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Citations de Mikhaïl Boulgakov (529)


- Je vous crois ! S'écria enfin l'artiste en éteignant son regard. Je vous crois ! Ces yeux-là ne mentent pas ! Combien de fois, d'ailleurs, vous ai-je dit que votre erreur essentielle était de sous-estimer l'importance des yeux humains. Comprenez donc que si la langue peut dissimuler la vérité, les yeux-jamais ! On vous pose une question inattendue: vius ne tressaillez même pas, en une seconde vous reprenez vos esprits et vous savez ce que vous avez à dire pour cacher la vérité, vous parlez avec une entière assurance et aucun trait de votre visage ne bouge, mais-hélas !- la vérité, alarméepar la question, ne fait qu'un bond du fond de votre âme jusqu'à vos yeux,- et c'est fini ! On la voit, et vous êtes pris !
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Si vous prenez soin de votre digestion, je vous donne un bon conseil : ne parlez à table ni de bolchévisme ni de médecine. Et que Dieu vous préserve de lire des journaux soviétiques avant le dîner.
- Hum…. Il n’y en a pas d’autres.
- Justement, n’en lisez aucun.
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Il attendit un certain temps, sachant bien qu'aucune force au monde ne peut obliger une foule à se taire tant qu'elle n'a pas exhalé tout ce qui s'est accumulé en elle et qu'elle ne se tait pas d'elle-même.
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Moscou est de mieux en mieux éclairée, mais patauge dans la boue, d'une curieuse façon, deux phénomènes cohabitent librement : l'organisation progressive de la vie et son absolue gangrène. (...)

Appartements, familles, scientifiques, travail, confort et utilité, tout ça est gangrené. Rien ne bouge. La bureaucratie soviétique a tout englouti dans sa gueule d'enfer. Chaque pas, chaque geste que fait le citoyen soviétique est une épreuve qui prend des heures, des jours et parfois des mois.

Des magasins sont ouvert. C'est la vie. Mais ils font faillite et ça c'est la gangrène. Et c'est comme ça pour tout.

La littérature est épouvantable.

21/12/1924
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Tout passe : les souffrances, le sang, la faim, les épidémies. L'épée disparaîtra, mais les étoiles, elles, subsisteront bien après que l'ombre de nos corps et de nos actes aura disparu de la surface de la terre. Il n'est personne qui ne le sache point. Alors, pourquoi ne voulons-nous donc pas lever les yeux vers elles ? Pourquoi ?
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Sur l'échiquier, cependant , régnait la confusion. Le roi en manteau blanc, qui avait perdu toute contenance, piétinait sur sa case en levant les bras avec désespoir. Trois pions blancs en costume de lansquenets, armés de hallebardes, regardaient d'un air éperdu un officier qui, agitant son épée, leur montrait devant eux deux cases contigües, une noire et une blanche, où l'on voyait deux cavaliers noirs de Woland dont les chevaux fougueux raclaient du sabot la surface de l'échiquier
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Ai eu tête coupée par tramway au Patriarche
obsèques vendredi 15 heures viens
Berlioz
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- Pardonnez-moi, dit doucement l'inconnu, mais pour gouverner, encore faut-il être capable de prévoir l'avenir avec plus ou moins de précision, et pour un délai tant soit peu acceptable. Or - permettez-moi de vous le demander - , comment l'homme peut-il gouverner quoi que ce soit, si non seulement il est incapable de la moindre prévision, ne fût-ce que pour un délai aussi ridiculement bref que, disons, un millier d'années, mais si, en outre, il ne peut même pas se porter garant de son propre lendemain ?
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.....Il ne faut pas se raconter d'histoires, se lamentait le chien en reniflant. J'ai pris des habitudes. Je suis un chien de seigneur, un être intellectuel, j'ai gouté à la douceur de vivre. D'ailleurs qu'Est-ce que la liberté ? rien du tout : fumée, mirage, fiction.. Un délire de ces misérables démocrates..
(p62)
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O dieux, dieux! Comme la terre est triste, le soir! Que de mystères, que de brouillards qui flottent dans les marais! Celui qui a erré dans ces brouillards, celui qui a beaucoup souffert avant de mourir, celui qui a volé au-dessus de cette terre en portant un fardeau trop lourd, celui-là sait! Celui-là sait, qui est fatigué. Et c'est sans regret, alors, qu'il quitte les brumes de cette terre, ses rivières et ses étangs, qu'il s'abandonne d'un coeur léger aux mains de la mort, sachant qu'elle-et elle seule-lui apportera la paix.
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– Que le diable m’emporte… Cela faisait cinq années que j’étais là, à extirper des hypophyses des cerveaux… Vous savez quel travail j’ai fait, c’est inconcevable pour l’intelligence. Et voilà que, maintenant, la question se pose : à quoi bon ? Pour transformer un beau jour le plus adorable des chiens en une ordure à vous faire dresser les cheveux sur la tête.

– C’est quelque chose d’extraordinaire.

– Entièrement d’accord avec vous. Voilà, docteur, ce qui arrive lorsque le chercheur, au lieu de suivre à tâtons un chemin parallèle à celui de la nature, viole la question et soulève le rideau : tiens, le voilà, ton Bouboulov, et bon appétit !

– Philippe Philippovitch, mais si c’était le cerveau de Spinoza ?

– Oui ! jappa Philippe Philippovitch. Oui ! À condition que le chien n’ait pas la malchance de crever sous mon bistouri. Or, vous avez vu de quel genre d’opération il s’agissait. En un mot, moi, Philippe Transfigouratov, je n’ai jamais rien accompli de plus difficile de ma vie. Il est possible de greffer l’hypophyse de Spinoza ou de quelque autre farceur du même style et de concocter à partir d’un chien un être supérieur. Mais pourquoi diable ? Voilà la question. Expliquez moi, je vous prie, pourquoi l’on devrait fabriquer artificiellement des Spinoza alors que n’importe quelle bonne femme peut en produire un n’importe quand. Après tout, la dame Lomonossov n’a t elle pas accouché de son illustre rejeton à Kholmogory ? Docteur, l’humanité s’en occupe elle même, et du fait de l’évolution, produit obstinément chaque année, sur fond de toutes sortes d’ordures, des dizaines de génies transcendants, qui seront les ornements de la planète. Maintenant vous comprenez, docteur, pourquoi j’ai dénigré vos conclusions au sujet de l’histoire de la maladie de Bouboulov. Ma découverte, que vous admirez tant, ne vaut pas un sou… Pas d’objections, Ivan Arnoldovitch, j’ai déjà compris. Je ne parle jamais en l’air, vous le savez parfaitement. D’un point de vue théorique, c’est intéressant. Bon, d’accord. Les physiologistes seront fous de joie.
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- Comment ! Vous connaissez Khoustov ?
- Hier, dans votre cabinet, je n’ai fait qu’entrevoir cet individu mais un seul coup d’œil à sa figure m’a suffi pour me rendre compte que c’était un salaud, un intrigant, un opportuniste et un lèche-bottes.
"Absolument exact !" pensa Stepan, frappé par la vérité, la brièveté et la précision de ce portrait de Khoustov.
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La ruine n’est pas dans les placards mais dans les têtes.

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Vous ne demandez jamais rien à personne ! Jamais, à personne, et surtout pas à ceux qui sont plus puissants que vous. À eux de proposer, à eux de donner.
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Mais voici la question qui me préoccupe : si Dieu n’existe pas, qui donc gouverne la vie humaine, et, en général, l’ordre des choses sur la terre ?
– C’est l’homme qui gouverne ! se hâta de répondre le poète couroucé…

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Bien sûr, quand des gens, comme toi et moi, sont dépouillés de tout, quand on leur a tout pris, ils cherchent leur salut auprès des forces de l'au-delà ! Eh bien, soit, cherchons de ce côté.
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Il y avait encore dans la chambre, assis sur un haut tabouret devant l'échiquier, un énorme chat noir qui tenait dans sa patte de devant un cavalier du jeu d'échecs. Hella se leva et s'inclina devant Marguerite. Le chat sauta à bas de son tabouret et en fit autant. Pendant qu'il ramenait derrière lui sa patte arrière droite pour achever sa révérence, il lâcha le cavalier qui roula sous le lit. Le chat alla l'y rechercher aussitôt. Tout cela, Marguerite, à demi-morte de peur, ne le discernait qu'à grand-peine, dans les ombres perfides que jetaient les chandeliers. Son regard s'arrêta sur le lit, où était assis celui à qui, récemment encore, à l'étang du Patriarche, le pauvre Ivan avait affirmé que le diable n'existait pas. C'était lui, cet être inexistant, qui se trouvait sur le lit.
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On trouve toujours le temps si on ne se presse jamais, expliqua l'hôte sentencieusement.

Bien sûr, si je courais les réunions et si je chantais toute la journée comme un rossignol au lieu de m'occuper de ma spécialité, je n'aurais le temps de rien faire.
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Dans la glace, la Marguerite de trente ans était contemplée par une jeune femme de vingt ans, à la souple chevelure noire naturellement ondulée, qui riait sans retenue en montrant toutes ses dents.

Réprimant enfin son rire, Marguerite, d’un geste vif, se débarrassa de son peignoir, puisa largement dans le pot la légère crème grasse et en enduisit énergiquement son corps nu. Aussitôt, celui-ci devint rose et chaud. En même temps se dissipa, comme si on venait d’ôter une aiguille de son cerveau, la douleur lancinante qui avait enserré ses tempes toute la soirée, (...) ; les muscles de ses bras et de ses jambes s’affermirent, et enfin le corps de Marguerite perdit toute pesanteur.
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Ils aiment l'argent, mais il en a toujours été ainsi... L'humanité aime l'argent, qu'il soit fait de n'importe quoi : de parchemin, de papier, de bronze ou d'or. Ils sont frivoles, bien sûr ... mais bah ! ... la miséricorde trouve parfois le chemin de leur cœur ...
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