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Critiques de Nicolas Leclerc (343)
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Toujours vivantes

J’avais un a priori positif sur ce livre avant même d’entamer la lecture. Les deux romans précédents de Nicolas Leclerc, La bête en cage et Le manteau de neige, étaient de franches réussites, avec des idées originales et témoignaient d'un vrai talent de conteur.

Avant d’entamer la lecture proprement dite, j’ai jeté un œil sur la playlist d’écriture, que l’auteur place toujours en fin d’ouvrage. Là, j’ai été un peu plus circonspect, ça sentait le roman d’ambiance, tendu, mais sans beaucoup d’humanité.



Bien vu, car c’est un peu ce qu’il m’a manqué au début du livre. Des personnages qui se croisent de façon improbable : deux jeunes migrants de Guinée en situation illégale, Sékou et Aïssatou, et un couple bourgeoisement installé dans l’arrière-pays niçois, François et Hélène. Pas un de spontanément sympathique. Pas beaucoup de contexte explicatif aussi, juste des actes, cliniques et pesants.

La suite va considérablement s’améliorer, dès que Aïssatou et Hélène se seront comprises par leurs attitudes, ou par leurs non-dits. Deux situations sans aucun rapport pourtant : d'un côté les traumatismes des chemins de l’émigration en Afrique – et en Europe, de l'autre l’apparent confort d’une femme au foyer, qui a tout pour être heureuse - n’est-ce pas François ?…



A partir de là, soit environ la moitié du livre, Leclerc m’a eu… Touché - coulé. Touché par un amour qui est une force intérieure et qui permet de résister aux drames et à l’exploitation sociale. Touché par une femme enfermée dans sa vie sans solution de sortie… Là, le talent de conteur a fait son effet. L'émotion a gagné.



Nicolas Leclerc a quitté son Jura. Mais il me gardera comme lecteur. Bravo.
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La bête en cage

Si vous aimez les thrillers efficaces plein de rebondissements, de ceux que l'on verrait bien adaptés au cinéma parce que sans temps morts et chargés d'adrénaline, ce roman de Nicolas Leclerc est pour vous !



J'ai beaucoup aimé le début, je suis immédiatement entrée dans l'histoire. Il y avait certes de l'action, mais il y avait aussi une certaine minutie dans la présentation des personnages, on découvrait notamment Samuel, son métier d'éleveur, sa vie tranquille et de labeur.



Le suspens s'installe très vite et trés bien La construction est pertinente et intéressante puisque l'on avance, revenant ensuite un peu en arrière, toujours de façon fluide grâce aux dates et heures de début de chapitre.



Le décor et la description des montagnes enneigées ajoute une atmosphère pesante et oppressante qui se prête bien à la trame de l'histoire.



J'étais donc partie pour une excellente note de 4,5 jusqu'à un certain moment...Ce qui m'a fait changer d'avis et un peu refroidie, c'est finalement cette sur-abondance de rebondissements...

J'ai toujours un peu de difficultés lorsque des personnages plutôt "fragiles" parviennent à neutraliser les gros méchants.

Il finit par y avoir beaucoup de sang et de morts et j'ai trouvé que cela nuit à l'ensemble.



De plus, le sympathique personnage de Samuel passe un peu en second plan, et des personnages parfaitement détestables deviennent prédominents.



Hormis ce côté un peu "trop", l'intrigue est bien menée et le livre est addictif, un véritable page turner mené de main de maître !



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Toujours vivantes

Aujourd’hui, je vous parle de «Toujours vivantes » de Nicolas Leclerc aux éditions Seuil Cadre Noir.

L’auteur vous propose un thriller qui fait la part belle à la lutte pour la liberté .

*****

Cette histoire est celle d’ Aïssatou et Sékou, deux guinéens qui vont se battre pour leur liberté. Bien évidemment, leur parcours va être semé d’embûches plus terribles les unes que les autres, et autant dire que l'auteur ne les épargne pas. Même si le récit donne le sentiment que l'auteur a épuisé la liste des exactions possibles, je ne suis pas sûre que cela reste malgré tout qu'une simple fiction. Je reste persuadée qu'il y a un fond de vérité dans toutes ces horreurs infligées, j’entends par là que ces abus doivent être monnaie courante.

Le choc des cultures va être intégré dans le récit avec le couple formé par Hélène et François. Un couple qui affiche son aisance financière grâce au poste de cardiologue de Monsieur. Autant dire qu'ils vivent dans un confort que nous deux guinéens non jamais pu, ne serait-ce qu'envisager ! Mais les apparences sont souvent trompeuses et comme le dit l'adage « l'argent ne fait pas le bonheur ». Les conditions de vie d’Hélène ne sont pas envieuses même si sa cage est dorée.

L'auteur alterne le présent et le passé en insistant notamment sur ce qu'ont dû subir nos personnages principaux dans leur vie et ce qui fait qu’ils en sont là aujourd'hui.

Cette histoire est surtout percutante grâce aux personnages d’ Aïssatou et d’Hélène. Cette dernière va ouvrir les yeux suite aux mots tranchants mais lucides d’Aïssatou.

« La liberté, ça se prend, de force. Ça ne tombe pas tout cuit. » Cette phrase résume à elle seule l’esprit d’Aïssatou, une femme à la ténacité et à la combativité qui forcent le respect.

Au final, ce sont de sujets forts et engagés qui sont abordés ici.
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La bête en cage

J’ai lu de Nicolas Leclerc « Le manteau de neige » (2020) et « Toujours vivantes » (2022) , que j’avais aimés ; j’ai donc parfait ma série avec la lecture de cet opus.

Que d’aventures ! Que de rebondissements ! Que de cadavres !

En effet, il s’en passe, des vertes et des pas mûres dans ce « polar rural » appellation curieuse, par opposition sans doute à « polar urbain » ? De la drogue, par kilo, donc du fric, des dealers et des revendeurs intéressés, et prêts à tuer pour ne laisser aucune trace. Donc violence. Coups de canif, mitraillage à gogo.

Une de nos critiques fait justement remarquer que ce livre est très cinématographique ; il se lit facilement, et le suspense est maintenu jusqu’à la fin



Je vous recommande la lecture de ce livre. Je pense, humblement, que Nicolas Leclerc est un grand du polar français.

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Toujours vivantes

Aïssatou et Sékou guinéens rêvent de se rendre en Angleterre comme tous les émmigrés. Après un braquage de bureau de tabac qui a foiré ils prennent en otage un couple .

L'homme est cardiologue et peut soigné Sékou qui a pris une balle.

Mais rien ne se déroulera comme prévu : une poursuite haletante ou il y aura des larmes et du sang avec une fin de haut niveau.

Je vous recommande ce livre qui devrait pas tarder à finir dans les salles de cinéma
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Toujours vivantes

Toujours vivantes, le dernier opus de Nicolas Leclerc, est un pur thriller psychologique à la mode road-trip. Le concept est très original et le pari était osé !



Nicolas Leclerc a relevé ce défi avec brio.



Promis, vous vous régalerez avec ce thriller psychologique qui sort carrément de l'ordinaire. Deux univers, deux parcours de vie se recoupent dans ce roman et de cette confrontation, parfois très dure, vous ne sortirez pas indemnes !



C'est une excellente lecture : le style est juste, l'auteur nous parle de sujets de société très bien documentés sans être ennuyeux, bien au contraire.



Un livre à ne rater sous aucun prétexte !
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Le manteau de neige

J'ai déjà parlé de mes petites difficultés avec le genre policier/ fantastique et pourtant insouciant, j'essaye toujours de nouveaux auteurs avec l'espoir d'en trouver un qui me fascine dans le genre comme Olivier Bal et ses « Limbes ». Sans trop savoir où je mettais les pieds encore une fois, et séduit par le petit logo « Prix du meilleur polar Points », je me suis lancé ? Un début en mode polar tout ce qu’il y a de classique et franchement bien écrit. Puis arrive Katia et ses visions fantomatiques, des apparitions de spectres et autres phénomènes inexpliqués et impossibles à concevoir pour le cartésien que je suis. Moi qui m’attendais à un polar, voilà qu'on me livre des morts qui reviennent en vision et qui parlent ! Passé l’ébahissement, et malgré une envie irrésistible d’arrêter ma lecture, et bien l’alchimie opère et je dirais plutôt bien. L'ensemble est parfaitement dosé au point que je me suis laissé embarquer avec un certain plaisir. L’auteur nous livre là une intrigue sombre et efficace, relevée de fantastique, une belle découverte en somme. Un auteur que j’ai décidé de suivre en espérant un registre plus polaresque !
Lien : https://www.facebook.com/phi..
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La bête en cage

Tout commence par un accident de voiture dans les montagnes qui contenait de la drogue mais qui a disparu. Je vous laisse découvrir la suite …



C’est un livre bien écrit avec une histoire très sombre et des personnages à la fois borderline avec une part d’ombre qui n’augure rien de bon. L’auteur a bien su mener son histoire jusqu’au dénouement final. Dans ce livre, la manipulation est partout. La cruauté et la trahison se voient dans les meurtres et à travers tous les personnages. Tous les personnages veulent se sortir d’une situation qui leur semble précaire voire même très dangereuse pour eux mais ils y laissent tous des plumes. Les méchants ont vraiment des gueules patibulaires ou de l’emploi que l’on peut très bien imaginer grâce aux descriptions très bien réussies de l’auteur. Le lien entre les chaque personnage est également bien trouvé par l’auteur. Le lieu de l’histoire est tout à fait approprié avec la froideur et l’horreur de la situation que peuvent vivre les personnages. On passe avant tout un très bon moment de lecture car au fil des pages la tension monte crescendo.



Je conseillerai ce livre à un public adulte amateur de polars et aimant les ambiances tendues.
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La bête en cage

Une vraie pépite, sortie de nulle part. Une intrigue forte, qui multiplie les personnages dont les péripéties s'entrecroisent et finiront, inévitablement, par s'entrechoquer lorsque les pièces du puzzle se mettront en place. La narration non-linéaire, avec des sauts en avant et en arrière dans le temps, ajoute suspense et surprises à une histoire déjà sacrément intense.



Nicolas Leclerc réussit à trouver un équilibre parfait entre la chronique sociale réaliste en milieu rural, des personnages forts très "cinématographiques", un certain humour noir, et le roman policier trash. Ajoutez à cela un récit qui va à 100 km/h, se concentre sur l'essentiel et se contente d'un nombre de pages très raisonnable, vous tenez entre les mains un polar à la personnalité forte, qui vaut sacrément le coup. Foncez!
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Toujours vivantes

Avec son précédent roman, le génial 'La Bête en Cage', Nicolas Leclerc se taillait une belle place dans le polar français, avec un style direct, une ambiance réaliste et une histoire qui multipliait les personnages dont les destins se croisaient et s'entrecroisaient, au confluent de la comédie noire, du polar trash, de l'intrigue puzzle et du récit social.



Avec son nouveau roman 'Toujours Vivantes', c'est cette fibre sociale que Nicolas Leclerc choisit de mettre en avant, en embarquant deux couples en souffrance dans une quête sanglante: un couple de réfugiés au parcours infernal, et un couple de français dont la relation est pour le moins toxique. A travers ces deux couples qui entrent en collision, on voit que c'est avant tout la violence faite aux femmes, ici et ailleurs, que l'auteur cherche à dénoncer, en ne lésinant sur aucune horreur, au point qu'on tombe parfois dans la caricature: les hommes sont pratiquement tous des monstres racistes ou misogynes. Sincérité maladroite, ou tentative opportuniste de surfer sur les thèmes en vogue'? Difficile à dire.



La narration est efficace et fluide, le rythme est rapide, les pages défilent à toute vitesse et l'ensemble se lit avec plaisir, en dépit d'un chapitrage trop mécanique, qui alterne tel un métronome un récit sur deux époques, alternance qui paraît parfois artificielle et diminue la force de certains passages. Ce roman, bon dans l'ensemble, n'égale cependant pas la virtuosité de 'La Bête en Cage'. Mais il ne m'empêche pas d'attendre avec impatience le prochain Nicolas Leclerc.
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Toujours vivantes

Impossible de me dire que c'est le même auteur. Si "Le manteau de neige" m'avait laissé une impression mitigée, "toujours vivantes" est un coup de coeur instantané. Tout y est et rien n'est à jeter. En 350 pages, Nicolas Leclerc te prends aux tripes et te remue dans tout les sens, mêlant un style ultra fluide à un traitement sans voyeurisme de sujets de société forts et actuels. Je le recommande.
Lien : https://lelecteursuricate.wo..
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Toujours vivantes

Avant de parler du roman, je tiens à adresser un grand merci à Babelio pour m'avoir conviée à la soirée rencontre, aux éditions Seuil, cadre noir pour m'avoir envoyé ce thriller en lecture prioritaire.



Aïssatou et Sékou, deux jeunes guinéens arrivent en France après un long périple à travers l'Afrique et l'Europe méridionale avec pour objectif de rejoindre l'Angleterre où réside le cousin de Sékou. Mais quand ils arrivent en Europe, ils découvrent que celle-ci est aux antipodes de l'image qu'ils s'en faisaient.

Pour échapper à leur condition, ils braquent un bar tabac. Mais cela se passe mal. Ils se retrouvent à prendre en otage un  médecin et sa femme pour assurer leur cavale.



Autant ce thriller m'a enchantée par son rythme, et par son intrigue qui tient la route car jusqu'au bout on ne sait pas où l'on va aboutir, qu'il m'a mise en colère sur la situation des migrants qui bravent la mort à chaque instant de leur tentative de rejoindre l'Europe et sur les trafics (argent, humain) qui entourent ce phénomène de souffrance.. Il m'a aussi sensibilisée (et pourtant c'est quelque chose que je combats au quotidien) sur le pouvoir et la malveillance des pervers narcissiques envers leurs conjoints et surtout la difficulté que ceux-ci rencontrent pour s'échapper de "leurs griffes".
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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Toujours vivantes

J'ai dévoré ce livre en 2 jours, l'auteur nous emmène dans un road-trip à 100 à l'heure dès le premier chapitre.



Je ne connaissais pas l'auteur avant cette lecture mais je vais me pencher sur ces 2 autres romans. Cette lecture est une très agréable surprise, je ne pensais pas que ce road trip allait prendre cette direction.



On ne peut que s'attacher à Aissatou et Seikou, 2 migrants qui ont vécu l'enfer entre la Guinée et la France. L'auteur alterne les chapitres entre présent et passé, afin de comprendre le périple de ce couple. La plume de l'auteur est incisive, poignante, il nous retransmet bien l'horreur vécu !



L'auteur inclut une autre thématique dans ce roman en lien avec notre "couple otage" de ce road-trip. Je ne veux pas en dire plus pour ne pas spoiler, mais c'est tout aussi prenant !

J'ai tourné les pages à une vitesse folle, voulant repartir dans le passé de ses personnages, mais aussi revenir dans ce road-trip et savoir comment tout allait se terminer.

L'auteur n'épargne pas ses personnages et nous-même par la même occasion !



Un roman que je vous recommande fortement pour faire la rencontre de 2 femmes fortes !
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Toujours vivantes

On voit défiler le film qui ne devrait pas manquer de naître à chaque page lue. On est ici dans un mélange de drames tous plus atroces les uns que les autres (femme battue, viols, esclavagisme, boat-people, morts ....) qui fait qu'on a un peu de mal à y croire: le road-trip de ces deux couples si mal assortis paraît absurde, impossible, voué à l'échec. Mais bien des vrais problèmes sont présentés, et on ne peut pas les nier. Alors un avis un peu mitigé, mais un livre intéressant même si un peu "trop".
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Toujours vivantes

Bonjour les babeliophiles avec quelques jours de retard petit retour sur ma lecture.

Superbe lecture j'avais beaucoup aimé la bête en cage et la l'auteur nous offert un tout autre registre. Dans une alternance de chapitre l'auteur nous offre un passé de ces 2 couples que rien n'a épargne que ce soit du côté de Aïssatou et Sékou que du côté d´Hélène et François. J'ai eu beaucoup de sympathie pour ces personnages mais pas tous chuttttt.

Bon même si des choses peuvent paraître invraisemblables nous sommes pris dans cette lecture qui ne peut laisser insensible. Un livre qui remue une belle réussite mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel
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La bête en cage

Samuel agriculteur dans le Jura, ne s'en sort plus financièrement ; il est aidé par son oncle et son cousin qui font du trafic de stupéfiant pour le compte de Kosovars.

Mais un jour la voiture du cousin est perdue avec toute la cargaison.

ça va faire mal ...

Un polar mené à tambour battant avec une galerie de personnages tous plus pommés les uns que les autres.

le livre se lit en un clin d'oeil. un auteur que je vais suivre rapidement

Surement un excellent scénario pour un film
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Toujours vivantes

Les documents joints (« Pour aller encore plus loin ») montrent que l’auteur s’est particulièrement documenté pour écrire son roman, ce qui fait que le livre, assis sur des faits réels, est crédible :

Excision, mariage forcé, violence conjugale, le problème des migrants, l’Angleterre vue comme un Eldorado, rien de nouveau bien sûr, mais tellement humain.



J’ai beaucoup aimé ce livre, bien écrit ; la lecture en est addictive.

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La bête en cage

Je me méfie un peu des romans, ou plutôt polars/thrillers dits ruraux, car les histoires s'éternisent parfois, et on a du mal à rester accroché au scénario et à ses personnages.

Ainsi, si je n'avais pas du tout adhéré au "Rural noir" de Benoit Minville, qui se passait dans la Nièvre et une histoire ( de drogue également) qui trainait en longueur, ( bien sûr , not the same si vous me parler, côté thrillers ruraux, de Franck Bouysse et entre autres de "Grossir le ciel " et de "Glaise" , mais là nous passons à une autre qualité d'auteurs) il en est tout autrement ici avec cette" Bête en cage", dans le Jura.

Nicolas Leclerc s'est lancé dans une entreprise osée, nous faire adhérer à un récit au nombre de personnages limités, dont beaucoup de la même famille et d'amis ou connaissances locales, dans des petits villages où sévissent chômage, petits boulots, combines, et consommation de drogue pour pouvoir surmonter le quodidien. Et pour plomber davantage l'atmosphère, l'action se passe en hiver. Il fait froid, on dérape sur les routes de montagne, et certains y perdent leur cargaison de coke. Avec les problèmes que cela va engendrer pour le reste de la famille quand les truands kosovars veulent récupérer leur came.

Certes, Nicolas Leclerc ne fait pas dans la dentelle , on lit son livre comme on regarde un bon film d'actions, (jai pensé à Fargo par moments), les scènes s'enchainent à un rythme soutenu, et pas de temps mort, tant pour le lecteur ou la leactrice, que pour les personnages de son thriller. Certaines scènes sont dures, crues, violentes, et le style, court, incisif,phrases rapides, contribue à en maintenir l'intensité.

On suit l'histoire à côté des protagonistes, un peu comme avec une caméra sur l'épaule.

Je reprocherai d'une part, éventuellement un manque de "recherche" sur le côté psychologique des uns et des autres, mais si l'auteur a pris le parti de l'action...c'est quand même lui qui décide; et d'autre part, quelques passages un peu "à l'américaine", qui là, m'ont rappelé certains "Tarantino".

Bon, il faut en lire un autre, ce que je vais faire, voir si Leclerc change de style ou conserve cette forme d'écriture, ce qui serait alors sa "marque de fabrique"; mais alors, attention, cela n'ôterait-il pas quelque peu de l'aspect surprise et originalité, à l'instar des Coben, et Higgins Clarck avant lui, qui nous ont agréablement surpris au départ par leur montage, mais qui l'ont ensuite gardé, sans le changer ou le modifier légèrement, parce que cela avait marché. Ce qui, perso, m'avait lassé.

A suivre donc, mais une bonne lecture quand même.

Et vous déciderez s'il n'y a qu'une seule bête en cage, ou si elles sont plusieurs...
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La bête en cage

Un roman extraordinaire dont on sort rincé, lessivé. Comme l'indique le bandeau rouge , c'est " un polar rural addictif " : un bandeau rouge particulièrement juste . La vie " végétative " , sans ambition , bouleversée par l'apparition de sommes folles via la voie de la drogue . Un accident . Un minable trafiquant venu de Suisse victime d'un accident . La disparition de la cargaison qu'il transportait et voilà des vies qui , sous l'effet d'un possible et facile enrichissement ,risquent de basculer et d'exploser Trop tentant pour que la raison l'emporte . Un doigt , une main , un bras , la machine est en route , le retour impossible . Tout y est . Les haines et rancoeurs familiales exacerbées, les couples qui explosent , les transgressions , la police , les " bandes " sans pitié , les règlements de comptes . Non , il n'y aura jamais de miracle dans ces vies cabossées , bien au contraire . Noirceur de la terre , noirceur du cambouis , noirceur de la vie et , soudain , l'illusoire promesse d'un ailleurs , d'une autre vie : la conscience explose , les coups succèdent aux menaces , l' Eldorado n'est pas si proche ....une illusion .

C'est un roman " sous tension " du début à la fin et dans lequel l'espérance sera vaine , il faudrait être bien naïf pour croire le contraire . Le danger est partout , vient de partout...Pour un peu , on se croirait dans un film , les scènes cinématographiques sont nombreuses et s'imposent à nous . Les relations humaines sont particulièrement bien transcrites , fignolées au scalpel , sans compassion , sans pitié . Chacun pour soi . L'appât est trop important , ouvre tous les rêves et permet toutes les violences et vilénies . Du grand art .

Et puis , il y a Chloé. Le personnage " fil rouge " , le " phare " , le " poumon" , le " coeur " de l'ouvrage . Son personnage " éclabousse " l'intrigue par son charisme , son évolution, sa personnalité, son " tout " .Vous remarquerez que c'est le seul personnage dont je cite " un morceau d'identité " . C'est parfaitement volontaire . Un très beau rôle, une très belle personne ...à découvrir.

Ce roman ne pourra que plaire aux amateurs de polars noirs , adeptes de vivacité et d'action . La mort est bien présente et l'humain bien peu de chose lorsque surgit l'étoile " Fric , fric , fric ".

Rassurez vous , la morale ( ! ) sera sauve et vous aurez lu un sacré bon bouquin ....Nicolas Leclerc a frappé vraiment fort dans un roman , oui , c'est bien le mot , "addictif ". Une écriture fluide , des descriptions " tendues " , des dialogues pertinents ...de la mitraille ....Que demander de plus ? Pour moi , rien . J'ai passé un bon moment , j'ai échappé aux tirs " nourris " des protagonistes, j'ai " vécu " les événements sans prendre trop de risques ...Heureux . Je suis " un homme heureux " ...La drogue ? Ou là, c'est bien trop dangereux ça, moi , je vais me contenter d'un " Malabar " . Vous voyez pas ? Mais si , ce chewing - gum qui " remplit " la bouche , avec quoi on fait de grosses bulles et qui est " plié " dans une devinette . ...Après, si vous préférez un " rail de Blanche " c'est votre problème, mais apprenez à baisser la tête, les " balles " vont voler bas ...et ...ça va saigner !!! Vous prenez le risque ? Super . Vous ne serez pas déçue ou déçu.......Prenez bien soin de vous tout de même.
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Toujours vivantes

Toujours vivantes est un roman qui brasse des sujets d’actualité sensibles comme la migration économique, les femmes battues, le racisme…



Il est construit à la manière des films d’action et les scènes s'enchaînent avec un rythme plus soutenu que crédible. Les méchants y sont trop méchants et les héros angélisés. Le hijab y résume la religion.



Sur les quatres personnages principaux trois sont attachant le quatrième détestable. Si détestable que sa mort est vécu comme un soulagement et qu’après quelques tergiversations sa femme accèpte de garder secret et mensonge sur la réalité de ce qu’il s’est passé : c’est pour la bonne cause.



Le livre est parsemé d’incohérences : une femme cherche à se prostituer au milieu d’un camps magoritairement d’hommes avec l’un des seuls accompagné d’une femme. Sur le père fantôme du cardiologue qui pourrait expliquer pourquoi son fils est comme ça on a une seule phrase. La mère du “pervers narcissique” puisqu’on comprend que le cardiologue en est censé en être un, ne voit rien dans le jeu de son fils. La mort du gamin du couple est expédiée et ses conséquences également. Les victimes ont un super pouvoir comme highlander, se reconnaissent d’un coup d'œil et se comprennent parfaitement sans un mot. Le héros qui est passé par les pires horreurs est qui est visiblement en choc poste traumatique complex s’émeut de la mort d’un personnage qui lui a tiré dans le dos. A part pour montrer que c’est vraiment un chic type sensible et tout tellement bien sous toute couture à nos âmes blanches et qu’on lui pardonne je ne comprends pas comment ça peut être crédible (on parle d’un gars qui a survécu à tellement d’horreur et de cadavres qu’ils sont indénombrables).



C’est une intrigue qui plairait sans doute à un autre public, n’étant pas particulièrement férue du genre j’ai pas apprécié juste ressenti un vague malaise et un sentiment d’agacement quand les réactions des personnages ne me semblait pas vraisemblable.





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Premier quart du livre

1. Dans quel département se passe l’action du début du roman ?

1. Hautes Pyrénées
2. Hautes Alpes
3. Finistère
4. Jura

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