tellement beau en parfaite symbiose. Elles vont rencontrer un autre personnage tout aussi admirable qui force l'admiration.

Tout cela dans une nature d'une grande beauté.

Ce livre n'est pas léger mais il se lit comme un roman d'aventure.

Il ne faut pas chercher le côté réaliste car bien sûr, tout cela ne pourrait sans doute pas se passer de cette façon mais c'est un roman et donc je m'y suis installée sans chercher à retranscrire tout dans la réalité.

Vraiment touchant.

C'est l'histoire de Mary, née dans une espèce de groupe hippie à Westercraigs Mains.

Son Père , le fondateur de la communauté était un gourou, hippie , il habitait là - haut avec d'autres, ils cultivaient des fruits, fraises , framboises….

Là - bas tout le monde fumait du shit, écoutait Nirvâna .



Seulement il n'a jamais appris à lire à Mary, elle n'est pas allée à l'école , n'a pas de numéro de sécu et sa naissance n'a pas été déclarée.

Elle n'existe pas ….

Son père lui a lu dès l'enfance La-Bible, le Coran, Mein Kampf, le manifeste communiste ….

Elle se débrouille avec les nombres et sait faire sa signature .



Le roman commence lorsque ,atteint d'un cancer , sur son lit de mort , le père de Jimmy , Tony , lui fait promettre : «  N'essaie jamais de la retrouver » .

Mary Peace les a abandonnés quand il était bébé , aux bons soins de son père.

En fait Mary avait ensorcelé Tony comme si elle avait été une sorcière …..Tony n'a jamais voulu en reparler.

C'est le début d'une course poursuite à la recherche de cette femme : Mary Peace qui n'existe pas officiellement.

Sa beauté fatale lui permet de tout oser, elle utilise les hommes riches et naïfs , qu'elle croise sur sa route , fascinés par son physique irrésistible .

Elle les déleste de leur argent , un bon paquet de livres sterlings n'hésite pas à escroquer , voler, dégrader volontairement, semer d'éventuels incendies , peut - être meurtrière de deux jeunes garçons , change d'identité et d'hôtel , s'invente des parcours professionnels prestigieux., utilise de fausses références .

L'argent est son moteur , elle adore les choses matérielles , le luxe , les pulls en cachemire les boutiques de Princess Street . …

Elle sait effacer ses traces.

Elle est recherchée par la police , c'est Julie Jones , une flic tenace et son fils Jimmy , 20 ans qui sont à ses trousses ….



Portrait glaçant d'une héroïne dangereuse, à la trajectoire meurtrière …..

Les chapitres de ce roman policier , entre psychologie et social , sont courts , les personnages très nombreux , les allers et retours entre passé et présent embrouillés ,rocambolesques , drôles , étonnants , originaux .



L'auteure croque ses personnages multiples avec gourmandise et finesse sans tomber dans les clichés , il faut lire d'une traite pour ne pas perdre le fil conducteur .

Petit à petit le tableau s'éclaircit…Le lecteur est happé par la trajectoire de Mary, entre effroi et stupeur devant une telle duplicité mortifère .



L'auteur aborde nombre de thèmes complexes et intéressants : l'abandon, la quête d'identité, l’enfance meurtrie , les addictions : alcool, et drogue, les sectes , la paternité , l'éducation, la violence et la duplicité , l'illettrisme., la misère , la déception avec une pointe d'humour noir et de cynisme .



Un roman captivant et émouvant , malgré mes restrictions

Ne vous fiez pas à la jolie première de couverture !

Mick Kitson déclare que son talent et sa capacité d’inventer des histoires lui viennent de sa grand-mère, de la mythologie familiale qu’elle s’était inventée et dans laquelle il a baigné dès son plus jeune âge.



L’auteur gallois, en puissant héritier de ce don familial de « passeur d’histoires » déroule une intrigue digne des grands classiques de Dickens dans un récit plein de rebondissements et d’harmonie où toutes les notes sonnent justes.



Ce roman possède cette légèreté très british et classique, capable de transformer des thématiques graves et sordides d’une période particulièrement difficile de l’Angleterre de la fin du 19ème siècle, en une extraordinaire aventure humaine.



Joueuse et agile sa plume se meut avec aisance, faisant apparaître l’aventure de l’écriture dans une toile où les couleurs vont se fondre les unes aux autres tout en gardant leur propre empreinte sur le canevas.



Tous les coups sont permis et Mick Kitson ne se prive pas de malmener ses personnages, les exposant à des drames à faire pleurer dans les chaumières.

La recette est simple: on tombe éperdument amoureux du personnage principal, une petite fille gitane,dès les premières descriptions. Un vieux boxeur, véritable géant aux pieds d’argile qui l’accompagne gagne nos coeurs tout aussi vite.



Les portraits des femmes que l’on croise tout au long du récit sont étonnants de modernité. Elles cherchent toutes à se libérer de leur condition chacune à sa façon.



Ce récité habité, plein d’humour et de générosité fait la part belle à l’amour, à l’amitié, à l’espoir et à la vie.

On pourrait presque dire : à chaque pays, son histoire de jeune fille, héroïne d'un roman qui raconte l'histoire d'une survie en forêt comme Dans les Bois , ou d'un inceste comme La vraie vie ou My absolute Darling et bien heureusement pour le lecteur, une façon à chaque fois de traiter le thème de façon bien différente qui permet d'éviter les comparaisons, chaque livre est unique .



Dans Manuel de Survie à l'usage des jeunes filles, c'est l'héroïne , Sal, 13 ans qui décide de partir avec sa jeune sœur,Peppa, pour lui éviter de subir les violences sexuelles que son beau-père lui impose.



La fugue est minutieusement préparée , basée sur le fameux Manuel, la jeune fille fait preuve d'une maturité étonnante et d'une détermination à toute épreuve .



Les deux sœurs installent leur campement en forêt sans intention de retour en arrière , la Nature est leur protectrice même si Ingrid, une vieille femme, elle même vivant isolée dans la forêt découvre les deux petites filles , une cohabitation s'installe, une nouvelle famille se crée avec tendresse et bienveillance de la part de Ingrid marquée par la vie et le besoin des jeunes filles de retrouver une figure maternelle protectrice comme le besoin d'Ingrid de ne pas rester seule et d'aimer.



Un roman bien charpenté , avec beaucoup de tendresse , de pudeur , une jolie maitrise devant le sujet délicat des souffrances de l'enfance et de la solitude et peut-être un de ceux que j'ai préféré dans le genre ...

***



Sal a 13 ans et beaucoup de responsabilités : elle ne peut pas compter sur sa mère, perdue entre alcool, drogues et petits amis violents, et doit s'occuper de sa petite sœur, Peppa, de 10 ans. Mature, sérieuse et intelligente, Sal comprend très vite qu'elles doivent fuir cet environnement nocif. Quand son beau-père, qui abuse d'elle, lui suggère qu'il va bientôt aller visiter la chambre de sa sœur, Sal décide d'agir. Elle va alors entrainer Peppa dans la forêt et mettre à profit tout ce qu'elle a appris sur les manières de survivre en pleine nature...



Le roman de Mick Tikson est l'histoire touchante d'une jeune fille qui a perdu son innocence, qui n'a pu compter sur la protection de sa mère et qui décide de s'enfuir, de vivre seule en forêt afin de ne plus subir les dangers et les violences de son foyer. Mais ce qui émeut le plus est cet amour inconditionnel qu'elle voue à sa petite sœur, et tout ce qu'elle est prête à faire pour la protéger.

Sal est une jeune fille blessée, meurtrie, mais qui ne s'apitoie jamais sur son sort, qui ne s'avoue même jamais qu'elle se sent bien seule dans ce monde d'adultes irresponsables.

L'histoire de ces deux sœurs est écrite sous le regard de Sal, et les mots sont ceux d'une jeune fille de 13 ans. C'est peut être ce qui m'a un peu dérangé et qui a, pour ma part, ajouté quelques longueurs au récit.



Mais cette lecture fut tout de même plaisante et touchante. J'espère que ces deux enfants trouveront des mains tendues et qu'elles pourront enfin se reposer sur de solides épaules d'adultes...
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Annie n'a que 7 ans quand elle est vendue par sa mère à Bill Perry, sur une foire anglaise. Cette famille de Roms vient de perdre son père et les 6 enfants n'ont plus grand chose à manger. Annie grandit alors avec Bill, grand boxeur à mains nues, un homme qui la couvrira de tendresse au milieu de son bar à bières. Avec son tempérament de feu, Annie comprend vite que le monde tourne autour de l'argent, du pouvoir qu'il exerce et des poings qui se ferment…



Troisième roman de l'auteur, Poids plume touche avant tout par son atmosphère. Tout au long de l'histoire, c'est une véritable plongée dans l'Angleterre de la fin du XIXème siècle, avec ses grandes industries polluantes, ces disparités sociales et ces pauvres travailleurs qui se tuent a la tâche.



Annie, la figure féminine centrale du roman, est un personnage attachant. Très tôt accablée par une vie de privation et de violences, elle trouvera finalement du réconfort auprès de ce géant un peu brute, cet homme avec le coeur sur la main et la force dans les poings. Annie va apprendre à se battre, tant sur le ring de boxe qu'en apprenant à lire et à écrire.



Cette ambiance sombre est contrebalancée par les personnages haut en couleur, par l'amour qu'ils se portent les uns aux autres et cette volonté farouche de dénoncer les injustices.



La lecture de Poids plume est vraiment agréable. L'écriture est rythmée, les chapitres alternent les points de vue et c'est déjà avec une petite nostalgie que je laisse Annie, digne fille du Slasher de Tipton, à ses nouvelles aventures…




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Si je vous dis, premier roman, auteur au masculin, nature, inceste.... Vous pensez "my absolute darling" ? perdu ! Et pourtant en effet un certain nombre de points communs entre les deux.

Ici la fuite de deux gamines dans une région isolée d'Ecosse, en mode survie, après avoir trucidé le beau père incestueux.

La nature est un personnage dans ce roman. Certes violence et alcoolisme sont le cadre de ce roman, mais la nature et la survie dans cette nature sauvage restent le moteur de ce texte.

Un beau roman, pas gai et donnant de l'espoir, et sans ce côté malsain que pouvait avoir "my absolute darling" (bon là il faudrait que je m'interroge sur mon ressenti puisque les situations de départ sont quand même très symétriques)

Début 19eme, miséreux Faubourgs de Liverpool. Trop dur pour la veuve manouche et ses quatre mômes et bientôt cinq alors elle habille la petite Annie de ses fringues les moins moches et envoie son fils la vendre au marché.



Beaucoup de bienveillance chez les mariniers qui l'hébergent, Bill, boxeur surnommé 'le Slasher', qui l'adopte et sa compagne qui l'initie à la boxe pendant qu'elle apprend à lire à l'école des pauvres avec les deux filles du pasteur.



L'histoire racontée avec les mots d'enfant de la petite Annie m'a charmé... au début, puis j'ai trouvé qu'elle s'essoufflait à l'instar de l'imagination de l'auteur et malgré les références bibliques et poétiques.

🥊Chronique🥊



« Du coup j’ai su que c’était Big Tom qui m’envoyait un message depuis le paradis pour me dire que si t’es pas capable d’apprendre à te battre, tu peux pas apprendre à vivre. »



Du coup, j’ai su qu’en regardant la splendide Annie Perry, j’allais apprendre, la vie, à coups de poings et à coups, au cœur…Parce que la vie n’est jamais tendre, avec les femmes, avec les laissers-pour-comptes, avec les marginaux, il leur faut déployer une résistance combattive extrêmement puissante, pour s’en sortir. Et même avec ça, il y a comme une chape invisible qui les maintient dans cette condition pénible, et les empêche de s’en extraire…Alors, Annie, Poids Plume, découvre l’art de la boxe et le pouvoir extraordinaire de la poésie, et on n’a pas idée comme les deux, se combinent, pour faire éclore la magnifique héroïne, qu’on va adorer suivre dans son parcours de vie…En pleine révolution industrielle, politique et sociale, l’apprentissage de la lutte et de la lecture est à coup sûr, les meilleurs paris à faire, même si ça n’est pas au goût de tout le monde…Alors qui osera affronter la petite? Qui ira voir au-delà des apparences et des conventions? J’y suis allée et je ne regrette pas le détour! Il y a des combats qui mènent plus loin et plus haut, que d’autres. Et l’envolée est belle. Il y a des luttes qui valent la peine, peu importe ce que la vie nous réserve, serre tes poings et fonce! Comme j’ai adoré Annie, et combien elle m’a appris de la vie et ses violences…C’est avec beaucoup d’émotion que je vous délivre ce message (il ne vient pas du paradis-quoique-..), si tu ne rencontres pas Annie Perry, fille du Slasher de Tipton, tu risques de rater une formidable et trépidante Histoire…



« C’est le bruit qui vous frappe. »



C’est le coup de cœur, aussi. On n’a pas le temps de comprendre d’où ça vient, le coup est déjà parti, atteignant sa cible, avec une vitesse fulgurante. J’ai pourtant l’habitude, du talent de Mick Kitson, mais à chaque fois, c’est pareil, je me laisse attendrir par ces héroïnes, leurs particularités, leurs manières de contrer le fléau de la pauvreté, de l’illettrisme, de l’alcoolisme…Mais la, j’avoue que j’ai fini par terre, essoufflé et sonnée, d’amour…Annie est majestueuse, dans cette volonté farouche et invincible, sans rancune aucune, de prendre sa vie en main, les poings même pas protégés, pour miser, corps et âme, sur l’amour et la poésie pour, s’élever. Et nous, on l’aide, car on y croit aussi, on l’encourage quand elle se bat sur le ring, on a mal quand elle tombe, mais toujours elle se relève et, lutte de toutes ses forces. Elle lutte sans discontinuer contre l’oppression, l’injustice, le racisme, le sexisme, l’intolérance…Il y a envoûtement dans le texte, envoûtement dans cette voie, envoûtement dans ses yeux, et c’est cela qui frappe, fort. C’est le bruit de sa détermination qui vous frappe, encore et encore, jusqu’à ce que vous tombiez KO, d’admiration…Alors Ready, pour la prouesse sportive et poétique face à ce Poids Plume?! Mon prix de consolation serait que vous lisiez ce nouveau roman lumineux…


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Ce que j’ai ressenti:



« Ce que tu dois comprendre, ma chérie, c’est que le monde est rempli de cons. Et on n’y peut pas vraiment grand-chose. Essaie juste de ne pas en faire partie. »



Ce n’est pas vraiment un problème. À peine, une gêne. Mais Mary a l’art de la parade, l’instinct de survie et un petit côté « caméléon ». Alors qu’importe qu’elle soit analphabète, elle apprend d’autres choses de la vie, la belle Mary. Par exemple, le mouvement rotatif des pousses de fraises, les ramifications des histoires, les stolons des mensonges, la culture du gain…Elle est irrésistible aussi. Fatalement irrésistible. Et puis, libre. C’est ça, à mon avis, qui les rend dingues. Pas d’attaches, pas de point d’ancrage, pas de papiers d’identités. Rien qui puisse l’entraver dans cette vie. Si ce n’est le désir…Le faire naître, le faire pousser ici ou là, en être la victime ou l’instigatrice. En faire un piège redoutable. C’est cela, le super pouvoir de Mary, alors savoir lire et écrire, est le cadet de ses soucis…Mais dans la course aux désirs, il y en a qui veulent rattraper la belle…Qui arrivera à suivre le mystère de ce moi-fraise que cette femme laisse aux quatre vents?



Analphabète, c’est une poursuite vers la paix. Trois personnages lancés dans leurs quêtes personnelles: un fils qui cherche sa mère, une flic qui enquête sur une gangster, et une femme qui cours après les jolies choses…Mais avant le but ultime de paix de chacun, il faut régler certaines choses…Des promesses brisées, des illusions infectées, des feux inexpliqués, des yeux qui papillonnent, de l’argent envolé, des rendez-vous manqués, des abandons et des colères, des souvenirs douloureux, et des morts. Autant vous dire que toutes ces souffrances doivent trouver apaisement…Et parce que vous, vous savez lire, je vous laisse découvrir pourquoi ce roman aux allures de thriller mais tout en émotions, laisse une impression aussi tenace de charme dévastateur…



Et parce que nous sommes connectés, pendant que j’ai encore le temps et avant, qu’on ne dépérisse, j’ai le désir de vous dire qu’il y a quelque chose de fort et de grand dans cette lecture. Je ne voudrais pas dire trop de mots, mais ils sont vrais. Laissons le petit et les petites choses se perdre dans le néant et, emparons-nous d’une poignée de fraises et de notre lien avec l’infini…Il se pourrait que le feu se délivre d’artifices et que Peace offre, enfin au monde, toute sa beauté…Je vous love.❤️





Ma note Plaisir de lecture 9/10
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Sal et Peppa, sa jeune soeur, se sont réfugiées dans les forêts des Highlands. L'automne est là et Sal met en pratique tout ce qu'elle a appris concernant la vie en pleine nature quand on est seul au milieu des bois. Si elles sont obligées de se cacher c'est que Sal a fui la maison familiale suite à la mort de Robert le compagnon de sa mère. Sale type ce Robert, alcoolique, toxico, voleur et pédophile en prime...

Un roman atypique en pleine nature, deux gamines en cavale qui essayent et arrivent à survivre dans des conditions à la limite de l'extrême, une femme âgée médecin de formation arrivée il y déjà longtemps de son Allemagne natale va leur venir en aide.

C'est Sal la narratrice. Elle relate les faits, les moments vécus, les évènements passés. Pas le genre à exprimer ses sentiments sûrement pas! Officiellement elle n'a que 13 ans mais c'est une vraie femme .Heureusement que le soleil brille dans la tignasse et le sourire de Peppa ... Au final mon ressenti est très mitigé , Manuel de survie à l'usage des jeunes filles tel est le titre de ce roman et effectivement j'ai lu un "manuel de survie"...Un brin réfrigérant tout cela.

Un grand merci aux éditions Métaillié et à Babelio pour ce partage.

On ne fuit pas de chez soi à treize ans,avec sa petite sœur de dix ans sans de bonnes raisons !

Alors, c'est armée de son courage,de son intelligence, de sa maturité prématurée, mais surtout de son désir farouche de protéger Peppa,que Sal prépare leur évasion.

Les voici toutes les deux au cœur d'une forêt des Highlands ,bien décidées à survivre et même plus que ça !

Pêche, chasse, construction d'une hutte ,tout ceci sans une larme ni un regret,juste la joie d'être ensemble et la certitude de réussir. Même si Sal a préparé son coup et c'est documentée et outillée comme une folle,l'aventure m'a tout d'abord semblée trop invraisemblable pour y adhérer. Et puis,je me suis laissée emportée par l'amour inconditionnel de ces deux sœurs, par la nature pleine de ressources elle aussi, et enfin par l'arrivée d'Ingrid,personnage qui apporte une profondeur supplémentaire au scénario. Sal et Ingrid vont se confier l'une à l'autre. L'histoire d'Ingrid,petite allemande de l'est dont le parcours est aussi riche que poignant,n'a rien perdu de sa force malgré ses 75 ans. Peppa,elle,c'est la joie de vivre,la confiance, le rayon de soleil de Sal et Ingrid même si elle est aussi le cœur de leurs préoccupations .

Sal est la narratrice. Son récit est factuel,concis. Sans émotion ? Non,cette distance fait partie de son outillage car sans armure aurait-elle pu survivre? Alors,ce qu'elle ressent ne doit pas être questionné!

Quand la douceur d'Ingrid fait déborder son cœur,elle en est la première bouleversée...et moi avec!

Un joli roman sur le drame de l'enfance bafouée, de la difficulté de faire face à la violence mais aussi sur la force de l'amour.

Un livre lumineux et pourtant ce n'était pas gagné car l'histoire n'a rien de légère. J'ai cru un moment que je m'étais lancée dans un nouveau "My absolute darling" mais non car, même si on comprend les raisons qui font que Sal et sa petite soeur se sont réfugiées en pleine forêt, on ne s'attarde pas.

Bien sur, il est question de négligences familiales, d'abus de drogues et d'alcool, de violences domestiques, d'agressions sexuelles mais c'est surtout un conte où une petite fille de 13 ans s'occupe d'une petite soeur de 10 ans. Elle veut que celle-ci continue de rêver.

C'est une aventure où la survie côtoie le jeux. Rien n'est crédible mais on veut y croire.

C'est puissant, triste, déchirant et drôle à la fois.

C'est magnifiquement écrit, descriptif de la nature et des animaux.

Le livre est raconté par la voix de Sal entre naïveté, maturité et sagesse.

Un belle découverte.

Analphabète Mick Kitson Editions Métailié



Mary Peace, Maria Cruz, Maria Paz ? Elle ne sait ni lire ni écrire par contre avec les chiffres elle s'en tire bien surtout pour arriver à augmenter le solde de son compte bancaire et pouvoir s'offrir tout ce dont elle a envie, peu importe le moyen d'y arriver et tant pis pour ceux qui croisent son chemin jeunes ou vieux! Analphabète, Sans existence légale, Mary Peace va de ville en ville tranquille jusqu'au jour où ..Une inspectrice tenace et un fils abandonné à l'âge de 1 an se mettent à sa recherche.

Je suis passée à côté. le début m'a semblé abscons, des phrases tarabiscotées sans peu de sens. Ensuite les choses se mettent en place. La forme narrative choisie par l'auteur ressemble à un patchwork où chacun des personnages s'exprime à tour de rôle Comme ils sont nombreux. la narration m'a parue manquer de fluidité. Beaucoup de thématiques sont abordées pêle-mêle. Education, illestrisme, paternité, drogue, violence, communauté ou secte. Au lecteur le libre choix de s'y attarder ou pas.

Une lecture décevante. Merci aux éditions Métailié de m'avoir permis de découvrir le nouveau roman de Mick Kitson dont je connaissais le Manuel de survie à l'usage des jeunes filles.

#Analphabète #NetGalleyFrance

Sal, une jeune fille intelligente et débrouillarde, décide de soustraire sa soeur Peppa, dix ans, de l’enfer qui l’attend. Elle a tout prévu, vu tous les documentaires de survie en milieu hostile sur YouTube et s’est acheté tout un attirail sur Amazon: c’est ainsi que les deux soeurs fuguent et trouvent refuge en hiver dans les Highlands.

Roman assez exceptionnel de par son sujet, j’ai été très agréablement surprise par la débrouillardise des deux gamines (et oui, je me suis prise au jeu) dont l’ainée apprend tout de la survie sur le net! La façon toute maternelle dont l’ainée s’occupe de sa soeur est touchante, elle n’hésite pas à se sacrifier (je ne peux pas vous dire pourquoi, il faudra le lire désolée….) et à s’occuper elle-même des tâches les plus pénibles ou répugnantes, elle est sérieuse et très attachante. Même si on n’est pas d’accord avec ce qu’elle a fait, on s’attache très rapidement à elle et à sa soeur.

C’est un beau roman sur l’amour entre deux soeurs, qui vont vivre des aventures difficiles et dangereuses, seules (enfin pas tout le temps) et avec très peu de ressources sauf leur intelligence et leur courage. Et surtout beaucoup d’amour.

Heureusement que gamine je n'ai jamais eu à affronter un prédateur sexuel: avec le Manuel des castors juniors pour tout viatique, j'étais plutôt mal préparée. Mais l'héroïne de ce roman, elle, a accès à Internet. Et ça change tout.

Ce qui est particulièrement réussi dans le livre de Mick Kitson, c'est la fusion du conte de fée (sinon que la marâtre est devenue parâtre mais avec bonne fée et prince charmant), de la tragédie classique (le meurtre comme fatalité ou l'innocence coupable) et de la vie quotidienne avec placement de produits (le meilleur coutelas, les avantages du gore-Tex, le site survivaliste le plus performant...).

Sal est une guerrière. Puisque les adultes au mieux ne servent à rien, au pire sont des salauds, elle a mis en place son évasion hors du monde sans rien laisser au hasard. Sa soeur, Peppa, est toujours une enfant, à ce titre merveilleusement adaptable. Quant à sa mère, elle fuit dans l'alcool. Se laisser porter, fuir, combattre: on retrouve les 3 stratégies face aux épreuves popularisées par le professeur Laborit. Et l'action l'emporte haut la main. Peppa lit, la mère picole, mais Sal l'enfant démiurge parvient, à force de volonté, à faire de ce monde un truc passable où vivre devient acceptable.

La fin est à deux doigts de la mièvrerie mais Sal sauve la mise. Faut pas l'emmerder. le doigt sur la détente, elle surveille d'un oeil circonspect ceux qui sont censés être en charge d'elle. Et ceux qui oublieraient leur devoir, ceux-là, on ne donne pas cher de leur peau.

Sal et sa soeur Peppa, 13 et 10 ans, survivent seules dans le parc forestier des Highlands, en Ecosse. Pêcher, construire une cabane, poser des colets, couper du bois, faire du feu... rien n’est impossible pour Sal, grande bringue intelligente et débrouillarde, qui a méticuleusement préparé leur fugue en regardant des vidéos survivalistes sur youtube. Mais quel drame les poussent ainsi à s’enfuir au coeur de l’hiver ?



Une bonne dose de Nature writing, une cuillère de Roman social, une pincée d’histoire. Sortez du feu, ajoutez une poignée de roman initiatique. Mélangez bien. C’est prêt ! Voilà la très bonne recette de Mick Kitson, dans ce court roman qui mêle un peu tout les genres que j’apprécie, la fraîcheur Écossaise en plus.

Une lecture assez fascinante, qui m’a tenue en haleine, et que j’ai beaucoup apprécié.

Quand tu démarres un livre avec un a priori, ça n'est généralement pas bon signe. Et ça c'est confirmé avec Manuel de survie à l'usage des jeunes filles de Mick kitson, traduit par Céline Schwaller.



Cette fuite courageuse et méticuleuse de Sal et Peppa (!), se réfugiant pour survivre dans la forêt profonde écossaise afin de fuir leur foyer, leur famille et le danger qu'ils représentent, m'a laissé spectateur de ma lecture.



Peu d'attachement aux personnages, des flash backs sur la vie d'Ingrid rencontrée en chemin qui n'apportent rien, quelques situations en limite de crédibilité... Bref, ce livre ne restera pas dans mon Hall of fame littéraire.



Heureusement la langue et belle et la nature omniprésente. Mais puisque j'évoquais un a priori en début de chronique, comment ne pas lire ce livre sans avoir immédiatement en tête le sublime Dans la forêt de Jean Hegland ? Difficile alors de rivaliser...