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Citations de Mikhaïl Boulgakov (522)


Morphine
Printemps atroce.
Le diable dans un flacon. La cocaïne. C'est le diable dans un flacon !
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Voici la première phrase du roman dans 3 traductions différentes :

Au déclin d'une chaude journée de printemps, sur la promenade de l'étang du Patriarche, apparurent deux citoyens. (trad. Claude Ligny)

Au déclin d'un après-midi de printemps torride, deux citoyens débouchèrent de compagnie sur le square des étangs du Patriarche. (trad. Françoise Flamant)

Par un torride crépuscule de printemps, au bord des étangs du Patriarche, parurent deux citoyens. (trad. André Markowicz et Françoise Morvan)

Source: En attendant Nadeau, 18/11/ 2020
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D'ailleurs qu'est-ce que la liberté ? Rien du tout : fumée, mirage, fiction... Un délire de ces misérables démocrates...
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Le morphinomane a un bonheur dont personne ne peut le priver : la capacité de mener sa vie dans une solitude totale.
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Je vous crois! s'écria enfin l'artiste en éteignant son regard. je vous crois! Ces yeux-là ne mentent pas! Combien de fois, d'ailleurs, vous ai-je dit que votre erreur essentielle était de sous-estimer l'importance des yeux humains! Comprenez donc que si la langue peut dissimuler la vérité, les yeux - jamais! On vous pose une question inattendue : vous ne tressaillez même pas, en une seconde vous reprenez vous esprits et vous savez ce que vous avez à dire pour cacher la vérité, vous parlez avec une entière assurance et aucun trait de votre visage ne bouge, mais - hélas! - la vérité, alarmée par la question, ne fait qu'un bond du fond de votre âme jusqu'à vos yeux - et c'est fini! On la voit, et vous êtes pris!
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L’art est florissant sous un pouvoir fort !
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"Elle dit n'importe quoi, cette idiote, grommelait-il. Elles sont excellentes, ces allumettes."
Au matin, la chambre était remplie d'une étouffante odeur de soufre. Korotkov s'endormit à l'aube et fit un rêve terrible, sans queue ni tête : il était dans un pré vert, en présence d'une énorme boule de billard vivante et munie de jambes. C'était tellement hideux qu'il poussa un cri et s'éveilla. Dans le noir et la brume où il était, il lui sembla pendant au moins cinq minutes que la boule était là, à côté de son lit, et qu'elle répandait une forte odeur de soufre. Mais ensuite tout cela disparut ; Korotkov se retourna sur l'autre côté, s'endormit, et cette fois ne se réveilla pas.
(p16)
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Donc, le docteur Poliakov est un voleur. J'aurai le loisir d'arracher cette page. Pour ce qui est de la pratique, en tout cas, il a poussé le bouchon un peu loin. Certes, je suis un dégénéré. C'est parfaitement exact. Mon sens moral commence à se désagréger. Mais travailler, je le peux, à aucun de mes patients je ne puis causer de mal ni de tort.
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Horrible situation : je suis de plus en plus amoureux de ma femme. C'en est vexant : dix ans que je faisais des pieds et des mains pour échapper aux bonnes femmes... Les femmes... Je m'abaisse même, à présent, à être légèrement jaloux. Elle a une façon bien à elle d'être douce et mignonne. Et grosse.

3 janvier 1925
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Un homme solitaire, assis, s’ennuyait dans le local de la cellule communiste de la station X.
— C’est extrêmement bizarre. La réunion a été fixée à cinq heures et il est déjà huit et demie, les petits gars semblent être en retard.
La porte en laissa entrer un autre.
— Bojour Pétia, dit le nouveau venu, tu reflètes le quorum ? Reflète donc. Vote, Pétro !
— je n’y comprends rien, répliqua le premier. Bankine n’est pas là, Kroujkine non plus.
— Bankine ne viendra pas.
— Pourquoi ?
— Il est saoul.
— Pas possible !
— Kroujkine ne viendra pas non plus.
— Pourquoi ?
— Il est saoul.
— Bon, mais où sont les autres ?
Le silence tomba. Celui qui venait d’entrer donna une pichenette à sa cravate.
— Est-ce possible ?
— Je ne veux pas te cacher l’amere réalité russe, expliqua le second, ils sont tous saouls ! Et Gorochkov, et Sosiskine, et Mouskat, et Kornéevski, et le candidat Gorchanenko. Allez Petia, lève la séance !
Ils éteignirent la lampe et sortirent dans le noir.
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Douze homes dispersés dans toute la ville essayaient de rattraper, comme sur des aiguilles à tricoter, les maudites mailles de cette ténébreuse affaire.
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Mon cœur commence à battre si fort que je le sens dans mes mains, dans mes tempes...et puis il tombe dans un gouffre et il y a des instants où je pense que le docteur Poliakov ne retrouvera plus jamais goût à la vie...
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Oui, sans tarder, la mort continua son œuvre. Elle passa sur les routes automnales de l'Ukraine, puis sur les chemins d'hiver balayés par une neige aride. Elle entra dans les bois, où elle frappa à coups de mitrailleuses. Elle-même était invisible, mais elle était précédé par quelque chose que chacun pouvait voir : la rude colère des moujiks. Colère qui, par le froid et les bourrasques de neige, courait en savates de tilleul, renversant sa tête nue aux cheveux mêlés de foin, et hurlait. Dans ses mains, elle tenait cet énorme gourdin sans lequel rie ne peut commencer en Russie.
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Morphine
Depuis longtemps déjà les gens intelligents ont noté que le bonheur c'est comme la santé : quand il est là, on ne s'en aperçoit pas.
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C'est vrai. Je n'ai pas d'espoir. Dans l'angoisse brûlante des ténèbres, j'attends, mais en vain, que revienne le vieux rêve de la pièce familière, des yeux rayonnant d'une lumière paisible. Rien de tout cela n'existe, rien ne sera jamais plus.
Le poids ne fond pas. Et dans la nuit j'attends, résigné, que vienne le cavalier familier aux yeux aveugles(...).
Oui, c'est sans espoir. Il me tourmentera jusqu'au bout.

- la couronne rouge -
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Expliquez-moi s'il vous plaît pour quelle raison il serait nécessaire de fabriquer artificiellement des Spinoza quand il est donné à n'importe quelle bonne femme d'en enfanter à n'importe quel moment ? ... L'humanité se charge de ça toute seule, docteur, et au cours de son évolution, crée régulièrement tous les ans, à côté d'un amoncellement de nullités de toutes sortes, des dizaines d'éminents génies, fleurons du globe terrestre.
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Quelles difficultés incroyables ne me faut-il pas endurer. On peut m'amener n'importe quel cas insidieux ou complexe, relevant souvent de la chirurgie, je dois tourner vers lui mon visage, mon visage mal rasé, et le vaincre. Et, si je ne parviens pas à le vaincre, il ne me reste qu'à souffrir, comme en ce moment, alors qu'on me roule dans les ornières et que je laisse derrière moi le cadavre d'un bébé et sa mère.
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— Qui es-tu donc, à la fin ?
— Je suis une partie de cette force qui, éternellement, veut le mal, et qui, éternellement, accomplit le bien.
GOETHE, Faust
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Libéré de son service aux Variétés, le directeur financier trouva une place dans un guignol pour enfants de la banlieue de Moscou. Dans ce théâtre, il n’eut plus à se préoccuper de questions d’acoustique avec le très honorable Arcadi Apollonovitch Simpleïarov. Quant à celui-ci, il fut séance tenante muté à Briansk, en qualité de directeur d’une petite conserverie de champignons. Encore aujourd’hui, les Moscovites consomment ses lactaires salés ou ses cèpes marinés sur lesquels ils ne tarissent pas d’éloges, de sorte qu’ils se réjouissent extrêmement de cette mutation. Certes, c’est maintenant une affaire enterrée, mais il faut dire que les rapports d’Arcadi Apollonovitch avec l’acoustique clochaient un peu, et que, quelque effort qu’il ait fait pour l’améliorer dans nos théâtres, telle elle était, telle elle est restée.
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Depuis longtemps déjà les gens intelligents ont noté que le bonheur c'est comme la santé : quand il est là, on ne s'en aperçoit pas.
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