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3.38/5 (sur 2045 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rennes , le 31/07/1967
Biographie :

Nina Bouraoui est une romancière française.

Née d'un père algérien originaire de Jijel et d'une mère bretonne, elle passe les quatorze premières années de sa vie à Alger avec sa sœur. C'est lors d'un été en Bretagne, dans sa famille maternelle, en 1981, qu'elle apprendra la décision de ses parents de ne pas retourner en Algérie, ses parents craignant le début de violence dans le pays. Elle va vivre cette période comme un drame, car elle ne peut faire d’adieux ni récupérer de souvenirs de sa vie d’avant.

Elle vivra son adolescence successivement à Paris, Zurich et Abou Dabi, puis revient à Paris après son baccalauréat pour étudier la philosophie et le droit.

Attirée dès l'enfance par le dessin et l'écriture, c'est l'écriture qui lui permettra de "trouver sa place dans le monde".

C'est grâce à l'envoi de son manuscrit par la poste, sans recommandation, qu'est publié son premier roman "La voyeuse interdite" (Gallimard) en 1991, qui connaîtra un succès international et recevra le prix du Livre Inter.

Ses œuvres, largement autobiographiques, font régulièrement l’actualité. Dans ses romans, elle écrit sur l'amour, l'homosexualité - elle ne cache pas la sienne, l'identité et ses troubles ainsi que sur son enfance algérienne dont elle conserve la nostalgie.

Son neuvième roman, "Mes mauvaises pensées" (2005), dans lequel elle revient sur son enfance algérienne, sa jeunesse parisienne, son homosexualité, obtient le prix Renaudot en 2005. En 2018, elle est dans la première sélection du prix Femina pour "Tous les hommes désirent naturellement savoir".

Un de ses poèmes a été repris par le groupe Les Valentins et mis en musique dans la chanson "La Nuit de plein soleil". Elle est Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres et ses livres sont traduits dans une quinzaine de langues.

page Facebook : https://www.facebook.com/Nina-Bouraoui-10186353156/
Twitter : https://twitter.com/ninabouraoui
Instagram : https://www.instagram.com/ninabouraoui/?hl=fr
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Dans Grand seigneur, Nina Bouraoui se tourne vers l'écriture pour conjurer la douleur de la mort de son père, entré en soins palliatifs en 2022. Entremêlant les souvenirs de sa vie et le récit de ses derniers jours, elle illumine par la mémoire et l'amour un être à l'existence hautement romanesque. Le désir d'un roman sans fin rassemble quant à lui de nombreux écrits de l'autrice, portraits, nouvelles, chroniques, parus dans la presse ou publiés entre 1992 et 2022. Une oeuvre à part entière, qui pourrait se lire comme un roman racontant la vie, ses arrêts, ses errances. Ces deux parutions récentes prolongent l'oeuvre prolifique et lumineuse d'une romancière majeure de la littérature contemporaine. Elle reviendra sur son parcours d'écriture à l'occasion de ce grand entretien mené par Lauren Malka, dans le cadre de l'enregistrement du podcast Assez parlé. Nina Bouraoui est l'autrice de nombreux romans et récits dont La Voyeuse interdite (Gallimard, prix du Livre Inter 1991), Mes mauvaises pensées (Stock, prix Renaudot 2005) ou Otages (JC Lattès, prix Anaïs Nin en 2020). Elle est commandeur des Arts et des Lettres et ses romans sont traduits dans une quinzaine de langues. Rencontre animée par Lauren Malka dans le cadre de l'enregistrement du podcast Assez parlé. Retrouvez notre dossier "Effractions le podcast" sur notre webmagazine Balises : https://balises.bpi.fr/dossier/effractions-le-podcast/ Retrouvez toute la programmation du festival sur le site d'Effractions : https://effractions.bpi.fr/ Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou

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Elle me demande ce que je veux faire plus tard, dans la vie. Je ne sais pas. Vivre c'est déjà beaucoup, non?
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Parfois je me demande si le bonheur existe, s'il existe vraiment, ou si nous en avons juste l'impression, la sensation, comme si quelque chose s'arrêtait en nous et que nous nous regardions à l'intérieur en nous disant : je suis heureux, je suis heureuse, je peux l'affirmer car je le ressens, dans mon corps, sous ma peau, ça pulse, file, c'est du flux qui se propage ; mais c'est juste un moment, un instant, un très court instant.....
Page 243
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(...), l'amour est imprévisible. Il survient quand on ne l'espère plus, disparaît alors qu'on le jugeait acquis. Il est sans prise et sans durée, sinon celle que l'on veut bien lui prêter. Il est cruel. Il y est souvent question de sacrifice. Je ne crois pas que l'on puisse mourir d'amour, mais sa perte nous éteint et nous devenons sans lui des pierres sèches, grises.
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Je ne crois pas au hasard, rien ne vient par hasard, tout est lié, se répond, s’encastre jour après jour comme dans un jeu de dominos.
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Ne pas être algérienne. Ne pas être française. C'est une force contre les autres. Je suis indéfinie. C'est une guerre contre le monde. Je deviens inclassable. Je ne suis pas assez typée. "Tu n'es pas une Arabe comme les autres." Je suis trop typée. "Tu n'es pas française." Je n'ai pas peur de moi. Ma force contre la haine. Mon silence est un combat. J'écrirai aussi pour ça. J'écrirai en français en portant un nom arabe. Ce sera une désertion. Mais quel camp devrais-je choisir ? Quelle partie de moi brûler ?
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J'ai souvent pensé que ma capacité à souffrir était égale à ma capacité à aimer. Que chacune de mes larmes répondait à chacun de mes rires. Que chacun de mes tourments répondait à chacune de mes convictions. Que chacune de mes craintes répondait à chacune de mes certitudes. Que ma peine glorifiait ma joie. Que ma défaite honorait ma victoire passée. (...) En perdant, j'ai appris à reconquérir, non l'autre, un autre, mais toutes les parts de mon coeur pulvérisé. (p. 245)
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... faire son deuil comme chacun le lui avait dit, à tour de rôle, au comptoir du bar-tabac après la cérémonie funèbre, clients, amis, parents noyant dans le pastis davantage leur gêne que leurs larmes, parce que c'était aussi cela la mort : un immense embarras ; on ne trouvait jamais les bons mots, les bons gestes, on avait peur de ne pas bien faire, ou pire, de faire encore plus mal, et parfois on se forçait à pleurer même si on n'en avait pas du tout envie, on pleurait sur son propre sort et non sur le cadavre dans sa boîte.
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Je suis la seule à aimer ici. Ce n'est pas une question d'âge. C'est le coeur qui explose. C'est ma peau qui s'ouvre. C'est son visage dans ma tête. C'est sa voix qui chante. Personne ne sait l'amour ici. Tout le monde se trompe. Ce n'est pas juste embrasser, se regarder dans les yeux, se toucher. C'est une question de vie ou de mort.
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C'était facile, simple, toujours les mêmes histoires, un beau garçon, une belle fille, la rencontre, l'amour, le mariage, les secrets de famille, la maîtresse qui arrive, j'adorais ça, c'était si loin de moi et à la fois si proche de mes rêves de petite fille, quand je pensais qu'un jour ma vie serait ainsi, dans une maison avec une piscine, quelques palmiers, mariée à un chirurgien esthétique qui aurait fini par me briser le cœur, cela aurait été triste, mais beaucoup moins que la Cagex, sans mari, sans envie, sans désir. Et puis ce que j'aimais dans les télénovelas c'était la notion de temps. Le temps que possèdent les femmes, pour se maquiller, se coiffer, s'habilIer, faire des courses, prendre un verre. C'est un temps élastique, irréel, Elles ne courent jamais après, alors que moi le temps me domine et il a fini par gagner. Pas de temps pour moi, peu pour les autres, à peine pour la vraie vie, celle qui s'arrête enfin et qui vous permet de sentir le vent sur sa peau, d'entendre le chant des oiseaux quand arrive le printemps, le temps de rêver aussi, à un autre avenir, pas meilleur, mais juste différent.

Page 81, Lattès, 2020.
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La tristesse me donne bien des mots et des maux, je la touche du bout des doigts et l'empoigne parfois, je bois dans sa coupe et elle me couvre de ses ailes à l'envergure inhumaine, elle enfreint les lois, scalpe la joie, elle transforme les autres en ombres, en empreintes d'ombres, en filtres invisibles, en Noir.
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