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Critiques de Nicolas Kempf (36)
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Bons baisers de Strasbourg

Voici mon retour de lecture sur Bons baisers de Strasbourg de Nicolas Kempf, reçu dans le cadre d'une masse critique grâce à Babelio et aux éditions Le Verger ; que je remercie chaleureusement :)

1954. Gilles Schaeffer est un jeune professeur de l’université de Strasbourg. Il se retrouve chargé d’un remplacement en cours d’année au Collège de l’Europe Libre, un établissement privé installé dans le parc du château de Pourtalès.

Il y rencontre, en pleine guerre froide, des étudiants originaires des pays du bloc de l’Est, notamment Lena la Polonaise, et Vass le Hongrois.

Il va aussi découvrir, par hasard, une boîte aux lettres clandestine qui va bouleverser son quotidien.

Et un premier mort survient..

Bons baisers de Strasbourg est un roman policier, d’aventure et d’espionnage très bien ficelé et qui a réussit à me captiver de la première à la dernière page.

Ce n'était pas gagné au premier abord, car je ne suis pas une immense amatrice de roman d'espionnage.

Malgré tout, celui ci me tentait car il repose sur l’histoire vraie d’une école strasbourgeoise où la CIA tentait de former les futures élites des pays du bloc soviétique.

J'étais curieuse de découvrir cette histoire et je n'ai pas du tout été déçue.

L'écriture de Nicolas Kempf fait mouche, il n'y a pas de passages inutiles. C'est clair, concis et tout se tient parfaitement.

Les pages se sont tournées toutes seules car j'avais très envie de savoir comment cela allait se terminer pour Gilles Schaeffer. Il prépare une thèse tout en enseignant. Il va se retrouver avec des étudiants originaires des pays du bloc de l’Est dans son cours. Ce ne sera pas son souhait de départ et surtout, cela va être le début d'une drôle d'aventure pour lui. Une tranche de vie qui le changera pour longtemps..

J'ai apprécié l'histoire, le fait que le roman soit basé sur une histoire vraie.

Les personnages sont bien campés, à commencer par Gilles. Il y a des rebondissements, et j'ai apprécié le dénouement.

Bons baisers de Strasbourg est une très bonne surprise, que je n'aurais jamais eu l'idée de lire sans la masse critique.

Je vous le recommande avec plaisir et le note cinq étoiles :)
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Bons baisers de Strasbourg

Croyez-vous tout savoir des espions et de leurs méthodes ? de leur visage ?

Bons baisers de Strasbourg, nous raconte l'histoire de Gilles Schaeffer, jeune professeur-assistant de vingt-cinq ans à l'université de Strasbourg. Nous sommes à l'automne 1954. L'actualité : un tremblement de terre à Orleansville, en Algérie. Gilles est préoccupé car sa thèse portant sur le permis et l'interdit dans la littérature du milieu du XIXème siècle n'avance pas. Pire, il va devoir faire cours à une quinzaine d'étudiants du Collège de l'Europe Libre. Des étudiants boursiers qui, comme Lena, venue de Pologne, ou Vilmos, de Hongrie, apprennent le français et souhaitent connaître la littérature française. le Collège de l'Europe Libre, financé par la CIA depuis 1951, avait pour vocation de former les futures élites du bloc soviétique.

Impossible de refuser ; c'est la mort dans l'âme que Gilles va commencer à enseigner à des jeunes recrues qui se révèlent intéressées par ses cours, et dans l'ensemble, assez sympathiques.

Dans la bibliothèque universitaire, au département de philologie antique, Gilles découvre tout à fait par hasard une enveloppe qui contient des fiches, écrites en cyrillique. Des photos aussi - dont la sienne.

Gilles se rapproche de Lena et de Vilmos. Il retrouve son âme d'ancien étudiant : de nuit, ils escaladent la future tour Valentin-Sorg dont les échafaudages sont interdits au public. Il ose demander à Lena et Vilmos ce que contiennent les fiches : les russophones lui confirment ce qu'il avait deviné : les fiches sont des rapports sur des personnalités, et elles sont sûrement destinées au KGB. Mais pourquoi souhaiterait-on transmettre des informations sur l'insignifiant Gilles Schaeffer ? Des informations précises sur son enfance, sur son cercle familial, son amour pour les chansons d'Annie Cordy.... mais l'informateur semble bien renseigné : il affirme aussi que Gilles est le "jouet", voire "la chose" de sa femme, la belle Jocelyne...



J'ai lu avec beaucoup d'intérêt le roman de Nicolas Kempf et les mésaventures de Gilles Schaeffer. Pour ce professeur prometteur, la découverte d'une simple enveloppe va faire l'effet d'une bombe à retardement. Rien ne sera plus jamais comme avant....

A noter, la belle couverture de Vlou.

Une histoire originale, bien écrite, qui nous plonge dans la guerre froide et témoigne des méthodes des espions.



Je remercie Masse Critique de Babelio ainsi que le Verger Editeur - Les enquêtes rhénanes, de m'avoir adressé Bons Baisers de Strasbourg, pour en faire la critique.
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Contes de l'eau d'Alsace et de Moselle

Les pétoches !



Les contes de l'eau d'Alsace et de Moselle, sous leur dehors enfantin, ont réussi à me faire frissonner un soir, pourtant doux, de Noël. Pour ne pas trop livrer des différents contes, ce recueil est un ensemble de mythes recueilli par René Descombes, ingénieur au service de la Navigation du Rhin, au cours de ses recherches. Tous tournent autour de l'eau : telle légende raconte l'histoire d'un lavoir, telle autre explique la faiblesse d'une rivière, etc.



Comme pour toute légende locale, on est immédiatement plongé dans le terroir. On traverse l'Alsace et la Moselle : Muttersholz, Belchensee (le Lac du Ballon), Bacharach (bon, c'est en Allemagne maintenant, mais la zone a été française quelques temps), la Source de Meerebrunn à Lobsann (aurait-elle un rapport avec l'actuelle Route de Marienbronn ?).



Les légendes choisies en rappellent d'autres : les effrayantes dames blanches alsaciennes sont sûrement cousines de celles bretonnes, le géant et son vase ne sont pas très éloignés de l'Histoire d'Aladin ou la Lampe merveilleuse. Autre exemple frappant : le mythe du chevalier Gangolf buvant tout le cour d'eau d'un paysan avare, qui le lui refuse initialement, est particulièrement proche de celui où ce même Gangolf, devenu Saint, fait jaillir une source d'eau et asséchant celui de Bassigny (pas très loin de là). Les habitants de Bassigny s'étaient étonnés de son envie d'acheter la fontaine.



Le choix de la thématique est intéressante, je trouve qu'elle est bien traitée : les contes ne sont pas redondants, au contraire, on découvre des créatures malines dans des histoires merveilleuses. Quand il y en a, les morales sont assez évidentes mais bon, comme souvent avec les contes. Les dessins sont assez mignons et accompagnent bien le texte. Oh, et les pétoches, parce que certaines légendes font froids dans le dos, même si ça reste mignon la plupart du temps. On n'est pas dans l'Exorciste, hein, ce n'est pas destiné qu'aux adultes.



Direction les Contes des femmes d'Alsace ! Merci à l'édition le Verger Editeur et à Babelio pour ce MC. C'est sympa de découvrir des petits volumes comme celui-ci.
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Contes des femmes d'Alsace

Un petit livre fort sympathique.

Sur environ soixante-dix pages, Nicolas Kempf nous fait voyager en Alsace par le biais de contes qui font la part belle aux femmes. Du Nord dans le coin de Wissembourg au Sud vers Guebwiller en passant par les terres humides du Ried pas encore infestées par les moustiques, c'est une très agréable ballade à laquelle nous convie l'auteur.

L'empreinte historique de cette région est bien présente car les différentes guerres qui y ont sévi servent d'arrière plans à ces histoires.

Mais certains personnages féminins légendaires ne sont pas en reste comme par exemple Mélusine, qui nage dans les eaux de la Zorn jusqu'aux flots du Rhin pour notre plus grand bonheur.



J'ai beaucoup aimé les illustrations de Vlou. A noter que sur beaucoup d'entre elles, si on cherche un peu, on trouve un sympathique gastéropode.

Encore un grand merci à Babelio pour son opération Masse Critique et aux Editions « le Verger » pour l‘envoi de ce livre.



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Vies incroyables : Le handicap en action

Cette Bd vise à nous faire prendre conscience qu'il existe divers types de handicap et qu'il ne faut pas stigmatiser ces personnes dans notre vie en société. Nous pouvons tous également nous retrouver en situation de handicap par accident pour prendre un exemple.

Chaque chapitre sera consacré à une fore de handicap : intellectuel, auditif, visuel, psychique, moteur... On aura droit à une séquence de vie différente tiré de faits réels pour expliquer toutes les difficultés du quotidien mais également toutes les réponses à apporter.

Il s'agit de nous expliquer un peu mieux le handicap dans la vie et dans la ville pour comprendre.



Cela se terminera de manière à chaque fois assez positive. Sans doute trop dans l'optimisme pour refléter la triste réalité. Mais bon, il faut des œuvres comme celles-ci qui marquent un long chemin d'espoir sachant qu'il reste encore beaucoup de choses à construire pour l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées.
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Hard Rock Cargo

Pas de chance pour lui, Métral est beau, beau comme le camion qu'il conduit de main de maître pour le père d'Angela, enfant gâtée et sans scrupules dont il fait vibrer les courbes de voiture de luxe. Une carlingue magnifique, bien au-dessus de ses moyens, et Métral le sait. Alors, si ça ne l'empêche pas de foncer vers cet amour en sens unique, ça le met en situation de n'être pas toujours maître de son véhicule et d'accepter de franchir l'une ou l'autre ligne continue pour tenir la route. Par manque de visibilité et d'anticipation, il lui en coûtera un permis de suivre son petit bonhomme de chemin comme il l'entend pendant quinze longues années. Quinze ans de stationnement à ronger son frein pendant que grandit loin de lui quelqu'un qui devrait l'appeler Papa.

C'est la première incursion de Nicolas Kempf dans la pure fiction, hors des cases de la BD historique, où il officie comme scénariste depuis plusieurs années, ou des biographies dont il accompagne la rédaction, et, pour une première sortie de route, il fait preuve d'une belle maîtrise. Car malgré l'une ou l'autre incohérence un peu difficile à avaler (l'énorme naïveté de Métral et la rupture narrative un peu acrobatique…), on se laisse emporter par la fluidité de son style et l'immense capital sympathie dont il dote sa figure centrale. On retrouve dans la solidité de la construction de chaque personnage toute l'expérience acquise au contact de tant de vies racontées et on jurerait, en les quittant, avoir croisé leur regard au coin d'une rue strasbourgeoise, avoir surpris leurs conversations dans un café du coin, les avoir rencontrés, vraiment, car leurs portraits sont denses et précis et leurs voix claires et distinctes lorsqu'elles ricochent dans les dialogues plein de vie de leur facétieux créateur. C'est la très grande force de cet attachant roman.

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Hard Rock Cargo

« Ça faisait 14 plombes qu'il tenait le volant. Il se sentait rétamé, lessivé, plié, foutu-crevé, emballez-c'est-pesé. Il savait déjà ce qu'il ferait, une fois chez lui : rien. »

« Hard Rock Cargo est une histoire virile, haletante, adrénaline fois mille. Poignante, rebelle, contemporaine, crissante, elle flirte entre le noir et le blanc. Métral est chauffeur routier. Rude, vif, imposant de par sa taille, déterminé, il porte sur les épaules les diktats furieux d'une société avec laquelle il est brouillé. Angela, la fille du patron gère la logistique des cargaisons. Elle le somme d'aller à Aulnay-sous-Bois conduire en urgence une pièce manquante. Métral ne peut faire ce trajet.

« Justement, je ne suis pas disponible ! La loi m'oblige à prendre du repos, tu le sais bien ! Le chrono. »

Mais Angela est tenace et subtile et va jouer sur la corde sensible de Métral. Ils sont une relation amoureuse. Elle va utiliser sa dernière carte, lui dire qu'elle est enceinte. Il doit absolument exécuter cette ultime mission. Métral aurait dû apprendre à se méfier, selon l'adage de Prosper Mérimée. Lui, qui a « ramassé un casier judiciaire » à la place d'Angela lorsqu'elle a voulu conduire le 40 tonnes à sa place. Métral est un anti-héros. Un homme fragile, naïf. Angela est démoniaque et fausse. Il ne le sait pas, pas encore, pas tout de suite. Il va tomber dans un piège titanesque. Se faire arrêter par la police. Sous le plancher de la remorque, un double-fond, « un colis emballé dans un film en plastique " : de la drogue. Jamais Métral ne dira la vérité. Angela est enceinte, il a le devoir moral de ne rien dire et ce jusqu'au bout : la case prison. Angela va le duper, encore et encore. En prison Métral est en proie à la mélancolie, au manque vital avec la future maman d'une petite fille Kimi. « Hard Rock Cargo » pointe du doigt là où ça fait mal. La double lecture insiste sur les faux-semblants, les faiblesses, les arrogances et les folies intérieures. Sur l'emblème de la paternité qui est le macrocosme. Angela est le versant noir, rouge, sanglant. Métral va être libéré et comprendre. Un château de cartes qui s'écroule immanquablement. Un homme aux ailes brisées jusqu'au jour où. L'écriture est alliée avec l'essence même de ce beau livre sombre. On ressent un attachement de l'auteur pour Métral. Nicolas Kempf pousse les pions. Métral est le plein de « Hard Rock Cargo » dont vous saurez la symbolique en montant à bord de ce roman lumineux aussi, tendre et violent, à corps et à cris. Un livre palpitant, dévorant, superbement construit et intuitif. Émouvant et crucial, au réalisme fou. « Hard Rock Cargo » est le pictural des trahisons. Un livre qu'on n'oubliera jamais. Puissant et captivant. En lice pour le prix Hors Concours 2021. Publié par les Éditions le beau Jardin.





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Contes des femmes d'Alsace

Un joli recueil de contes, que j'ai eu la joie de découvrir à l'occasion d'une Masse critique.

J'aime beaucoup l'idée de mettre en avant des femmes audacieuses, rusées ou désobéissantes dans le folklore alsacien.

Les illustrations sont très chouettes !



Je suis moins convaincue par le fond de ce recueil. Le ton est plutôt actuel, et bien que je comprends la volonté de dépoussiérer les contes tout en conservant une forme d'oralité, je trouve que le récit manque de magie. Je ne me suis pas sentie transportée ni émue à la lecture de ces contes.



La narration est parfois un peu rapide, et j'ai trouvé que la chute arrivait parfois de manière un peu abrupte.



Ce recueil a le mérite de rendre accessible ces contes et de valoriser des personnages féminins qui ne sont ni passifs, ni stéréotypés. Et ça, c'est déjà chouette !
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Envols, tome 1 : Saint Exupéry en Alsace

"Envols" s'inspire de faits réels et nous emmène sur les traces du célèbre auteur/aviateur entre l'Alsace des années folles et Strasbourg aujourd'hui avant de devenir un polar. Un manuscrit découvert lors de travaux dans une BNU, pourrait bien être un prélude au célèbre « Petit Prince ». Histoire entre rêve et réalité, j'ai beaucoup aimé l'histoire ancienne et contemporaine qui se rejoignent dans la découverte de ce manuscrit. On y découvre un Saint-Exupéry à ses débuts d'aviateur et aussi d'écrivain ainsi que la vie sur une base aérienne de l'époque où la plus part des jeunes hommes rêvent de voler de leur propres ailes.

Le dessin est à la fois sobre et très marqué niveau nuancier des couleurs.

Une Bd bien agréable à lire.
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Envols, tome 2 : Là où vont les rêves

Merci à Babelio/Masse critique et aux Éditions du Long Bec, ne m'avoir fait connaître cette bande-dessinée. Et comme quand je lis un 2ème tome j'aime bien connaître le premier, je me suis procurée le précédent : Saint-Exupéry en Alsace.

Dans ce tome 2, on retrouve nos héros de l'épisode précédent, à savoir Maëlle et le professeur Vallery. Maëlle est sélectionnée pour une émission de télé-réalité à bord d'un vieil avion Douglas DC.3 en compagnie d'autres concurrents. Mais voilà, le professeur Vallery veut être de la partie, car il est très attachée à Maëlle sans vraiment le lui avoir dit.

Lors de ce périple, petit à petit l'équipe va se réduire pour finalement se poser en catastrophe dans un lieu particulier.

J'ai bien aimé le scénario : ça représente tout à fait nos télé-réalités, aussi bien dans le choix des candidats que dans la gestion de l’événement par les journalistes . Ils leur faut faire de l'audimat et tous les moyens sont bons.

On voit l'évolution des sentiments du professeur Vallery envers Maëlle.

J'ai aussi beaucoup aimé la découverte de ce petit village à l'écart du monde et qui vit en autarcie au milieu de magnifiques œuvres d'art mis à leur disposition lors de circonstances bien singulières. Chacun finalement se découvrent à travers les épreuves et les vrais personnalités ressortent.

Une bande-dessinée très agréable à lire de part le scénario, ainsi que les dessins et couleurs. J'aime beaucoup ce bel avion tout rouge qui mène notre équipe à l'autre bout de la terre comme autrefois les casse-cous de l'aéropostale. Cela associé à un petit côté thriller vers la fin : le suspens est maintenu jusqu'au bout.

Bonne petite BD que j'ai pris plaisir à lire.
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Les Contes de l'Ombre

10 nouvelles dignes des contes noirs du XIXe siècle chers à Edgar Poe.



L’accroche est ambitieuse, la référence à Edgar Poe, audacieuse. Beaucoup trop. Car ces contes de l’ombre sont très loin de pouvoir prétendre rivaliser avec les maîtres de l’horreur de l’époque. Disons-le tout de suite.



Des histoires qui vous feront frissonner, des histoires qui vous rappelleront l’enfant que vous étiez il y a encore quelques années, l’être inquiet qui regardait sous son lit de crainte de trouver un monstre. Des contes où les ombres abritent vos peurs les plus profondes.



Là encore, le résumé prometteur est contredit par la réalité du recueil. Je n’ai pas eu peur ni frissonné une seule fois durant ma lecture. Vous me trouverez sans doute parfois un peu sévère sans doute mais la référence à Edgar Allan Poe m’a beaucoup agacée. Je trouve cela assez présomptueux de se réclamer des grands auteurs de contes noirs du XIXème. Même si je sais que cela fait partie du jeu de l’argument marketing. Mais quand même…On ne touche pas au « Maitre » ;)



Trois-quatre nouvelles sympas à lire sur un total de dix, ça fait une moyenne honorable.



- "Amor in Sempiternum" de Nicolas Saintier



Joliment écrit mais un peu trop romantique à mon goût. Néanmoins, l’ambiance gothique est plutôt bien construite.



- "La Comptine" de Xian Moriarty



Je n’ai pas du tout accroché. Une nouvelle bien brouillonne, bancale avec beaucoup de descriptions inutiles et de longueurs répétitives et tout ça pour une fin très clichée.



- "La plume Noire" de Nicolas Kempf



Ma nouvelle préférée d’entre toutes et la plus réussie pour moi. Une excellente histoire, très bien écrite de surcroît, ce qui ne gâche rien.



- "Le cysgodion" de Gaëlle Dupille



Une nouvelle beaucoup trop longue qui part dans tous les sens, l’intérêt du lecteur peine à être retenu car passé l’entame mystérieuse du récit, le suspense se dilue dans les répétitions et les scènes inutiles. Dommage, l’idée était bonne, son traitement beaucoup moins. Plus courte, plus nerveuse, je pense que la nouvelle aurait été vraiment flippante. Là, je l’ai hélas trouvé plate et trop jeunesse. Une sorte de Chair de Poule de RL Stine, version courte.



- "Le pyramidion" de Frédéric Bouix

Même remarque que pour la nouvelle précédente. Trop long, beaucoup trop long. Une bonne idée narrative (faire raconter l’histoire par le biais d’e-mail échangés entre deux amies d’école) gâchée par un traitement poussif et une histoire dont on désespère de voir le bout. Et, le plus décevant: un happy end de bien mauvais aloi. Sans être sadique, (quoique…), je trouve que tout s’arrange de trop heureuse manière!



- "Le Sauveur" de Catherine Loiseau



Rien que du très classique dans cette nouvelle. Nous somme en terrain connu car le sujet principal de l’intrigue a bien souvent été usité ailleurs. Néanmoins, c’est plutôt bien écrit, l’ambiance du Paris du XIXème siècle est soignée. Une nouvelle qui sans être passionnante ou ébouriffante, n’ennuie pas et se lit agréablement.



"Aliénation" de Fanny Rieubon

Un début intrigant qui part vite en cacahouètes! Cette nouvelle est construite en deux parties : et c’est là que le bât blesse. Car si la première enquête, une traque au fantôme dans une université anglaise très chic est assez sympa dans l’ensemble, la seconde aventure du duo d’amis, ruine cette bonne impression initiale. Pourquoi cette double couche ? La nouvelle aurait très bien pu se clore sur la résolution de cette première énigme. La suite selon moi inutile, je n’ai pas compris ce qu’elle faisait là, était dispensable ou aurait pu faire l’objet d’une autre nouvelle indépendante avec d’autres personnages. Car au final, l’ajout de cet épisode est fortement préjudiciable à l’ensemble. Au point que cette nouvelle se révèle finalement too much. Elle est trop tout pour moi : trop longue, trop diluée, trop clichée, trop déjà-lu et la fin aux effets trop appuyés et démonstratifs en devient, de fait, grotesque.



- "L’Ankou" de Yan Pernel



Ma seconde nouvelle préférée du recueil. Une écriture maitrisée. Un style agréable. Un personnage de shérif, certes caricatural, mais nanti d’une certaine étoffe, d’une certaine profondeur. Quel dommage que l’intrigue ne soit pas plus surprenante et que la chute soit aussi invraisemblable. Pour mou, la fin trop tirée par les cheveux ne fonctionne pas et se devine aisément ! Une nouvelle tout à fait honorable.



- "Le Bruit" de Béatrice Ruffié Lacas



J’ai terminé cette nouvelle, comment dire…dubitative. Elle m’a laissé assez indifférente. Je suis restée extérieure à l’histoire. Une chute inattendue, certes mais qui tombe comme un cheveu sur le ketchup ! Elle ne me laissera que peu de souvenirs.



- "Le Beau Mariage" de Henri Bé

Cette nouvelle figure troisième dans mon top. Certes, elle est prévisible. J’avais notamment deviné la chute dès les premières pages mais une exécution sympathique et une écriture fluide et agréable, font de cette histoire, une lecture plaisante.



En conclusion :



Mon top 3



"La plume Noire" de Nicolas Kempf



"L’Ankou" de Yan Pernel



"Le Beau Mariage" de Henri Bé



Somme toute, les sujets sont peu originaux, les intrigues déjà lues ailleurs, les ficelles grosses et apparentes, les clichés abondants et les chutes, bien peu surprenantes.

Néanmoins, malgré ses défauts et ses maladresses, Les Contes de l’ombre, est un recueil qui, dans l’ensemble, se lit rapidement et sans déplaisir trop prononcé.
Lien : http://ladelyrante.wordpress..
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Le petit peuple des mines

Ce petit roman qui est destiné aux enfants et adolescents est une très belle trouvaille. En premier lieu, le texte a été écrit avec une richesse de vocabulaire et une densité remarquables, et Nicolas Kempf, en bon écrivain, n’a pas simplifié à l’excès son écriture. Voila un auteur pour la jeunesse qui ne prend pas ses lecteurs pour des attardés, ça fait bien plaisir et la lecture de la langue de Nicolas Kempf est un bonheur. L’histoire en elle-même est très simple, mais riche des émotions et des points de vue des personnages qui sont construits avec une certaine subtilité, sans tomber dans la caricature. Et l’auteur nous plonge avec art dans le monde des mines d’argent. Tout y est, des ruissellements de l’eau à l’étroitesse obscure des boyaux. On y est, vraiment, avec ce jeune homme de 14 ans a pousser son chariot. la documentation est solide mais on reste dans un bon roman, pas dans un cours d’histoire locale. Et la petite touche fantastique est dosée juste ce qu’il faut pour faire éclore les sentiments. A lire et faire lire aux ados et aux jeunes, de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines ou de n’importe où aillleurs.
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Hard Rock Cargo

Sans doute n'aurais-je pas choisi ce livre dans les rayons d'une librairie... le titre, dans lequel je ne me serais pas reconnue, l'action qui se déroule de nos jours, le personnage principal masculin, la sobriété de la couverture...

Et pourtant, indéniablement, je serais passée à côté d'un vrai plaisir de lecture.

Car en dévorant ce livre en à peine deux soirées, Nicolas et son Métral (mais aussi Kimi et Angela) m'ont littéralement transportée dans un univers totalement méconnu : le monde du transport routier, de la prison, de la drogue, du hard rock et autres musiques dites "métal"... Des mondes sombres et âpres où Métral, un pauvre type au coeur tendre, tente désespérément de passer inaperçu, de survivre sans faire de vagues... Et puis, à un moment donné, enfin la lumière : il l'ignorait, mais il était Papa ! Peut-être était-ce pour lui enfin le bout du tunnel ? Mais c'était sans compter sur la noirceur des autres et sur le caractère implacable de certaines destinées !

Et pourtant, dans ce tableau noir d'une société en marge, sans limites ni morale, Nicolas Kempf parvient à rendre son personnage particulièrement attachant et sympathique aux yeux du lecteur. N'est-il pas, dans cette galère qui le broie, qui le noie et dans laquelle il s'est fourré, le "pur", celui qui n'avait rien demandé à personne et qui, malgré lui, se retrouve prisonnier des fils auxquels un marionnetiste semble l'avoir attaché ?

Et puis, au-delà de l'intrigue et du personnage principal, la force de ce roman réside également dans la richesse de la description d'un monde nocturne, interlope, où nos repères se retrouvent bousculés.

Bousculées également, nos références habituelles au langage, à l'écriture. Quelle verve ! Bien souvent, je dois l'avouer, je n'avais pas le décodeur n'étant pas une habituée de l'argot de la zone, mais, finalement, ce n'est pas très important. Le caractère cru de la langue employée est complètement raccord avec le reste et contribue à "planter le décor" et donne un vrai rythme à l'action, aux propos... On croirait voir un film.

Bref, on voyage donc ! Normal, pour un roman qui transporte...
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Hard Rock Cargo

Nicolas Kempf livre un premier roman pétulant et plein d'invention et se fait plaisir en ciselant la langue aux petits oignons. Ca tombe bien. Nous aussi, ça nous fait plaisir.

Avec Hard Rock Cargo, il aborde le thème de la paternité dans ce qu'elle a de plus réjouissant et de plus inquiétant.

Métral est un gentil géant pas très fufute mais attachant. Solide. Responsable. Une valeur sûre. On aimerait tous avoir un pote bâti sur ce modèle. On prendrait soin de lui pour lui éviter les galères. Il se fait piéger par une bête histoire dont il aurait pu se sortir sans trop de casse mais qu'il choisit d'endosser car au bout du long tunnel qui l'attend, il y a un petit être pour qui il est prêt à tout donner : sa fille.

Fortement inspiré par les dialogues de Michel Audiard, Nicolas Kempf raconte, en 250 pages compactes, 15 ans et des poussières de la vie d'un homme dont la seule erreur est d'être innocent. Innocent envers et contre tout, innocent que c'en est pas possible, tellement innocent que le lecteur a mal pour lui.

Nicolas Kempf est passé par la case BD, il est auteur de scénarios. Ca se voit. Ou plutôt ça se lit. Une structure narrative en bois de fer, une intrigue qui se déroule tambour battant, des personnages bien campés, des dialogues justes qui font avancer l'histoire et toujours cette langue imagée qui plonge le lecteur dans une ambiance polar en noir et blanc comme on les aime, tous les ingrédients d'un bon livre sont réunis dans ce premier roman, paru chez Le Beau Jardin Editeur(cultivons la littérature), une maison qui pousse la cohérence jusqu'à imprimer sur papier recyclé.

A écouter aussi : interview de Nicolas Kempf sur le site Ecrire de la Fiction.com.
Lien : https://ecrire-de-la-fiction..
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Envols, tome 2 : Là où vont les rêves

A vrai dire j'ai choisi cette BD pour la couverture car j'adore les avions des années 50 mais bon le récit est un peu juvénile comme le dessin seules les couleurs de l'album m'ont plues...



Je voulais découvrir de nouveaux personnages et je suis un peu déçu car l'histoire ne décolle vraiment jamais...





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Bons baisers de Strasbourg

Je dois avouer que j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, ne connaissant pas grand chose de cette époque strasbourgeoise. Les points de suspension à répétition m'ont également gênés. Ceci étant dit une fois embarqué, on ne peut lâcher le livre, l'intensité montant progressivement. La fin est presque trop rapide. Le personnage de Lena est particulièrement attachant et l'on ne peut que souhaiter du bonheur à Gilles pour sa nouvelle vie.
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Bons baisers de Strasbourg

Ce roman d'espionnage nous plonge au cœur d'une période trouble où différentes populations doivent cohabiter dans le milieu universitaire tout en sachant que la surveillance est omniprésente.



L'intrigue se déroule en 1957 au sein de l'université de Strasbourg où Gilles Schaeffer exerce en tant que jeune professeur assistant préparant une thèse tout en enseignant la littérature à des étudiants qui sont à peine plus jeune que lui. Lorsqu'on l'oblige à intégrer un groupe d'étudiants venus des pays de l'Europe de l'Est et rattaché au Collège de l'Europe libre, il essaye d'abord de refuser pour ensuite les accepter dans son cours à contrecœur et au final bien s'entendre avec certains du groupe. En parallèle, on retrouve un professeur tué et les conditions de sa mort sont troubles. On va soupçonner qu'il était peut-être un indic et Gilles va se retrouver dans une enquête d'espionnage presque à son insu.



L'originalité de ce roman est qu'on se retrouve dans une enquête avec des pseudo amateurs au premier abord. Gilles découvre par hasard une enveloppe contenant des documents en russe qui se révèlent être des fiches de liaison entre deux agents des services secrets. Les investigations avancent doucement et on se demande qui joue à double jeu car chacun des personnages à l'air d'avoir des choses à cacher. La résolution est à la fois surprenante mais en même temps attendue.



La lecture se fait de manière fluide dans ce roman qui se passe à Strasbourg avec beaucoup de détails sur la ville. On a tout de même en toile de fond les prémices des événements qui vont se dérouler par la suite, à savoir la période de la Guerre froide.
Lien : https://delivresendecouverte..
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Bons baisers de Strasbourg

Pour qui aime l'espionnage et le polar, voici une roman tout à fait captivant ! Dans un contexte historique bien réel, celui de la Guerre froide, l'auteur nous fait vivre une aventure intéressante entre universitaires et étudiant.e.s particuliers puisque venus de l'autre côté du rideau de fer et accueillis dans une école financée par la CIA à Strasbourg.

Tous les ingrédients sont réunis pour donner envie de lire et de connaitre bien sûr le dénouement….

L'écriture du roman est fine, recherchée et la lecture très agréable. Une envie de lire d'autres romans de Nicolas Kempf

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Strasbourg, tome 1 : D'Argentoratum à la guer..

Cette bande dessinée fait partie de la collection "petit à petit", qui retrace l'histoire de plusieurs grandes villes françaises (Rouen, Caen, Le Havre...) en alternant planches dessinées et introductions explicatives pour chacune des grandes époques présentées.



Strasbourg, consacrée à la ville alsacienne, nous conte sa fondation par les Romains, puis sa prise par les Germains et sa destruction par les Huns. On apprend ensuite la position stratégique qu'elle joua sur le Rhin, développant des amitiés avec Zürich, et menacée par les dissensions internes entre bourgeoisie marchande et évêques soucieux de conserver les prérogatives de l'Eglise.



Ouvrage court mais intéressant, on en apprend plus sur l'histoire méconnue d'une des grandes villes françaises.
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Les Contes de l'Ombre



Une jeune fille qui hante un cimetière, une épouse qui prend possession du corps de son mari, un monstre sous le lit d'un enfant ou des sons étranges sont là certains axes que les auteurs ont choisi d'aborder dans ce recueil plutôt sombre. Certains d'eux me sont inconnus, mais je dois dire que leur écriture est jolie, fluide et leur intrigue plutôt bien posée. En dehors de ça, je suis assez partagée : j'ai aimé sans aimer. Ou plutôt, je ne sais pas si j'ai aimé ces différentes nouvelles ou non. Ma lecture fut agréable. Le thème de l'ombre abritant nos plus grandes peurs est bien abordé et de manière varié. Au delà de ça, je n'ai pas été spécialement touchée par les différents personnages. On ne peut pas dire non plus que les nouvelles sont trop courtes puisqu'elles se suffisent à elles-même pour être imprégné de l'univers créé par chaque auteur. Mon avis pourrait sembler étrange, mais je ne sais pas comment expliquer mon manque total de choix définitif sur mon ressenti sur ce recueil. Je vous invite donc à juger par vous-même cet écrit.
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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