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Citations de Morgane Caussarieu (85)


Et v’là qu’un mec crevait en plein milieu d’un de leurs concerts... On pouvait pas rêver meilleure pub ! Mais J.F. ne pensait pas à ça, il ne pensait qu’à cette fille. Pour la première fois, il gambergeait plus sur une gonzesse que sur le groupe. Qui elle était ? Pourquoi elle avait zigouillé ce mec ? Et pourquoi devant lui ? Au moins, ce connard n’avait pas pu la sauter, c’était déjà ça !
Merde, fallait qu’il parte à sa recherche ! Une fille aussi barge et canon, ça courait pas les rues. Il ne savait pas à quoi elle se défonçait mais ça devait être carrément géant !
Il la voulait. Mais il ne savait pas par où commencer, elle pouvait être n’importe où.
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Ses yeux n’étaient plus gonflés d’avoir pleuré, ce qui était bon signe, mais le sourire qui ne quittait pas le coin de ses lèvres, lui, était plutôt inquiétant.
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Survivre seul.
A tout juste dix ans.
Un travail à temps plein, un travail d'adulte, et on ne l'y avait pas préparé. C'était arrivé du jour au lendemain. Comme si Mom, même si elle était restée, était aussi partie avec P'pa. qu'elle avait démissionnée de son poste de Maman. Qu'elle faisait juste semblant d'être encore là...
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Lui avait toujours l’impression que le feu était vivant, qu’il y avait des lutins qui dansaient à l’intérieur. Tout un petit peuple qui naissait quand on l’allumait et qui mourait avec la dernière braise. Un petit peuple violent et affamé, capable de tout manger sur son passage pour survivre et grandir si on ne l’emprisonnait pas derrière le grillage de la cheminée.
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La respiration rauque reprend. J'imagine la face affreuse aux joues liquéfiées comme celles de P'pa. Je visualise à l'avance les yeux creux, les cheveux roussis et frisottants laissant voir le crâne par transparence. La peau du dos fondue sur l'os comme du plastique chaud, formant un magma de croûtes noires et de tissus à vif. J'ai envie de mourir, de me rouler en boule. Je prie. Je veux pas voir pitié... je veux pas voir ça. Mes poumons vont éclater.
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Elle enleva ses mains de son nez et huma le parfum de la mort à pleines narines. Une fragrance abominable de merde et de pourriture ! Au risque de contredire Baudelaire, elle ne trouvait aucune beauté, aucun romantisme à cette charogne infâme.
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Il était si avide de posséder les cinq sens qu'à présent, il sera gouverné par eux, sans pouvoir les contrôler, sans pouvoir établir d'autres projets que la satisfaction de ses désirs. Mais il ne pourra plus manger. Il ne pourra plus faire l'amour. Juste boire, boire, sans jamais connaître la satiété.
Telle est sa punition.
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La violence de mon extase m’avait fait tomber à genoux , entraînant ma proie dans la chute. Mes dents malmenèrent la plaie en se retirant, produisant un bruit de papier qu'on déchire
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Dehors rien ne bougeait. Je savais que c’était ridicule , mais je n'arrivais pas à me défaire de ce sentiment : Celui d’être constamment épiée.
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Tes yeux, souffla-t-il. On pourrait rester des heures à les contempler. Il y a tellement de choses à l’intérieur. Des choses à la fois belles et terrifiantes... Tu ne clignes jamais des paupières...
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Sous son influence de Fée Clochette des Enfers, on devenait une partie d'elle, une simple extension de sa volonté toute puissante.
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Je t’abandonne le monde, dévore-le comme bon te semble.
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Normal, je suis irrésistible, et je dis cela sans fanfaronner. La plupart des gens tombent amoureux de moi, c'en est même lassant. Je ne fais pas grand-chose pour, juste, ça arrive.
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Nous sommes les enfants perdus, les enfants du Bayou. Plus féroces que l’alligator. Nous sommes les enfants de La Nouvelle-Orléans. Plus anciens que les balcons de fer forgé. Nous sommes les enfants de l’Afrique. Plus implacables que les négriers. Le sang de notre race a bâti le Vieux Carré, nous reprenons ce qui nous revient de droit. Le sang des Blancs. Le sang des adultes blancs. Un juste retour des choses.
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la quête incessante du sang ayant été mon obsession durant tant de décennies, sans elle, j’étais perdu, déprimé, je ne savais plus comment égayer mes nuits. Je me retrouvais comme une page blanche qu’on vient d’effacer et sur laquelle on ne sait pas quoi écrire de nouveau et d’original.
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Comme la Petite Sirène qui subit des douleurs atroces à chaque pas sur ses jambes toutes neuves, je devais souffrir pour être humain. C’était le prix à payer pour ne plus dépendre des autres, ou plutôt, du sang des autres. Je voulais retrouver la maîtrise de la vie. Ne plus être cette créature boulimique, impuissante face à l’hémoglobine, gavée à ras bord de plaisirs égoïstes, trop fugaces pour combler mon vide intérieur.
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Mes pores gorgés de vie s'ouvraient, le sang murmurait dans mon cerveau, irriguant mes muscles d'une pluie d'étincelles.  
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Nos deux cœurs de vryks ne s’arrêteraient pas en mettant un terme prématurément au festin, comme ceux des humains.
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Je suis la mort, je suis l’excès. Je suis les travers des hommes. Je suis leurs addictions. Tu es à mon image. Ton irrépressible soif est un concentré de mes vices. De leurs vices.
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Il avait des yeux pas nets, des yeux de salopard, des yeux de fou. Dans ses iris, je crus distinguer une autre dimension, faite de fractales infinies, de paysages gris ensevelis sous des couches de glace.
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