AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Naomi Novik (828)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Déracinée

Dans la forêt

Il se passe de drôles de choses. Il en sort des êtres étranges et bien entendu pas du tout sympathiques.

Plusieurs villages co existent pourtant à l'orée, protégés par un sorcier qui ne demande qu'un tribut. Une jeune fille de 17 ans qu'il garde dans sa tour 10 ans avant de la rendre à sa famille.



Pitché comme ça on s'imagine très vite la suite, et fort heureusement le roman ne se livre pas comme ça.

On suit une jeune fille dès son arrivée à la tour.

Des monstres et bestes il y a certes.

Des affrontements aussi.

Mais ce que j'ai particulièrement aimé c'est ce mélange de contes maintes fois déclinés, d'anciennes légendes pour former une nouvelle histoire qui plonge ses racines dans un terreau fantastique pour produire des feuilles luisantes de magie, politique de guerre et aventures, et une tension permanente jamais relâchée.



Si je regrette une chose, c'est l'histoire d'amour. Ah Diantre l'histoire de fesses obligée/accélérée/éléphantée dans un magasin de porcelaine. J'aurais préféré qu'il en reste aux prémices s'il devait être.

Ça gâche un peu parfois de rajouter les éléments bateau dans une histoire qui s'en passait fort bien.



Au diable l'amour

Et bonjour aux contes sans cesse revisités

Commenter  J’apprécie          122
Déracinée

J'ai découvert Naomi Novik avec sa première saga aux 9 tomes Téméraire que j'adore et que je n'ai toujours pas terminé d'ailleurs (il me reste le dernier tome à lire). Il me tardait donc de découvrir son nouveau roman qui a fait beaucoup parler de lui, sorti l'année dernière.



Tous les dix ans, le Dragon, descend de sa tour et rejoint un village de la région qu'il protège dans le but de récupérer ses tributs et une jeune fille qu'il aura choisi. Personne ne sait ce qu'il se passe dans cette tour pendant 10 ans. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il les laisse partir, reprendre leur vie en main (étrangement, elles ne se souviennent de rien). Agnieszka, 17 ans, , ne pensait pas qu'elle serait choisie et pourtant! C'est un calvaire qu'elle va vivre au quotidien les premiers mois auprès de lui, prisonnière et seule car il est vraiment... particulier! Agnieszca va se découvrir des pouvoirs magiques et il sera obligé de lui enseigner la magie. Leur relation est chaotique, chacun étant repoussé dans ses retranchements! Parallèlement, la guerre fait rage entre deux royaumes (la Polnya et la Rosya) ainsi que contre le Bois, une forêt maléfique qui progresse et répand ses maléfices partout. Le Dragon œuvre pour repousser le Bois, pour le détruire et les choses vont s'accélérer! Agnieszka va alors plonger dans un tout nouvel univers, côtoyer des personnages tous plus différents les uns que les autres, va dépasser ses limites, changer le Dragon, va affronter le Bois et découvrir les origines de ce dernier!



Au vu du résumé, je croyais que le Dragon... eh bien... était un dragon! Je me suis complètement trompée! C'est un homme, un puissant sorcier et le Dragon n'est que son surnom (chaque sorcier en a un, certaines entités également). J'ai vraiment aimé le personnage de Sarkan alias le Dragon! Il se démarque beaucoup des personnages masculins principaux que l'on retrouve dans les romans! Sarkan est centenaire, froid, très sérieux, désagréable, pas très tendre, mystérieux, il est le défenseur du royaume (celui qui va au front, au plus près du danger). Agnieszka est assez quelconque en apparence, très maladroite, à tendance à toujours se salir et abîmer ses tenues, elle n'est pas parfaite, ce qui fait qu'on peut plus facilement s'identifier à elle. Elle a du cran, a un grand cœur et n'abandonne jamais! J'ai donc aimé leur relation qui est peu conventionnelle. Pas de romance, je ne peux qualifier ce qu'il y a entre eux comme une romance: ils sont professeur et élève, des partenaires, des amants mais je ne sais pas si c'est de l'amour qu'il y a entre eux.



J'étais vraiment enchantée dès les premières pages, je savais que j'allais aimer ma lecture. L'univers est extrêmement riche, dense et complexe en plus d'être original. Je pense notamment à la magie. La grammaire, la prononciation et la sonorité sont importantes. La nature est aussi mise en valeur. J'ai pu remarquer des messages forts et actuels comme la déforestation, le mal que font les hommes à tout ce qui les entourent.



Il y a beaucoup de narration, de descriptions et de longueurs mais je trouve que c'était nécessaire. Ce n'est pas le genre de roman qu'on lit d'une traite, on le savoure, on prend son temps. La fin reste ouverte, une suite pourrait être possible et qui sait, une "vraie" romance pour nos deux héros? Honnêtement, cette fin me convient comme elle, pas besoin de plus, c'est parfait!



Une lecture très prenante, addictive, passionnante! Une fois de plus, Naomi Novik ne m'a absolument pas déçue! Déracinée n'est pas passée loin du coup de cœur! Un roman que je relirais un jour avec grand plaisir!
Commenter  J’apprécie          120
La Fileuse d'argent

Naomi Novik. La fileuse d’argent. 2018. Flammarion 2020. J’ai lu. 540 p. 5 étoiles.

Ce livre fait partie de ceux que je n’oublie jamais. Il s’inscrit profondément dans ma mémoire. Pas le texte, mais une expérience, une émotion. Une connaissance.

Un conte fantastique accessible aux adolescents aussi.

Cela parle aussi d’argent. Prêts, remboursements. Et il faut attendre le déclic magique pour verser dans un autre monde. Dans lequel découvrir qui on est (ses différences, ses capacités,…) la seule façon de survivre. Et aimer la seule manière de régner.

Commenter  J’apprécie          110
La Fileuse d'argent

Voilà une chronique qui ne fut pas simple à écrire. Je partais pourtant conquise tant j'avais adoré mon roman précédent de l'autrice : Déracinée. J'avais été emportée par le talent de conteuse de Naomi Novik, sa science de l'ambiance étrange et inquiétante, douce et dure à la fois et la tendresse qu'elle avait su mettre dans ses personnages qui transcendaient le manichéisme de ce genre d'histoire parfois. C'était un très beau roman, qui m'avait surpris en réveillant des éléments enfouis dans nos souvenirs, notre inconscient, parlant ainsi à notre coeur.



Malheureusement malgré son titre entêtant, son univers immersif et intriguant et sa plume toujours aussi belle, je n'ai pas eu le même coup de coeur. La faute notamment à un rythme vraiment très très lent et une plume comportant peut-être un peu trop de détails à la Robin Hobb, mais ici ceux-ci ne servent pas toujours à quelque chose contrairement avec l'autrice phare des dragons et des assassins. De plus, le texte est émaillé de nombreuses répétitions nuisant à la fluidité de la lecture.



Cependant, j'ai adoré retrouver un univers froid et chaleureux à la fois comme dans Déracinée. On est clairement dans le prolongement de l'ambiance de ce texte. On a à nouveau l'impression de replonger dans de vieux contes d'autrefois mais inconnus pour nous Européens, avec des paysages froids et hivernaux très âpres, des créatures fantastiques vraiment cruelles qui peinent à comprendre les hommes malgré leurs interactions. Les héros sont tels des personnages des Contes de Grimm mais en version peut-être encore plus sombres et rudes car leur vie dans ce décor n'a rien de simple. On est en plus en pleine société patriarcale qui est bien rude avec les femmes, héroïnes de l'histoire.



Car en effet, nous suivons un très un beau trio 100% féminin avec Miryem, petite-fille et fille de prêteur, dont le père a dilapidé la dot et mis la famille au bord de la faillite jusqu'à ce qu'elle reprenne les choses en main, puis la jeune campagnarde qui va tenter de sauver sa famille de la misère et va se mettre à travailler pour elle, et enfin Irina, la jeune princesse promise au Tsar. Avec elles trois, c'est une lecture très féminine et féministe que l'autrice propose de ce conte et de cette époque. Le décor est rude car en plus de la froideur des paysages, s'ajoute la misère des habitants et la rudesse dont les hommes font preuve envers les femmes : filles ou épouses. 



Cependant, le fantastique se glisse peu à peu et apporte une belle touche de fantasy et d'épique avec des sentiments vraiment à fleur de peau dans ce beau cadre à l'ancienne. Néanmoins, cette belle fresque épique ne déploie son souffle que dans les cent dernières pages pour tout emporter. Avant, on se traîne une ambiance et un texte fort pesant où on est noyé sous les drames vécus par ces jeunes femmes. Alors oui, c'est intéressant comme portrait d'une époque et dénonciation du drame d'être une femme alors, mais c'est fort longuet à lire.



A l'inverse, au milieu de tout ce marasme, j'ai beaucoup aimé l'histoire de Miryem, cette jeune juive, chose assez rare en littérature fantastique, qui va attirer l'attention d'un ancien esprit : le Staryk. Celui-ci, vieil esprit lié à l'hiver, m'a fasciné par sa façon étrange et décalée de percevoir notre monde et nous les humains. Il a ainsi une relation originale et piquante avec Miryem, qui a une sacrée répartie. De la même façon, j'ai trouvé très bien écrite la relation entre la jeune Irina et le Tsar qu'elle va épouser et qui sera possédé. Celle-ci qui apparaissait bien falote au début, s'est révélée très forte au final, redressant la tête et s'affirmant. Ce sont deux relations et deux personnages féminins particulièrement bien écrits et travaillés avec une évolution pertinente et encourageante.



L'ambiance, elle, est pleine de mystère et de vérité à la fois. L'autrice nous décrit un quotidien rude et morne parfaitement crédible dans la Russie (?) de l'époque, et elle y adjoint une culture des esprits et des mystères proprement fascinante, qui tient bien le lecteur en haleine et qui semble presque palpable. Cependant, une fois le roman refermé, certains mystères restent sans réponse et c'est frustrant.



Ainsi, alors que Déracinée avait été un coup de coeur, La Fileuse d'argent fut une lecture plus difficile, la faute à un rythme lent auquel il faut s'accrocher et à une histoire où parfois il ne se passe pas grand-chose. En revanche, l'autrice parvient toujours à écrire de très beaux personnages féminins dont les évolutions et les rencontres me touchent, le tout dans une ambiance fantastique qui fait très contes à l'ancienne et qui donne un vrai cachet. On aime trouver en Fantasy aussi des histoires de femmes où l'on voit leur place autrefois et la façon dont elles luttent pour s'imposer et exister.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          110
La Fileuse d'argent

Myriem est fille et petite-fille de prêteurs. C'est lorsque sa mère tombe gravement malade, qu'elle se rend compte à quel point son père fait preuve de gentillesse vis-à-vis de ceux qu'il oblige… Et va donc prendre sa place pour obtenir ce que toute la ville leur doit… C'est ainsi qu'elle rencontre Wanda, qui doit se mettre à son service. C'est ainsi, aussi, qu'elle attire l'attention du Roi des Staryk , le peuple de l'hiver, avide d'or, et qui la défie de changer son argent en métal plus précieux. C'est ainsi, enfin, que son chemin croise celui d'Irina, qui deviendra tsarine, grâce à l'argent des Staryk…

Ce roman est un petit bijou de conte moderne. C'est beau, c'est parfois longuet, mais c'est magique, merveilleux. Oui, il y a eu des moments où je me suis ennuyée, parce que ça manquait un peu de rythme, qu'il y avait des passages que je trouvais peu utiles ; oui, il y a eu des moments même où je me suis demandée où cette lecture allait m'emmener, parce que je ne comprenais pas l'intérêt des nombreux narrateurs… Mais, j'ai aimé cette lecture, malgré cela : on s'attache à ces femmes qui luttent, on s'intéresse au fond folklorique slave, on se questionne sur le traitement réservé aux Juifs, on plonge sans réserve dans cette atmosphère hivernale…. Un livre à lire à cette période de l'année, près d'un poêle ou d'une cheminée…

Commenter  J’apprécie          110
La Fileuse d'argent

Facile à aborder, ce roman est mené tambour battant, articulé intelligemment autours des trois héroïnes et d’une belle galerie de personnages secondaires. Le conte est agréable, jamais mièvre et l’univers riche. La narration transpire une réelle bienveillance, un regard plein d’attention et d’affection de l’auteure envers ses personnages, les décors qu’ils traversent et les aventures qu’ils endurent. L’univers de l’auteure est riche et dense, les descriptions jamais ennuyeuses ou trop longues et finalement le roman se lit très vite en rebondissant rapidement d’un personnage à un autre sans tomber dans l’excès de cliffhanger haletants agaçants et trop mécaniques comme on peut parfois en rencontrer dans d’autres livres. La fin est un peu lente et convenue cependant, au moment où on passe du conte au conte de fée.
Commenter  J’apprécie          110
Déracinée

Je n'étais pas très tentée par Déracinée de Naomi Novik, notamment par son résumé. Mais les bons avis sur le roman m'ont convaincu de le sortir, d'autant plus qu'il est assez adapté à la période automnale, car il tire ses inspirations de contes slaves. Ce roman aura-t-il su me convaincre ?



Le récit partait pourtant sur des bases bien trouvées ! La mise en place promet un univers poussé qui empreinte sa logique aux contes mais avec des aspects très terre-à-terre. Ainsi, nous sommes dans un Moyen-Âge d'inspiration slave où la magie est présente. Agnieszka vit à Dvernik, un petit village aux apparences tranquilles mais sans cesse sous la menace du Bois, une entité maléfique mystérieuse qui semble chercher à étendre un maximum son emprunte malsaine. L'idée est intéressante, car les forêts mystérieuses sont un paysage connu dans l'imaginaire.



En outre, le récit rappelle de nombreux contes classiques mais toujours avec une pointe d'originalité. Ce choix permet à l'autrice de naviguer entre la découverte et des territoires plus familiers. Par exemple, la Tour abritant une jeune femme solitaire rappelle l'histoire de la Princesse Raiponce. le fait que notre héroïne soit contrainte de cohabiter avec un être à la réputation sulfureuse rappelle bien sûr La Belle et la Bête. Enfin, les contes de l'Est sont notamment rappelées par le présence de Baba Jaga. le système magique de Déracinée est assez mal défini, mais j'ai bien aimé la différence entre celle du Dragon et d'Agnieszka. le premier a une approche rationnel, presque scientifique de cette dernière, là où la jeune femme agit par instinct.



Mais rapidement après ce début qui éveille la curiosité, le rythme perd de son efficacité. L'écriture est alourdie de nombreuses répétitions qui ternissent l'intérêt. Agnieszka fait référence à de nombreuses reprises à sa robe, ses vêtements, sa tenue… Ce pourrait être une référence à une société qui mise plus sur l'apparence que sur le fond. Mais le procédé est maladroit et tombe à plat, et ne fait qu'ajouter des pages à un roman qui perd en souffle en milieu de récit. Sans compter que les péripéties manquent parfois un peu d'inspiration.



Certaines scènes ne sont pas d'une grande utilité. Je pense notamment à certaines aventures du personnage principal dans la capitale. Ce passage, assez long, perd de son sens. Il est difficile de comprendre l'objectif de certains arcs narratifs, notamment car l'on suit Agnieszka en focalisation interne. du coup, tourner les pages n'est pas forcément motivant. J'ai mis beaucoup plus de temps à le lire qu'habituellement.



J'avais pourtant bien apprécié Agnieszka au début de l'histoire, décrite comme une grande fille maladroite, seulement douée pour la cueillette. Dommage que le syndrome de Bella Swan apparaisse très rapidement, et que cette banale créature se révèle être une sorcière très douée, mais qu'autrement elle n'évolue que très peu. le reste des personnages est au mieux fade et transparent, au pire carrément antipathique. C'est le cas du Dragon par exemple, qui est exécrable avec Agnieszka d'un bout à l'autre du roman.



Le manque de consistance des personnages rend leurs interactions factices. C'est en particulier le cas pour la romance, qui est fortement dispensable, prévisible en plus d'être un peu malsaine, vu le lien de subordination entre les deux personnages concernés. Une fois de plus, cet aspect nuit à l'intérêt du roman puisque je ne me suis attachée à aucun personnage, du moins pas assez pour me sentir concernée par leur destin. Il n'y a guère que le Bois, antagoniste aussi mystérieux qu'implacable, qui est une réussite.



Si j'ai trouvé l'immersion dans l'histoire bien tournée et agréable, la suite de l'oeuvre m'a donné du fil à retordre. En effet, le début est fluide et j'ai suivi avec plaisir la maladroite Agnieska dans un univers inspiré des contes slaves. Cependant, le récit est vite émaillé de longueurs qui ont ralenti mon rythme : entre un objectif noyé dans les scènes secondaires, des personnages un peu fades et certaines répétitions dans l'écriture, la lecture m'a laissée un goût mitigé. Décidément, entre Enchantement, l'ours et le rossignol et maintenant ce roman-ci, les contes slaves ne semblent pas parler à mon imaginaire !
Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          110
Déracinée

Salut les Babelionautes

J'ai découvert Naomi Novik lors des Imaginales 2012 ou ma fille et moi avions fais l'acquisition des sept premier tome de sa Saga "Téméraire" qui en comprend trois de plus depuis.

Avec ce récit, qui puise dans les contes et le folklore Polonais, elle nous raconte la vie dans une Vallée menacé par un bois maléfique ou erre des créatures cauchemardesques.

Agnieszka y est née et y a grandit, fille d'un bûcheron, véritable garçon manqué incapable de ne pas se souiller quoi qu'elle entreprenne.

Autant dire qu'elle n'est pas sur la liste des candidates pouvant être proposé au Dragon, Mage ou Sorcier, qui les protège de son pouvoir en échange d'une Jeune fille tous les dix ans.

Mais le Jour du choix, arrive l'impensable, c'est elle qui est choisi.

Les déboires qui vont l'accablés tout au long du récit en aurait fait fuir plus d'une, mais pas Agnieszka.

Un joli conte que nous a révélé sous sa plume Naomi Novik, ou son Héroïne peine a assimilé ce que veux lui inculquer le Dragon, car son pouvoir Magique n'a aucune similitude avec celui qu'Agnieszka semble posséder.

Mais elle va l'apprivoisé petit a petit jusqu'à ce qu'il soit aussi facile de l'utiliser qu'un outil.

Merci à Benjamin Kuntzer pour sa Traduction
Commenter  J’apprécie          110
Déracinée

Tout d’abord merci à la maison d’édition pour l’envoi de ce service presse que j’avais demandé dans le cadre d’un projet de vidéo sur La belle et la bête et de ses réécritures ou romans inspirés du conte.

J’avais entendu parler de ce roman sur le Booktube anglophone principalement, comme étant une réécriture de la Belle et la bête. Première précision à faire après ma lecture, ce n'est pas une réécriture de la Belle et la Bête à proprement parler. C'est plutôt inspiré dans les grandes lignes au début de l'histoire. Et il y a quelques petits clins d'œil comme notamment la Samovar et la tasse ébréchée.

Premier petit conseil donc : il ne faut pas aborder ce livre comme une réécriture du conte mais comme un roman de fantasy à part entière !

Le Dragon est le magicien du roi qui enlève une jeune femme tous les 10 ans. Il l'emmène vivre avec lui dans sa Tour pendant 10 ans. Problème, lorsque la fille est libérée après 10 ans de captivité elle n'est plus la même et n'a plus envie de rentrer chez elle. La jeune femme choisie doit le servir. Le Dragon possède beaucoup de livres ce qui est un signe de richesse dans cet univers. C'est un magicien qui assure la protection du village contre les forces démoniaques qui peuple le bois.

D'habitude il enlève les jeunes femmes les plus jolies ou les meilleures dans leur domaine. Cette année tout le monde pressent que c'est Kasia la meilleure amie d’ Agnieszka qui va être enlevée car elle est douée en tout, contre toute attente c’est Agnieszka qui est choisie par le Dragon. Elle est débrouillarde mais loin d'être une femme de compagnie idéale. Le Dragon la choisit et l'emmène avec lui de manière assez brutale. Elle n'a pas le temps de dire au revoir à sa famille. Elle découvre sa nouvelle demeure et son nouveau "maitre".



La jeune femme est terrifiée car elle ne sait pas ce qui l’attend. Aucune ancienne captive n’est réapparue alors les rumeurs sur le Dragon sont terribles, il serait violent avec ses prisonnières et Agnieska redoute sa nouvelle vie avec lui.

La magie apparaît dès le premier chapitre avec le sort "Lirintalem" qui permet de faire apparaitre des plats cuisinés si je me souviens bien.

J’étais sceptique au début concernant la magie car elle est essentiellement pratique et domestique. Les premiers sortilèges que l’on découvre sont « ménagers », ils permettent de à Agnieska de s’habiller en faisant apparaitre de belles robes, de faire la cuisine, des remèdes, ou le ménage. Cet aspect là de la magie m’a déçu au début mais en continuant la lecture on découvre une magie plus profonde, liée à la nature et aux émotions. Ce développement m’a beaucoup plu, on découvre une magie envoutante et les révélations liées au Bois sont surprenantes.

Parlons un peu d’Agnieska, du Dragon et de leur relation. Avant de commencer ce roman, j’étais curieuse de savoir s’il y aurait une histoire d’amour. Des sentiments vont naitre entre les deux protagonistes, mais cela prend du temps et la romance n’est pas centrale. On assiste davantage à une relation de maitre à élève. En effet Agnieska comprend vite qu’elle va devenir l’apprenti du Dragon, il va l’initier à sa magie et lui apprendre des sortilèges. En effet un grand danger menace la tranquillité des habitants. Une force mystérieuse et dangereuse émane du Bois et contamine les villageois et le rôle du Dragon est de les protéger.



Agnieska est courageuse, curieuse, tête brûlée. Le Dragon est sauvage, renfermé et odieux. Il insulte et rabaisse Agnieska sans arrêt.

L’histoire est racontée du point de vue d’Agnieska. Les romans de fantasy écrit à la première personne je trouve ça délicat. Ça passe ou ça casse, il faut que je puisse m'attacher au héro parce qu’on suit toute l’histoire à travers ses yeux. Malheureusement dans ce roman je n’ai ressenti aucun attachement pour aucun des personnages ce qui fait que lors de la bataille finale tous les personnages pouvaient mourir ça m'aurait été bien égal. / ! \attention spoil / ! \ Cette scène de combat est d'ailleurs très longue, épique certes mais beaucoup trop de descriptions qui cassaient le rythme. On assiste à un moment épique horrible. On découvre que la créature qui sort de l'arbre cœur est une mante géante qui tue tous les soldats. / ! \ fin de spoil / ! \ L’auteure ne nous épargne pas de détails sordides pendant cette longue scène de combat intense !



En parlant du rythme je dois avouer que je l’ai trouvé assez bancal et ma lecture fut très laborieuse. Il y a des scènes qui sont trop longues et descriptives comme quand Agnieska soigne dragon de sa blessure vers la page 100. En revanche la dernière partie du roman est très bien rythmée il y a beaucoup d'action on ne s'ennuie pas.



Mon ressenti global est donc mitigé, il y a de très belles choses à découvrir dans ce roman et je suis contente de l’avoir lu. Cependant j’ai vraiment eu du mal à le lire et à m’investir dedans car les personnages ne sont pas attachants, le rythme est bancal et l’écriture parfois floue et longue en descriptions.



Ce que j’ai le plus aimé :

► la magie, envoutante

► la seconde moitié du roman (plus concentrée en action)

► le mystère autour du Bois



Ce que j’ai moins aimé :

► La scène érotique ne m'a pas plu du tout, je l'ai trouvé grossière et mal écrite

► pas d’attachement à l’héroïne ni à aucun des personnages

► le style de l’auteure est particulier, parfois confus



Est-ce que je vous le conseille ?

Un roman intéressant à découvrir qui rescelle énormément de belles choses. J’ai été captivée à certains moments et peu investie à d’autres. A vous de tenter et de vous faire un avis !


Lien : http://marie-loves-books.blo..
Commenter  J’apprécie          110
Déracinée

Uprooted est inspiré d'une légende polonaise, et commence sur un motif qui est familier au lecteur bercé de contes et légendes : des villages paysans dans l'ombre d'un bois maudit, une tour, et dans la tour un magicien - ici surnommé le Dragon - auquel est sacrifié tous les dix ans une jeune fille (généralement la plus belle et/ou la plus accomplie) pour assurer la protection de la vallée…



Et pourtant, raconté du point de vue d'une jeune villageoise, Agnieszka, Uprooted s'éloigne vite de ce point de départ et des préconceptions ou des attentes qu'il pourrait provoquer, pour rendre la situation réelle. C'est la vie d'Agnieszka, avec les épidémies occasionnelles de Pourriture provoquées par un mauvais vent venu du Bois, qui forcent à brûler la récolte de l'année ; ou l'enlèvement d'un pâtre qui s'en est trop approché ; c'est des relations familiales et amicales construites et distordues autour de la certitude qu'une des filles de son année sera choisie, et le consensus tacite qui désigne cette fois-ci Kasia, sa meilleure amie ; c'est les rumeurs qui courent sur les filles que prend le Dragon - car elles reviennent, contrairement à ce que peuvent nous laisser supposer les légendes - et même si elles disent qu'elles n'ont pas été violées, personne n'est bien certain de les croire ; et c'est le fait qu'elles reviennent changées, qu'elles ne restent jamais dans la vallée après cela…

C'est clairement une des forces du roman. le point de vue d'Agnieszka est à la fois réaliste et immersif, ce qui permet de faire passer avec brio des aspects du scénario qui avec le recul du lecteur de fantasy aguerri peuvent paraître prévisibles mais qui sont pour elle inconcevables : que le Dragon la choisisse, qu'elle se révèle avoir un peu de talent magique qui le pousse à faire d'elle son apprentie...



Un aspect qui m'a beaucoup plu aussi est l'amitié entre Kasia et Agnieszka, qui pendant une grand partie du roman va être le moteur de l'action : c'est dans un sursaut d'amitié pour protéger Kasia qu'Agnieszka s'est fait remarquer par le Dragon ; c'est pour essayer de la sauver qu'elle va pénétrer dans le Bois, d'où nul ne ressort vivant ; c'est pour la soigner qu'elle va défier le Bois et chercher avec l'aide réticente du Dragon un moyen de bannir la Pourriture… Les amitiés féminines fortes sont rares en fantasy, et plus rarement encore sont-elles moteur de l'action et motivation pour l'héroïne. J'ai d'ailleurs un peu regretté que les marques de cette amitié et les scènes entre elles diminuent dans le seconde moitié du livre, où le focus est plus sur la guerre contre le Bois et la collaboration d'Agnieszka et du Dragon, mais cela reste à mes yeux un plus certain du livre.

Un aspect très réussit également est le Bois lui-même, qui est l'opposant principal du livre : comment il est écrit, la transmission de la Pourriture et de la corruption qui l'accompagne, mais aussi son écosystème, sa mythologie, et au terme sur livre, sa nature même, les raisons de l'existence de la Pourriture et la résolution du conflit, que j'ai trouvé très satisfaisante, et qui est au final “diplomatique”, bien que le récit offre de belles scènes d'action et d'énormes moments de bravoure.



L'écriture est fluide et efficace, la narration à la première personne globalement bien menée. Sous le point de vue d'Agnieszka, le personnage du Dragon, d'abord haï et antipathique, s'humanise peu à peu, et si elle en vient à le comprendre et à l'apprécier (et voir plus), elle n'en est pas pour autant aveugle à ses nombreux défauts et n'hésite pas à le mettre devant ses erreurs ou ses contradictions, ce qui donne quelques scènes très plaisantes.

Le livre n'est pas pour autant parfait... le système de magie est un peu faible et la différence entre les pouvoirs du Dragon et d'Agnieszka peut sembler un peu facile, de même que la rapidité de progression de cette dernière. Et si j'ai dévoré la première moitié du livre sans coup férir, il y a des passages plus faibles au niveau du rythme : les scènes d'Agnieszka à la Cour, sa fuite puis le siège de la Tour sont pour moi les parties les moins mémorables, mais le final du livre rattrape ces faiblesses et propose un fin très satisfaisante, tant au niveau du scénario que des arcs individuels des personnages.
Commenter  J’apprécie          110
Téméraire, tome 4 : L'Empire d'ivoire

Le quatrième tome des aventures de Laurence et Téméraire marque le retour tant attendu de notre duo de choc en Angleterre après leur périple auprès de l'empereur de Chine, à la cour ottomane et enfin sur le front russe. Leur arrivée est bien évidemment l'occasion de faire partager à leurs compagnons et aux autorités leurs récentes découvertes concernant l'évolution de la guerre sur le front oriental et surtout sur les différences de traitement entre les dragons européens et orientaux. Autant de découvertes qui ne vont pas manquer de chambouler les Aerial Corps qui, s'ils prennent effectivement leurs distances avec les traditions et l'étiquette de la société anglaise de l'époque, n'en demeurent pas moins attachés à leur mode de fonctionnement coutumier. Certes les dragons sont avant tout des compagnons à leurs yeux et certainement pas de vulgaires bêtes de somme, mais de là à les traiter en égaux... Après avoir goûté au respect et à l'adoration des populations orientales, difficile cela dit pour les dragons membres de l'expédition de revenir à un mode de vie où on ne tient guère compte de leurs opinions et où leurs droits sociaux et politiques sont quasiment inexistants...



Nos deux héros n'ont toutefois que peu le temps de débattre sur ce sujet ou même de profiter des joies du pays puisque une nouvelle mission ne tarde pas à leur être assignée : rapporter d'Afrique un remède destiné à soigner la mystérieuse épidémie qui semble avoir frappé la plupart des dragons d'Europe. Voilà donc Laurence et Téméraire en route pour une autre destination qui offre un nouveau dépaysement au lecteur, Naomi Novik nous embarquant cette fois à la découverte de la ville du Cap et des tribus noires alentours. Si l'action se fait peut-être un peu moins passionnante que dans les précédents opus, on en suit pas moins avec toujours autant de plaisir les aventures des deux protagonistes qui se retrouvent cette fois confrontés à un problème d'ordre moral et étique. L'occasion pour l'auteur de souligner l'importance du cheminement intellectuel accomplis depuis le premier tome par le personnage de Laurence dont on constate que la vision des dragons a énormément évoluée, non seulement grâce l'observation d'autres cultures mais aussi et surtout grâce au contact de Téméraire avec lequel il entretient désormais une relation presque fusionnelle.



Un quatrième tome peut-être un peu en dessous des précédents mais qui pose de nouvelles interrogations intéressantes pour la suite. La dernière scène laisse notamment présager un cinquième tome prometteur et particulièrement riche en émotion et rebondissements.
Commenter  J’apprécie          110
Téméraire, tome 3 : Les chemins de la soie

Avec « Par les chemins de la soie », troisième tome de la série « Téméraire », nous retrouvons nos deux protagonistes là où on les avait laissé, prêts à quitter la Chine après la réussite de leur mission auprès de l'empereur. Le retour au pays n'est toutefois pas pour tout de suite pour Laurence et Téméraire qui se voient assigner une nouvelle mission par la couronne : rapporter en Angleterre trois œufs de dragons acquis auprès de l'Empire ottoman. On quitte donc Pékin pour Constantinople où Laurence et son équipage vont se retrouver plonger au cœur de la subtilité des intrigues de cour qu'ils n'appréciaient déjà que modérément dans le volume précédent. Cette nouvelle mission offre cela dit d'inintéressantes opportunités à nos héros qui auront une fois encore la possibilité de contrer les plans de Bonaparte en Orient. Ce sera également l'occasion de faire la rencontre de nouveaux personnages, à commencer par Tharkay, aussi énigmatique qu'attachant et qui sera amené à acquérir un rôle beaucoup plus important dans les prochains tomes.



Si la première partie du roman est essentiellement consacré aux intrigues et tractations politiques entre les pays alliés et ennemis de Napoléon, l'action se fait davantage présente dans la seconde moitié du récit où l'on retrouve le champ de bataille (qui manquait un peu dans le tome précédent). Et cette fois c'est sur le front russe que nos héros seront amenés à intervenir, l'armée de Napoléon ayant enfin lancé son attaque sur les troupes du tsar Alexandre Ier. L'auteur revisite ainsi pour nous les plus grandes batailles de la campagne de Russie avec toujours autant de talent et d'inventivité. C'est également l'occasion pour nous lecteurs de voir en action d'autres races de dragons spécifiques à cette partie du monde ou de retrouver de vieux ennemis, qu'il s'agisse des Ironwings russes, des Chansons-de-guerre français, et bien sûr de la Céleste Lien. Les affrontements opposants tous ces immenses reptiles possédant chacun leurs propres tactiques de combat sont encore une fois impressionnants et donnent lieu à des scènes particulièrement immersives.



Un troisième tome qui ne manque pas d'action et qui se lit avec autant de plaisir que les précédents. On a cependant hâte désormais de voir nos deux héros regagner l'Angleterre afin d'y faire part de leurs nombreuses découvertes dont certaines, on s'en doute, ne seront pas au goût de tout le monde...
Commenter  J’apprécie          110
Téméraire, tome 6 : Langues de serpents

Après la Chine, la Turquie ou encore l'Afrique, Naomi Novik entraîne cette fois nos deux héros en Australie, où ils sont censés purger leur peine jusqu'à ce que leur fameux coup d'éclat du tome précédent se soit fait oublier. L'expédition lancée par Laurence et Téméraire à travers le pays est, pour nous lecteur, l'occasion de se familiariser avec ce nouveau territoire inquiétant, colonisé depuis peu et donc encore méconnu. En cela le roman est intéressant et l'on retrouve avec plaisir notre duo de choc ainsi qu'un certain nombre de personnages que l'on avait déjà eu l'occasion de croiser, comme Tharkay ou encore Granby et sa capricieuse dragonne Iskierka. L'auteur prend également beaucoup le temps de nous exposer le conflit intérieur de Laurence, tiraillé entre son amour pour son pays et son éducation d'une part, et de l'autre par son sens de la justice et sa relation avec Téméraire, avec toutes les réflexions que cela implique concernant les relations entre les hommes et les dragons.



Ce tome semble toutefois faire figure de temps mort, et l'auteur reconnaît d'ailleurs elle-même qu'il s'agit là davantage d'une transition en vue de la dernière trilogie qui bouclera les aventures de Téméraire et Laurence (ce sixième tome est par conséquent le dernier de la deuxième des trois trilogies). Avec « Langues de serpents » nous n'avons donc droit qu'à de faibles échos de l'avancée du conflit en Europe qui semble stagner depuis maintenant quelque temps. De même il nous tarde de retrouver les personnages que l'on a découvert dans les précédents volumes et que l'on a perdu de vue depuis quelque temps comme Catherine Harcourt et sa dragonne, Maximus et Berckley ou encore Ferris et Jane Roland. Espérons que le tome suivant, censé nous entraîner cette fois de l'autre côté du Pacifique à la découverte de la civilisation inca, rectifiera un peu le tir.



Un sixième tome en demi-teinte qui témoigne d'un léger essoufflement de la série malgré l'affection que l'on continue d'éprouver pour les deux têtes d'affiches du roman. Quelques indices disséminés ici et là laissent malgré tout bon espoir en ce qui concerne la suite des événements qui devraient à présent s'enchaîner plus rapidement et basculer un peu plus dans l'uchronie.
Commenter  J’apprécie          110
Éducation meurtrière

Une très chouette lecture !



Ayant adoré les deux précédents romans de l'autrice (Déracinée et La fileuse d'argent), j'étais très curieuse de découvrir cette trilogie au résumé intrigant. Et j'ai beaucoup aimé ce premier tome ce premier tome.



Le début est un peu déstabilisant, on est plongé directement dans l'univers original et très riche sans explications qui arrivent au fur et à mesure du récit mais si on est un peu habitué à lire de la fantasy, on n'est pas trop dépaysé et on découvre avec intérêt les rouages de cette école très particulière (qui est un personnage à part entière et qui est loin de ne vouloir que du bien aux pensionnaires) dans laquelle les élèves sortent diplômés s'ils arrivent à survivre à un cursus de trois ans en évitant les différents monstres qui se cachent partout, en apprenant, entre autres choses, des sorts de plus en plus sophistiqués grâce à leur magie, en formant des alliance et à sortir sain et sauf d'une salle infestée de créatures monstrueuses qui ne cherchent qu'à se nourrir lors de la cérémonie de diplôme !



Le récit est fluide et le rythme est plutôt dynamique, il y a un bon équilibre entre rebondissements et explications du fonctionnement de l'univers (types de magie, utilisation des sorts, création de l'école, description des monstres, ...).



J'ai bien aimé les personnages aux caractères complexes, notamment le personnage principal Galadriel, asociale, cynique et acariâtre dont le passé se dévoile petit à petit et que l'on voit évoluer et à qui on s'attache, et j'ai aimé ses interactions avec Orion, qui est considéré comme le héros de l'école et qui est tout son opposé.



J'ai hâte de lire la suite !
Commenter  J’apprécie          100
La Fileuse d'argent

Avec l'arrivée de l'hiver, il était temps de se plonger dans un roman qui met cette saison à l'honneur. Il y a quelques années, j'avais adoré Déracinée de Naomi Novik, auteure que j'ai découverte avec la saga Téméraire qui reste une de mes préférées à ce jour. Quand était sortie La Fileuse d'Argent en format poche, je m'étais laissée séduire sans hésitation, avant de laisser le roman dans ma PAL quelques années. La raison se trouve notamment dans la lecture de la Trilogie d'une Nuit d'Hiver de Katherine Arden, qui avait été un véritable coup de coeur. J'avais craint de trop faire la comparaison et de ne pas pouvoir apprécier la Fileuse d'Argent à sa juste valeur.



Presque deux ans plus tard, il était temps de me lancer. Et je dois dire que l'attente a été plutôt bénéfique, car j'ai passé un très bon moment de lecture. L'histoire nous emporte dans un pays imaginaire inspiré des mythes et de l'histoire slaves, où l'on retrouve des structures familières comme la présence d'un tsar, de boïars ou d'éléments culturels provenant des pays de l'Est de l'Europe. Cela reste plutôt dépaysant, car ce n'est pas la mythologie la plus traitée en fantasy. Et bien entendu, tout cela se fait en hiver, un hiver qui s'éternise et vient mettre en péril le printemps et l'été.



Nous ne sommes certes pas dans le Trône de Fer avec l'hiver de Westeros qui peut durer plusieurs années. La raison de cet hiver bien long est plutôt à chercher du côté féérique et surnaturel. On suit ici principalement trois femmes : Myriam, fille d'un prêteur juif trop bon pour son travail, Irina, fille d'un duc mais trop quelconque pour espérer faire un mariage à la hauteur des ambitions de son père, et Wanda, simple et forte fille de paysan battue et maltraitée par son père. D'autres personnages seront mis en avant et suivis le temps de paragraphes ou de chapitres, comme le tsar, le jeune frère de Wanda dénommé Stepon, ou encore la vieille nourrice d'Irina. Les trois jeunes femmes qui sont les personnages centraux du roman vont rapidement voir leurs vies et leurs histoire s'entremêler, jusqu'à tendre ensemble vers leur but final, qui sera de terrasser un démon. Outre cette créature malfaisante, des créatures folkloriques mystérieuses et liées à l'hiver, les Staryk, vont avoir elles aussi un rôle très important à jouer.



Cette histoire aux allures de conte d'hiver m'a vraiment emportée sans mal, et j'ai passé un très bon moment. Les personnages sont attachants et très bien développés, et je ne saurais dire laquelle des trois jeunes femmes a ma préférence, car toutes ont leur particularité et leur profil bien distinct, qui les rend toutes attachantes. Même le tsar, présenté comme étant un personnage détestable, parvient petit à petit à susciter l'empathie. Au bout du compte, ce qui m'a empêchée de noter un peu plus généreusement ce roman, ce sont les quelques longueurs qui parsèment un peu l'intrigue. Rien d'insurmontable ni même de désagréable, mais quand je vois le final... On en redemande !



Si vous cherchez une lecture agréable pour vous mettre dans une ambiance hivernale, et que vous appréciez les contes sur fond d'ambiance slave, foncez !
Commenter  J’apprécie          101
La Fileuse d'argent

D'emblée il va me sembler difficile de résumer ce roman. On va suivre trois héroïnes féminines dont l'histoire s'entremêle, s'oppose, se rejoint.

Trois femmes issus de milieux différents ce qui donne du relief à l'histoire.



J'ai trouvé ce texte d'une qualité excellente, tant par la plume envoûtante que par l'intrigue complexe qui nous plonge au cœur d'un conte froid et magique, mais avec des personnages réalistes auxquels on peut s'identifier de par les difficultés qu'ils rencontrent.

C'est un gros coup de coeur.

On est dans une fantasy pour adulte dans un univers fortement inspiré d'un conte russe. L'histoire est riche et complexe et on la découvre avec l'alternance de point de vue des personnages.

Meryem est la première que nous découvrons et la principale car elle donne son surnom au titre du roman. En effet elle est prêteuse de père en fille, chargé de recouvrir les créances, elle aurait développé le don de transformer l'argent en or.

Un don précieux qui va lui attirer l'attention du roi Staryk.

Les Staryk représentent la menace de l'hiver éternel tandis que le prince du royaume est habité par un démon terrifiant.

Chacune de nos héroïnes va lutter à sa façon contre un oppresseur. Irina est marié de force à un prince habité par un démon dévoreur. Wanda subit la violence d'un père alcoolique. Et Meryem va faire un pacte avec le roi Staryk.

Trois luttes déterminées pour leur libertés.

Certains passages sont touchants, d'autres sont terrifiants.

Le tout est enchanteur.



Un univers de fantasy sombre, cruel et complexe à l'allure d'un conte slave. Une performance exceptionnelle sur Audible, bravo aux narrateurs. Gros coup de cœur.

Commenter  J’apprécie          100
Déracinée

Un conte, un univers magico-médiéval, des personnages troublants et très intéressants, une histoire un peu longue au départ mais qui a su me tenir en haleine tant les détails et l'originalité sont surprenants.

Des intrigues politiques qui s'annoncent et des choix pas toujours facile fâce à une entité maléfique et angoissante.

Pour un one-shot, c'est une histoire complète, complexe dans la précision de l'univers, de la psychologie des personnage. Un récit vraiment riche et bien écrit.

J'ai beaucoup aimé ce voyage dans un autre monde.
Commenter  J’apprécie          100
La Fileuse d'argent

Mon avis lecture : waouh, ce livre m’a fait rêver et voyager en m’émerveillant tout du long. J’étais subjuguée par cette histoire et la plume envoûtante de l’auteure, Naomi Novik ! C’est le second livre d’elle que je lis et même si j’avais adoré « Déracinée », je dois bien reconnaître que celui-ci l’a largement dépassé en tout point. Cette histoire était au-delà de tout ce que j’avais espéré en ouvrant ce livre lors de mon premier bout de lecture. Il m’a accompagné plusieurs soirs de suite alors que je me laissais entraîner dans cet univers d’hivers intenses et profonds tandis qu’une menace horrible et insidieuse se tapissait dans l’ombre. Nous suivons plusieurs façons de penser qui nous aident à comprendre tous les aspects magiques et intrigants de ce roman que j’ai adoré en le trouvant sans fausse note. Je suis impatiente de découvrir d’autres livres de cette auteure à la plume extraordinaire ! L’avez-vous lu ? Vous fait-il envie ? Qu’en avez-vous pensé, pour celles et ceux qui l’ont déjà dévoré ? Je vous dis à bientôt.
Commenter  J’apprécie          100
Déracinée

Je tiens à remercier les éditions « J’ai Lu » pour l’envoi de ce roman ainsi que Romane pour nos échanges sympathiques. Je ne connaissais l’auteure que de nom, aussi je n’avais aucune attente particulière, si ce n’est celle de découvrir un nouvel univers. Maintenant, que cela est fait, il me tarde de découvrir « la fileuse d’argent » de cette auteure.



J’aime beaucoup le choix de couverture. J’aime ce bleu qui rappelle le froid dans lequel se situe l’histoire.



Naomi Novik donne vie, ici, à une contrée froide et austère mais qui n’est pas dénuée de charme. Elle nous offre une réécriture du conte de la Belle et la bête en y rajoutant une part de mystères et de magie encore plus grande que celle que je lui connaissais déjà.



Ses personnages sont intéressants et nuancés : ils ne sont ni tout blancs, ni tout noir mais ils sont justes. Ils sont intéressants et on s’attache aux uns et aux autres. J’ai beaucoup aimé les deux personnages principaux : Kassia brille d’honnêteté et de spontanéité alors que le dragon n’est pas dénué de charme. Plus les pages avancent, plus on a envie d’en savoir plus sur son histoire et ce qui l’a mené ici.



L’auteure a un don pour décrire les ambiances. J’en retiendrai deux : l’ambiance froide et austère de la tour qui devient peu à peu un foyer pour Kassia d’une part et l’ambiance effrayante et atypique de la grande foret tour à tour inquiétante et effroyable. Il en va de même pour le petit village de Dvernik auquel on s’attache dès les premières pages.



J’ai pris énormément de plaisir à parcourir les aventures de Kassia. Il y a pas mal de passage contemplatif mais j’aime cela, aussi ça n’a pas déranger ma lecture, bien au contraire. Au-delà de son apprentissage, nous la voyons évolué, tisser des liens et prendre en indépendance. C’est intéressant et plus on avance dans l’histoire plus on en apprend sur le dragon, sa mission et le bois. La trame de l’histoire est tellement bonne que je n’ai vu venir aucun changement de situation : chaque évènement du récit m’a étonnée.



Une très belle lecture que ce roman. Je frôle le coup de cœur. Je viens de rencontrer une auteure dont je retiendrai le nom. Il me tarde de découvrir son autre roman !
Lien : http://bibliokinderine.canal..
Commenter  J’apprécie          100
La Fileuse d'argent

J'ai littéralement été fascinée par cette Fantasy aux accents de conte slave.

L'écriture m'a ravie, mais ce n'est pas une surprise pour moi puisque j'ai lu toute la série Téméraire et Déracinée. Par contre, à l'inverse des derniers tomes de Téméraire qui ne m'ont pas apporté le même plaisir que les premiers, et de Déracinée que j'ai moyennement apprécié, j'ai aimé chaque mot, chaque page, chaque personnage.

Entre Miryem qui se gèle le coeur pour récupérer l'argent prêté, Wanda qui n'est qu'une robuste paysanne ignorante et Irina la fille de duc pas très jolie, il est clair que nous n'avons pas de classique princesse de conte. Les princes charmants, s'ils ont plus d'allure et d'élégance, ne sont pas non plus classiques : un tsar habité par un démon de feu et un Staryk "roi des neiges" hautain et cruel.

La narration est un chef d'oeuvre de précision. le passage d'un point de vue à un autre se fait bien souvent sans aucune transition, et pourtant il suffit de deux ou trois mots pour reconnaître dans quel esprit on se trouve.

L'évolution des personnages est également amenée de façon subtile. C'est parfaitement perceptible pour chaque personnage.

Et je relirais très prochainement ce livre pour replonger dans la magie de cette ambiance hivernale, glaciale même, où évoluent des personnages hors du commun, au milieu des décors somptueux.

--------

PS : Comme je l'envisageais, j'ai eu envie de retrouver la magie de ce roman. J'ai choisi d'écouter la version lue par MARIE DU BLED, AARICIA DUBOIS et SOPHIE PYRONNET. J'ai beaucoup aimé. La transition entre les personnages étaient parfaitement évidente pour moi lors de ma première lecture en édition brochée, mais j'ai lu dans les critiques que ce n'était pas le cas pour tous, alors pour le lecteur qui est moins sensible aux personnages, je conseille la version audio qui ne laisse aucun doute sur le narrateur.
Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Naomi Novik Voir plus

Quiz Voir plus

Métro Quiz

🎬 Film français réalisé par François Truffaut sorti en 1980, avec Catherine Deneuve et Gérard Depardieu, c'est ...

Le premier métro
Le dernier métro
L'ultime métro

10 questions
145 lecteurs ont répondu
Thèmes : métro , chanson , romans policiers et polars , cinema , romanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}