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Critiques de Naomi Novik (828)
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La Fileuse d'argent

Je suis déçue de ne pas avoir réussi à terminer ce roman car l’histoire avait piqué ma curiosité et j’avais très envie de découvrir ce qui se cachait derrière les Staryk et tout l’univers étrange qu'a mis en place Naomi Novik.



Mais La Fileuse d'Argent a fini par me tomber des mains : le rythme est très lent et en plus, malgré les trois narratrices qui racontent l’histoire à la première personne, je me suis sentie tenue à distance et aucun des personnages ne m’a pas paru assez attachant pour que mon intérêt se maintienne.



C'est tellement dommage...
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Déracinée

J'ai beaucoup apprécié ce roman, et ne suis même pas loin du coup de coeur.



Nous apprenons sur la 4ème de couverture que l'auteure a été bercée avec les contes polonais de sa grand-mère et a grandi avec Tolkien. On retrouve cette capacité à créer un univers, une cartographie, et une toponymie, ce qui fait souvent le charme des mondes imaginaires de la fantasy.



Nous entrons donc de plain-pied dans un univers d'heroic fantasy mâtiné de sorcellerie, et découvrons peu à peu ce monde et ses dangers dans les pas d'Anieszka, jeune fille terriblement maladroite et délurée, qui vit heureuse avec ses parents, dans cette vallée du Fuseau qu'elle aime de tout son coeur. C'est elle que va choisir, contre toute attente, le seigneur magicien Sarkan, plus communément appelé le Dragon, sec, froid et sarcastique. Il l'emmène dorénavant vivre dix ans dans sa tour, avec l'objectif d'apprendre la magie.



Anieszka irrite son professeur au plus haut point : il est vrai qu'il la laisse livrée à elle-même se débrouiller toute seule, et qu'elle est étourdie et gaffeuse. Elle a même du mal à pratiquer les exercices simples de magie qu'il lui propose au début de son initiation, exécutant tout de travers...



Pourtant, le danger se rapproche, avec le Bois qui regagne sans cesse du terrain, avalant des villages, commettant diverses horreurs, lorsqu'il possède des hommes ou animaux pour se livrer au massacre, ou les absorbe dans les arbres-coeurs, digérés sous l'écorce de ces êtres avides. Le Bois est à la fois une forêt maléfique entre les villages et les montagnes, et une entité faite de haine, de vengeance, de manipulation, commune aux arbres et aux créatures de cette forêt mortelle.



Alors que les hommes des régions environnantes, divisés, se livrent à la guerre, Anieszka met en oeuvre sa propre façon d'exercer la magie, et s'associe à Sarkan pour tisser ensemble des sorts afin de protéger leur royaume du Mal. C'est en sorcière puissante, à l'écoute de son intuition et de la voix de sa vallée qu'Aniezska se révèle, et affronte le Mal caché dans le Bois, jusqu'à l'intérieur de ses cauchemars.



Naomi Novik livre ici un roman âpre, parfois violent et cauchemardesque dans la plus pure veine fantastique, parfois doux et chaleureux, voire nostalgique, faisant la part belle à la nature, aux sens et aux mots, magiques ou non, qui les énoncent. Elle nous fait vivre le temps de ces 500 pages dans un univers très réel, et nous nous prenons d'affection pour cette héroïne débrouillarde et volontaire, attachante et... puissante, et pour les personnages qui l'entourent.



L'écriture est toujours efficace, ciselée dans ses évocations, elle nous entraîne dans son cours comme le Fuseau, rivière magique qui serpente en chantant toujours, même dans le territoire ennemi, et par mille détours parvient à son but.
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Déracinée

Adieu Téméraire ! Naomi Novik laisse ici de côté les dragons et les guerres napoléoniennes pour nous plonger dans un conte qui fleure bon les mythes et légendes slaves. Récompensé par les prestigieux Prix Locus et Nebula, ce one shot a dans en premier temps été édité par Pygmalion, avant de ressortir en cette fin d’année en poche (chez J’ai lu). Le roman met en scène une jeune fille, Agnieszka, qui a toujours vécu à Dvernik, un petit village situé à proximité du Bois, une forêt contaminée depuis des siècles par une étrange force qui cherche sans cesse à grignoter sur les territoires colonisés par l’Homme. Seul un homme parvient à lutter contre la puissance du Bois et à ralentir sa progression, celui que l’on nomme le Dragon, un puissant sorcier vivant isolé dans une tour à proximité du village. Seulement pour que le Dragon continue à assurer leur protection, les habitants doivent se résoudre tous les dix ans à lui offrir une de leurs filles. Nul sacrifice sanglant à l’horizon, toutefois : les jeunes filles choisies ont le droit de repartir dans leur famille une fois leur service accompli, et celui-ci se limite à assumer le rôle de domestique. Alors que l’heure du choix approche, Agnieska, elle, n’est pas particulièrement nerveuse : tout le monde sait depuis des années que c’est Kasia, la plus belle et la plus vivre des filles du village, qui va être désignée par le Dragon. Mais à la surprise générale, c’est elle que le sorcier emmène dans sa tour, et il ne semble pas vouloir la cantonner au même rôle que les autres… Présenter ainsi, le roman pourrait sembler bien trop cliché pour des habitués du genre. Pourtant, quand bien même on y retrouve effectivement certains stéréotypes propres à une fantasy plutôt « classique », le récit mérite incontestablement le détour et se révèle finalement bien plus original que ce qu’on pouvait penser à la lecture du résumé.



Le début du roman reprend très clairement le schéma narratif traditionnel propre à tout bon conte de fée : une jeune fille différente des autres, un homme à la réputation terrifiante mais imméritée, une force maléfique qui vient menacer un royaume… La rencontre entre le Dragon et l’héroïne de même que l’évolution de leur relation font évidemment penser à « La Belle et la Bête », tandis que l’hostilité manifestée par la flore du Bois n’est pas sans rappeler certains passages de « La Belle au bois dormant ». Certes, ressortir de vieux contes pour les réarranger aux goûts du jour est devenu assez courant ces dernières années (en littérature comme au cinéma, d’ailleurs), mais il faut avouer que Naomi Novik s’en sort sur ce point avec les honneurs. On finit pourtant par se lasser assez vite du caractère répétitif de certaines scènes, et plus encore de leur côté un peu désuet (je pense notamment à la succession de robes de princesse qui risque de ne pas vraiment faire vibrer les lectrices et lecteurs d’aujourd’hui…). Fort heureusement, l’auteur ne tarde pas à redresser la barre et à exploiter des aspects plus originaux de son univers. Celui-ci emprunte en effet énormément aux folklores russe et polonais, ce qui est loin d’être courant en fantasy : il y a par exemple de nombreuses références à Baba Yaga, sans doute la figure féminine la plus célèbre des contes et légendes russes, sans compter que la plupart des noms utilisés sont à consonances slaves. Une fois les premières jalons posés, le récit gagne en rythme tandis que l’intrigue se complexifie (sans pour autant s’écarter tout à fait des sentiers battus) et que l’ambiance s’assombrit. Ce qui pouvait passer pour une banale historiette un peu fleur bleue évolue ainsi au fil des chapitres en un conte beaucoup plus brutal, abordant des thématiques intéressantes sous un angle peu courant (la dimension écologique du texte est notamment amenée de manière bien plus habile que dans bien d’autres romans sur le sujet).



Le principal atout du roman réside surtout dans l’un de ses acteurs principaux, à savoir le Bois. Naomi Novik parvient à créer un décor remarquablement immersif et joue astucieusement sur le sentiment de familiarité que fait naître cette forêt magique pourtant semblable à nulle autre. On a tous en effet en tête des images de contes ou de récits de chevalerie se déroulant en milieu sylvestre, et l’auteur s’amuse ici à faire le lien entre sa trame narrative et les échos que ces histoires intemporelles éveillent en nous. Les scènes se déroulant dans le Bois sont ainsi sans surprise les plus intenses et les plus émouvantes du roman, à commencer par les épiques combats opposant les guerriers ou sorciers du royaume à la faune et la flore corrompues de la forêt. La magie occupe ainsi une place centrale dans le récit, même si l’auteur ne donne pas d’explications particulières sur son fonctionnement ou son origine. On sait seulement qu’elle repose sur l’oral : ceux qui possèdent le don peuvent réaliser des sorts à l’aide de suites de mots. Rien de bien originale, mais ce qui est déjà plus intéressant c’est qu’en fonction de sa diction, le sorcier peut ajuster le sort pour lui donner plus ou moins de force. Les personnages sont pour leur part assez attachants, à commencer par l’héroïne même si son profil reste là encore assez traditionnel : une jeune fille à part, maladroite, qui se fiche des conventions et possède un sacré caractère. Difficile d’ailleurs de ne pas penser à l’héroïne de « La Passe-miroir », d’autant plus que la relation qu’Agnieszka entretient avec le Dragon est sensiblement la même que celle d’Ophélie et Thorn (la froideur et la dureté de monsieur servant en fait à cacher la profondeur de ses sentiments pour madame). Les personnages secondaires sont quant à eux davantage en retrait mais possèdent tous une petite particularité qui les rend attachants aux yeux du lecteur.



Pari réussi pour Naomi Novik qui parvient à reprendre les codes des vieux contes de fée pour les réarranger à sa sauce en les mêlant à des éléments de folklore d’Europe de l’Est. Les personnages sont convaincants, l’intrigue bien rythmée et le décor prompt à enflammer l’imagination. Une lecture sympathique, à ne pas louper !
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Téméraire, Tome 1 : Les dragons de sa majesté

Livre lu en Anglais.



En Résumé : Je ressors donc de ma lecture avec un sentiment mitigé, le livrese lit pourtant assez bien, mais il n’a jamais réussi à vraiment ma happer non plus. L’histoire se consacre trop, je trouve, sur l’apprentissage ce qui donne l’impression qu’il n’y a pas de véritable but à ce premier tome mis à part poser l’univers. Il faut attendre les 70 dernières pages pour que cela bouge enfin. L’univers développé par l’auteur se révèle plutôt efficace, bien renseigné et surtout le travail sur les dragons se révèle dense même si certains points m’ont laissé plus que perplexe. Concernant les personnages ils n’ont jamais vraiment réussi à m’accrocher, entre Laurence qui m’a paru limite antipathique et Téméraire qui parait intéressant mais manque de finesse, l’ensemble m’a paru un peu bancal. Concernant la conclusion je l’ai trouvé clairement sans surprise et le Deus Ex Machina beaucoup trop simple, par contre j’ai trouvé vraiment intéressant les batailles aériennes et toutes les stratégies que cela implique. Concernant la plume de l’auteur elle se révèle fluide et efficace. Au final un premier tome qui ne m’a pas complètement convaincu, même s’il possède de bonnes idées. Je lirai peut-être la suite mais elle ne rentre pas dans mes priorités de lecture.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Téméraire, tome 3 : Les chemins de la soie

Nouvelle aventure de Laurence et de Téméraire que j'ai une fois de plus pris beaucoup de plaisir à découvrir. Outre nos deux héros qui, par leur personnalité comme par leur relation, m'enchantent, j'apprécie vivement cette réécriture des guerres napoléoniennes avec l'introduction de dragon de guerre.



Comme dans les autres tomes, celui-ci est divisé en trois parties et se déroule immédiatement après le tome 2. Pour cette raison, je déconseille de lire ces tomes sans l'ordre prescrit, cela n'aurait aucun sens.

On suit donc Laurence et Téméraire encore en Chine, venant de se faire de Lien un ennemi terrible. Alors qu'ils semblent coincés dans ce pays, une mission hautement improbable leur parvient. On les dépêche, eux qui sont si loin, à se rendre à Constantinople pour récupérer trois œufs destinés à l'Angleterre. Si une petite faiblesse de l'intrigue fait qu'on ne lève pas le doute sur cette décision qui semble à tous improbable, on a surtout l'occasion une fois de plus de parcourir le monde à leur côté. En effet, après l'immense empire chinois, c'est parti pour l'Asie centrale, la route de la soie et ses dangers jusqu'à Constantinople. De là, direction l'Angleterre. Mais cela va sans dire, en traversant l'Europe en pleine guerre, peu de temps après Austerlitz et avec la bataille de Iéna qui se profile.



L'autrice réinterprète les célèbres batailles napoléoniennes tout en leur conservant tout leur sel. Ceci, entrecoupées d'aventures qui fait que nos amis n'ont pas le temps de s'ennuyer. Si on peut déplorer quelques longueurs par-ci, par-là, cela reste minime en comparaison de l'histoire qui nous procure un très bon moment de lecture.



J'ai hâte de découvrir les prochaines aventures de ce duo, que ce soit par les nouveaux mondes à explorer mais aussi cette lutte d'émancipation qui se profile.
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La Fileuse d'argent

Il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre qui me hante, me nourrisse, me happe au moindre (trop) petit moment disponible pour lire. Pourtant diable sait que j'ai traîné de longs mois avant de l'ouvrir.

La faute sans doute à Déracinée qui ne m'avait pas emballée plus que ça.

On erre de nouveau (pour moi) dans les contes gelés des terres slaves. Un prolongement parfait de la trilogie de l'ours et du rossignol de Katherine Arden. Et pourtant bien différent.

Des magies, des quêtes, des envies.

J'ai été accrochée dès le debut, les premiers pas difficiles de Myriem, le quotidien de la famille de Wanda, puis plus tard l'histoire d'Irina. Un trio d'héroïnes aussi divers que fort et remarquable. Un conte à trois voix avec de quoi vibrer, frémir et se rejouir de concert.

Oh oui un concert d'hiver et de printemps tout à la fois !
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Déracinée

Un très bon roman d'un style littéraire que j'adore : entre fantastique, fantasy, roman initiatique et folklore russe (ou nordique), sauvage, tribal.

J'ai vraiment retrouvé 'lunivers d'un roman que j'avais dévoré autant qu'adoré l'an dernier : @L'ours et le rossignol de Katherine Arden. Si vous avez lu l'un de ces deux romans, vous aimerez sans aucun doute l'autre.



En dehors de l'intrigue que vous pourrez découvrir sur la 4e de couverture ou dans la description Babelio et redécouvrir dans les nombreuses critiques élogieuses que j'ai pu lire, j'ai particulièrement aimé la toile de fond : une forêt ténébreuse, hantée, horrifique et mystérieuse. Les actions, les événements sont comme les étapes initiatiques d'un héros de conte. On voit apparaître même la mystique Baba Yaga, un personnage mythique que j'adore et qui me fait même un peu peur...



Plus que l'intrigue et l'histoire en elle-même, j'aime l'ambiance de ce roman, ses références mythologiques et son folklore, sa sauvagerie (dans la sexualité mystérieuse de l'héroïne avec le "dragon", dans la violence des combats, dans l'attirance pour la terre, le bois, la forêt... ). Un univers de roman qui me dépayse toujours et qui m'attire, c'est clairement ma tasse de thé ! :)



Une bonne lecture pour la fin de l'année.
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Téméraire, tome 4 : L'Empire d'ivoire

J'avions lâché Téméraire et Laurence à leur retour de Chine, et c'était il y a plus de deux ans. A ma grande surprise, d'ailleurs !

Chapeau bas, déjà, à l'auteure, pour avoir fait deux héros (Dragon et homme) qui m'ont tellement marquée que je n'avais rien oublié de leurs aventures chinoises, et des espoirs de Téméraire concernant leur retour en Angleterre.

Las, ils reviennent en pleine épidémie de "grippe dragonale". Mortelle, l'épidémie...



Il va donc s'agir pour nos deux compères et quelques-uns de leurs amis, et d'une d'essayer un climat moins froid et humide que l'Angleterre, et de deux de chercher un remède à ce virus.

Direction "Le Cap", en Afrique du Sud (et en bateau, s'il vous plait, les dragons malades étant trop épuisés pour voler.)

Ce sera l'occasion pour l'auteure de nous révéler que Laurence, bien sûr, a des conceptions politiques anti-esclavagistes, mais que le combat des progressistes contre l'esclavagisme rencontre une opposition farouche dans les hautes sphères marchandes anglaises, ce qui ne surprendra personne, et est tout à fait réaliste.



C'est donc de nouveau une uchronie très réussie dans son contexte politique que nous pouvons lire ici.

Avec un renversement complet de situation coloniale, dont on ne peut révéler grand chose sous peine de spoiler tout le roman.



Qui contient malgré tout quelques longueurs, et péripéties redondantes, qui lassent un peu sur la durée, ce serait donc dommage de révéler ce qui en fait l'originalité et la saveur.

C'est bien écrit, bien traduit, et le duo Téméraire "fonce dans le tas" / Laurence "plus circonspect mais obligé de suivre" fonctionne toujours à fond. Les personnages secondaires sont bien traités, les politocards et hauts fonctionnaires anglais, guindés, bornés (et veules, qui plus est) agréables à détester, vraiment ça se laisse lire avec une facilité déconcertante. Les "vrais personnages" historiques apparaissent de façon crédible, bref, c'est bien ficelé.



Le cliffhanger, fait pour qu'on saute immédiatement sur la suite, et dont l'auteure, si je me souviens bien, s'est fait une spécialité, ne fonctionnera pas dans mon cas. Comme je me souviens bien, de fait, de ces histoires, je peux me permettre d'attendre plusieurs mois (plusieurs années, même, c'est un constat), pour lire les suivants ! :)
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Promotion funeste

El est en dernière année : l’année de terminale. Synonyme, dans cette meurtrière Scholomance, de passage par la salle des diplômes où, normalement, des centaines de malés affamés attendent les candidats. Comment survivre appui d’une enclave et de ses réserves de mana ? Comment passer cette ultime étape ?



El n’est plus seule. Elle possède quelques amies fidèles, une alliance. Mais cela n’est pas suffisant pour passer la dernière épreuve. Il va donc falloir mettre de l’eau dans son vin et faire de sérieux efforts pour se créer un groupe de taille suffisante. Et puis, il y a Orion, le beau jeune homme admiré de tous et toutes. Celui qui sauve ses camarades sans rien attendre en retour. Et qui ne se lie avec personne. Sauf avec El. Or (attention, je vais vous dévoiler les dernières lignes d’Éducation meurtrière : si vous ne l’avez pas lu, vous pouvez encore vous arrêter… trop tard !), sa mère, dans un message sibyllin qu’elle lui a fait passer de façon inattendue, lui demandait instamment de ne pas s’approcher de lui. Sans rien expliquer. Sympathique, le conseil ! Pas évident à suivre…



Mais de toute façon, El va avoir autre chose en tête que la romance, car les choses vont rapidement tourner différemment de ce qu’elles étaient les années précédentes. Car Orion a fait des dégâts dans la population de malés (vous savez, les monstres de tailles et d’aspects différents, mais tous animés de la volonté farouche de massacrer les humains). Et les équilibres habituels sont rompus. En plus, l’école se comporte bizarrement avec El. Elle lui concocte un emploi du temps différent de ce que l’on peut attendre en principe : bien plus dangereux, bien plus meurtrier. Mais dans quel but ? On finit même par se demander si la Scholomance possède une conscience.



Ce deuxième tome de la trilogie de Scholomance possède un rythme différent du premier. Il est moins axé sur la découverte de l’univers étrange créé par Naomi Novik. On en connaît désormais l’essentiel, même si certains éléments vont se révéler dans ces presque quatre cents pages. Promotion funeste est davantage tourné vers les relations entre El et les autres élèves de l’école. Car, rappelons-le, personne ne peut s’en sortir seul. Il faut s’associer. Or, les places sont chères et rien n’est gratuit. Cependant, les paradigmes de base vont évoluer au fur et à mesure et la vision que l’autrice avait privilégiée dans son premier roman évolue. Je pense que cela renouvelle heureusement l’intrigue qui, si elle était repartie exactement sur les mêmes principes, aurait fini par lasser. J’ai déjà été légèrement agacé par le petit jeu entre El et Orion. Moins présent dans cet opus, il est tout de même assez lourdingue. Mais, je l’ai dit, les romances ma cassent les pieds, alors il suffit de pas grand-chose pour me rendre grognon.



Pour enrichir son récit, Naomi Novik ouvre l’histoire à l’extérieur. Non, les héros ne sortent pas de la Scholomance. Mais l’autrice donne quelques leçons de politique des enclaves (les regroupements de magiciens, à l’extérieur, seuls endroits où la survie est possible, car les malés sont partout). Elle montre que ce qui se passe dans l’école est une préparation à la future vie de ces jeunes magiciens. Pas très rose, cette existence… En attendant, cela prépare le lecteur à la suite des aventures de El, qui se voit en libératrice du monde entier : casser les structures aliénantes, réduire les inégalités. Une vraie révolutionnaire en herbe !



Écrire sur une suite est toujours difficile, car on veut en révéler le moins possible pour ne pas gâcher la lecture de celles et ceux qui n’ont toujours pas attaqué le premier tome. Aussi, je m’arrête dans cette chronique sur cette note un peu mitigée, qui ne reflète qu’imparfaitement le plaisir que j’ai pris à la lecture de Promotion funeste. Ce deuxième roman m’a un peu moins emballé qu’Éducation meurtrière, mais il fait parfaitement le boulot et vous entraîne à travers ses chapitres sans coup férir. Les pages tournent et El se dirige, lentement mais sûrement, vers son destin. Vivement le troisième et dernier volume, The Golden Enclaves, sorti en septembre dernier aux États-Unis.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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La Fileuse d'argent

Souvenez-vous, je n’avais pas été convaincue par Déracinée, un précédent roman de l’autrice ! C’était notamment la romance un peu malsaine qui pêchait. Mais j’avais reçu La fileuse d’argent dans une box. Le challenge SFFF m’a donné l’occasion de le sortir de la PAL, d’autant plus qu’on me l’avait beaucoup recommandé. Qu’en ai-je pensé ?



L’autrice choisit de mettre en avant trois points de vue différents. Myriem, jeune femme juive dont les talents de négociatrice attire l’attention du roi Staryk (une sorte de fée des glaces un brin teigneuse aimant bien trop l’or, passer des pactes douteux et les hivers longs et rigoureux qui tuent des gens). Wanda fille de fermier victime d’un père alcoolique et violent. Et enfin Irina, dont le père la destine à un mariage avec le Tsar, aussi beau que cruel. Naomi Novik leur construit des personnalités et des histoires très spécifiques. Ce qui particulièrement brillant, c’est qu’elle n’a pas à préciser qui est la narratrice pour savoir quel point de vue l’on suit. Par exemple, les parties de Wanda sont écrits dans un style plus simple et moins travaillé que celles des deux jeunes femmes qui sont issues d’un milieu plus éduquée.



De plus, l’évolution des trois héroïnes est très perceptible au fil des pages. On sent qu’elles sont vraiment éprouvées par les événements. Irina est au début du roman une jeune femme effacée mais gagne en confiance en elle quand elle se révèle être une tacticienne redoutable. Wanda gagne également en confiance en elle, et cela se voit grâce au style de ces parties qui gagnent en fluidité une fois qu’elle quitte son milieu familial toxique pour entrer dans un monde qui la considère comme une personnage de valeur. Irina, Miryem et Wanda sont donc trois beaux portraits de personnages complexes, à la psychologie poussée et aux caractères cohérents. Même les romances, qui pêchaient dans Déracinée, semblent mieux travaillées alors qu’elles suivent un schéma similaires, grâce à une plus grande maturité et une plus grande retenue dans leur déroulé.



Un autre point fort de la Fileuse d’argent est son atmosphère glaciale envoûtante. La neige et le froid sont des éléments significatifs, entre danger et protection. C’est visible à travers la personnalité des Staryks, qui rappellent le petit peuple des fées. Des êtres dont la logique échappe aux humains, cruels mais loyaux, et qui ne faillissent pas à leur parole. L’ambiance de conte est très bien retranscrite. J’ai beaucoup apprécié l’histoire du pacte entre Miryem et le roi Staryk, le miroir qui amène aux pays des glaces, les parures d’argent qui fascinent ceux qui côtoient Irina… Le merveilleux apparaît par petites touches, avec originalité, et apporte vraiment aux personnages.



La culture slave est par ailleurs très présente et on sent que l’autrice a fait un gros travail de recherche pour proposer un univers cohérent. Les références sont ainsi multiples : un tsar, Czernobog, des kopeks en voulez-vous en voilà… De même pour la culture du Moyen-Âge. En effet, à cette époque, seuls les juifs étaient autorisés à effectuer la profession de prêteur sur gage, comme c’est le cas de la famille de Miryem. Cette ambiance est dépaysante et très agréable, est notamment posée un rythme qui se précipite pas et prend son temps pour poser les étapes de son histoire, sans pour autant qu’il y est de lenteurs.



Quelle évolution comparativement à Déracinée (qui était déjà une belle lecture malgré ses défauts). Ici, on retrouve une vraie maturité dans la construction des personnages, qui évoluent de manière cohérente le long des récits, ont des psychologies complexes et des caractéristiques propres. Mais l’autrice démontre également un vrai talent pour une narration à plusieurs voix ! Mais contrairement à beaucoup d’autres romans s’y étant risqué, elle parvient à trouver le bon rythme pour poser son histoire, ses jalons tout en caractérisant son ambiance et ses personnages sans pour autant qu’il y ait de lenteurs. La culture slave est ainsi bien représentée, dans un merveilleux fascinant, créant un récit dépaysant et magnétique.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Déracinée

Déracinée par ce roman de fantasy qui s'enracine sur la terre des contes slaves, bien loin des sentiers battus des contes de fées. Déracinée est une sombre et haletante incantation. Psalmodiée une seule fois suffit pour courir dans la forêt de la magie en repoussant les ronces sans se soucier des griffures, sans même s'inquiéter des embûches car cette course ne peut se finir que racines nues, enroulées dans l'herbe fraîche à puiser la force de la terre.

Incantée d'un simple murmure suffit à avoir le goût de la forêt, de la magie qui coule dans ses racines, ses branches, ses fruits baignés de soleil, à être ivre de ses odeurs d'humus, de terre, de mousse, de ses senteurs d'ambre, de brume et de feu. Déracinée s'insinue dans chaque cerne pour fixer l'essence de sa magie profondément et durablement.

Déracinée et enchantée.
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Déracinée

Déracinée est un roman de fantasy de l’autrice américaine Naomi Novik publié en 2015. Le roman a été traduit en français en 2017. Naomi Novik est connue pour la série en 9 tomes Téméraire. Cependant, Déracinée ne fait pas partie de cette saga. Le roman a obtenu de nombreux prix: le prix Nebula du meilleur roman 2015, le prix Locus du meilleur roman de fantasy 2016, le prix British Fantasy 2016 et le prix Mythopoeic 2016.

Le roman mélange habilement conte et fantasy pour créer un univers original et captivant, même si le début du roman ne le laisse pas forcément penser à cause de certains clichés young adult. Déracinée se déroule en Polnya (le nom rappelle volontairement la Pologne) où vit Agnieszka dans un petit village appelé Dvernik. La vie a Dvernik est plutôt simple mais l’ombre du Bois plane sur la vie de ses habitants. Le Bois est une étrange forêt contaminée depuis toujours par une force maléfique qui semble s’étendre peu à peu. Pour lutter contre le Bois, seul la magie se révèle utile et un puissant sorcier vivant dans une tour seul assure la protection des villages avoisinants. Ce sorcier est appelé le Dragon, tous les sorciers ayant des surnoms. En échange de son aide, le Dragon prend une jeune fille à son service tous les dix ans.

Déracinée est donc un roman qui vaut le détour, une fois passé le côté déjà vu du début. Le côté très classique de l’amorce du livre se complexifie peu à peu tout comme l’univers et les personnages. Une fois pris dans les filets du Bois, on a du mal à poser le livre et on se laisse bercer par le récit aux accents de folklore slave.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Déracinée

Une lecture en demi-teinte pour moi... Je crois que j'en attendais trop. À lire les critiques élogieuses, je pensais que ce serait un coup de coeur. Mais pas du tout. Et je dois même avouer, qu'à certains moment, j'ai trouvé la lecture laborieuse. Un rythme plutôt lent, des chapitres longs ont fait que je me suis lassée quelques fois de cette lecture. Certes, l'idée de base était fort intéressante, et nous pouvons donner à l'auteure qu'elle sait écrire, mais je suis un peu restée à côté. Dommage.
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Déracinée

Une très belle lecture ! J'ai beaucoup aimé l’univers enchanteur très riche et poétique crée par l'auteure, les personnages ainsi que la magie présente dans le livre. En plus, c'est très agréable à lire et pour une fois, ce n'est pas une saga en plusieurs tomes.

Je pense que ce livre plaira au plus grand nombre et même à ceux qui ne sont pas amateurs de fantasy ou qui ne veulent pas se lancer dans une longue saga.

Et je crois bien que ce livre va faire partie de mes cours de cœur Fantasy de cette année.
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Téméraire, tome 5 : La victoire des aigles

Après le coup de théâtre de la fin du tome précédent, on était en droit de s'attendre à un cinquième tome plus que captivant. Pari réussi pour l'auteur qui nous délivre avec « La victoire des aigles » un bon roman qui redonne un peu d'élan à cette série dont on pouvait craindre qu'elle en vienne bientôt à s'essouffler. On retrouve avec toujours autant de plaisir Laurence et Téméraire qui doivent cette fois faire face à une nouvelle épreuve à laquelle ils ne s'attendaient certainement pas lors de leurs débuts au sein des Aerial Corps : la disgrâce. On voit ainsi pour la première fois depuis le début de la saga nos deux protagonistes évoluer séparément ce qui apporte une certaine dose de fraîcheur au récit et permet à chacun d'eux de prendre un peu de recul sur leurs dernières actions. Car si tous deux sont bien certains de bien fondé de leur décision, il n'en est pas de même des autorités anglaises et même des autres membres des Aerial Corps qui n'ont tous qu'un mot à la bouche : trahison !



Contrairement aux volumes précédents, nos deux héros sont non seulement séparés l'un de l'autre mais aussi et surtout cloués au sol. Pas de voyage en d'exotiques contrées ni de découverte de nouvelles civilisations au programme puisque l'essentiel de l'action se déroule ici sur le sol anglais où Laurence et Téméraire attendent de connaître le sort qui leur sera réservé. L'auteur ne se contente toutefois pas de scènes d'introspection et offre une fois encore à ses lecteurs de belles scènes de combat qui, bien qu'un peu moins spectaculaires que dans les précédents volumes, font malgré tout toujours leur petit effet. Car pendant que nos deux héros croupissent respectivement en prison et sur un terrain de reproduction, Napoléon, lui, n'a pas perdu de temps pour remettre ses troupes sur pied et menace désormais directement l'Angleterre par des attaques de plus en plus difficilement repoussées.



Un cinquième tome distrayant qui marque un tournant majeur pour la série. La révélation concernant le sort finalement réservé à nos deux héros promet encore de belles aventures pour Téméraire et son capitaine dont l'auteur approfondis davantage ici la psychologie et qu'il nous tarde de retrouver.
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Téméraire, tome 7 : Le Trésor des Incas

Nouvelle aventure de Laurence et Téméraire toujours aussi savoureuse. Les aventures à travers le monde entier, les périples qui se succèdent, l'imagination fertile qui fait de cette époque napoléonienne une uchronie avec de subtils changements tout en restant crédible, ces visions des choses si différentes selon qu'on le perçoit sous l'angle d'un humain ou d'un dragon, les débats éthiques et surtout cet humour, toujours très présent.



Arrivé au tome 7, il est difficile d'en dire plus. On suit une histoire qui se continue de tome en tome, le prochain tome étant la conséquence directe du précédent. On suit les protagonistes et on découvre ce monde. Ici, l'autrice nous emmène dans l'empire Inca qui a survécu à l'Histoire grâce aux dragons... et des dragons à plumes ne vous en déplaise! La diplomatie est de rigueur, bien que nos différents protagonistes ne soient pas toujours les plus fins diplomates...



J'aime l'univers, j'aime l'intrigue proposée, j'aime les personnages. C'est un série qui suit la même construction, qui, à mes yeux, ne s'essouffle pas tant que ça et qui ainsi me procure toujours un grand plaisir de lecture.
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Éducation meurtrière

Mais quelle idée j'ai eu de vouloir mettre un tel ouvrage dans ma PAL. Je le sais que ce n'est pas mon genre de prédilection !

J'ai voulu sortir de ma zone de confort car parfois, on trouve de belles pépites. Bon clairement, ce n'est pas mon cas avec celui-ci.



D'ailleurs, lorsque Basileusa me l'a piochée, j'ai même cru qu'elle s'était trompée de PAL tellement il ne me disait rien.

J'ai tenté, je me suis forcée (et ça je n'aime pas du tout dans mes lectures qui doivent rester un plaisir).

10 % et je n'irai pas plus loin.



Je trouve que l'autrice nous donne pas assez de détails pour nous mettre dans l'ambiance.

Il y a eu une attaque et on sait juste que le personnage principal n'a pas aimé se faire sauver la vie pour la seconde fois par un de ses collègues qui n'ouvre quasi pas la bouche, sur la partie que j'ai lu.



Deux jours pour arriver à 10 %, je ne persiste donc pas, d'autres livres tapent à la porte de ma PAL.

Je suis certaine que les fans de fantasy y trouveront leur bonheur.
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La Fileuse d'argent

J’avais adoré Déracinée, un roman de fantasy à l’univers sylvestre complexe et dépaysant ! Alors je n’ai pas hésité une seconde à me ruer sur ce roman et je suis une nouvelle fois charmée par la plume de Naomi Novik. Ici, le lecteur plonge dans un monde à la fois cartésien et magique, d’un côté les humains naïfs et terre à terre (pour la plupart), de l’autre les Staryk, peuple de glace intransigeant. Nous sommes en plein cœur de l’hiver, où la neige recouvre tout, ce qui est exactement ce que je souhaite lire en cette période. De plus, le récit revêt des allures de contes russes en reprenant des éléments de la mythologie slave et en se déroulant dans un pays qui pourrait y ressembler avec ses boïars et son Tsar. Un véritable voyage glacé, des héroïnes au caractère bien trempé qui s’en sortent par leur propre moyen et restent fidèles à leur valeur. Qui brillent par leur force et leur volonté. Sans tomber dans le cliché de ces héroïnes sur-faites, belles et intelligentes à qui tout réussit par magie.



Il y a Myriem, la fille d’un prêteur dont le métier n’est clairement pas une vocation et qui se doit de reprendre l’affaire familiale pour sortir sa famille de la misère ; Irina, la fille d’un duc exigeant qui ne saurait voir sa valeur et Wanda, la petite paysanne “insignifiante” qui espère fuir la coupelle d’un père tyrannique. Toutes trois occupent une place centrale dans ce roman et vont, d’une manière et d’une autre, lier leur destin dans le froid de l’Hiver.



L’histoire est d’ailleurs contée selon le point de vue de nombreux personnages (dont ces trois jeunes femmes) et les différents chapitres sont tous rédigés à la première personne du singulier, ce qui aurait pû s’avérer déstabilisant. Mais la personnalité des divers protagonistes est si bien ancrée, que l’on identifie très rapidement qui a pris la parole. Le récit est donc assez rythmé sans être brouillon et c’est agréable. Les personnages sont tous attachants et crédibles, leurs caractère et attitudes bien construits et authentiques. Je reconnais avoir eu un petit faible pour le Roi Staryk, cet être si rationnel et froid mais juste et dévoué. Bref, tous les personnages s’équilibrent, se complètent et apportent une plus-value au récit.



Enfin, sur le fond, j’ai ressenti une baisse de régime vers la fin, à l’approche du grand final, j’ai trouvé que ma lecture s'enlisaient quelque peu, une légère impression de tourner en rond. Malgré cela, j’ai été séduite tout du long et j’ai savouré ce roman dont la fin ne me déçoit pas, même si j’aurais encore plus apprécié que certains sentiments soient développés…



Bref, un voyage hivernal qui me laisse un agréable souvenir enchanté.



Et vivement le prochain roman de Naomi Novik !



Challenge Multi-Défis 2021

Challenge ABC 2021-2022

Challenge Les Globe-trotteurs
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Déracinée

Après "La fileuse d'argent", je découvre cet autre titre de Naomi Novik.



Je l'ai trouvé beaucoup plus "dense", peut-être est-ce aussi le format "poche" qui m'a donné cette impression.



J'ai eu des difficultés à entrer dans l'histoire, mais je me suis accrochée. Agnieszka m'a plutôt agacée au départ par beaucoup d'aspect (sa maladresse +++ etc...). Le Dragon aussi, il n'essaye de faire aucun effort, il est désagréable etc...



Bref, j'étais dubitative sur la tournure que prenais l'histoire, et puis petit à petit, les choses prennent formes, et j'ai souhaité tout de même aller au bout, pour savoir au moins comment tout cela finirait.



Je ne regrette pas ma lecture, bien que j'ai parfois été un peu mal à l'aise, c'est parfois assez violent, et je ne suis pas très à l'aise avec la magie / les sorts.



Mais si vous êtes amateurs d'héroïne qui ne paye pas de mine, de magie, de lutte contre une force mystérieuse, ce récit pourrait vous plaire.











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Déracinée

« Déracinée » de Naomi Novik est un conte fantastique à la belle couverture et au style particulier. Ici l’ennemi est le Bois, une étrange force corrompue qui tente de grignoter les territoires colonisés par l’homme. Le récit se situe en Polnya, dans la vallée de Dvernik où vivent Agnieszka et Kasia, deux jeunes filles dont l’histoire d’amitié est la locomotive du récit. Elles ont toutes les deux 17 ans et font partie des filles qui pourraient être sélectionnées par le Dragon. En effet, celui-ci en échange de sa protection contre les assauts du Bois, exige tous les dix ans, une jeune fille de dix-sept ans pour le servir dans sa tour. Après avoir passé 10 ans dans la forteresse, les jeunes adolescentes, devenues femmes, choisissent de s’installer ailleurs. On comprend ainsi une des significations du titre.

L’heure de la sélection approche et à Dvernik, tout le monde s’est préparé au départ de Kasia, jolie, intelligente et docile et élevée dans cette optique. Agnieszka est prête à lui dire au revoir. Mais à la surprise générale, c’est elle que le sorcier emmène dans sa tour.

Agnieszka va devoir cohabiter avec ce magicien étrange, peu sympathique et réaliser qu’il ne va pas la limiter aux mêmes occupations que les autres filles parce qu’elle possède un don et qu’elle doit apprendre à l’exercer.

Je suis entrée facilement dans ce roman, le premier quart m’a bien tenue en haleine : le thème du Bois, du dragon et de sa tour apportent mystère et magie. Celle-ci n’est pas vraiment expliquée, elle repose sur le verbal : les sorts se réalisent à l’aide de suites de mots, en fonction de la diction. J’ai apprécié la théorie de puiser sa force dans les ressources végétales et terrestres ainsi que l’association des magies, celle d’Agnieszka et celle du Dragon, sous forme de tissage très visuel. L’histoire reste surprenante pendant la majeure partie de l'intrigue. J’ai trouvé les personnages attachants surtout l’héroïne principale même si son profil reste traditionnel : une jeune fille à part, maladroite, qui se fiche des conventions et qui possède du caractère. Kasia est également intéressant avec son évolution de jeune fille parfaite à une femme forte qui prend son destin en main. Il y a aussi une petite histoire d’amour qui ne manque pas de saveur et qui occupe juste l’espace qu’il faut.

Le côté naïf du début du livre se complexifie peu à peu comme l’univers et les personnages. Je suis partagée à cause des cent dernières pages. Je les ai trouvées confuses et tirées en longueur par rapport au rythme qui était jusque-là bien agréable.

La toute fin laisse le loisir d'imaginer la suite, tout en indiquant ce qui arrive aux personnages. Le récit aborde une belle perspective de la nature et du fait de vivre en harmonie avec elle. Le Bois devient presque un personnage à part entière. Une conception écologique bien amenée.

Un conte pour les grands, mélange de poésie et de magie

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