Citations de Naomi Alderman (91)
Neil, je sais que cette suggestion risque de te sembler de mauvais goût, mais as-tu envisagé de publier ce livre sous un pseudonyme féminin ?
On vous a inculqué que l’homme et la femme devaient vivre ensemble comme mari et femme. Je vous dis, moi, qu’il y’a pour les femmes plus de bonheur à vivre entre elles, à s’entraider, à se regrouper et à être une sorte de réconfort les unes pour les autres.
Le Seigneur répondit : « Donne leur un Roi. »
Sa voix s'est perdue dans le vide de l'air. J'ai pensé : Là, maintenant, c'est le moment. Je suis venue à Londres pour vivre ça.
- Esti, tu es attirée par les femmes, non ?
Elle a hoché la tête.
- Et tu n'es pas attirée par les hommes, hein ?
Elle a secoué la tête.
- Mais tu es mariée à un homme?
Elle a hoché une nouvelle fois la tête.
Jai écarté les mains.
- Tu n'as pas l'impression qu'il y a un truc qui cloche dans toute ton histoire, Esti ?
Elle a soupiré. J'attendais. Je me suis aperçue que sa peau, plus blanche que d'habitude, plissait sous les yeux et au coin de sa bouche.
- Mais est-ce que cela te rend heureuse, Ronit? Est-ce que tu es satisfaite?
Je l'ai regardée posément.
- Hinda Rochel, tu as toujours été première en Sciences. Est-ce que tu es vraiment heureuse et satisfaite de changer des couches et de préparer des purées à tes mouflets?
Elles sont parties peu après.
Le bon choix, ca n a jamais existé, ma cocotte. Tout le probleme, c est de croire qu il existe un choix.
Cette peur s est instillée progressivement en lui, elle s est enracinée dans sa poitrine il y a des annees de cela, et a chaque mois, chaque heure qui passe, ses vrilles senfoncent un peu plis profondement dans la chair.
On vous a enseigné que vous étiez souillées, que vous n'étiez pas saintes, que votre corps était impur et ne pourrait jamais abriter le divin. On vous a enseigné à mépriser tout ce que vous êtes et à n'aspirer qu'à être un homme. Or on vous a enseigné des mensonges. (...) Ne venez pas à moi pour chercher des réponses, car c'est en vous-mêmes que vous devez les trouver.
Pour ce genre de tâche, il arrive qu’un homme se débrouille mieux qu’une femme - un homme c’est moins menaçant, plus diplomate.
Nul besoin de miracles à foison. Ni pour le Vatican, ni pour une bande de filles à fleur de peau craignant pour leur vie, parquées ensemble des mois durant comme dans une basse-cour. Non, il n’est pas besoin de miracles à foison. Deux suffisent amplement. Trois, c’est déjà l’abondance.
Ce foutu truc a éclaté partout dans le monde et personne ne sait de quoi il retourne.
En matière de compréhension et de connaissance, il n'existe pas de raccourcis. On ne peut mettre personne dans une case.
Au début, nous taisons notre douleur parce qu’elle n’était pas virile. Aujourd’hui, nous continuons à la taire par peur, par honte, et parce qu’on se sent seul et désespéré, chacun dans notre coin.
Et dans le ciel les oiseaux s’envolèrent en appelant de leurs cris la magnificence d’une aube nouvelle.
Simplement, à chaque jour qui passe, on grandit un peu, chaque jour apporte sa pierre, jamais la même, et de cet amoncellement émerge soudain une possibilité qui n’existait pas auparavant.
Savoir, c’est déjà être libre.
La forme du pouvoir est semblable au tracé d’une chose vivante qui se démène pour se projeter vers l’extérieur, pour étendre ses vrilles un peu plus loin, toujours un peu plus loin.
Des nouvelles ? Des nouvelles. Quel curieux concept. Naturellement, la vie des autres évolue sur ce mode. Ils ont des nouvelles, eux - des promotions, des mariages et des naissances, des biens acquis au terme d'une épargne assidue, des projets de vacances, des aventures financières, des rêves esquissés et abandonnés. La plupart des "nouvelles" concerne l'argent en réalité. Le gagner, le dépenser, l'amasser et le faire fructifier. Que reste t il en guise de nouvelles lorsque l'on a obtenu tout l'argent possible ? Seulement les histoires d'amour, la procréation et les enthousiasmes passagers dont certains se font une profession.
Il ne vous est jamais venu à l'idée, Chaim, que certains d'entre nous ne veulent pas rentrer à la maison ? Que certains d'entre nous ne veulent pas qu'on les retrouve ? Que certains d'entre nous ont vécu dans cette maison et qu'ils ont considéré qu'elle était étroite et contraignante, qu'elle ressemblait plus à une prison qu'à un havre de paix ? Il ne vous est jamais venu à l'esprit que Dieu pouvait avoir tort ?
I have been thinking about two states of being- being gay, being Jewish. They have a lot in common. You don't choose it, that's the first thing. [...]
Every time you meet someone new, it's a decision. You always have a choice about whether you practise.
Practise, of course, means a lot of different things. Probably something different to everyone. You can practise every day, or just once in a while. But if you don't ever practise, you'll never know what it could have meant to you. You'll never know who you might have been. If you don't practise you'll probably ever fell awkward claiming that identity: if it has no function in your life, what's the pont of saying it? It's still there of course. It'll never go away. But if you don't practise, it can never change your life.