La plume est légère mais c'est bien tout ce qu'il y a de léger dans ce livre. La violence est globalement suggérée et l'histoire est prenante alors on la lit jusqu'au bout, mais...le ventre noué. La souffrance permanente de l'héroïne est difficile à porter. Et quel est le message dans tout cela?
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À la fin des années 1940, Simone de Beauvoir écrit une phrase qui restera célèbre : « N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » (Le Deuxième Sexe, 1949). Le nouveau roman de Nathacha Appanah, Rien ne t’appartient, publié aux éditions Gallimard, met en scène cette crise des droits des femmes, cette liberté si chère et si fragile qui peut à tout moment être retirée aux jeunes filles, et ce, même encore à la fin du XXe siècle et au XXIe siècle. Tara et Vijaya : deux prénoms, deux vies, une femme. Un avant et un après, une vie en toute liberté et en toute insouciance, puis une vie de poussière, de « fille gâchée » : « Personne ne m’a dit : écoute bien la radio, un jour ce sera toi à genoux. Personne ne m’a dit : profite de ce ciel, de cette terre, de cette eau pendant qu’il est encore temps. Vautre-toi dedans, plonge, avale, étouffe-toi avec peu, bientôt ce sera fini, bientôt tu sauras ce que c’est, une fille de ce pays. »
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Un livre nécessaire, qui met en scène la terrible réalité sociale et migratoire de l'île de Mayotte. Bien documentée, Appanah nous plonge dans la réalité du bidonville de Kaweni en compagnie d'un adolescent en déroute - à l'instar du département français "paradisiaque". Politiquement, cependant, je suis restée un peu sur ma faim, ainsi que du point de vue strictement littéraire. Mais "Tropique de la violence" est à mon avis un bon livre qui tend la main au grand public.
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J'avais été subjuguée par le style d'Appenah dans "Rien ne t'appartient" et "Le ciel par dessus le toit", aussi j'avais l'envie de me plonger dans ses premiers romans par curiosité, pour comprendre l'évolution du style.
J'ai donc trouvé ce que je cherchais : un manque de maturité dans celui-ci, avec une histoire somme toute banale, celle de Maya qui tombe amoureuse de Dave, mais celui-ci est d'une caste de riches alors qu'elle est pauvre et les parents de celui-ci l'uniront à une fille de son rang. Amour blessé donc, amour trahi, Maya tombera dans une forme de dépression sévère et ne sera pas capable de couper les ponts avec son amoureux, ce qui la conduira progressivement à la folie. On sent les prémices de ce que sera Nathacha Appenah, avec cette "portance" des personnages, leur attachement et leur empathie, la violence sous-jacente, la descente aux enfers qui sera bien mieux exploitée plus tard dans les romans précédemment cités.
L'auteur prend comme décor celui qu'elle connaît, celui de son enfance, l'île Maurice. "Blue Bay Palace" semble être son 2ème roman, je vais donc maintenant aller lire le tout premier, "Les rochers de poudre d'or" ;-)
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Le thème imposé est « l’ailleurs ». Faut-il y voir une volonté d’associer le désir d’évasion à la découverte de l’autre et aux charmes de l’altérité ? Ironiquement, plusieurs auteurs ont préféré traiter – au moins en creux – le thème « ici ».
Ainsi de Lydie Salvayre et Tonino Benacquista qui en prennent le contre-pied de façon amusante en nous livrant chacun un récit justifiant le refus de l’ailleurs à cause de sa vanité, son inanité ou son inconfort, et en montrant qu’on peut voyager par les livres.
Après le contre-sujet, Metin Arditi et Karine Tuil semblent faire des hors-sujets en évoquant des histoires familiales ancrées dans leur ici.
Chez Valentine Goby, l’ailleurs devient souffrance quand elle décrit les invraisemblables et nombreux déplacements auxquels les membres de sa famille ont été contraints.
Véronique Ovaldé traite le sujet de façon analytique et personnelle en listant les avantages et les inconvénients d’être ailleurs.
JMG Le Clézio est lui aussi dans le sujet mais de façon misérabiliste en narrant la misère de gamins mexicains cherchant à rejoindre l'Arizona.
Plutôt qu’une nouvelle, Erik Orsenna nous donne des nouvelles de la géographie canadienne dans un petit cours fort instructif dont le fil rouge est le fil de l’eau.
Enfin, trois auteurs moins intéressants car moins compréhensibles : Catherine Poulain, Kenneth White et Nathacha Appanah.
Un recueil distrayant et inégal qui m’a surtout donné une image bien sympathique de Tonino Benacquista dont on m’avait déjà vanté le ‘Trois Carrés rouges sur fond noir’.
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Un roman très bien écrit, on sent dès le début ce petit quelque chose qui ne va pas, qui dérange, un peu comme ce que ressente nos trois personnages. La lecture de cette histoire n'est pas un coup de cœur, heureusement il est court. Sur la fin j'ai quand même réussit à me prendre d'affection pour les enfants incompris, perdus et qui n'ont jamais reçu beaucoup d'amour. Le passé de Phénix a aussi réussit à me toucher un peu. Un court roman qui raconte des choses simples, durs et vrais mais qui ne me restera pas longtemps en mémoire.
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Malgré une belle écriture intimiste , cette histoire féminine détruite par la guerre ne m'a pas touché.
Je me suis parfois perdue dans la narration , entre réel et souvenirs , personnages et fantômes, ce qui m'a ôté toute émotion.
C'est triste et sombre.
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L'écriture délicate et sensorielle de l'auteure nous embarque dans les vies bouleversées de Tara et laisse son emprunte en 150 pages.
Ce court roman m'a donné envie de poursuivre la découverte en me plongeant dans d'autres romans de Natacha Appanah.
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L'écriture est pleine de poésie, l'histoire, surprenante. C'est un livre court et poignant qui parle d'une société cruelle, des silences pesants et des sentiments qu'on refoule. On entre chez une famille spéciale mais qui attendrit malgré un environnement lourd. Un roman très attachant.
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Je crois que c est le premier livre que je lis qui se passe à Mayotte et on découvre l'île de l intérieur dans ce court roman. On découvre la dure réalité de cette île aux travers des personnages et particulièrement de Moise. La violence est omniprésente, la pauvretéaussi. J ai aimé ce livre, percutant.
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Une justification par la noirceur, un style hésitant qui se cherche, on sent que c'est un premier roman. Mais d'une plume pleine de promesses !
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