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Critiques de Murielle Magellan (192)
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Géantes

À la lecture, on alterne entre les passages d'un roman et les feuillets d'un journal intime. On sait que ces deux femmes vont se rejoindre, on est accoutumé à ce genre de construction en parallèle, on échafaude des hypothèses, elles sont toutes balayées, la rencontre se fera mais elle nous surprend.

Cette métaphore est belle, Laura grandit en vrai elle prend des centimètres à partir du moment où on lui reconnaît une place, une expertise, elle la femme que personne ne voit n'écoute.

J'ai aimé cette lecture, un hommage à une femme ordinaire qui se met à briller dès lors qu'elle s'affirme aux yeux de tous, même si il est difficile pour elle d'accepter cette nouvelle position.
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Géantes

Alternant le roman et son journal d'écrivain, Murielle Magellan a su attiser ma curiosité en quelques pages. La manière dont les deux récits s'imbriquent, c'est une invitation à suivre sa réflexion et surtout la genèse du roman qui se dévoile parallèlement.

Elle soulève certes toute une réflexion sur la place des femmes aujourd'hui, mais j'ai davantage éte touché par ce que l'histoire de Laura raconte sur la "metamorphose" d'une femme en plein épanouissement. Doit-elle forcément faire un choix entre celle qu'elle est devenue ou redevenir la femme de son mari ? Une telle question est-elle acceptable d'ailleurs ?

Il y a une autre clés d'entrée qui peut vous amener à découvrir ce roman : Les amoureux de litterature japonaise se régaleront des multiples références, les autres, lecteurs curieux, pourront y trouver leurs futures lectures.



Un roman pluriel réussi qui mérite votre attention à la rentrée littéraire.
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Géantes

J’ai découvert Murielle Magellan en 2019 avec Changer le sens des rivières. Ce fut pour moi une lecture assez attendue au dénouement sentimental peu conforme à mes attentes. Je ne serais pas retournée vers cette auteure sans l’attribution de Géantes dans le cadre de mon rôle de jurée pour le Prix du roman Fnac. Et ce fut plutôt une belle surprise. Le manque de profondeur autrefois reprochée trouve ici une porte grâce à l’alternance d’un roman et d’un journal. Si le roman, malgré une pointe de fantaisie et d’imaginaire, reste dans le domaine du sentimental, j’ai beaucoup aimé la partie Journal qui laisse la parole à l’auteure sur le féminisme.

En 2019, Murielle Magellan participe à l’émission La grande Librairie. Elle y rencontre Andreï Makine, venu présenter son livre Au-delà des frontières. A l’issue du tournage, l’auteur d’origine russe l’aborde, semble la reconnaître, l’apprécier physiquement.

Laura est le personnage principal de la partie Roman. De petite taille, un mètre cinquante-huit, un peu boulotte, elle s’est mariée à vingt-trois ans avec Paul. Elle s’occupe de la gestion de son entreprise de peintures et rénovations. Elle passe son temps libre entre le club d’œnologie et sa passion pour les romans japonais. La seule ombre au tableau est un désir d’enfant qui peine à se concrétiser.

Un soir, elle assiste à une rencontre avec un auteur japonais à la médiathèque. Le journaliste spécialisé en littérature japonaise étant coincé dans le TGV, Laura est propulsée sur le devant de la scène pour le remplacer au pied levé aux côtés du journaliste culturel de La dépêche qui ne connaît rien à la littérature.

L’auteur Takumi Kondo est impressionné par ses connaissances et la pertinence de ses analyses. Photographiée par Eliezer qui sait capter toute la beauté de son regard en sommeil, Laura devient une célébrité locale. Si elle garde sa modestie, elle grandit malgré elle aux yeux du monde.

Qu’est-ce qui attire le regard d’un homme? Doit-on s’indigner de chaque réflexion masculine? La question du vieillissement concerne-t-elle davantage les femmes?

En parallèle de l’évolution de Laura, Murielle Magellan puise dans son passé pour mesurer l’importance des rencontres impromptues, cherchant frénétiquement l’équilibre, la réconciliation. Le journal de l’auteure donne tout l’intérêt à ce roman. L’histoire de Laura n’est qu’une illustration du bouleversement des rapports face à une femme qui s’émancipe. L’univers de la littérature japonaise permet de jongler avec les frontières entre le réel et l’extraordinaire.

Face à l’ultra-féminisme, Murielle Magellan s’interroge sur le risque de perdre une richesse inhérente à la mixité, une part de notre histoire.

Un roman original, amusant dans la partie romancée et sensible dans l’analyse personnelle. Des réflexions pertinentes en cette période où un nouvel ordre se joue entre les deux sexes.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Un beau roman social de Murielle Magellan.



Le début est plutôt sombre, violent.

Marie, serveuse dans un bar du Havre malgré un bac professionnel en chaudronnerie, est folle amoureuse d'Alexandre. Avec Mado, une voisine, elle s'occupe aussi de son père acariâtre et hypocondriaque depuis le décès de son épouse. Marie a une soeur, Victoria qui a pris le large loin de sa famille sans trop de regrets.

Alexandre, fils d'instituteurs pas très riches, est intellectuellement supérieur à Marie. Passionné par François Truffaut, il rêve de devenir réalisateur.

Après une courte relation avec Marie, il se rend compte de leurs différences et l'abandonne sans explications.

Marie n'accepte pas la séparation et elle va malheureusement le blesser alors qu'une voiture de police fait une ronde.

La voilà qui se retrouve au tribunal.

La voilà qui a tout à perdre : son boulot, son appartement, son père, ....

C'est le juge Doutremont qui va s'occuper de son dossier. Elle n'ira pas en prison mais doit s'acquitter d'une amende élevée pour laquelle elle ne dispose pas du premier centime. Elle gamberge, Marie. Et puis tant pis, elle ose : elle va expliquer à Doutremont que tout est foutu qu'elle ne peut réunir l'argent, et bravache, lui demande un prêt.

Et contre toute attente, il va le lui accorder en contrepartie d'un service : lui servir de taxi.

Le marché conclu (même s'il n'est pas trop légal), une amitié fait naître entre le juge et Marie.

Elle va aussi apprendre grâce à cette amitié : elle veut combler son manque de culture.



Le livre se termine avec énormément d'espoir, de lumière.

Marie s'en va changer le sens des rivières et pas seulement pour elle : pour Doutremont, pour Alexandre.



Regard juste, humain, plein d'empathie : c'est ainsi que je considère ce roman qui se laisse lire facilement tant il est prenant mais aussi écrit dans un style fluide, sans fioriture, à l'image de Marie quelque part.



Ce n'est pas le premier roman de Murielle Magellan que je lis, et je ne suis jamais déçue par sa plume.
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Les indociles

Les indociles, c'est un roman très original. Murielle Magellan ose créer et affronte sans vergogne les codes sociétaux implicites du XXIème siècle.



Olympe est une jeune galeriste parisienne, très connue dans le milieu artistique, tant par son professionnalisme, que par sa personnalité détonnante. Olympe aime l'art et l'argent, mais elle aime aussi les Hommes, le fait de désirer et d'être désirer, de découvrir et de parcourir. Cette jeune femme, très insolente, trait tout le monde avec dédain, comme s'ils n'étaient que jouets et objets malléables selon ses envies. Seulement voilà, en un très cours laps de temps, elle va rencontrer Paul Anger et Claude Solal. Le premier, un professeur issus d'un milieu bourgeois, va lui apprendre ce que sont les sentiments amoureux. Le second, Claude Solal, un vieux peintre du sud de la France, va attirer l'entière attention d'Olympe. Ces hommes, vont-ils réussir à dompter le caractère si indocile d'Olympe ?



Qui lira ce livre remarquera les nombreuses similitudes avec le roman épistolaire de Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses. Beaucoup de relations libertines, de jeux de séductions et de désirs agrippe Olympe et Paul, au point qu'ils n'ont cessés de me faire penser à Valmont et à Merteuil, dans le roman sus-mentionné. L'amour est réduit à un jeu, avec comme gain potentiel, les sentiments tant recherchés.



Pour ce qui est d'Olympe, c'est un bout de femme sûre d'elle-même, déterminée et ambitieuse. Mais elle est aussi très solitaire. Derrière son visage de façade de femme arrogante, se cache beaucoup de souffrances dûes à son enfance. Olympe a perdue confiance en l'être humain et se délecte de ne plus dépendre de quiconque - l'argent et la reconnaissance professionnelle ayant remplacé le vrai contact humain.



Ce livre donne une image contraires aux codes moraux de la société d'aujourd'hui. Olympe fait preuve d'une liberté d'esprit révolutionnaire et toute personnelle, elle sort de la sphère commune et se présente comme une jeune femme ayant sa propre vision des choses. Un roman qui m'a énormément fait penser au mouvement surréaliste du XXème siècle, qui luttaient contre toutes les formes de valeurs reçues.



Cet ouvrage est vraiment une chose étrange. Il y a tellement de choses à dire dessus que les mots m'échappent. Je pourrais parler des heures du caractère indéfinissable d'Olympe, de la place que Murielle Magellan donne aux sentiments modernes, de la vision contemporaine de l'oeuvre d'art... Tant de sujets abordés qui détiennent de multiples interprétations possibles. En conclusion, je dirais que Les indociles, c'est un livre qu'il faut lire et tenter d'apprivoiser.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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N'oublie pas les oiseaux

Murielle MAGELLAN. N’oublie pas les oiseaux.



Murielle MAGELLAN nous ouvre son cœur en grand et nous dévoile dans ce récit autobiographique son premier amour. Et cet aveu est dédié à l’enfant qu’elle a conçu avec « l’homme slave », son amoureux. Cette jeune fille, née en 1967, à Limoges, a vécu son enfance à Montauban, ville qu’elle quitte à l’âge de dix-sept ans, pour rejoindre la capitale et intégrer une école parisienne, consacrée à la musique, à la scène, au théâtre. Elle fait partie des sélectionnés. Elle tombe amoureuse de son professeur, Francis MORANE, un homme fascinant. Cet homme a vingt-cinq années de plus que notre héroïne ; qu’importe cette différence, elle l’aime à en mourir et elle veut être payer en retour.



Ce roman nous narre cette violente passion vécue par cette jeune provinciale. Elle ne nous épargne aucun détail de cette liaison. La jeune femme va vivre intensément cet amour, son premier, sa découverte d’un homme libre, libertin, épicurien, véritable Don Juan, Casanova. Elle va assouvir sa passion et elle lui donnera un fils, Samuel. Cependant la naissance de ce petit garçon ne va pas être une entrave à la liberté de « l’homme slave ». Murielle décide donc de le quitter définitivement. Nous assistons à l’échange de l’enfant qui passe un week-end sur deux chez son père et sa nouvelle compagne. Que de tractations, de vengeances sournoises, d’échanges verbaux malheureux, devant ce petit être. Même la pauvre Faustine, la chienne de Francis paiera de son être cette séparation, elle terminera ses jours dans un chenil…. Et les oiseaux de la volière ne feront plus entendre leurs trilles. Ils disparaitront les uns après les autres ! Mais le summum est atteint lors du décès de Francis… En effet, ce ne sont pas une, deux, trois mais quatre femmes qui sont au chevet du moribond. Francis a été un séducteur impénitent, invétéré, incorrigible, irrévérencieux, manipulateur,attiré par tous les jupons passant près de lui. A-t-il été loyal envers ses diverses conquêtes ? C’était un bon vivant ….



Grâce à son journal intime, la jeune femme, décrit cette longue aventure de façon chronologique, de ses dix sept ans jusqu’à la mort de son compagnon, elle n’a que trente sept ans et c’est le premier mort qu’elle rencontre. L’homme qui l’a tenu dans ses bras, qui lui a fait des cadeaux hors de prix, tel ce bracelet de DIOR, qui lui a fait un enfant, qui l’a trahi maintes fois, lui a menti, qui l’a trompé sans vergogne…. Un homme sans foi, ni loi, mais qui a bien vécu. C’est cet homme qu’elle a adoré et chéri, pendant ces belles années. Elle ne regrette rien et avec une belle plume, une écriture fine, elle nous retrace cette passion tumultueuse, cet amour véhément qu’elle a éprouvé pour cet homme, le père de son fils. Murielle, merci pour ce roman. Je vous souhaite de tout cœur d’avoir pu reconstruire un foyer avec votre petit Samuel. Je sais, ce dernier a bien grandi, ce livre est paru en 2014 : je ne viens que de le lire. Je vous souhaite tout le bonheur possible et merci encore pour cette confession. Je recommande la lecture de ce livre à tous les amateurs de vrais sentiments, de passion amoureuse, de romanesque. Bonne lecture à tous et belle journée.



N.B. Je n’ai pas trouvé de notice biographique concernant Francis MORANE. Pourtant ce dernier a participé à de nombreuses mises en scènes de spectacles divers et variés. Dommage, j’aurais aimé en apprendre un peu plus sur son parcours professionnel.

(25/11/2022).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Géantes

Une très bonne découverte que ce texte double, Géantes se déguste d'abord avec curiosité puis avec une certaine délectation.

Double car les chapitres alternent : il y a d'abord le roman en lui-même puis la genèse de celui-ci où on suit l'auteur elle-même tandis que l'idée germe puis chemine en elle.

D'abord le roman en lui-même : j'ai beaucoup aimé cette métaphore, le personnage qui grandit au fur et à mesure qu'elle déploie ses ailes, j'ai aimé le fait que l'intrigue ne nous épargne pas la jalousie et la violence que cela suscite, et pas seulement de la part des hommes car oui, qu'on le regrette ne change rien au fait que la sororité n'est pas toujours au rendez-vous en ce bas monde. Les personnages ne sont pas toujours très subtiles, à part notre géante, mais tout de même intéressant et il y a une jolie musicalité dans l'histoire qui cadre bien avec le côté métaphore.

Pour les parties avec l'auteur elle-même, j'ai aimé le cheminement que j'ai trouvé fort intéressant, moins son rapport aux hommes qui vous abordent, mais ça vient sans doute du fait qu'on est pas de la même génération.

Franchement une belle découverte que j'offrirai sans doute.

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Changer le sens des rivières, également paru so..

Un livre comme je les aime, plein de réalisme et en même temps plein de poésie, de volonté, d'envie et de dureté mélangées.

Marie n'a pas forcément une vie "intelligente" comme dirait la sphère des sachants mais elle a une vie qui lui convient de prime abord, avec ses repères, ses habitudes, ses rituels et son "passif social". Seulement, un jour, un grain de sable du nom d'Alexandre va passer dans son orbite et déclencher un tsunami dont elle ne se doute absolument pas.

C'est pour moi presque un roman social comme Mordillat sait les écrire avec peut-être un peu moins de noir et un peu plus d'espoir. J'ai adoré ce fil d'histoire. On sent que les choses bougent, que c'est fragile, que ça peut basculer et Marie est un personnage fantastique à suivre dans sa réflexion, son évolution, son envie et son parcours.

Rien n'est jamais acquis ni définitif, pour personne, que l'on soit serveuse avec un bac Chaudronnerie ou juge, et la citation que j'ai écrit est pour moi un super résumé de ce qu'est ce livre, un livre de combat et d'envie de se donner les moyens d'aller au-delà des apparences.
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Les romans de Murielle Magellan, ont de ceci en commun qu’ils ne nous laissent pas indifférents.

Le roman porte bien son titre « changer le sens des rivières », car changer le sens des rivières semble impossible comme l’idée même que l’on se fait de son avenir et de la reproduction sociale.

Souvent coincé dans un modèle de vie que l’on pense infranchissable et pourtant avec de l’audace ou bien encore l’envie de changer le sens des rivières, il est parfois possible de sortir des sentiers battus de sa propre existence.

Marie, Alexandre est et Gérard, viennent tous d’un milieu social différent et semble suivre les pas tracés par leurs parents issus de classe sociale bien différentes.

Marie est une battante qui croisera la vie d’Alexandre et Gérard personnages bien différents de notre héroïne. Très belle histoire où l’on s’accroche aux personnages et sortons de ce roman le sourire aux lèvres.



Combien d’entre nous à l’instar de Marie Alexandre et Gerard, avons pensé qu’une relation était impossible pour des caractères ou des origines sociales, bien différentes.



Un très bon moment de lecture avec trois personnages bien atypiques.
Lien : https://www.bouquinovore.com..
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Les indociles

Attiré tant par le titre attirant, que par la couverture attirante (la mienne est la photo d'une femme attirante, dans une posture particulière, attirante, un air sombre, attirant, j'allais dire sobre, mais sans doute pas. Attirant.)

De ce genre de livres qui ne sont pas spécialement bien écrits, avec des phrases sèches (c'est un mérite), avec de temps à autres des descriptions fouillées (la persona principale est une galeriste d'art quand même, il faut le montrer). de ce genre de livres dont l'histoire n'est pas passionnante, mais qui traite de passion.s. Ce s inclusif est quasi une question.



Ce putain de livre il m'a pris parce qu'il résonne avec des moments de ma vie. Qui ne sont pas les mêmes, qui sont uniques, mais qui résonnent. Foutre.



Ce livre n'est pas un chef-d'oeuvre et sera oublié par la multitude et restera inconnu de la multitude. (Malgré son titre qui claque comme Les désaxés-the misfits d'Arthur Miller (auquel il ressemble un peu) (vaguement))

Murielle Magellan ne ferait pas le tour du monde avec son livre. (Je n'ai pas pu m'en empêcher...) Pas assez universel ? ... Trop occident bling bling ? ... Trop "féministe" ? Je ne sais pas.



M'a touché. Point.

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Un refrain sur les murs

Isabelle et Romane: Mère et fille.

Dans ce court roman, la mère et la fille s'expriment et racontent.

Isabelle est divorcée, elle vit avec ses deux enfants dans un appartement. Elle est professeure de physique, et son existence est pour le moins morose et sans éclats.

Un jour elle fait connaissance avec un musicien de rues, qui s'invite chez elle brutalement et transforme son univers. Ses enfants sont chez leur père, c'est le mois d'août, Isabelle se laisse porter.

Beaucoup plus tard, c'est sa fille Romane qui raconte les difficultés de communication avec Isabelle...

C'est un roman étrange, qui parle de solitude et d'espoir, de transformation et de résistance.
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Une lecture très agréable où l'on suit Marie, une très jeune femme qui se trouve confrontée au regard un peu "supérieur" d'Alexandre et qui va payer cher sa violence soudaine envers ce jeune homme.

L'histoire est habilement menée, les personnages très attachants, Marie en particulier.

Tout sonne juste, et c'est justement cette justesse qui m'a plu. Marie navigue dans son existence simple et son évolution tout au long du roman est vraiment bien amenée.

Un livre intelligent, à lire sans aucun doute.
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Ce roman rassemble deux solitudes, deux personnalités opposées, une jeune femme fauchée et un vieux juge taciturne dans une collaboration où les principes seront mis de côté. Un récit servi par une narration extrêmement fluide et un sens inné du romanesque. Une très belle fiction qui se dévore.
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N'oublie pas les oiseaux

Murielle Magellan raconte sa propre histoire dans ce livre. Celle d’une jeune provinciale qui débarque à Paris en 1984, des rêves de chansons plein la tête. Elle intègre une école de chansons et tombe sous le charme de « l’homme slave », un des professeurs de l’école. Francis a 25 ans de plus que Murielle, c’est un séducteur en diable mais il possède tout ce que la jeune fille aime chez les hommes. Elle est subjuguée et à force d’audace et de ténacité finira par conquérir cet homme insaisissable, aura un fils et vivra même des moments paradisiaques à ses côtés.



Ne croyez pas que je vous en ai trop dit, ce que je vous dévoile vous le saurez dès les premières pages et ce livre, c’est l’histoire vraie d’un amour, un amour passionné et magnifique, tour à tour sombre et lumineux, une histoire pleine de bruits et de fureur, une passion dévorante mais infiniment romanesque...



Ce roman autobiographique, construit en huit mouvements dissèque 20 ans d’un amour « hors normes ». Elle nous montre tout ce qu’il est possible d’endurer par amour et comment elle s’est construite sur cet amour doublé de souffrance. C’est un livre intimiste, ponctué d’extraits de ses journaux intimes. Il n’y a ni jugement, ni remord, ni regret dans ce livre, juste un regard bienveillant sur les erreurs qu’on ne reproduirait plus forte de 20 ans de plus.



C’est un roman touchant et magnifique, à la fois gracieux et fort, émouvant et intense, intimiste mais laissant l’identification possible (ah, les soirées à attendre que le téléphone sonne ou le répondeur qui ne clignote pas … le portable a révolutionné la conquête amoureuse, je vous le dis !!!). C’est le genre de livre qui vous laisse un côté doux-amer la dernière page tournée.



Et donc pour finir, c'est un livre que je vous recommande vivement !!!
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Un refrain sur les murs

1987. Isabelle, la quarantaine un peu coincée, se retrouve désemparée le jour où sa mère lui demande de ne pas venir chez elle pour les vacances. Elle qui avait tout planifié, organisé, perd pied. C’est alors qu’elle fait la connaissance, par hasard, de So What, un jeune musicien de rue. Il va s’inviter chez elle en échange d’un service et bouleverser sa vie à jamais, avec son originalité, sa franchise et son côté fantasque.



2010. Romane, la fille d’Isabelle a miraculeusement échappé à la mort après avoir pris feu dans sa cuisine, à Madrid. Longuement hospitalisée, elle rentre à Paris dans l’appartement de son enfance. Sa mère vient de mourir d’un cancer et elle n’a pas pu lui dire au-revoir. En opposition avec sa mère depuis son enfance, haïssant sa vie étriquée et insipide, ses principes, elle a très tôt quitté le nid pour voler de ses propres ailes. A vingt-trois ans d’intervalle, elle va découvrir une mère inconnue qui la révèle à elle-même à son tour. Et s’il y avait finalement plus de similitudes qu’il n’y parait entre ces deux femmes ?



Ce roman chorale tendre et fort est une belle réflexion sur les relations mère-fille, si complexes, si rudes parfois et si importantes dans la construction de la personnalité. Tant la relation d’Isabelle avec sa mère que celle d’Isabelle avec sa fille auront laissé des traces, des marques indélébiles en chacune.

Un roman sur la difficulté de communiquer, sur la pudeur, l’influence de l’éducation… Sur la rage de vivre aussi, la force et la résurrection. Une histoire tendre, écrite avec pudeur et subtilité qui nous renvoie à notre propre histoire, notre famille. Un récit touchant sur une rencontre posthume.


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Un refrain sur les murs

Une belle histoire, une construction intéressante, un style.



J’ai avalé ce roman en deux jours et encore, parce que j’ai modéré mes ardeurs… C’est un livre qu’on lit facilement, peut-être trop, ce sera le seul bémol, j’aurais peut-être aimé qu’il me résiste un peu plus.



Deux femmes, deux époques, mais une renaissance commune autour de So What.



Isabelle est divorcée, elle apparaît comme une femme banale voire ennuyeuse, sa vie manque d’intérêt, il ne s’y passe rien.



Romane, la fille d’Isabelle, 23 ans plus tard, est une femme meurtrie dans sa chair, elle est le contraire de sa mère, toujours en révolte, en fuite.



Femme austère, Isabelle va apprendre à vivre pendant ce mois d’août où ses enfants sont chez leur père. Et ceci grâce à un personnage haut en couleurs, qui va l’amener à se découvrir, à se lâcher, à vivre tout simplement.

Femme volcanique, Romane va renaître à la vie grâce à sa recherche de la vérité, du secret de sa mère.



Mais où est la vérité ? La vie n’est-elle pas que mensonge ? Qu’illusion ? N’a-t-on pas la vie qu’on s’invente ?



Ce livre est un vibrant appel à l’imaginaire. Ces femmes vont renaître grâce à leur imagination, grâce à leur capacité à créer.



D’une histoire ordinaire sur la vie monotone d’une femme, l’auteur a créé un hymne à l’espoir, à la fantaisie, à l’imagination, à l’extravagance, à l’illusion.



Et tout comme dans le dernier roman de Jonathan Coe, La vie très privée de Mr Sim, la fin, la dernière page, donne toute sa dimension au livre ! Elle nous fait décoller !




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La Fantaisie

Je n’ai pas compris le titre d’autant que je n’ai pas cherché à comprendre.



P 12 Mona avait encodé ses bonnes résolutions comme si elle était une base de données.

P 14 Sa mère sauta dans sa voiture et vint la chercher… Grégory hurla qu’il était bien pratique de ne rien foutre pendant des mois……….la mère rugit à son tour etc

P 19 elle rejoignit Toulouse et finalisa son déménagement.



Bon, passons pour le style et concentrons nous sur l’histoire deux en une.



Mona en partie sortie d’une dépression où elle a perdu femme et enfant, pardon son mari et sa fille de 7-8 ans, essaie de se reprendre en repartant à zéro. En l’occurrence un deux pièces au x-ième étage d’un immeuble à Rosny sous Bois.



Et ne voilà t il pas que comme chacun d’entre nous suite à un déménagement, elle trouve dans une cachette bien cachée, un manuscrit vieux de vingt ans, d’un auteur vieux de lui aussi vingt ans au moment de l’écriture. Cela tombe bien, Mona a dans les quarante ans.



Deux en un vous disai je, Mona qui lit et Philippe anciennement épris d’Audrey qui écrit l’histoire imaginaire de Jonas épris de Suzie-Marie.

Audrey et Suzie-Marie étant respectivement les voisines réelle et imaginaire de palier de Philippe et Jonas.



Précisons que Mona passionnée par sa lecture cherchera son auteur, Philippe. Celui ci réfractaire au début et voulant même détruire son roman, Mona le convaincra du contraire et nous le relirons ensemble.



Je me dis, Mona va inciter Philippe à retrouver Audrey. Par le biais de la lecture, Mona va retrouver joie à la vie et Philippe son âme, allons y fantaisiste et créatrice de ses 20 ans lui qui est devenu un autre déprimé chronique. Cerise sur le gâteau, peut y aura t il un amour naissant entre Mona et Philippe, laissons Audrey à la trappe du temps passé et autre cerises, les retrouvailles mère fille de 7-8 ans



C’est ce que je m’imagine, littérature feel good en option et vous laisse découvrir.



Autre feel good tentation, Jonas et Suzie-Marie s’amusent à reprendre les histoires négatives de gens pris dans leurs filets afin de retourner la crêpe côté positif. Faut il y croire ?



En résumé.

Un style à peaufiner.

Une histoire dont on veut connaître la fin.

Et pour ne pas être trop négatif, discuter avec les gens peut peut être les amener à voir autrement ce qu’ils ont vécu. Verre à moitié vide ou à moitié plein, vous connaissez la suite.



La phrase de la fin ainsi que j’aime à les citer.

Mona is born, alléluia.



Bon, si le livre est traduit en anglais, on aura peut être une fin française ce qui serait plus académique.
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Géantes

« Géantes » a une construction originale. Ces chapitres alternent entre deux types de récits. Dans la partie fictionnelle, le lecteur suit le destin de Laura, une fille assez effacée qui devient une autre du jour au lendemain. Suite à évènement marquant pour sa petite vie, elle grandit. Elle grandit dans tous les sens du terme. Elle commence à s’épanouir dans son travail, à être reconnue pour ses qualités et à prendre de l’assurance. Mais son corps s’allonge aussi physiquement. Elle va alors découvrir les bons et les mauvais côtés d’une femme qui s’impose dans le monde d’aujourd’hui.



Dans la partie consacrée à son journal, l’autrice se fait plus intime et nous raconte sa relation aux hommes. A travers plusieurs rencontres, elle met le doigt sur l’importance de ces échanges dans son évolution personnelle. Elle défend ses droits en acceptant une part de rapport de force avec le sexe opposé. Elle décrit le phénomène de séduction ambigu qui peut entraîner de belles rencontres. Elle fait finalement preuve d’un féminisme moderne et décomplexé. Celui-ci ne renverse pas complètement la table mais permet à tout le monde de s’accomplir.



C’était ma première expérience avec Murielle Magellan et j’en ressors enthousiaste. Sur le fond, j’ai apprécié son approche plutôt pragmatique de la place des femmes dans notre société. Son mélange entre le conte et la réalité, parsemé de littérature japonaise, lui permet d’aborder avec subtilité un dilemme qui enflamme les débats actuels. Elle remet les choses en perspective afin d’essayer d’être constructive sur ce sujet épineux. Un peu nuance ne fait pas de mal !



Sur la forme, j’ai décelé dans la plume de l’écrivaine un caractère taquin, pétillant, qui donne un charme fou à ce livre. Je me suis senti bien dans cette histoire et j’ai pris un véritable plaisir à suivre ses aventures à la fois truculentes et intelligentes!
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Prix du public au Salon du livre de Genève, ce roman tout en contrastes, nous offre plusieurs revirements de situations. Marie, se sentant humiliée par Alexandre, pose un geste qui aura des répercussions sur sa vie bien sûr, mais ce moment d’exaspération engendrera aussi des rencontres et des changements chez les principaux acteurs de cette histoire. Je me suis souvent demandé si j’aimais ce livre, mais à aucun moment, sauf au tout début, je n’ai eu le goût d’arrêter ma lecture. Je l’ai même lu avidement, curieuse de l’itinéraire des personnages et de ce que deviendrait Marie. Et j’ai deviné un peu pour ma plus grande joie. Un style simple, efficace, qui va droit au but et qui nous tient en haleine.
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Changer le sens des rivières, également paru so..

Quel coup de cœur ! Un roman assez court mais dans lequel l'auteure réussit à développer avec suffisamment d'amplitude des personnages très justes, très humains, tout en nuances et ce, au service d'une belle histoire socialement intéressante. Les scènes judiciaires sont d'une grande justesse. En bonus : la Haute Normandie si chère à mon cœur y est joliment dépeinte mais ne sort pas de son rôle de toile de fond. Il s'agit incontestablement de l'un de mes coups de cœur 2020. Et en me relisant, je constate que le mot "cœur" revient trois fois en 6 lignes et ce n'est pas pour rien car c'est bien là que touche ce roman : il touche au cœur mais pour mieux faire fonctionner la tête...
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