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Critiques de Nils Barrellon (139)
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Le neutrino de Majorana

C'est toujours avec plaisir que je commence un polar de Nils. Dans ce nouveau polar, il laisse ses personnages récurrents pour nous offrir un polar scientifique mêlant passé et présent. Il nous avait déjà offert un polar historique avec "La lettre et le peigne" (retrouvez mes autres chroniques en fin d'article). J'avais été très impressionnée par son travail de recherche et pour le coup je le suis encore plus vu le sujet traité. Je ne suis pas une grande fan de physique, j'étais très nulle dans cette matière quand j'étais à l'école. J'avoue avoir été un peu perdue pendant ma lecture, mais tout comme les personnages principaux, donc je suis rassurée ;-). Donc Nils après d'avoir dit que tu pouvais devenir prof d'Histoire, tu peux aussi enseigner la physique maintenant ;-)



Nils va alterner passé et présent, entre l'Italie dans les années 30 et la France et Suisse de nos jours. Dans le passé, nous allons découvrir Ettore Majorana, un génie de la physique, surdoué de naissance. Je suis toujours impressionnée par ce genre de personne, je me demande toujours comment dès tout petit ils peuvent avoir autant de savoir scientifique. Ettore était un personnage très particulier, brillant, qui va faire de grandes découvertes dans le milieu scientifique. Nous suivrons son parcours de sa naissance à sa vie adulte. Ces différents retours en arrière m'ont énormément plu. Nils va romancer la vie d'Ettore Majorana dans ce polar et il va le faire à la perfection.

Puis nous allons suivre l'enquête de gendarmerie des capitaines Boudier et Neaume, qui vont devoir trouver le meurtrier d'une scientifique travaillant au CERN, Sabrina Marco. Mais malheureusement pour eux, son corps a été déposé sur la frontière entre la France et la Suisse et ils vont devoir faire équipe avec Mark Zellwegger, un policier suisse pas très commode.

Petit clin d’œil donc a un autre auteur qui a prêté son nom à un personnage de Nils. Du coup j'ai très bien visualisé ce personnage ;-) Et puis tout du long nous aurons des rappels à d'autres personnes du monde littéraire. (...)


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I invade you

Un polar plutôt pour ado mais qui se laisse lire. L'histoire du jeu au travers de la ville : retrouver des mosaïques qui sont comme des query codes et gagner des points comme ça, est originale. Les personnages manquent un peu d'épaisseur et la chute est surprenante ....
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La lettre et le peigne

Nils Barrellon a écrit seulement quelques romans, la plupart policiers, dont deux avec la même équipe autour du commissaire Kuhn, que l'on ne fait que croiser dans d'autres dont celui-ci.

A chaque fois on trouve une histoire bien documentée, et un humour plus ou moins sous-jacent. Celle-ci démarre en Allemagne en 1945, nous promène dans les années 2000, 1950, 1960… pourtant on ne s'y perd pas, c'est bien organisé et logique. On suit assez bien l'enquête, entre l'Allemagne, la Suisse et la France, seul le mystère abordé dès le début reste entier jusqu'au bout : que contient cette fameuse lettre ? Une grosse claque, je ne m'y attendais pas.

L'histoire est menée tambour battant comme d'habitude, le suspense est présent jusqu'à la fin, du coup on tourne les pages aussi vite que possible.

A découvrir si ce n'est fait, ainsi que les autres titres de cet auteur.
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I invade you

I invade you est une bonne découverte, ou plus exactement une bonne découverte du roman policier. Car ce roman étant destiné en priorité aux jeunes lecteurs, ce roman est une très bonne entrée dans ce genre littéraire. Si l’auteure a la bonne idée de ne pas mettre en scène de meurtres sanglants ou de détails morbides, comme dans le passage à la morgue, elle aborde tous les points de l’enquête avec la terminologie exacte. Elle fournit en fin de livre un petit lexique pour les jeunes lecteurs qui ne connaîtraient pas certains acronymes ou termes spécifiques de la police. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne se moque pas de son public, bien au contraire.



Les autres bons points de ce roman sont le parallélisme de deux histoires (l’enquête et l’histoire des adolescents), l’actualité du sujet (le vandalisme des œuvres de street art dans Paris), de la modernité avec un hacker-geek et une pointe de romance. L’écriture est parfaitement fluide qui nous fait voyager dans les rues parisiennes.



Enfin, si cela peut sembler secondaire mais c’est essentiellement elle qui nous décide de l’achat du roman, la couverture. Dans le cas du roman de Sarah Turoche-Dromery, je la trouve particulièrement réussie, en totale adéquation avec le roman, ce qui n’est pas une généralité dans le monde de l’édition. Si je le fais remarquer pour I invade you, c’est que la maison d’édition Thierry Magnier n’est pas particulièrement reconnue pour cette qualité, bien au contraire si l’on regarde les autres couvertures des romans de Sarah Turoche-Dromery.



Un beau roman inter-générationnel pour débuter avec l’univers des romans policiers.
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La lettre et le peigne

Le poids du passé



Le peigne… il est volé dans les réserves d’un musée en Allemagne par deux personnes cagoulées aux méthodes expéditives qui tuent un gardien au passage.



La lettre… écrite par Anna pour son fils, remise à son cousin Heinrich, elle a traversé un demi-siècle avant que Jacob se lance à sa recherche de Berlin à Paris et jusque dans l’ouest de la France.



De l’ascension d’Hitler aux camps de la mort, du nazisme d’hier au nazisme d’aujourd’hui, de la montée en puissance des haines des races soi-disant inférieures d’hier aux haines raciales contemporaines, les croyances nauséabondes de certains n’ont pas beaucoup évolué. Nils Barrellon fait ainsi le lien entre les peurs du passé et celles émergentes d’un présent où le rejet et la haine retrouveraient des lettres de noblesse qui pourraient les ramener au pouvoir.



Alors, oui, on pourrait critiquer les partis pris historiques de Nils Barrellon et les différentes filiations qu’il crée entre les personnages du passé et ceux du présent, mais cela n’enlève rien à la qualité de son récit. C’est avec une certaine habileté qu’il entremêle passé et présent dans une histoire dans laquelle le lecteur est invité à s’immiscer aux côtés de Jacob.



Ce dernier part sur les traces de son père et de sa grand-mère, tous deux pris dans le tourbillon de la Seconde Guerre Mondiale. La lettre qu’il parvient finalement à localiser et à lire ne fera que conforter le lecteur dans ce qu’il pensait être la clef de voûte du récit. Pour une fois que je ne me serai pas trompé en essayant de deviner où l’auteur veut m’amener…



Nils Barrellon tient bien le fil de ses différentes époques : 1945-1953 avec Anna, les années 60 avec Josef et 2013 avec Jacob. Sur 70 ans, l’auteur tresse la trame de son récit en ne laissant aucun protagoniste sur le côté de la route. S’il ne donne évidemment pas tous les backgrounds de ses personnages, Nils Barrrellon leur donne de la consistance tout au long du récit, en dresse des portraits honnêtes et pas surjoués. On s’attache rapidement aux différents protagonistes.



Pour une raison que j’ignore, Nils Barrellon ne parvient pas à rendre les salauds de son histoire totalement antipathiques. Et pourtant Dieu sait qu’ils véhiculent des idées de haine, de rejet, de races, d’identités… autant de sujets aux relents nauséabonds. Mais s’ils sont des vilains dans l’âme, ils n’endossent pas pleinement leur rôle. Sans pour autant que l’auteur leur trouve, bien au contraire, quelques circonstances atténuantes que ce soit, mais les passages qui leurs sont consacrés ne suintent pas le dégoût comme cela aurait pu (aurait du ?) être le cas. Ce sera mon seul petit bémol.



C’est aussi et enfin un livre sur la perte de l’innocence. Celle d’un jeune homme et de sa grand-mère à quelques décennies d’intervalle…



Point donc de fol suspens ici, mais un récit prenant de par son thème, de par l’écriture de Nils Barrellon même si, à titre personnel, j’ai une préférence pour son précédent livre… « La lettre et le peigne » se lit comme un témoignage de la persévérance dans le temps des thèses racistes qui ont amenées Hitler au pouvoir et dont la parole porte encore aujourd’hui les mêmes idées haut et fort.


Lien : http://wp.me/p2X8E2-JY
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Le Jeu de l'Assassin

Recommander par une connaissance qui était en train de lire ce livre, je me suis décidé.

Et hop dans mon panier.

Je ne peux dire que du bien de ce livre. Une écriture fluide et une histoire très réaliste.

Des crimes très limites dans le sens de la dureté de ces derniers. Effectivement, l'auteur ne nous épargne pas!! Les détails, l'enchaînement...

Le commissaire Kuhn aura bien du mal mais il y arrivera. Généralement les bons flics ont du flair et là, il en a eu. Prenant des risques quitte à se faire virer de son boulot, il arrêtera le meurtrier.

Je n'en dis pas plus mais Jack l'éventreur vous hantera tout au long de ce livre et pour cause....

Au amateur de thriller/policier français de très haute qualité.

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Vol AF 747 pour Tokyo

Le roman démarre bien. Des personnages bien campés, un crime incompréhensible et une énigme au premier abord insoluble, en chambre close, j’adore !

Mais la fin m’a refroidie. La résolution finale est vraiment tarabiscotée, et on reste incrédule devant la complexité du plan qui laisse plus de questions et de doutes que d’enthousiasme.

À vouloir faire trop compliqué et insolite ça en devient totalement invraisemblable. Dommage, un peu plus de cohérence et de classicisme auraient pu donner une bonne version revisitée du meurtre en chambre close
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La terre en colère



La Terre va mal, elle est malade. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Docteur GIEC. Son rapport tout fraîchement sorti et vite enterré en cette période électorale l'affirme. Les prévisions sont alarmistes et c'est maintenant que les états doivent agir pour éviter le pire ou tout au moins tenter de le faire. Mais d'autres intérêts semblent prévaloir et cette inertie a le don d'exaspérer tout un pan de la nouvelle génération qui tente de de faire entendre avec des moyens d'actions nouveaux, plus ou moins radicaux, et relayés par les réseaux sociaux. Et pour faire connaître ses actions, certains extrémistes franchissent les limites du légal comme le montre Nils Barrelon dans "La Terre en colère", son nouveau roman paru chez Jigal Polar.



C'est bien la premiere fois que le commissaire Bonfils et son équipe soient saisis pour un meurtre dont la victime se retrouve suspendue au dessus du périphérique parisien. Et la revendication a aussi de quoi étonner. Elle émane d'un mystérieux "Djihad vert". Un mort, puis un autre dans une mise en scène assez semblable. L'écoterroriste a diffusé le nom de plus de 200 personnes coupables de faire du mal à la Terre. Le commissaire Bonfils va vite devoir apporter des réponses au plus vite pour arrêter cette sinistre et morbide série meurtrière.



Nils Barrelon poursuit à mettre en scène son personnage, le commissaire Bonfils. Ici il s'empare du thème de l'écoterrorisme, ici à la française. L'auteur français dépeint ici les actes du djihad vert pourfendeur pour lui de nuisibles pour la planète. L'approche de ce parti pris extrême est assez singulier et plutôt bien amené. Mais ce qui est le plus appréciable dans ce polar, c'est la manière dont est décrite et découpée l'enquête. Le lecteur est judicieusement plongé dans cette investigation, dans un timing assez serré, sans effet superflu. Mis à part le personnage de Cachan, on ne peut pas dire que Barellon ait beaucoup développé les traits de caractère des personnages mais ne ternit pas ce polar simple et assez efficace, qui devrait plaire aux mateurs du genre. Quoique surprenant, le dénouement n'en est pas surréaliste. Ce livre est plus éclairant que la procédure policière que sur ces nouvelles mouvances extrêmes mais "la terre en colère" est un polar de bonne facture.
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Vol AF 747 pour Tokyo

Quelle bonne idée que ce roman à l'ancienne, hommage à tous les maîtres du genre, Edgar Allan Poe, Agatha Christie ou Gaston Leroux ! Et quel plaisir que de prendre l'avion, moi qui ne suis pas un adepte de ce moyen de locomotion -j'aime sentir la terre pas loin de mes pieds- en compagnie de Pierre Choulot, sorte d'Hercule Poirot en plus humble et plus sympathique et d'Akiko. Je n'ai pas vu passer les douze heures de vol et j'ai même fait traîner les derniers instants, ceux où, tout le monde réuni, le limier donne la solution de l'énigme. Ça sent bon le roman policier classique, dans un cadre moderne, avec une légèreté et un humour bienvenus.



Nils Barrellon qui jusqu'ici a fait dans des polars lourds et très documentés (Le neutrino de Majorana, La lettre et le peigne) se fait plaisir et à nous aussi en reprenant toutes les ficelles du genre meurtre en chambre close, il ose même nommer un commissaire un peu imbu, Frédéric Larsan -repris de Gaston Leroux. Ça fonctionne formidablement bien, on est happé du début à la fin et avouons-le c'est un délice, un peu régressif, qui fait un bien fou. En plus d'une énigme qui tient bien jusqu'au bout, Nils Barrellon dessine finement ses personnages, on s'y croirait. Les références y sont nombreuses : "Tout devait rester mobile, déplaçable, au gré des indices, des impressions récoltées, des témoignages. Tout devait pouvoir glisser, disparaître même. Une enquête se devait d'être prise par le bon bout de la raison. Il ne fallait pas forcer les faits à rentrer dans un cadre préconçu, il fallait trouver la version où les faits se disposaient d'eux-mêmes, harmonieusement." (p. 123)



Avec tout cela, si vous ne succombez pas à cette lecture, je n'y comprends plus rien !
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La fille qui en savait trop

l'accroche de Miss Aline

Une main de femme est retrouvée au Jardin des Plantes de Paris, dans l'enclos des cochons. Le commissaire Kuhn enquête, alors que d'autres mains sont retrouvées en plusieurs endroits de Paris. Il se rend compte qu'elles le conduisent sur les traces d'un réseau mafieux de prostitution, venant des Balkans.

Un salon du livres , une fois n’est pas coutume. Là c’est à Templemars le 23 septembre dernier. La couverture m’a attirée mais je ne me suis pas jetée dessus de suite. J’ai plutôt attendu l’après déjeuner. Oui je sais : c’était reculé pour mieux sauter.

Bref, Lu en quelques heures. D’emblée tu accroches avec la fin d’une affaire sur les chapeaux de roues. L’ambiance est posée et les personnages également. Le commissaire Kuhn mène son équipe de main de maître. Il n’oublie pas d’être un soupçon protecteur envers les nouveaux. Il termine une enquête pour en démarrer une autre on ne peut plus étrange. Un morceau de cadavre dans l’enclos des cochons. Le reste ? Je vous laisse deviner !

Le commissaire (patron pour les intimes !) va devoir mettre un nom sur ce visage ou disons plutôt cette main. De là il va dériver dans les vices, les trafics, la violence surtout physique, les passes droit… au cours de son enquête il a eut chaud aux fesses. Rien de tel pour lui donner la niaque afin de confondre assassins et complices a tous niveau de l’échelle. Pas de pitié pour les crapules !

Dans sa dédicace l’auteur noté : « j’espère que vous prendrez plaisir à emboîter le pas du commissaire Kuhn, dans son enquête.. ». Pas de soucis plaisir pris !

Vous aussi prenez plaisir…

Bonne lecture.
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I invade you

Voilà une enquête sur un thème original ! Qui ne connait pas ces petits Space Invaders qui décorent parfois les vitres des bureaux (en post-it) ou bien les murs des grandes villes ? Je me souviens m'être moi-même amusée en vacances à photographier des mosaïques dans le centre-ville de Montpellier !

Ainsi on suit l'artiste de rue dans sa fièvre créatrice qui le pousse, plusieurs nuits par semaine, à "libérer l'art des musées", mais aussi les fans du jeu qui partent à leur recherche à travers Paris afin de les flasher et gagner des points dans le classement. Le jeune Yalim, geek à ses heures, pirate même l'appli afin d'en créer une version personnalisée en vue de séduire la fille du lycée qui l'attire: il met en place, pour elle, des circuits dans la capitale, assortissant chaque "petit monstre en mosaïque" scanné d'un message personnalisé la guidant vers le suivant.



L'enquête menée par l'équipe du 36 quai des Orfèvres est plus classique, même si Lila la "simple sixième de groupe" (la dernière arrivée et donc la moins expérimentée) est attachante. C'est elle qui fera le lien entre les crimes et les Space Invaders. Indices, audition des témoins, recherches informatiques : rien de bien captivant, alors heureusement que le récit alterne avec d'autres points de vue. Le texte est également parsemé de mauvais jeux de mots dont on se serait passé (la documentaliste du lycée qui s'appelle Mlle Markhpaaj, le médecin légiste qui lance : "Ses pompes ne sont pas funèbres", l'adolescent qui prend pour pseudo Yalimonade, etc.).

Dans les derniers chapitres l'action s'accélère, l'intrigue devient prévisible mais le coupable reste une surprise. Un ensemble agréable à lire !
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Le Jeu de l'Assassin

Avec Le Jeu de l’assassin, Nils Barrellon propose un bon polar, écrit de manière efficace autour d’un excellent suspense, un agréable moment de lecture et de détente.



J’ai apprécié l’écriture très vivante, avec des dialogues qui sonnent juste ; certaines scènes sont très visuelles, presque cinématographiques. Le vocabulaire employé laisse transparaître une bonne connaissance du milieu de la police et de la justice et des différentes procédures. L’effet de réel est indéniable, grâce à l’emploi d’un jargon qui semble maîtrisé ainsi que dans les évocations du quartier parisien où se déroulent l’enquête.

À cela s’ajoute un humour récurrent qui se déroule comme un fil rouge dès les premières pages et qui permet de surmonter les détails gores des scènes de crime.

De plus, les personnages sont crédibles, bien campés, travaillés dans leurs failles et leurs points forts ; chaque lecteur ou lectrice peut ainsi s’attacher ou s’identifier à tel enquêteur, telle médecin légiste, etc… Les personnages féminins ont une belle place.

Certes le sujet est relativement bateau dans le genre : un tueur en série, un copycat qui veut jouer une étrange partie de cache-cache avec le commissaire chargé des enquêtes, un flic divorcé qui ne vit que pour son boulot, une équipe d’enquêteurs soudée jusqu’au bout… Mais c’est revisité avec bonheur et modernité.



Il y a d’autres romans de Nils Barrelon dans ma PAL et dans mon pense-bête et je vais prendre plaisir à le retrouver.

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La lettre et le peigne

Jimmy Gallier, l'éditeur, a l'habitude de trouver des auteurs très différents et tous très talentueux, presque tous Français preuve que le polar est bien ancré chez nous et que nous avons de très bons écrivains qui n'ont rien à envier aux auteurs de romans policiers étrangers. Cette fois-ci, l'auteur est lyonnais, mais son intrigue se déroule pour très grande partie en Allemagne. A coups de retours en arrière, entre les années d'après-guerre, puis celles qui ont suivi la chute du mur de Berlin et 2012, il bâtit une histoire aux racines profondes et historiques. Ce n'est pas un énième roman qui place son intrigue dans la guerre, non, icelle n'en est que le terreau dans lequel elle poussera pour n'éclore qu'en 2012. Disons sans rien dévoiler que la théorie nazie en est la base : "Anke avait stocké toutes les infos collectées dans un dossier et, quand elle éteignit son portable vers deux heures du matin, il affichait deux cents mégaoctets de données. Cependant, si elle avait eu à le résumer, elle aurait dit ceci : il y avait une montée de la pensée nazie qui, si elle n'avait jamais disparu, semblait se structurer sur la dernière décennie. Et ce, à l'échelle mondiale." (p.37) Et force est de constater que Nils Barrellon a raison, la théorie nazie resurgit et se structure depuis quelques années. L'un des deux plus grands totalitarismes de l'histoire -avec le stalinisme- qui a quand même conduit à un génocide et à une barbarie sans nom a encore des adeptes partout dans le monde... c'est totalement inimaginable.



J'ai adoré cette histoire et la façon de la raconter, par petits chapitres revenant parfois sur un même événement mais vu par un personnage différent et donc raconté différemment. J'ai aimé également ces allers-retours dans le passé qui expliquent la personnalité de chacun, qui permettent au lecteur de comprendre ce qu'est l'héritage des non-dits familiaux et comment ils influencent la vie. Plus globalement, l'enquête est passionnante, et si l'on voit se profiler une théorie folle un peu avant la fin, celle-ci réserve quand même une belle surprise. De manière générale, ce polar est un très belle surprise. Vif, palpitant sans faire l'impasse sur la construction psychologique des personnages, il se lit sans temps mort, avec avidité.



Une très belle réussite, efficace et percutante.
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La lettre et le peigne

A l'aide du résumé j'ai bien compris que c'était un roman qui se situait pendant la guerre 39/45 mais c'est en commençant ma lecture je l'ai vraiment réalisé.

L'auteur nous envoie à Berlin, détail assez inhabituel car en général les histoires se passent en France.

Je tiens à le relever tout simplement parce que nous ne sommes pas habitués à avoir un point de vue situé de l'autre côté de la frontière, chez les Allemands et c'est extrêmement intéressant.

Ah sinon je vous ai dit que j'adorais les romans sur cette guerre?



Anna a vécu des moments cruels et ignobles pendant la guerre, elle a aussi parcouru des kilomètres allant de ville en ville afin de demander de l'aide.

Cherchant un proche encore en vie et qui accepte de l'héberger, juste pour pouvoir fermer les yeux sereinement, se reposer et reconstruire ce qui peut l'être.

Bien des années plus tard et suite à une tentative d'enlèvement Jacob, le petit fils d'Anna, se demande si cette dernière ne serait pas en lien avec ce que son père lui a confié avant de mourir.

Il va se lancer à la recherche d'une lettre que détient un proche de sa grand-mère et va devoir échapper à ses dangereux poursuivants.

Alors peut-être comprendra-t-il pourquoi on lui veut du mal mais aussi ce que cache le passé...



L'alternance avec le présent allège énormément l'horreur de la guerre et ses ignominies.

Le nazisme d'aujourd'hui est abordé, sujet que l'on connait de loin même si on sait que ça existe toujours et j'ai trouvé judicieux d'en faire mention, c'est rare.

J'ai parfois été glacée d'effroi devant ces fanatiques du Führer et j'ai aimé la chasse à l'homme.



L'auteur a su assouplir son roman noir pour y glisser de l'émotion, avec un sujet aussi sensible il est agréable de ressentir à travers ces êtres humains.

J'avoue avoir été atteinte d'une bouffée de nostalgie, j'ai pensé à mes grands-mères, la première a connu le traumatisme qu'ont pu produire les bottes allemandes rien qu'à leur résonance sur le bitume.

La deuxième, que je n'ai plus et qui me manque terriblement a été chassée de l'Alsace par la guerre pour venir vivre dans le sud avec ses parents.

J'ai eu l'impression d'y voir l’exode d'Anna et qu'il est bon de s'imprégner d'un roman qui met en scène plusieurs générations d'une même famille.

Parfois avec des secrets lourds à porter, des héritages qui pèsent sur les épaules des survivants.



Bravo pour le surnom "Spin Doctor", ça a réveillé en moi les souvenirs adolescents d'un groupe de punk excellent, j'ai filé sur youtube à la première occasion.

J'ai aussi eu la surprise de croiser un personnages bien connu.



Quelle évolution, disons les choses clairement, Nils Barrellon me laisse encore une fois sur mon séant (j'y mets les formes là, notez).

Il a commencé avec du polar humoristique, enchaîné avec un thriller froid et implacable et présente maintenant un roman noir historique.

L'auteur gagne en qualité avec les années, il vient de se placer très haut avec La lettre et le peigne.

Touchée, coulée Monsieur Barrellon !!
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La position des tireurs couchés

Précis ! Pointu !



Zlatan Grubec est bosniaque. Il a été sniper à Sarajevo en 1996. Etranger dans sa propre ville, il est venu en France et a pris comme métier ce qu’il savait le mieux faire : tireur d’élite à la BRI. Aujourd’hui, sur le trajet de chez lui à la BRI, il s’arrête pour observer un accident pas banal dont il fait immédiatement ressortir les éléments cruciaux : un agent d’assurance a été tué dans sa voiture par un tir de sniper à plus de 200 m. S’ensuivent d’autres assassinats dont Zlatan est le témoin forcé à chaque nouveau « coup d’éclat » du sniper.



Nils Barrelon avait commencé de me convaincre avec « Le jeu de l’assassin » : honnête polar au personnage récurrent en la personne du commissaire Nils Kuhn et de son équipe. LE ton y était léger, l’histoire correctement ficelée et plutôt bien écrite. Sans être un chef d’œuvre, ce « Jeu… » méritait le détour.



Nils Barrelon a passé un cap : un roman un peu plus court qui le force à être plus synthétique et à moins délayer son histoire, à mettre de côté les parties plus légères et humoristiques de ses autres livres. Il doit ici aller droit au but, un peu comme la trajectoire d’une balle tirée par un sniper (et non pas d’une balle de foot frappée par un joueur marseillais, celles-là elles n’atteignent que rarement leurs cibles, sauf à ace que la cible soit située en tribune).



Toute l’intrigue du livre consiste à déterminer qui en veut à Zlatan (surnommé Ibra par ses collègues). Est-ce son passé bosniaque qui le rattrape via la figure de son ancien compagnon de guerre et mentor à Sarajevo, Goran, dont Nils Barrelon dévoile l’histoire commune petit à petit ? Est-ce une banale histoire de jalousie, de haine liée à son histoire française ?



Les passages relatant l'histoire de Zlatan à Sarajevo sont d'ailleurs les parties les mieux écrites du livre (le reste étant très bien écrit aussi) mais Nils Barrelon, en découpant cette partie de son récit intelligemment, en le morcelant adroitement, parvient à faire monter une tension dramatique pour amener son lecteur exactement où il le souhaite sur cette trame du passé de Zlatan. Bravo !



Nils Barrelon donne autant d’indices pour l’une que pour l’autre des solutions et ne divulgue son choix que vers la fin du livre, ménageant son suspens même si j’ai une petite réclamation à faire à l’auteur : Zlatan est impliqué dans une course poursuite avec le sniper, je dirai au milieu du livre, et pendant toute cette poursuite, Zlatan ne parvient pas à le reconnaître ou à mettre un nom sur cette démarche, sur cette carrure qu’il a l’occasion d’observer pendant la course ? Qu’il s’agisse d’une ancienne connaissance ou d’une plus récente, le fait qu’il s’agisse forcément d’une connaissance ne pouvant être remis en question, Zlatan ne peut pas ne pas avoir de présomption quant à l’identité du tueur. Mais je comprends que l’évoquer à ce moment du livre, si cela apportait plus de cohérence à l’histoire, en enlèverait une dose de suspens trop importante.



Niveau style, Nils Barrelon s’est amélioré clairement depuis « Le jeu… » : plus direct, moins de fioritures, il frappe juste dans ses descriptions et dans la structure de son récit. Je vous le recommande.


Lien : http://wp.me/p2X8E2-Hg
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Le Jeu de l'Assassin

La couverture (plutôt réussie) de Le jeu de l’assassin ainsi que le résumé au dos du livre laissent présager un pur thriller. Un tueur en série, un flic qui le traque, bref, une formule classique que l’on aime.



Pourtant, réduire ce texte à cela serait passer à côté de ce qui est à mes yeux l’intérêt principal du récit.



Je m’explique, Nils Barrello choisit d’emprunter aussi bien au thriller qu’au polar. L’atmosphère du 36 est très bien retranscrite. Les connaissances de l'écrivain en matière de procédure et sa maîtrise de l’ « argot » utilisé dans la police démontrent que l’auteur s’est beaucoup documenté.



Le ton qui est donné à l’ensemble de l’œuvre confère un côté savoureux à l’intrigue.



Le commissaire Nils Kuhn est plein d’humour et de cynisme. Certaines répliques de ce dernier, qui est aussi le narrateur de l’histoire (récit à la première personne), trahissent l’influence d’un Frédéric Dard par exemple.



« Le cul entre deux chaises » l’auteur réussit à nous captiver avec une plume très facile à lire. Le livre comporte d’ailleurs énormément de dialogues qui aèrent le texte. Voici le type de roman que l’on dévore en un rien de temps et qui se révèle être un très agréable divertissement.
Lien : http://dubruitdanslesoreille..
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Le Jeu de l'Assassin

Le cadavre d'une jeune femme poignardée à plusieurs reprises est découvert. Le commissaire Kuhn est chargé de l'enquête. L'affaire semble simple en apparence mais peu d’indices permettent à son équipe d'avancer. Quand un second corps est retrouvé dans Paris, le commissaire est certain, à ce moment là, qu'il s'agit d'un tueur en série. Pas de temps à perdre, l'auteur nous plonge directement dans l'intrigue meurtrière découvrant corps après corps. Les cadavres sont mutilés, démembrés de façon étrange. Les descriptions nous donnent une image bien précise des scènes. Le commissaire n'a que peu d'indices et c'est dans le flou total quant au comment du pourquoi que nous avançons sur les traces du tueur avec lui. J'ai trouvé l'intrigue bien menée : le suspense est présent jusqu'au dénouement. J'ai d'ailleurs longtemps hésité sur l'identité du coupable. Les actions s'enchaînent sans interruption donnant au récit un rythme soutenu, dynamique qui rend la lecture agréable. Kuhn est un personnage plutôt haut en couleur. C'est un policier consciencieux, sérieux mais qui a aussi un sens de l'humour à revendre. Ce trait de caractère est plutôt inattendu dans ce genre de récit généralement sombre. Mais cela donne plus de légèreté au récit. Le roman se lit facilement, sans impression de longueur. En résumé, un bon livre de thriller palpitant, avec un personnage central attrayant, qui nous sait nous captiver dans son enquête.
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Le neutrino de Majorana

Est-ce un polar ou une initiation aux grands événements de l’histoire de la physique du XX° siècle ? Les deux mon lieutenant. L’auteur entrelace les chapitres consacrés à l’intrigue policière avec les rencontres de Majorana avec les plus grands génies de la physique du siècle (Bohr, Dirac, Heisenberg…). Certaines de ces rencontres sont apocryphes, peut-être, mais cela est sans importance. Le personnage de Majorana dont la disparition reste inexpliquée et qui a suscité pas mal de livres constitue la toile de fond du livre, le CERN, à cheval sur la frontière, étant le théâtre des crimes. Les découvertes récentes et les sujets de recherche en cours sont habilement instillés comme piments de l’histoire. On ne révèlera pas le dénouement qui vaut son pesant de neutrinos, ce qui en fait beaucoup ! Une belle histoire, pas que pour les physiciens.
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La terre en colère

Nils Barrellon est professeur de sciences-physiques et ses romans sont, pour l’instant, tous très différents. Il ne se cantonne pas à ce qu’il connaît et maîtrise, il va plus loin et n’hésite pas à parler de sujets d’actualité.

C’est le cas dans « La terre en colère ». Elle peut être en colère. Ne dit-on pas que depuis le 28 Juillet 2022, nous sommes en « dépassement » ? (Le Jour du Dépassement, c'est la date à laquelle l'humanité a dépensé l'ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an.) C’est grave docteur ? Oui. Que faut-il faire ? On le sait, mais on se dit toujours qu’une petite entorse par ci, par là… et puis, les autres, le voisin, est-ce qu’ils font ce qu’il faut, eux ? C’est facile de faire la leçon et de ne pas bouger le petit doigt ou de tenir un beau discours en oubliant les actes et en faisant comme si…

Après, agir pour une noble cause, c’est une excellente idée mais il faut le faire de façon mesurée. Marquer les esprits sans violence, ce n’est pas forcément facile. Le Djihad Vert a choisi la manière forte. Assassiner un homme, le pendre au-dessus du périphérique à la vue de tous, histoire de bien affoler tout le monde. Dire qu’il y en aura d’autres si….et publier la liste, branle-bas le combat, tout le monde a peur et la police ne peut pas mettre tous ces personnes sous surveillance. Est-ce la bonne méthode pour alerter l’opinion publique ? Est-ce ainsi qu’on défend ses idées ?

C’est le commissaire Bonfils et son équipe qui sont en charge de l’enquête. Au départ, ça démarre d’une façon assez classique avec des investigations de ci de là et les conclusions qui vont avec. Sur la fin, ça s’emballe car l’auteur nous entraîne sur une autre piste. J’aime bien l’idée de secouer le cocotier, de parler des sujets qui fâchent. Et puis Nils Barrellon ne manque pas d’humour, c’est un régal de le lire. Déjà en tête de chaque chapitre (ainsi que prologue et épilogue), il nous place une petite phrase qui pique l’air de rien et c’est vraiment top !

L’écriture est fluide, plaisante, assortie de nombreux dialogues qui donnent du rythme. Il y a de l’action, du suspense, des retournements de situation, et tout en douceur quelques messages forts sur l’écologie, l’environnement et le développement durable.

Je trouve toujours intéressant de parler de problématiques de notre époque sans réellement nous faire la leçon. L’auteur arrivé à nous divertir tout en nous rappelant qu’il faut rester vigilant sur de nombreux sujets. Il ne se pose pas à censeur, il nous renvoie à nos propres choix, nous obligeant à réfléchir pour que les actes soient en cohérence avec les paroles.

Dans le premier chapitre, qui se passe en 2013, des jeunes font une opération coup de poing pour dénoncer l’élevage et l’abattage des poulets. Que deviendront ceux qui sont intervenus ? Comment vont-ils gérer le stress, le besoin de manifester, la peur d’être pris, la recherche d’adrénaline avec des revendications de plus en plus fortes ? On en a un petit aperçu dans les pages de cet ouvrage et ça interpelle…. Et vous, vous mangez du poulet ?

NB : encore une magnifique couverture !


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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La terre en colère

Ne connaissant pas l'auteur, c'est sans trop de préjugés que j'ai abordé cette lecture.

En partant de ce thème (le "Djihad vert"), beaucoup de thèmes peuvent être étudiés, notamment l'antispecisme, bien sûr, mais aussi la radicalité ( au sens terroriste du terme), la clandestinité, les leviers à actionner pour faire évoluer une société. Pourquoi ne pas utiliser le polar pour s'immerger, fouiller un ou plusieurs de ses sujets après les avoir bien documentés ?

Vous aurez compris que l'auteur n'a pas fait ce choix, ils ne sont que bien trop rapidement survolés à mon goût.

Ceci dit, tout le monde ne partage pas mes goûts (heureusement) et pour les amateurs du genre, cet ouvrage est efficace, on rentre dans l'intrigue tout de suite et on la suit avec plaisir et sans difficultés (pas assez ?).

Je le recommande donc pour occuper un voyage (en train bien sûr ^^) ou comme moyen de détente bas carbone après une grosse journée.

Bonne lecture, à ceux ou celles qui seront tentés !
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