Murielle Szac est de retour pour un nouveau Feuilleton antique publié chez Bayard ! Cette fois accompagnée d'
Olivier Balez aux dessins, elles revient sur les Jeux d'Olympie grecs, et notamment leurs règles et leurs valeurs. Les deux auteurs étaient à Paris chez Babelio début avril pour une soirée de lancement du livre, à découvrir dans notre vidéo événementielle.
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Jamais je ne pourrais m'accoutumer à voir un homme ôter la vie d'un autre homme, quels que soient ses crimes !
Ulysse aurait dû être heureux: sa ruse avait réussi, les Grecs avaient gagné. Pourtant une main de fer lui broyait le coeur. Il s'était juré que les Troyens qui se rendraient auraient la vie sauve. Mais les lois de la guerre l'avaient emporté.
Et c'était un nouveau massacre qui avait eu lieu. La victoire avait un goût de cendres. Ulysse regardait le jour se lever sur les ruines fumantes de Troie. Il était bien vivant. Mais l'oracle qui lui avait annoncé encore dix ans d'errance avant de retrouver Ithaque avait-il raison?
Cependant en approchant de chez Augias, une odeur infecte saisit les voyageurs à la gorge. " D'où vient cette puanteur ? ", s'inquiéta Thésée. " Regarde, répondit Connidas, les champs sont recouvert de fumier..." " On ne peut rien cultiver sous cette couche de bouse de vache ! ", s'étonna Thésée. " C'est justement le problème, expliqua Connidas Bouche-toi le nez, et cachons-nous derrière cette grange."
A cet instant, le maître des lieux arriva d'un pas nonchalant. Augias était gras comme un cochon. Ses habits étaient si tâchés qu'en les voyant on pouvait deviner tout ce qu'il avait mangé ces derniers jours! Manifestement l'odeur infecte ne le dérangeait pas.
Elle poussa un soupire de compassion et murmura "Pauvre enfant. Qui que tu sois, tu as été bien mal accueilli sur terre. Tu t’appelleras Œdipe, «Pieds Enflés». Et désormais, tu seras mon fils."
La reine de Corinthe Periboea adoptant le fils abandonné par le roi Laios et mutilé au niveau des pieds.
Officiellement, ce qu’on lui reproche, c’est d’avoir déboulonné la colonne Vendôme lors de la Commune de Paris en 1871. D’avoir bousillé l’un des symboles de la France napoléonienne.
" Ni chair à canon, ni chair à patron !"
- Ce que la vie peut-être belle parfois... Regarde chacune de ces étoiles, elles brillent juste pour nous...
- Mince, dit Marcel, tu sais que tu es un poète toi, un vrai ?
Mais Jacques hausse les épaules :
- La poésie, je ne sais pas ce que c'est... La poésie, c'est la vie.
Nausithoos répondit : "je sais. Rien n'est plus dur que de tenir sa parole. Tu viens de l'apprendre de manière tragique par deux fois. Mais seul celui qui a la mémoire de ses promesses, seul celui qui considère sa parole comme un acte qui l'engage, mérite le nom d'homme. Tu as de grandes choses à accomplir, Thésée, tu les accompliras si tu n'oublies plus jamais cela..."
Des petites flammes dans la nuit, par centaines, partent à l’assaut des vagues. On dirait une armée de lucioles surgies de la mer. Elles avancent en rangs serrés, bravant le flux et le reflux, pour gagner le large au plus vite. Parfois l’une d’elles disparaît, submergée par l’eau noire. Mais les autres continuent vaille que vaille de s’éloigner du rivage. Sur la grève, un murmure psalmodié par des dizaines de bouches accompagne le périlleux voyage des petites flammes dans la nuit.
Rebecca s’accroupit. Après avoir allumé sa bougie à la flamme d’une bougie voisine, elle la dépose sur un radeau de paille, glisse la frêle embarcation sur l’eau et d’une pichenette l’envoie au loin. Tashlikh ! Cette année les mots du prophète Michée ne franchissent pas ses lèvres. Tu jetteras tous tes péchés dans les profondeurs de la mer. Non, elle ne peut pas. Trop facile de se débarrasser de ses fautes en les noyant. Et puis, les plus grandes fautes ne pèsent pas sur ses épaules à elle. Quant à racheter celles des autres…
(INCIPIT)
Quand j'étais môme, maman se précipitait, bras ouvert, dès que j'ébauchais la moindre crise. C'était délicieux de fondre en larmes ... Papa me grondait un peu. Un garçon, ça ne pleure pas ... J'ai grandi. J'ai tari mes larmes. Mais pour ne pas perdre tes câlins de velours, maman, j'ai appris à chanter. Tu te souviens quand tu m'as amené à l'Opéra pour la première fois ? J'avais huit ans. Tu as essoré ton mouchoir toute la soirée, j'étais terrorisé. Je ne savais pas comment te consoler ...
Cet opéra-là, le premier de ma vie, c'était La Juive. Maintenant, il est interdit. Depuis ce jour-là je le sais, la peur, la douleur, la passion, la colère, la joie, la résistance, tout est dans l'opéra, tout.