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Critiques de Nicolas Leclerc (341)
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Toujours vivantes

J'ai dévoré ce livre en 2 jours, l'auteur nous emmène dans un road-trip à 100 à l'heure dès le premier chapitre.



Je ne connaissais pas l'auteur avant cette lecture mais je vais me pencher sur ces 2 autres romans. Cette lecture est une très agréable surprise, je ne pensais pas que ce road trip allait prendre cette direction.



On ne peut que s'attacher à Aissatou et Seikou, 2 migrants qui ont vécu l'enfer entre la Guinée et la France. L'auteur alterne les chapitres entre présent et passé, afin de comprendre le périple de ce couple. La plume de l'auteur est incisive, poignante, il nous retransmet bien l'horreur vécu !



L'auteur inclut une autre thématique dans ce roman en lien avec notre "couple otage" de ce road-trip. Je ne veux pas en dire plus pour ne pas spoiler, mais c'est tout aussi prenant !

J'ai tourné les pages à une vitesse folle, voulant repartir dans le passé de ses personnages, mais aussi revenir dans ce road-trip et savoir comment tout allait se terminer.

L'auteur n'épargne pas ses personnages et nous-même par la même occasion !



Un roman que je vous recommande fortement pour faire la rencontre de 2 femmes fortes !
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Toujours vivantes

Sékou et Aïssatou tentent de traverser la France pour rejoindre un proche en Angleterre. Partis de Guinée, on retrouve au début du roman les deux personnages à leur arrivée en France dans la région de Nice. On se rend compte rapidement de l'enfer qu'ils traversent depuis leur départ de Guinée. Nicolas Leclerc alterne les chapitres avec des retours en arrière qui retracent l'histoire des deux jeunes guinéens puis des chapitres en France au présent où l'on suit la suite de leur parcours. Un parcours semé d'embuches dans lequel Sékou et Aïssatou vont rencontrer un racisme crasse et une politique migratoire écœurante. Leur origine et leur statut de migrant agissent comme une double sanction. Sans parler de leur jeunesse qui les rend encore plus malléables. Ils vont pourtant faire preuve d'une force de caractère hors du commun.



La suite prend la forme d'une longue fuite en avant. On se retrouve au carrefour du roman noir et du thriller dans ce troisième livre de Nicolas Leclerc. Un auteur qui construit toujours aussi bien ses intrigues et qui ne lâche pas son lecteur. La documentation conséquente permet de mettre en évidence une économie souterraine sous différents angles. Celle des passeurs, celle des hommes qui profitent de la détresse des migrants. Mais il y a aussi dans ce roman aux thèmes multiples des questions autour des violences envers les femmes, de la réception de leur discours dans les commissariats notamment. Malgré les différents thèmes traités, rien n'est laissé au hasard et Nicolas Leclerc écrit un roman noir prenant. Un grand merci à Babelio pour la découverte de ce nouveau titre de l'auteur, qui paraitra le 25 mars.
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Toujours vivantes

J'ai beaucoup apprécié l'histoire totalement différente des 2 autres romans de l'auteur. D'un côté, nous découvrons la vie et les conditions dans lesquelles Aissatou et Sékou se sont rencontrés. De l'autre, on découvre Hélène et François qui eux n'ont pas vécu la même vie que nos personnages principaux mais nous sentons que là aussi, il se passe des choses ...



Je me suis sentie happée par l'histoire dès les premières lignes de ce roman noir.

Un sujet d'actualité concernant les migrants qui font des kilomètres pour atteindre la ville, voire le pays dans lequel ils souhaitent rester. 

Les conditions dans lesquelles Aissatou et Sékou ont voyagé sont très difficiles

J'aime beaucoup l'écriture fluide de l'auteur. Ce roman est très prenant jusqu'aux dernières lignes. On reste en apnée jusqu'à la fin... C'est un roman chargé d'émotions et surtout un drame humanitaire. Il vous tient tellement en haleine que je l'ai lu en 3 jours...



Vivement le prochain roman de l'auteur. Si vous aimez ce livre, je vous suggère de découvrir "le manteau de neige" et "la bête en cage" qui sont eux aussi de très belles histoires à découvrir (voir mes chroniques).


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Toujours vivantes

Bonjour les babeliophiles avec quelques jours de retard petit retour sur ma lecture.

Superbe lecture j'avais beaucoup aimé la bête en cage et la l'auteur nous offert un tout autre registre. Dans une alternance de chapitre l'auteur nous offre un passé de ces 2 couples que rien n'a épargne que ce soit du côté de Aïssatou et Sékou que du côté d´Hélène et François. J'ai eu beaucoup de sympathie pour ces personnages mais pas tous chuttttt.

Bon même si des choses peuvent paraître invraisemblables nous sommes pris dans cette lecture qui ne peut laisser insensible. Un livre qui remue une belle réussite mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel
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Toujours vivantes

Me voici enfin arrivée au terme de mes lectures pour le Prix des Points des Lecteurs de Mots en Lignes avec "Toujours Vivantes". Il nous emmène dans le sillage sanglant d’Aïssatou et de Sékou, un couple de migrants Guinéens d’une vingtaine d’années qui cherche à rejoindre l’Angleterre mais se voit contraint de prendre en otage un cardiologue et son épouse après un braquage qui a mal tourné dans le Sud de la France. Le rythme du roman mêle l’oppressant trajet en voiture des quatre protagonistes sur les petites routes pour éviter les barrages de police à des plongées dans la mémoire d’Aïssatou et d’Hélène, la femme prise en otage.







Cette lecture s’est avérée assez étrange pour moi car j’ai trouvé d’une part le parcours d’Aïssatou et de Sékou pour rejoindre la France documenté et journalistique, et de l’autre la relation terriblement toxique de François et Hélène crédible dans toute son horreur. Cependant, l’assemblage des deux récits n’a pas vraiment fonctionné pour moi tant je l’ai trouvé artificiel. De plus, je lis pour m’évader du monde réel et j’ai eu du mal avec cette histoire qui nous oblige à nous confronter à certaines des plus grandes violences existantes dans nos sociétés.
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Toujours vivantes

Ce très beau roman débute et prend fin lors des derniers jours du récit, en octobre 2019, près de Roquebrune-sur-Vésubie, puis sur les chemins de notre pays …



Aïssatou et Sékou, sont guinéens. À peine sortis de l’adolescence, ils viennent d’échapper à leur nouvelle vie d’esclavage … Après avoir laissé l’ancienne derrière eux, dans leur pays, deux années auparavant. Chez les ignobles Daffé, pour Aïssatou (vendue par son propre père) qui la font trimer comme une bête de somme. Sékou, lui, a perdu ses parents et son frère (victimes du virus ébola) et a fui un oncle violent. Il aimerait rejoindre son cousin en Angleterre. Hélas, leur « rêve » européen s’est bien trop vite écroulé, face à la méchanceté des hommes … Après les Daffé, viendront les horribles René et Simone …



L’auteur va nous faire découvrir leur parcours – à travers le temps et les différents lieux de l’intrigue – notamment avant qu’ils n’atteignent la France. Mais également l’histoire – plutôt pathétique – du couple français qui va se trouver sur leur route : Hélène et François Kergoat … Couple qu’ils ont enlevé pour protéger leur cavale et dont ils vont rapidement démasquer les failles …



Un roman très « visuel » et particulièrement prenant, émouvant et révoltant. Que l’on dévore avec une réelle avidité et une appréhension grandissante, jusqu’à la toute dernière ligne ! En se demandant anxieusement si une « happy end » attend nos malheureux protagonistes (ou pas ! …) Le destin peut-il se montrer finalement équitable dans ce monde cruel – et où la loi du plus fort est (un peu trop souvent …) victorieuse ? Espérons-le de tout coeur ! …



Troisième roman de l’auteur, après « manteau de neige » et « la bête en cage » – sur lesquels je ne manquerai pas de me pencher dès que possible … Car c’est une certitude, je ne vais plus jamais oublier le nom de Nicolas Leclerc ! Un très bel hommage également à la gent féminine !
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Toujours vivantes

Impossible de me dire que c'est le même auteur. Si "Le manteau de neige" m'avait laissé une impression mitigée, "toujours vivantes" est un coup de coeur instantané. Tout y est et rien n'est à jeter. En 350 pages, Nicolas Leclerc te prends aux tripes et te remue dans tout les sens, mêlant un style ultra fluide à un traitement sans voyeurisme de sujets de société forts et actuels. Je le recommande.
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Toujours vivantes

Un roman dans lequel nous allons suivre Aïssatou et Sékou, deux jeunes de vingt ans qui ont pour rêve de rejoindre l'Angleterre. Depuis la Guinée, ils ont déjà parcouru l'Afrique, la Méditerranée et sont arrivés dans le Sud de la France. Ils ont encore des kilomètres à parcourir et se retrouve sans argent après avoir payé tous les passeurs. La solution est de faire une braquage pour pouvoir continuer, mais celui ci va mal se passer et mes deux jeunes vont donc prendre en otage un cardiologue Niçois et son épouse pour continuer leur voyage, avec les gendarmes à leurs trousses.



Sous l'image du couplé modèle, Hélène et François cachent de bien tristes secrets, qui pourraient bien faire basculer la cavale.



J'ai été prise par l'histoire des les premières pages ...



L'auteur alterne les chapitre avec le présent, la fuite d'Aïssatou et de Sekou et le passé où on découvre la misère à laquelle ils ont voulu échapper. Mais on en apprend également un peu pkus sur le couplé pris en otage, Hélène et François, la jeunesse d'Hélène, leur rencontre ect et ça donne vraiment tout le profondeur à ce roman.



L'auteur dénonce la misère dans laquelle certains humains vivent, les mariges forces ect mais aussi les problèmes que nous rencontrons en France, tels que la maltraitance, l'humiliation, la place que donne un statut de médecin ect



J'ai eu tellement mal au cœur pour le jeune couple, car même si ce qu'il font est considéré comme un déli, on peut comprendre qu'ils rêvent d'un meilleur avenir.



Même si ce n'est pas correct pour le braquage et la prise d'otages, je le suis attaché à eux.



J'ai également beaucoup aimé le personnage d'Hélène, une femme bienveillante qui n'a pas eu une belle vie.



Un roman où l'on est entraîné dans cette fuite, on a peur, on s'inquiète pour l'avenir des personnages. Les rebondissements sont présents jusqu'au la fin et l'intrigue est très bien ficelée.



On sens que les recherches ont été bien menées, il y a d'ailleurs à la fin du roman une sélection d'articles de journaux ou d'extraits de sites Web d'association d'aides aux migrants.



Un grand merci aux éditions du seuil et à babelio pour lboi de ce roman !
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Toujours vivantes

Nicolas Leclerc a une plume captivante. Encore une fois j'ai été prise de bout en bout.



C'est l'histoire de deux couples.

Le premier composé de Sékou et Aïssatou, qui ont quitté la Guinée pour tenter de rejoindre l'Angleterre. Après une première partie de chemin tortueux, ils vont devoir prendre en otage le second couple composé de François, un cardiologue et Hélène son épouse.

Aïssatou va vite comprendre qu'il y a quelque chose qui cloche dans ce couple.



Nicolas Leclerc, après de grandes recherches, a décidé de relater deux faits différents mais d'actualités.

Pour se faire, il alterne entre passé et présent de ces deux couples. On va comprendre au fur et à mesure de la lecture le pourquoi et le comment.

On va s'attacher ou détester les personnages.





Un raod-trip très prenant et un auteur à ajouter dans sa PAL sans tarder.
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Toujours vivantes

Aujourd’hui, je vous parle de «Toujours vivantes » de Nicolas Leclerc aux éditions Seuil Cadre Noir.

L’auteur vous propose un thriller qui fait la part belle à la lutte pour la liberté .

*****

Cette histoire est celle d’ Aïssatou et Sékou, deux guinéens qui vont se battre pour leur liberté. Bien évidemment, leur parcours va être semé d’embûches plus terribles les unes que les autres, et autant dire que l'auteur ne les épargne pas. Même si le récit donne le sentiment que l'auteur a épuisé la liste des exactions possibles, je ne suis pas sûre que cela reste malgré tout qu'une simple fiction. Je reste persuadée qu'il y a un fond de vérité dans toutes ces horreurs infligées, j’entends par là que ces abus doivent être monnaie courante.

Le choc des cultures va être intégré dans le récit avec le couple formé par Hélène et François. Un couple qui affiche son aisance financière grâce au poste de cardiologue de Monsieur. Autant dire qu'ils vivent dans un confort que nous deux guinéens non jamais pu, ne serait-ce qu'envisager ! Mais les apparences sont souvent trompeuses et comme le dit l'adage « l'argent ne fait pas le bonheur ». Les conditions de vie d’Hélène ne sont pas envieuses même si sa cage est dorée.

L'auteur alterne le présent et le passé en insistant notamment sur ce qu'ont dû subir nos personnages principaux dans leur vie et ce qui fait qu’ils en sont là aujourd'hui.

Cette histoire est surtout percutante grâce aux personnages d’ Aïssatou et d’Hélène. Cette dernière va ouvrir les yeux suite aux mots tranchants mais lucides d’Aïssatou.

« La liberté, ça se prend, de force. Ça ne tombe pas tout cuit. » Cette phrase résume à elle seule l’esprit d’Aïssatou, une femme à la ténacité et à la combativité qui forcent le respect.

Au final, ce sont de sujets forts et engagés qui sont abordés ici.
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Toujours vivantes

Reçu dans le cadre de la rencontre avec l'auteur, je tiens à remercier Babélio et la maison d'édition pour cette chouette initiative et j'ai bien hâte d'être le 29 mars.

Ce roman est étiqueté "Policier/thriller"... je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette classification. Car, si, en effet, il y a un peu de suspense et de meurtre, je trouve que ce roman dépeint bien la société d'aujourd'hui et ses problématiques : les migrations, les féminicides, le pouvoir de l'argent, la violence.

Et c'est ce qui est "dérangeant" dans ce livre. Un thriller, on s'attend à du suspens, un tueur en série, des effets style série américaine.

Rien de tout ça dans "Toujours vivantes". De la violence, oui, mais de la violence vraie. Celle racontée par tous les migrants (ou presque) lorsqu'on les interroge sur ce périple fou qui leur a fait traverser la méditerranée. Enfin, jusqu'à il y a peu c'était la Méditerranée. Depuis quelques semaines, c'est la traversée de l'Europe. Mais la réalité reste la même.

Idem pour tous les cas de féminicides. La violence qu'endure Hélène est une violence qu'on rencontre quotidiennement.



Par conséquent, ce roman est moins un thriller qu'une magnifique histoire de notre époque racontée avec beaucoup de finesse et de sensibilité.



Merci à l'auteur que j'ai hâte de rencontrer.
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Toujours vivantes

2 femmes que tout appose et qui vont devoir faire un bout de chemin ensemble...

Semé d'embûches...

On apprend à connaître ces 2 femmes chapitre après chapitre...

Une dans une vie apparemment tranquille et la plus jeune qui depuis toujours doit se battre...

On alterne passé et présent !

J'ai été embarquée!

Est ce qu'on peut faire face à toutes les situations ???

Je rajoute ces deux femmes à ma liste de femmes fortes !



L'auteur est franc-comtois comme moi... Obligé que j'aime ces romans !



📖Aïssatou et Sékou, à peine vingt ans, n’ont qu’un seul rêve : rejoindre l’Angleterre. Depuis la Guinée, ils ont parcouru l’Afrique, la Méditerranée et bien des dangers pour échapper à leur misère.

Arrivés en France et suite au braquage d’un bar-tabac qui a mal tourné, les voilà contraints de prendre en otage un cardiologue niçois et sa femme pour traverser la France, les gendarmes à leurs trousses.

Sauf qu’Hélène et François, sous le vernis du couple bourgeois modèle, cachent de profondes fêlures qui pourraient faire basculer leur cavale.
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Toujours vivantes

Toujours vivantes, le dernier opus de Nicolas Leclerc, est un pur thriller psychologique à la mode road-trip. Le concept est très original et le pari était osé !



Nicolas Leclerc a relevé ce défi avec brio.



Promis, vous vous régalerez avec ce thriller psychologique qui sort carrément de l'ordinaire. Deux univers, deux parcours de vie se recoupent dans ce roman et de cette confrontation, parfois très dure, vous ne sortirez pas indemnes !



C'est une excellente lecture : le style est juste, l'auteur nous parle de sujets de société très bien documentés sans être ennuyeux, bien au contraire.



Un livre à ne rater sous aucun prétexte !
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Toujours vivantes

Ce que j'aime avec les romans de cet auteur, c'est en premier lieu le style très cinématographique de son écriture. C'est hyper rythmé, on a pas une minute de répit, comme lorsque que l'on regarde un bon thriller au cinéma. Ensuite on s'attache très rapidement aux personnages. Dans " Toujours vivantes" on est confronté à beaucoup de violence avec comme sujets majeurs, les migrants et de la violence conjugale et pourtant ce n'est pas ce que l'on retient en refermant cet excellent opus. Même dans les situations les plus horribles, il reste de la place à l'humanité, la bienveillance et la solidarité. C'est un vrai page turner à découvrir de toute urgence.
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Toujours vivantes

Une très bonne histoire sur fond de migrants et de violences faites aux femmes. Un livre qui effraie, bien plus prégnant que ce que l’on voit à la TV. Ici on chemine avec Sékou et Aïssatou à travers un parcours semé d’horreurs de la Guinée à la France. Ces flux migratoires ne sont plus des mots mais des visages et des réalités.

Même si elle vit en France, la vie d’Hélène n’est pas plus facile, elle cohabite avec les humiliations et la terreur depuis de nombreuses années.

Il faut peu de choses pour perdre sa dignité d’être humain, la privation d’eau, de nourriture et la peur s’en charge très vite. Bien à l’abri pour l’instant dans notre pays, on se sent forcément mal à l’aise. Même si l’auteur force un peu le trait avec beaucoup trop de rebondissements , c'est un polar (et un scénario possible …) efficace.

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Toujours vivantes

« Toujours vivantes,

toujours deboutes »

Renaud – 2016



Nicolas Leclerc fait dans le choc des cultures.



Ils sont Aïssatou et Sékou.

Ils s'aiment plus que tout.

Ils fuient un pays sans aucune perspective.



Ils sont Hélène et François.

Ils s'aiment moins que tout.

Pris en otage par nos deux fuyards précités ligne 5, leur vie allait tout bonnement imploser.



Oui... mais non.

Un début haletant puis, au fil des pages, une surenchère récidivante aura très rapidement suscité un intérêt proche du niveau de l'amer.

Trop de thématiques survolées plutôt que développées, j'ai eu l'impression de me balader dans les rayons de la Samaritaine où, d'après le slogan, on trouve de tout, de trop.

Excision, femme battue, exil, road-movie, polar... n'en jetez plus, la coupe est pleine, le menu bien trop copieux et déséquilibré pour parvenir à étancher une quelconque soif de connaissance.

Taper dans toutes les gamelles, c'est s'exposer à finir le ventre vide à force de picorer ici et là, de s'abreuver aux innombrables sources proposées, tarissant par là-même celle du plaisir, ma préférée, lorsque je bouquine.

Ajouter à cela un lot de surprises à la date de péremption très certainement dépassée et c'est avec un entrain plus que relatif que l'on se remémore ce récit qui avait tout pour séduire pour peu qu'il fit fi des moult thématiques tentatrices.

Dommage.
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Toujours vivantes

Deux femmes qu’à priori tout oppose (une guinéenne, l’autre française) dans un road trip traversant la France du Mercantour à Nantes.

On découvre au fil des kms les blessures des ces deux femmes, blessures émanant de leurs parcours de vie propre à chacune, blessures qui les conduit à se comprendre et a s’entre-aider.

Excellemment documenté, en particulier sur le sort des migrants traversant l’Afrique pour rejoindre l’Europe (mais pas uniquement - je n’en dis pas plus pour ne pas trop en révéler) ce livre est avant tout le récit de destins fracassés.
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Toujours vivantes

Après un braquage d’un bar-tabac qui se termine en tirs échangés, Aïssatou et Sékou s’introduisent dans une riche demeure. Ils prennent ses habitants en otage : un cardiologue, François, et son épouse, Hèlene, à qui ils ordonnent de les emmener en Angleterre. Sékou est gravement blessé, aussi, le médecin est forcé de le soigner. Deux couples en cavale, l’un est sous la menace d’une arme, l’autre cherche à fuir la gendarmerie. Alors que les kilomètres défilent et que les chemins de vie se dévoilent, l’équation de départ se transforme.





En effet, le récit effectue des retours en arrière. Âgés d’à peine vingt ans, Sékou et Aïssatou ont déjà connu plusieurs enfers. La jeune fille a été mariée de force et a subi les mutilations et l’esclavage. Sa rencontre avec Sékou l’a sauvée. L’espoir d’un meilleur destin les a conduits à fuir. Amoureux, ils ont quitté la Guinée, pour rejoindre l’Europe. Pendant leur exil, ils ont aussi vécu l’horreur. Au fil des confidences, notre perception évolue. Nous comprenons que les malfaiteurs sont des victimes.





Le mariage d’Hélène et François révèle ses parts sombres. Dans le pays des Droits de l’Homme, sous des apparences de vie heureuse, des femmes ne sont pas libres. Notre empathie se déplace, ainsi que notre haine. Celui que nous abhorrons n’est pas celui qui tient les armes. Il conduit la voiture, possède la richesse et la respectabilité. Il est un pervers narcissique.





Toujours vivantes ! marie le genre du suspense à un roman noir, empli d’émotion. Ce livre est chargé d’humanité : celle que Nicolas Leclerc interpelle en nous. Il dirige notre cœur vers ceux qui souffrent, nous implorons la rédemption pour leurs actes et espérons que leur destinée dévie vers la paix et la liberté.





J’ai été meurtrie par le périple cauchemardesque de Sékou et d’Aïssatou. L’auteur explique les raisons qui les ont poussés à quitter leur pays, les conditions inhumaines et les terribles épreuves auxquelles ils ont été confrontés durant leur exil et celles qu’ils ont affrontées à leur arrivée. Pourtant, leur amour l’un pour l’autre n’a jamais faibli. J’ai, également, été touchée par Hélène, qui subit sans se révolter, puisqu’elle n’est pas entendue. Le rapt lui procure une prise de conscience. Elle fait des choix inattendus qui modifient les issues prévisibles. La frontière entre le bien et le mal n’est plus celle que nous connaissons.





Les femmes de ce roman m’ont particulièrement émue. La condition féminine, partout dans le monde, est au cœur de l’intrigue. Dans l’habitacle automobile, la réalité remplace les apparences, les failles se découvrent, des actes s’expliquent, des mains se rejoignent et la sororité s’exprime. Mais la loi reprend ses droits, la police est aux trousses des kidnappeurs. Le suspense est haletant et nous découvrons que nous espérons une issue contraire à la morale, mais plus juste.





J’ai adoré Toujours vivantes !





Je remercie sincèrement les Éditions Seuil et Babelio pour cette masse critique privilégiée.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Toujours vivantes

Pour son troisième roman, « Toujours vivantes », Nicolas Leclerc a choisi une intrigue inscrite dans une actualité sensible : le parcours d’Aïssatou et Sékou, deux jeunes Guinéens en route vers l’Angleterre, coupables d’un braquage qui fait d’eux des ennemis publics. C’est en déroulant le film à l’envers, très loin en amont du prétendu eldorado occidental, que l’auteur contribue à déconstruire les préjugés.
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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Toujours vivantes

Je remercie les éditions Seuil ainsi que l'équipe de Babelio pour l'envoi de ce livre.



Qu'est ce qui fait qu'on accroche ou pas à un roman ? J'avoue ne pas savoir analyser ce phénomène mais j'ai un petit début de réponse, la possibilité d'aimer ou détester les personnages, de s'approprier leur histoire, de les voir, de les vivre ...



Vous allez vous dire que ça commence mal et pourtant malgré un début que je qualifierai de lent avec peu de possibilité pour moi d'avoir un quelconque sentiment pour l'un ou pour l'autre j'ai fini par aimer les personnages à plus d'un quart de ma lecture, oh bien sur pas tous mais l'histoire de Aïssatou et Sékou m'a pris aux tripes et cela grâce à des allers-retours du présent où ils sont face à leur choix de braquages, de kidnappage vers le passé de chacun en Guinée puis pendant leur "voyage" pour arriver en France et là ça devient plus facile de ressentir de l'empathie pour les personnages.



J'ai aimé la force de Aïssatou dans tous les obstacles qu'ils ont rencontré. Je les ai suivis tout au long de leur périple depuis la Guinée jusqu'à ... et c'est un parcours glaçant et encore plus quand on se dit que d'autres migrants doivent avoir subi les même effrois.



Nous faisons aussi la connaissance d'Hélène mariée à François, les otages de Aïssatou et Sékou, deux femmes avec un tempérament différent et pourtant ...



Au final, j'ai aimé ce thriller malgré un début difficile pour moi, ce sera peut être aussi votre cas mais forcez vous à aller plus loin ça vaut le coup, Aïssatou et Sékou vont rester encore quelques temps dans mes souvenirs
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