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Critiques de Murielle Magellan (192)
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Lu à l'occasion de la dernière Masse Critique (Merci Babelio et les éditions Julliard), je ressors conquis par Changer le sens des rivières.

Mais que se cache t il derrière ce titre, si ce n'est une chanson?



Si tout semble bien établi, inexorablement tracé d'avance, changer de vie, avoir le déclic, l'étincelle est possible. Voila ce que l'on découvre au travers de 3 attachants personnages: Gérard, Alexandre et Marie. On ne peut que s'attacher à eux tant l'auteur est crédible dans ses propos.

On ne peut que réagir face à certaines réactions ou réflexions, souffrir face à certaines situations.

L'intrigue est totalement maitrisée et parfaitement menée par Murielle de Magellan afin de garder captif et en haleine son lecteur.

Rien à redire la dessus on tourne les pages rapidement et avec gourmandise.

L'écriture n'est pas en reste. Elle est claire, limpide, poétique. Elle aborde des sujets parfois complexes, mais évite les clichés ou jugements.



Je garde un excellent souvenir de Changer le sens des rivières. Un vrai hymne d'espoir et d'optimisme.

je recommande!

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Les indociles

J'avais hâte de découvrir ce roman de Murielle Magellan suite à la lecture d'avis positifs pour son précédent roman : me voici plonger dans Les Indociles !



Pour commencer j'aimerais parler d'Olympe : une femme au passé douloureux, trouble et ténébreux. Une femme qui cherche le contact physique, les relations succinctes, une femme qui ne croit pas en l'amour : un Don Juan féminin. Je n'ai pas été touchée forcément par ce personnage malgré un traumatisme passé, cependant j'aime le fait de montrer qu'une femme peut être aussi libérée qu'un homme et que personne n'a le droit de la juger pour ce qu'elle fait de son corps. C'est ça la force de ce livre : l'auteure ne juge pas Olympe et nous n'avons pas à le faire non plus.



Si l'héroïne m'a intriguée sans m'émouvoir, il n'en est pas de même pour Paul et Claude les deux protagonistes masculins principaux. Ce sont deux êtres assez fascinants par leur simplicité, cette dernière étant annihilée au contact de la sulfureuse femme. C'est une intrigue digne des Liaisons dangereuses, référence identifiable dans ce livre. J'ai aimé ces deux hommes parce qu'ils semblaient presque être les "victimes" d'Olympe mais il n'en est rien, chacun doit assumer sa part de responsabilité dans ce qu'il adviendra.



Ce n'est pas une romance mais cela l'est en même temps... J'ai aimé l'écriture de cette auteure : elle est poétique et sincère, frêle et solide, simple et complexe. C'est au travers de chapitres courts qu'elle nous livre les choix et pensées d'un personnage qui ne peut aller à l'encontre de sa nature, qui fait parfois souffrir son entourage sans pour autant le vouloir... Cette lecture a été intéressante, j'aimerais lire d'autres romans de cette auteure pour me faire une opinion plus tranchée.



En définitive, j'ai aimé cette lecture pour l'aspect un peu "féministe", réaliste et pour cette écriture poétique !


Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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N'oublie pas les oiseaux

J'aime qu'on me raconte une histoire et à ce niveau là, ce livre est une petite merveille, une magnifique histoire d'amour. J'ai commencé la lecture à toute vitesse, savourant chaque page. L'auteur raconte sa vie, son expérience, ses espoirs et ses doutes avec beaucoup de finesse. On lit ses mots, on entre dans son quotidien et elle nous laisse une petite place. L'histoire est très personnelle, mais sans impudeur.

Je trouvais donc ce livre formidable jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que je me lasse. Au bout de quelques chapitres, j'espérais toujours gravir quelques degré de plus dans mon plaisir de lire. A mon grand regret, ma satisfaction fut descendante.

Finalement, je m'attendais à plus, à mieux. Je trouve que l'histoire, bien que très bien écrite, devient assez rapidement fade. Aux vues de mes premières impressions, sans doute suis-je devenue trop exigeante au fil de la lecture.

J'imaginais me plonger dans le destin ordinaire d'une femme extraordinaire, ce livre raconte peut-être l'inverse : le destin extraordinaire d'une femme ordinaire. Et cela pourrait tout à fait me convenir, sauf que dans ce cas, à mon goût, le récit n'est pas assez pimenté.

J'ai terminé ce livre sur ma faim et c'est bien dommage car il était plein de promesses. Certaines sont tenues, d'autres pas. Le déséquilibre à mes yeux ne joue pas en faveur de l'auteur. Ce qu'elle écrit vaut le coup qu'on s'y penche, mais ça ne m'émeut pas. Toute cette émotion qu'on sent dans le livre, il me semble que l'auteur la garde pour elle, elle ne me la transmet pas. Je suis donc très mitigée.
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Un refrain sur les murs

Un livre voyageur à fait escale chez moi, j'adore les livres voyageurs qu'elle belle idée de partage dans la lecture !



Merci à Sandrine (son blog Les pages de Sandrine) d'avoir fait voyager son livre !





Question thème je restais dans le même que "Des vies d'oiseaux" de Véronique Ovaldé, puisque Murielle Magellan parle dans ce livre des relations entre mère et fille et aussi de la vie des femmes.



Le traitement est un peu différent puisque l'auteur s'intéresse à la vie de la mère Isabelle en tant que femme durant l'été 1987 et retrouve alors la fille Romane plus de 30 ans après essayant de comprendre la vie de sa mère qui est décédée par l'intermédiaire d'un graffiti découvert sous la tapisserie de sa chambre d'enfant.



J'ai eu de la compassion pour cette femme discrète et sans bruits, cette femme moyenne qui s'est laissé attraper par la routine de la vie. Isabelle m'a touchée dans sa stricte banalité.



"Isabelle soupira. Son œil frémit. Elle s'en voulait d'être ainsi suspendue aux mots d'un homme, son cadet de surcroît, comme s'il était le principal, ou l'inspecteur d'académie. Pourtant c'était bel et bien ainsi qu'elle fonctionnait. Quand elle n'était pas immobile et qu'elle avançait un peu, chaque pas craignait l'explosion de la mine, attendait la note, espérait la moyenne, le regard de son père, ou de Pierre (son ex mari père de ses deux enfants Romane et Adrien), ou de Dieu. Elle s'en voulait et se dit qu'un jour, elle aimerait avancer sans l'appel d'un autre ou d'une autre. Seule."





J'ai eu plus de mal à entendre et comprendre cette Romane criante, accusatrice, mal dans sa peau, qui sera brûlée !!! J'ai eu du mal car j'ai pris cette rage en pleine face sans en comprendre vraiment l'origine ... Enfant de parents divorcés, elle n'a pas eu l'air d'avoir une enfance si malheureuse alors pourquoi cette blessure et cette rage gratuite...!!!?



" Romane : Oui je l'ai admiré ma mère. Petite et puis quelques années encore. Jusqu'à ce que ses quinze tonnes de banalités me sautent à la figure. Icône de l'incapacité à bousculer, à désobéir, à mordre. L'anonymat érigé en victoire." page 85





Enfin cette fille était comme à l'opposé de sa mère, elle a construit sa féminité à l'inverse. Le Ying et le Yang. L'eau et le feu.



Et puis le feu va s'apaiser, par la flamme créatrice de Romane qui cherchera "So What" cet homme que sa mère a rencontré un été et qui l'a bousculé dans sa vie dans son ronron quotidien.



Cet homme par qui l'imaginaire et les possibles d'Isabelle se sont révélés.



"Sur le seuil de la chambre de ma fille, So What s'insurge. Certes, j'ai raison. Certes, il n'y a rien à dire à des balivernes pareilles, mais si on crée pas un peu d'inutile dans ce monde, de l'inutile gratuit bien sûr (car l'inutile lucratif ne manque pas "achetez du vide, braves gens !") on va l'encourager dans sa pente naturelle, l'efficacité, le profit, la performance. Selon lui (So What) il faut dresser des statues en l'honneur de l'inutile, du bavardage, des fadaises et du chahut : Il est de notre devoir de citoyen de continuer de parler pour ne rien dire, et à brasser de l'air ! Si !" page 77





"Les talons mi-hauts d'Isabelle, claquèrent sur le bitume. Ils quittaient parfois les trottoirs trop étroits pour s'enfoncer dans le goudron tiède de la rue. La nuit n'était pas encore dans la place, mais elle s'approchait, main douce et enveloppante qui prend son temps pour vous étreindre. La chaleur pesait et et le silence aussi. So What était beau. Sa longue silhouette flânait avec un déhanché un peu animal qu'Isabelle n'avait pas encore remarqué. Il flottait dans une chemise en lin bleu ciel et un jean élégant. Ses yeux ronds souriaient doucement." page 125







L'été d'Isabelle fût un bel été, un été différent et chavirant. Ouvert à l'imaginaire.



Et puis cette fin qui me laisse dans le doute, comme Romane qui se demande au fond qui était vraiment sa mère et si tout ça est bien vrai...



Même si j'ai bien envie d'y croire à cette belle histoire moi. Après tout il est bien nécessaire de s'arranger parfois avec la vérité et de s'imaginer de douces et folles choses pour faire comme des parenthèses véritables.



Respiration et refrain entrainants d'une vie ordinaire... So What !
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Nous faisons donc la connaissance de Marie-Line, une jeune femme qui après avoir fait des études et obtenu son diplôme, se retrouve serveuse dans un bar pour subvenir à ses besoins mais aussi a ceux de son père. Elle rêve de trouver l’amour, le vrai, mais finit par déraper et la voilà devant le juge qui va lui proposer son aide. Elle est loin d’imaginer que cet homme de loi pourrait bien être celui qui changera sa vie.



Le personnage de Marie-Line est attachant, elle semble fragile et manque cruellement de confiance en elle et l’avenir et pourtant, elle va se révéler bien plus capable que ce qu’elle croit. Quant à Gérard, c’est un homme de loi intriguant, avec une histoire et un passé difficile mais qui a su garder sa bienveillance et un cœur sur la main malgré tout. Ils sont entourés d’autres personnages mais ce sont vraiment les plus importants dans cette histoire et les seuls que j’ai aimé voir évoluer.



La plume de l’auteure est très fluide et agréable à lire, elle nous conte son histoire avec beaucoup de simplicité. Le roman est court tout comme les chapitres et se lit très facilement et rapidement. L’histoire est intéressante et parfois émouvante par les événements pas toujours rose qui s’y déroule. J’ai beaucoup aimé voir cette jeune femme sombrer, puis sombrer dans une sorte de folie et enfin se relever pour mieux avancer et rebondir avant d’enfin s’épanouir. Sa curiosité et sa soif d’apprendre, d’évoluer m’ont énormément plu et lui ont surtout permis d’enfin prendre pleinement possession de sa vie et d’en changer son destin qui semblait pourtant déjà bien tracé et peu reluisant. De l’espoir, de la tristesse, de la curiosité, de l’ouverture d’esprit, du changement, voilà les mots qui décrivent parfaitement ce roman. L’auteure nous livre une histoire qui paraît aussi terriblement d’actualité dans une société où chaque centimes compte et où les différences sont très souvent pointés du doigt. J’ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui est une jolie découverte.



Pour conclure, l’auteure nous livre ici un roman avec un message d’espoir, de changement, de culture, d’évolution aussi mais surtout une histoire poignante avec un titre qui prend tout son sens.
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La Fantaisie

Mona a des problèmes de santé, des problèmes professionnels, avant d'avoir des problèmes familiaux. Elle sombre. Une sévère dépression. Retour au domicile parental en passant par la case divorce et perte de la garde de sa fillette. Une thérapie et quelques antidépresseurs plus tard, elle quitte le nid parental, retrouve son autonomie, loue un studio qui nécessite quelques travaux. A l'occasion d'une séance de bricolage, elle découvre un manuscrit. Elle en commence la lecture, lorsqu'elle se met en tête de retrouver son auteur et de percer à jour son secret.



Voilà, La fantaisie est un roman russe, un roman dans un roman.

C'est surtout un roman sur le développement personnel. Le tout est improbable, cousu de fil blanc.

Malgré un début prometteur, ce roman qui est loin d'être fantaisiste m'a plongée dans un profond ennui.

Décidément les romans sur le développement personnel ne sont pas ma tasse de thé.
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Après avoir vu en avant première le film que j'avais beaucoup apprécié, j'ai rencontré l'auteur qui m'a dédicacé son livre. J'étais curieuse de connaître la version livre, et j'ai ressenti la même émotion que dans le film ! Le texte est émouvant, donne du courage et de l'espoir en la vie. Ce qui est difficile à notre époque.
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Changer le sens des rivières, également paru so..



Où l'on suit Marie, jeune serveuse dans un bar chic du Havre, qui, parce qu'elle ne connaît pas François Truffaut va se retrouver au tribunal inculpée pour violence. Je raccourcis (beaucoup) évidemment (voire je déforme), mais j'ai adoré ce roman d'apprentissage qui nous offre de beaux personnages, bien attachants, et nous promène d'une plume douce et néanmoins décidée le long d'une histoire prenante.
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Roman dans l'air du temps, touchant car les personnages sont des "écorchés vifs" avec chacun leur sac à dos remplis de cailloux qui pèse une tonne parfois. Marie doit s'occuper de son père hypocondriaque qui semble avoir quatre vingt ans alors qu'il n'en a que la cinquantaine. Elle a un bac pro, n'est pas très cultivé et sa vie est monotone, elle alterne entre travailler comme serveuse et rester sur son canapé devant la télé. Mais un jour, elle rencontre Alexandre dans le bar où elle travaille, c'est le coup de foudre. Sauf qu'un Monde les sépare... Et puis aussi, elle rencontre un juge, pour qui elle va devoir se contraindre à être son chauffeur privilégié contre de l'argent. Sous leurs carapaces, les personnages se dévoilent, des liens vont se créer.

Ce roman a été agréable à lire. L'écriture à la fois brutale et sensible de Murielle Magellan m'a émue. Marie part de rien, mais les rencontres de la vie peuvent changer sa vie. Une belle réussite.
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Est-ce que le fait de naitre dans une famille de telle ou telle classe sociale, scelle la destinée d'un individu ?

Peut-on s'extraire du milieu social dans lequel on a été élevé ? La culture est-elle réservée à une élite de la population ?

C'est tout ces questions que pose le roman de Murielle MAGELLAN.



Marie est une jeune femme de 23 ans, indépendante, assez jolie et qui travaille dans bar au Havre. Depuis quelque temps, sur son lieu de travail, elle a repérée un client qui lui plait, de par son physique mais aussi par sa manière de savoir bien s'exprimer. Ce client c'est Alexandre, jeune homme de 2 ans son ainé, passionné de cinéma d'auteur et ayant grandi dans un environnement où la culture a une place de choix. Lui n'ont plus ne reste pas indifférent face à Marie et il va donc lui proposer un rencard. Mais voilà, rien ne va se passer comme Marie et Alexandre se l'étaient imaginé.

Le problème, c'est que Marie est issue de "La France profonde" pour reprendre les termes que prononce Alexandre à son encontre et d'après ce dernier, c'est bien ça qui bloque tout possibilité d'établir une relation amoureuse. Mais Marie ne l'entend pas de cette oreille et ne compte certainement pas en rester là. Jusqu'à la catastrophe…

C'est à travers sa rencontre avec un juge obèse antipathique et misanthrope que marie sera amenée à "S'interroger sur son propre courage de changer les choses".

La suite du roman est un cheminement de réflexion sur la possibilité de s'affranchir de son milieu social par la culture et les études.



J'ai apprécié ce roman plutôt bien écrit qui se lit tout seul (malgré quelques longueurs qui n'étaient pas indispensables) mais pas exceptionnel pour autant.



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Changer le sens des rivières, également paru so..

A quoi tient le cours d’une vie ? Peut-on sortir de la voie qui semblait tracée devant nous ? Un accident, une légère oscillation peuvent-ils nous entraîner sur d’autres chemins ?



Marie a 20 ans, un bac pro mention chaudronnerie en poche et a décroché un job de serveuse. Sa soeur aînée s’est envolée sans laisser d’adresse, la condamnant à soutenir seule son père devenu hypocondriaque depuis le décès de sa femme et la perte de son emploi. Si Marie gère avec sérieux son maigre budget mensuel, elle possède encore la légèreté que lui confère son jeune âge et garde toujours quelques rêves d’adolescente : le grand amour, elle y croit. Aussi lorsqu’Alexandre, jeune et séduisant client de l’établissement où elle travaille, lui propose enfin un rendez-vous, elle en est sûre, c’est le début d’une belle histoire...



Aïe, pensez-vous, une bluette ! Pas le moins de monde, je vous rassure. Car l’histoire va vite tourner court. Les rêves d’Alexandre ont la couleur des films qu’il ambitionne de réaliser un jour. Il ira bientôt à Paris, fera une école spécialisée et saura saisir sa chance le moment venu. En attendant, il se nourrit de cinéma et connaît tout des metteurs en scène qu’il admire. Mais quelle n’est pas sa stupeur de découvrir que Marie ignore jusqu’au nom de François Truffaut ! Malgré leur évidente attirance réciproque, comment faire fi du monde qui les sépare ?



Encore pire, songez-vous à présent, nous voici dans le déterminisme le plus convenu ! Eh bien détrompez-vous. C’est avec beaucoup de finesse que Murielle Magellan aborde la question des barrières sociales et des murs qui se dressent entre les individus.

Dans un récit resserré et sensible, elle réussit à provoquer l’empathie du lecteur. Elle donne voix à son héroïne qui parvient à dépasser sa colère et refuse de céder au désenchantement.

Ces petites oscillations dont je parlais plus haut vont lui offrir des bifurcations sur lesquelles il lui appartiendra de s’engager ou non. Pas de spectaculaires retournements, pas de miracles. Juste des choix que l’on peut faire, des personnes à qui l’on accepte de faire confiance, d’autres auxquelles on préfère tourner le dos, des portes que l’on se détermine à ouvrir ou des pièges dans lesquels on refuse de tomber... Tout ce qui au final décide d’une vie.



Muriel Magellan signe un récit empreint d'humanité et nous offre une héroïne ordinaire qui a su me toucher.
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Un délice. Style fluide mais poétique, original, plume fébrile qui nous emporte avec elle, histoire bouleversante (plus d'infos ici https://pamolico.wordpress.com/2019/03/30/un-delicieux-concentre-dhumanite-changer-le-sens-des-rivieres-murielle-magellan/ ;))
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Les indociles

Murielle Magellan est un écrivain, scénariste, dramaturge et metteur en scène née à Limoges en 1967 et ayant grandi à Montauban. Après une formation de chanson (Studio des Variétés), de comédienne (École du théâtre national de Chaillot), et universitaire (maîtrise de Littérature moderne), Murielle Magellan s'est consacrée à l'écriture sous ses diverses formes, et à la mise en scène de spectacle vivant. Son nouveau roman, Les Indociles, vient tout juste de paraître.

Olympe, 37 ans et galeriste en vue à Paris comme à New York, est une femme libre de toute attache, à la sexualité conquérante - « Rien n’est plus simple que la sexualité dans la vie d’Olympe, désirer, être désirée, le dire, le faire » - hommes ou femmes se partagent ses faveurs. Sa vie débordante d’activité et parfaitement réglée va être ébranlée, à titre divers, par trois acteurs : le peintre Solal, un vieux septuagénaire juif complètement inconnu dont elle va promouvoir les œuvres, Khalia sa jeune assistante d’origine gitane et surtout Paul, un scientifique marié, à la vie bien tranquille, avec lequel elle vivra une courte love story qui les dépassera tous les deux.

Le roman est mené à un train d’enfer, écriture énergique, phrases courtes, le lecteur n’a pas vraiment le temps de se poser de questions, embarqué sans déplaisir dans cette aventure, jamais graveleuse je tiens à le préciser. De courtes digressions enrichissent le texte de réflexions bien vues, par exemple sur le vin, la différence entre textos et courriels et bien évidemment sur le monde de l’art et de la peinture en particulier, « Elle n’expose pas seulement une œuvre elle expose un homme qui a fait une œuvre ». Tout nous invite à penser que c’est un excellent roman jusqu’à la page cent-cinquante, en gros, un tournant dans l’intrigue mais aussi un essoufflement dans la narration. Les portraits des acteurs susmentionnés font l’objet de longues lignes un peu lourdes, comme plaquées ou insérées de force dans le récit. Et puis cette femme, Dom Juan en jupons (ou string affriolant plutôt) qui tombe amoureuse de ce Paul qui est tout son contraire, fidèle par amour pour sa femme, peut bien réactualiser la mythologie casanovesque, le lecteur doit faire un effort pour se laisser convaincre.

Du coup, la seconde partie du roman souffre des qualités de son début : le lecteur doit s’impliquer pour adhérer à l’histoire, alors que jusqu’alors il se laisser porter par le rythme comme un bienheureux ; et ce rythme agressif qui était un atout jusqu’ici, perd de sa pertinence – à mon sens - car il s’accorde mal maintenant aux tourments psychologiques par lesquels tous, Olympe, Paul et Solal vont passer, chacun pour leurs raisons, ôtant toute chaleur à la fin dramatique.

Le roman n’est pas mauvais, loin de là, mais il est moins bon que ce que laissait entrevoir son entame. Reste le débat qu’il ouvre, entre un homme et une femme, peut-il n’y avoir que des relations amicales ?

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Les indociles

Olympe est une trentenaire au sommet de sa carrière: sa galerie d'art à Paris connait un tel succès qu'elle en a ouvert une nouvelle à New York, ses goûts sont sûrs et son influence dans le milieu est grandissante. Elle ne vit que pour son travail et sa vie privée se résume à des relations nocturnes et légères avec des hommes et des femmes. Elle vit pour le plaisir que lui procure l'art et les corps d'amants ou de maîtresses plus ou moins réguliers ou de parfaits inconnus.



Elle rencontre des indociles, comme elle, qui vont bouleverser sa vie: Solal, le vieil artiste méprisant le monde de l'art qui, selon lui, n'existe que par et pour l'argent, Khalia, une jeune stagiaire gitane en rupture avec sa famille et Paul, un scientifique et un heureux père de famille.



Paul entre un jour dans sa galerie pour acheter un tableau pour sa femme mais se rend compte rapidement qu'il n'en a pas les moyen. Olympe va alors rechercher un tableau qu'il pourrait acquérir et en fouillant dans le téléphone de Khalia elle découvre un tableau qui l'interpelle. Accompagnée par sa stagiaire, elle se rend à Perpignan pour rencontrer le peintre. Elle veut acheter ses œuvres et organiser une exposition à Paris, mais le vieux monsieur a connu le monde des galeries parisiennes dans sa jeunesse et il en est dégoûté. Solal a aujourd'hui plus de 70 ans, ce n'est pas maintenant qu'il connaîtra la gloire. C'est trop tard, il n'en veut plus et méprise Olympe et tout ce qu'elle représente. Ce mépris de surface cache une véritable recherche de reconnaissance et, après quelques réflexions, Solal accepte de vendre ses œuvres à Olympe et de signer un contrat. Simultanément à sa rencontre avec Solal, Olympe se rend compte qu'elle est troublée par Paul, le scientifique et que ce trouble ressemble bien à de l'amour. Après une enfance et une adolescence difficile, elle avait pourtant décider de bannir ce sentiment et de vivre en toute liberté et légèreté. Ces deux hommes vont bouleverser ses idées et sa vision de l'existence.



Les références en quatrième de couverture à Dom Juan et Aux liaisons dangereuses, deux classiques que j'aime beaucoup, m'ont convaincue de lire ce roman. Comme Dom Juan, Olympe a besoin de posséder ce qu'elle désire, que ce soit les humains comme les oeuvres d'art, mais ses raisons ne sont jamais ambiguës et elle ne se sert pas des relations sexuelles pour manipuler les hommes comme le fait la marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses.



J'ai apprécié l'originalité du roman: je n'ai pas l'habitude de lire des romans de ce genre. Je trouve que Murielle Magellan ne porte pas de regard critique sur les personnages: elle s'en distance et nous l'imitons. Olympe, Solal ou Paul sont parfois agaçants mais nous n'avons pas envie de porter un regard moralisateur sur leurs choix.



J'ai particulièrement aimé les regards opposés de Solal et d'Olympe sur l'art et la critique du monde des galeries parisiennes. Les personnages avec leurs pensées arrêtées qu'ils ne cessent de contredire nous permettent de nous interroger sur l'amour, les relations de couple, l'art, l'économie de l'art et la vieillesse. Khalia est particulièrement attachante. La fin du roman est très réussie et surprenante.
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Un refrain sur les murs

Un roman sur la manière dont on veut vivre sa vie. Isabelle a toujours eu peur des grands sentiments et n'a jamais réussi à accueillir l'imprévu. Il faut que tout soit bien organisé, sans surprise. Sa fille, Romane, n'a jamais compris pourquoi elle acceptait une vie si lisse. Après la mort de sa mère, Romane a toujours une grande rage au coeur. Pourtant, elle ne sait pas ce qui s'est passé, cet été 1987. Durant cet été, Isabelle a laissé éclaté ses sentiments. Elle a essayé de vivre et s'est posé tant de questions sur sa façon de fonctionner.

Isabelle est touchante, fragile. Cet homme qui s'impose dans sa vie, en ce mois d'août va la repousser dans ses retranchements et va tout faire pour la sortir d'elle-même et lui montrer qu'on peut vivre sans se soucier des autres.

Je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman. j'ai lu, sans plus. J'ai apprécié le côté un peu philosophique, mais j'ai observé Isabelle et Romane de loin. Ceci dit, la lecture a été agréable.
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N'oublie pas les oiseaux

Elle est jeune, 17 ans, elle écrit et chante des chansons et elle monte à Paris pour une école de variétés. Elle est séduite par un de ses professeurs qui a plus de 20 ans qu'elle.

A travers ses petits carnets, elle nous raconte cet amour qui a duré près de 18 ans. Amour fou, amour impossible, amour tourmenté, amour passionné, amour détruit, amour fidèle, amour trahi, amour passion, AMOUR tout simplement.

La complexité des caractères de cette jeune fille et de l'homme slave, l'écriture utilisant des phrases courtes font de ce livre un roman exceptionnel. Mais j'avoue que personnellement, je n'ai pas été emballée par ce livre( trop de péripéties, trop de défaites et de rebondissements ).
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N'oublie pas les oiseaux

Un beau style d'écriture, du courage aussi pour raconter ses sentiments et la douleur des trahisons, pourtant.... un livre pesant, comme lorsque l'on assiste à une scène qui ne nous concerne pas. Murielle Magellan se raconte sans fioritures, c'est un choix, mais par cela, l'histoire s'essouffle par une vision très autocentrée. j'aurais aimé qu'elle n'oublie ni les chats, ni les souris, ni les oiseaux.
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Un refrain sur les murs

1987- Isabelle est désemparée: ses deux enfants partent chez leur père pour le mois d'août, sa maman renoue avec un amour de jeunesse et n'a plus besoin de ses services, les élèves auxquels elle dispensent des cours de physique ne l'attendent pas avant la rentrée de septembre.



Un vide colossal et vertigineux s'étend devant elle. L'appréhension de cette vacuité la pousse à accepter le marché que So What, le vagabond, met entre ses mains: un hébergement contre des travaux de rénovation dans son appartement.



En s'installant chez Isabelle, So What apporte plus que ses compétences de décorateur. Sa musique, ses secrets, sa fantaisie poussent Isabelle dans ses retranchements et viennent bouleverser la vie bien rangée de cette femme timide et introvertie.



2010- Isabelle vient de mourir, Romane, sa fille, ressasse son mal-être et crie sa rage dans la chambre de son enfance; la chambre aux murs couleur orange, celle qui fut retapissée un certain mois d'août 1987...







Le refrain sur les murs est tour à tour entonné par Isabelle, la mère puis repris par Romane, la fille. En déchirant le vieux papier peint Romane découvre le secret de sa maman et déchire de même l'image tenace d'une personne effacée et rigide.



C'est un beau roman mettant en scène un musicien fantasque et imprévisible qui emporte dans sa musique Isabelle et ses préjugés. C'est un roman doux-amer scellé par la rencontre différée entre une fille et sa mère.
Lien : http://bevanhalennebzh.over-..
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La Fantaisie

j'ai reçu ce roman "la fantaisie" dans le cadre d'une masse critique. Je remercie BABELIO ainsi que les éditions MIALET BARRAULT.

Je connaissais déjà la plume de MURIELLE MAGELLAN. J'avais lu "changer le sens des rivières" qui m'avait diverti tout comme "la fantaisie".



Ce roman c'est la rencontre de Mona et Philippe Sandre-lévy.

Mona est une jeune femme déprimée qui va emménager dans un petit appartement pour tenter de se reconstruire.

Elle va découvrir le long des marches de l'escalier des casiers de rangement. Il y en a un qui est scellé. Elle va parvenir à l'ouvrir et va y découvrir un manuscrit écrit par Philippe 20 ans auparavant.

Ce manuscrit est cocasse et plein d'originalité. Mona le parcourt et se trouve des points communs avec l'auteur. Elle décide de le retrouver.



En ce qui me concerne, j'ai retrouvé la plume originale et fantaisiste de MURIELLE MAGELLAN et j'en suis ravie.

Ce roman m'a fait sourire de nombreuses fois et il m'a fait du bien.



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Géantes

La vie de Laura Delabre est paisible : elle s'occupe de l'entreprise de son conjoint et tout se déroule au mieux entre eux. Elle est passionnée de littérature japonaise et, lors de la venue d'un auteur qu'elle affectionne énormément, Takumi Kondo, elle se retrouve propulsée sur le devant de la scène en interviewant l'auteur. Tout serait parfait si cette émancipation libératrice ne s’accompagnait pas d’une transformation majeure de son corps : l'acromégalie. À cause de son apparence, son couple et sa vie se délitent : Laura génère à la fois fascination, embarras et horreur. Avec Géantes, l'auteure narre un destin incongru avec beaucoup d'intensité. Elle nous offre un roman fort sur la féminité qui prend trop de place et égratigne la société. Ce récit extraordinaire est entrecoupé de cours interstices sous forme de journal où l’auteure nous fait part de son expérience personnelle en tant que femme, tout en faisant écho à l’histoire de Laura et c’est passionnant !
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