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Citations de Nam-joo Cho (155)


Jeong Daehyeon a pris rendez-vous avec un psychiatre, seul, pour expliquer la situation de sa femme et se faire une idée des traitements possibles. Kim Jiyoung n’étant pas consciente de son propre état, il lui a expliqué que le médecin préconisait un soutien psychologique en raison de ses difficultés à dormir et de sa fatigue actuelle.
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C’est lors de leur visite à la famille de Jeong Daehyeon pour la fête de Chuseok que le drame a éclaté.
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Cha Seungyeon était une jeune femme sympathique et qui prenait soin de ses cadettes. Ni elle ni Kim Jiyoung n’étaient des passionnées de montagne, ce qui les rapprocha. Quand Cha Seungyeon quitta l’université, elles restèrent en contact et se revirent régulièrement. C’est au banquet de mariage de Cha Seungyeon que Kim Jiyoung et Jeong Daehyeon se rencontrèrent. Mais Cha Seungyeon était morte l’année précédente, d’une embolie amniotique. Kim Jiyoung, qui souffrait à l’époque d’un baby-blues, avait très mal vécu cette perte, au point que son quotidien lui était devenu difficile.
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Ce soir-là, quand il est rentré, Kim Jiyoung dormait près de sa fille. Toutes deux suçaient leur pouce. Jeong Daehyeon est resté longtemps perplexe devant ce spectacle aussi bizarre que charmant, avant de tirer le bras de sa femme pour libérer son pouce. Elle a sorti sa langue comme un bébé, a fait des bruits de succion et s’est rendormie.
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Jeong Daehyeon a cru que sa femme plaisantait. On aurait vraiment dit sa mère, avec ce léger clignement de l’œil lorsqu’elle lui demandait ou lui rappelait quelque chose, et cette façon de prononcer geeeendre en traînant sur la première syllabe. Ces derniers temps, la garde de l’enfant semblait fatiguer son épouse, il lui arrivait de décrocher et alors son regard se perdait dans les airs ou de grosses larmes roulaient sur ses joues tandis qu’elle écoutait de la musique, mais Kim Jiyoung était d’une nature gaie, rieuse, et elle amusait souvent son mari en imitant les humoristes qui passaient à la télévision. De sorte que Jeong Daehyeon n’a guère prêté attention à son jeu, l’a embrassée et est parti au travail.
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— Ces derniers jours firent planer un vent acide, et en effet nous voici aujourd’hui à Baengno. Sur les rizières jaunies sera descendue la rosée de perles.
Ce parler à l’ancienne a fait rire Jeong Daehyeon.
— Ah, tu parles comme ta mère !
— Tu devrais songer à te pourvoir d’un gilet, mon geeeendre, le fond de l’air est frais, au matin et au soir.
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C’est le 8 septembre que pour la première fois un étrange symptôme a fait son apparition chez Kim Jiyoung. Son mari se souvient parfaitement de la date car c’était le jour de Baengno. Il prenait son petit-déjeuner – des toasts et du lait – quand Kim Jiyoung est sortie sur la loggia et a ouvert la fenêtre. Le soleil brillait dans le ciel mais un air frais s’est glissé dans la cuisine. Kim Jiyoung est revenue vers la table, les épaules contractées.
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Kim Jiyoung a trente-cinq ans. Elle s’est mariée il y a trois ans et a eu une fille l’an dernier. Elle, son mari Jeong Daehyeon et leur fille Jeong Jiwon, sont locataires dans une résidence de la banlieue de Séoul. Jeong Daehyeon travaille dans une importante entreprise de high-tech, Kim Jiyoung a travaillé dans une société de communication jusqu’à la naissance de sa fille. Jeong Daehyeon rentre chez lui tous les jours de la semaine vers minuit et passe au moins un jour par week-end seul au bureau. Sa belle-famille vivant à Busan et ses propres parents tenant un restaurant, Kim Jiyoung s’occupe seule de sa fille. Quand Jeong Jiwon a eu un an, elle a commencé les matinées aménagées à la garderie située au rez-de-chaussée d’un immeuble de leur résidence.
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Depuis qu'elle était devenue femme au foyer à plein temps, Kim Jiyoung réalisait que l'attitude des gens devant le ménage était d'une grande hypocrisie. Tantôt dévalorisé, quand on parle juste de rester à la maison, tantôt sublimé quand on parle de se consacrer à faire croître l'humanité, mais jamais en évaluant ce travail en chiffres réels, en coûts. Sans doute parce qu'à partir du moment où une chose a un prix, quelqu'un doit payer pour cela.
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Des gens qui gobent sans réfléchir un cachet à la moindre migraine, qui n'oublient pas de mettre de la crème anesthésiante pour enlever un grain de beauté, disent aux femmes de mettre leur enfant au monde dans la douleur et d'oublier les menaces qui pèsent sur leur vie à cet instant. Ils parlent comme si cette souffrance était la quintessence de l'amour maternel.
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Si nous ne sommes pas assez intelligentes, c'est un problème, si nous le sommes trop, c'est encore un problème, et avec tout ça si nous sommes moyennes nous allons entendre que c'est un problème d'être moyennes ?
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Sa mère regrettait sa vie manquée, et regrettait d'être devenue la maman de Kim Jiyoung -- une pierre, ferme et lourde, quoique petite, qui pèse contre un pan de sa longue jupe. Kim Jiyoung avait d'un coup l'impression d'être cette pierre et ça la rendait triste. Sa mère, percevant sa peine, de ses doigts, tendrement, a remis de l'ordre dans les cheveux de sa fille.
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Comment se fait-il que je doive être reconnaissante pour des choses qui vont de soi pour les autres ?
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Kim Jiyoung sentait qu'elle devenait transparente, que sa propre existence était effacée.
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Pourquoi suis-je devenue folle alors que tant de femmes vivent les mêmes choses sans jamais perdre la tête?
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Le sol était chaud, son corps a fondu de fatigue…
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Quelque soit son talent, une femme qui a encore des enfants à charge cause des soucis. Je prendrai une célibataire pour la remplacer.
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- tu ne peux pas arrêter 5 minutes avec cette histoire que tu m'aideras ? Que tu m'aideras pour le ménage, que tu m'aideras pour le bébé, et maintenant quoi ? Pour mon avenir professionnel ? Cette maison qu'il faut nettoyer, n'est-ce pas aussi la tienne ? Le bébé, n'est-ce pas aussi le tien ? Et puis quoi, l'argent que je gagne, je le dépense pour moi sans doute ? C'est quoi cette manie de parler tout le temps comme ça, comme si tu me rendais d'inestimables services tout le temps ?
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J'ai remarqué ça il y a longtemps déjà, chaque fois que nous avons de nouveaux employés, les filles les plus jeunes prennent en charge toutes les tâches ingrates sans même qu'il soit besoin de les solliciter. Les garçons ne font pas cela. Un garçon même s'il est le benjamin de notre société, même s'il est le dernier à avoir intégré l'équipe, il ne lui viendra pas à l'esprit de prendre en main spontanément ces choses. Comment les filles sont-elles devenues ainsi, cette part de l'humanité qui se charge de tous ces trucs sans qu'on ait besoin de leur expliquer quoi que ce soit ?
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L'opinion publique à cette époque laissait entendre de plus en plus souvent qu'être une fille ne devait pas être un obstacle pour atteindre ses buts. En 1999, alors que Kim Eunyeong atteignait ses 20 ans, fut instauré la loi interdisant la discrimination homme/ femme. Et en 2001, quant à son tour Kim Jyoung eut 20 ans, un ministère de l'égalité des sexes fut créé. Pourtant, à chaque étape décisive de sa vie, l'étiquette femme revenait pour brouiller la vision, retenir la main tendue, faire marche arrière. C'était tout à fait déroutant.
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