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Critiques de Olivier Bocquet (747)
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Du plomb dans la tête

Chronique d’une Flingueuse, le Billet de Chantal pour Collectif Polar

Voilà une belle surprise ! Je ne connaissais pas du tout cet auteur, le hasard me l’a fait découvrir.

Le premier chapitre happe immédiatement le lecteur, avec cette première scène terrible et dérangeante, racontée qui plus est à la première personne : le narrateur, dont on apprendra le nom plus tard, est attaché sur un établi, tout le corps fermement immobilisé, et il va recevoir une coulée de plomb dans les yeux …. C’est une scène brutale, que l’on n’a pas envie de visualiser, et pourtant, on lit, et l’on ne peut plus que continuer ! Cet homme va s’en sortir, malgré cet acte barbare, et il n’aura de cesse de comprendre et trouver qui lui fait subir cela.

Originalité, donc, de la narration, puisque le héros est devenu aveugle et ne peut rien faire, dans un premier temps, seul. Autre particularité du récit, plusieurs points de vue sont proposés, selon les personnages qui gravitent autour du héros, des policiers, des élus, le meilleur ami du héros, une auxiliaire de vie, voire un chien guide d’aveugle.

Les policiers sont un duo, lui aussi atypique, composé d’un commissaire un peu âgé et réputé pour son manque de chance dans la résolution des affaires, et surtout sa maladresse en beaucoup de choses. Il est assisté d’une jeune stagiaire de police, bien plus maligne que son tuteur ne le pense, au langage direct et sans trop de filtre !

Du suspens, des affaires louches au sein de la mairie, un ami obèse mais débrouillard, une femme peut-être un peu trop maternante, voilà une enquête au ton alerte et à l’écriture fluide et précise qui se déroule dans un Fontainebleau devenu soudainement inquiétant … Que demander d’autre ?!

On passe un excellent moment de lecture.

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Ladies with guns, tome 2

Mieux encore que le premier tome. Scénario, dialogue, dessin, couleur : impeccables, un parfait sans faute. Les petits problèmes techniques qui m'embêtaient (peut-être liés à une utilisation de palette graphique numérique pour la couleur) ont tous disparu.



Ces dames armées sont toujours aussi dangereuses mais ça massacre moins à tout va. Je crois même qu'il n'y a pas de cadavre du tout dans cet épisode(*). Sauf peut-être par allusion à un tonneau de sel. Il faut se souvenir du premier tome pour comprendre. Ce n'est pas faute d'être moins équipées, et moins actives, tout au contraire : elles vont dévaliser une armurerie, une banque, un fourgon blindé, l'éternel épicier du coin - encore ! (humour de répétition). Coin dont elles ont du mal à s'éloigner contre toute attente. On le comprend dans un premier temps, vu la situation de la plus âgée (qui ne manque pas d'énergie ceci dit, vue la rapidité avec laquelle elle est sur patte - au singulier, puisqu'on lui en a coupée une), moins dans le second et ça va finir par leur jouer un mauvais tour (méchant cliffhanger qui nous laisse en attente d'un tome 3).



Mais tout cela est très bien raconté, avec des effets de style et de découpage façon cinéma plutôt osés. Pas du genre habituel pour la bd. Du genre qui fait appel à l'attention et à l'intelligence du lecteur ; flashback introduit dans un rêve-cauchemar, situation envisagée de manière hypothétique qui modifie le visuel d'une image sur l'autre, fantaisie des personnages qui influence la narration, tout ça passe très bien. Avec des dialogues dans des bulles en écho qui rythment souvent les vignettes, de gauche à droite ou de droite à gauche, sans être gênant ; les textes sont simplement lisibles : taille et écart des lettres, noir contrasté juste comme il faut pour la qualité quasi bristol du papier (un point à souligner parce que c'est vraiment pénible dans d'autres histoires d'un autre éditeur que je ne citerai pas, pas cette fois-ci, mais quand on a la mauvaise idée de ne pas faire attention au confort de lecture de ses clients, on les perd).



Vivement la suite !



(*) Si, il y en a bien un mais c'est dans un flashback rêvé et ce n'est pas de leur faute.
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Ladies with guns, tome 1

Plutôt une bonne impression et pour tout dire, l'histoire est si passionnante que je suis resté un bon moment le doigt suspendu au-dessus du bouton de la souris à me demander si j'allais appuyer et commander immédiatement la suite... Au bout de deux jours, c'est fait. J'attends avec une certaine impatience.



Un bémol quand même sur l'enthousiasme : le traitement de la couleur. J'en viens à me demander si c'est toujours enseigné en école d'art ce genre de détail. Que ce soit pour Nowhere Girl, lu récemment, ou pour celui-ci, le traitement de la couleur noie "un peu" le dessin, le rend difficilement "lisible". le message passe moins bien. Et si je peux me permettre la critique, que le visuel ne souligne pas assez le message me semble un défaut difficilement excusable ; qu'il le camoufle, là c'est l'erreur professionnelle. Mais ici ce n'est rien à coté de ce qui est fait délibérément dans une série comme Klaw.
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Ladies with guns, tome 2

Aussi incroyable wue cela puisse paraître, nos cinq "héroïnes", Katheleen, Abigail, Daisy, Chumani et Cassie parviennent à s'échapper, non sans laisser une quinzaine de cadavres derrière elles.



Elles sont désormais en fuite, sans trop de ressources, et avec leurs têtes mises à prix, mille dollar pour chacune, morte ou vive, ce n'est pas rien.



Il ne faut d'ailleurs pas attendre longtemps pour que toute la région soit infestée de chasseurs de primes venus de tout le pays, en plus des forces de l'ordre.



Mais alors qu'elles sont sensées avoir pris le large, leur plan est aussi simple que dangereux. Elle doivent retourner en ville, où leurs têtes sont affichées partout, pour des armes, des munitions, des provisions et ... de l'argent. Elles ont aussi besoin d'instruments et de médicaments pour soigner Daisy.

Bref, ce sera tout sauf un passage éclair, et les risques vont s'accumuler de ce fait, mais, elles n'ont pas le choix.



Autant braquer la banque pour cela, et comme elles n'ont pas d'armes , pour le moment, quelques bâtons de dynamite devraient faire l'affaire....



Une suite très réussie où action et suspense s'accompagnent à chaque page, un véritable vent de fraîcheur sur le genre et un album explosif à souhait.

Vivement la suite !!!

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Ladies with guns, tome 1

Dans l'Ouest américain, il valait mieux être un homme, fort, robuste et surtout, bien armé. Comme in ne savait jamais sur quoi, ou qui on allait tomber, bêtes sauvages, bandits, indiens, il valait mieux être bien équipé et de taille pour faire face.



Alors imaginez un peu trois femmes, chacune au destin plus improbable que l'autre, une londonienne qui vient de tout perdre, ainsi que son mari, une indienne, et une jeune fille noire enfermée dans une cage en acier, et qui finissent par se trouver...



La rencontre est tendue et un échange de balles et de flèches est même de mise, mais rapidement, une certaine entente cordiale va s'installer entre les trois jeunes filles et ce ne sera pas de trop car les événements vont s'enchaîner rapidement et elles auront bien besoin de toute l'aide et de ressources nécessaires pour survivre dans ce monde assez inhospitalier....



Une belle bouffée d'air frais dans le genre "Western" qui en avait bien besoin !!

Pour les amateurs du genre, je conseille vivement, même si pour une fois, il faudra faire abstraction de M. Eastwood et de ses comparses car dans cet album, ce sont les filles qui tirent...



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Ailefroide : Altitude 3 954

Autobiographie sous forme de BD d’un jeune passionné de montagne et de dessin. L’ambiance de la haute montagne est très bien mise en images et en texte. Très bon moment de lecture.
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La princesse des glaces (BD)

Cette bande-dessinée est un résumé rapide du livre éponyme de Camilla Läckberg.



Le style graphique de l'auteur est réaliste et plutôt accrocheur. Mis à part cela, rien est apporté à l'histoire. J'ai d'ailleurs trouvé que l'enquête sonnait un peu creux de par les raccourcis qui sont faits. Pour autant, ça se laisse lire.
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Ailefroide : Altitude 3 954

Une très belle BD autobiographique du dessinateur jean-Marc Rochette qui détaille son adolescence passionnée par l'alpinisme, spécifiquement dans le Massif des Ecrins. Les planches sont bien sûr très réussies et illustrent des lieux connus de ceux qui aiment la montagne et la pratiquent. Le simple promeneur reconnaîtra quelques refuges, comme Temple Ecrins, ou bien, plus bas, la chapelle de la Bérarde.

Diverses courses sont détaillées par le jeune Rochette et son ami Sempé avec des précisions techniques pour les spécialistes. La face nord d'Ailefroide est leur objectif pour lequel Rochette attend Sempé, mais finalement aucun des deux ne la gravira.

Egalement, de nombreuses références aux célèbres alpinistes qui ont ouvert de nombreuses voies et, à la fin, un court texte de Bernard Amy qui vous fera découvrir quel est le plus grand exploit de Reinhold Messner dit par lui-même et le meilleur alpiniste de son époque selon Georges Livanos.

Une superbe BD avec un texte très montagne, très prenant.
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Ailefroide : Altitude 3 954

Récit d’enfance, héroïque et initiatique, d’un jeune garçon, grandi au pied des Alpes, devenu un des auteurs phare de bandes dessinées dans Actuel ou l’Echo des savanes avant ses réalisations plus personnelles.

« Ailefroide » dit autant la fascination qu’exerce la montagne qu’une époque encore marquée par des codes sociaux d’un autre temps. Fasciné par cimes, entraîné par les copains plus âgés, Rochette part à l’assaut des plus beaux sommets alpins. L’exploit sportif se double d’aventures humaines (les amitiés naissantes, les admirations sans failles ou encore les amours esquissés…), mais surtout d’une découverte de soi. Le plus difficile et incertain des chemins. En creux, « Ailefroide » exprime aussi la singularité de chaque parcours : un accident qui réoriente brutalement une ligne qui paraissait tracée, les renoncements de l’âge adulte ou encore les apports subtils et profonds d’une mère.

Tout d’abord séduite par la puissance des paysages de haute montagne et la force du dessin, j’ai été totalement conquise par la subtilité psychologique des personnages confortée par le regard aiguisé, mais bienveillant de l’auteur.

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La princesse des glaces (BD)

Quand j'ai choisi ce livre, je ne savais pas que c'était une adaptation du roman éponyme de Camilla Läckberg. Il faut dire que je n'ai encore rien lu de la collection Actes Sud noir.



En fait, c'est la première de couverture qui m'a happée et m'a envoyé un souffle de merveilleux, de rêve et de mystère. Du coup, vous vous en doutez, je suis retombée sur terre très vite dès les premières planches mais je dois dire que j'ai beaucoup apprécié la manière sobre (presque brutale) de faire case par case dès le début la liste des personnages impliqués dans ce polar. J'ai aimé aussi le froid ambiant, tant en terme de météo, de paysage, de couleurs que de relations souvent distantes entre les personnages. Et j'ai été finalement déçu d'arriver à la solution de l'énigme si vite ; en effet, je languis de l'impression que l'on a qu'en on lit un polar( un roman), dont nécessairement le temps de lecture est bien plus long (même pour les bons lecteurs), ce qui contribue à reporter le dénouement à bien plus tard que lors de la lecture d'une bande dessinée. Et puis, j'ai aussi, à l'issue de cette lecture, une impression de... de ... de sécheresse. Je ne trouve pas d'autre mot. Un peu comme si l'adaptation avait conduit à réduire l'histoire à un squelette. Je ne sais pas si quelqu'un parmi vous saura comprendre cette sensation. Et on ne pourra pas dire que je regrette certains aspects du roman, puisque je ne l'ai pas lu.

Pour finir, je ne regrette pas mon achat et je relirai cet opus, plus tard. De plus, j'irai faire un tour du côté de chez Camilla.
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Ladies with guns, tome 3

Les nanas badass dans la nasse crasse.

Ayant échappé d'un fil à une pendaison haute et courte, quatre ladies sur cinq échouent au pénitencier où rien n'est prévu pour les femmes. L'administration doit sans cesse improviser et infléchir ses règlements à la trique. La femme du directeur prend les choses en main et redresse des situations explosives mais rapidement son mal-être entraîne des catastrophes. Pour ces ladies without guns, leur survie se joue à la roulette russe, le coup mortel pouvant partir à tout moment. Comment sortir d'un tel traquenard sans y laisser la peau ?

Le 3e tome clôt le premier cycle de la série. Pétrie d'action trépidante, l'aventure du groupe de femmes ne distille qu'au compte-gouttes le passé de chacune. Il est pourtant indispensable qu'il se dévoile pour donner davantage de poids aux personnages même si leur présence se densifie ici singulièrement. L'épisode du pénitencier quitte les invraisemblances des tomes précédents et impose un réalisme qui augmente la violence faite notamment aux enfants. Abigail, maltraitée dans sa jeunesse, est l'unique flingueuse du quintette. C'est aussi la seule à échapper au système carcéral. Son adresse, son infaillibilité instinctive, sa fierté quasi animale lui valent de rester en vie et de s'affranchir. Bien que le propos soit noir, même les couleurs habituellement éclatantes d'Elvire de Cock s'assombrissent pour la circonstance, l'humour teinte de nombreuses scènes et apporte un contrepoids salutaire. Il est toujours bon de voir la bêtise bafouée et la mécanique carcérale se gripper et dérailler. Anlor dessine vite d'un trait vif. Elle multiplie les angles de vue et sa mise en page est d'un incomparable dynamisme. Le trio d'auteurs fonctionne en synergie et Olivier Bocquet a d'autres développements en perspective pour ses ladies.
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Du plomb dans la tête

Je referme "Du plomb dans la tête" en me disant que le prix "Nouvelles voix du polar " est amplement mérité ( ce qui n'est pas toujours le cas ) !

J'ai été accroché par l'histoire dès les premières pages et l'intérêt n'a pas faibli

un instant .

Une intrigue passionnante , un récit et des dialogues empreints d'humour , je me suis régalé !

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Ladies with guns, tome 1

j'adore.

Dès les premières planches, on ne peut que comprendre que l'histoire risque d'être compliqué...

Pourtant le démarrage est un peu lent par rapport à l'accélération des événements dans les 10 dernières planches.

C'est là que je me suis dit que effectivement la situation est devenue très compliquée.

Mais je ne me suis pas ennuyée et il me tarde de lire la suite.
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Ailefroide : Altitude 3 954

Une autobiographie plutôt sombre où les combats sont plus mis en avant que les plaisirs, où la montagne admirée est souvent l'adversaire qu'il faut surmonter pour allonger le nombre de courses réussies dans une quête un peu mécanique de l'honneur d'être guide.
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Ailefroide : Altitude 3 954

Jean-Marc Rochette raconte son adolescence et sa passion pour l'alpinisme et le massif des Ecrins. Ce roman graphique est magnifique, les dessins sont superbes et le récit, s'il peut sembler parfois un peu répétitif, nous entraîne jusqu'à sa conclusion.
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Le Métier le plus dangereux du monde, tome 1 ..

D'entrée de jeu, le principe est sympa.

Deux BD qui se lisent en miroir et qui racontent les aventures parallèle d'un frère et d'une soeur dans un monde où il est possible d'obtenir des supers-pouvoirs pour peu que l'on ait un nugget, c'est à dire un fragment d'une étrange météorite qui, en explosant sur l'atmosphère, a créé une ceinture autour de la planète Terre.

Dans ce tome, 'pile', nous suivons les aventures de Ziad dont le rêve est de devenir footballeur mais qui, comme il ne joue finalement que sur console où à peu prêt, voudrait finalement devenir un de ces 'supers'.

Je lis ce tome après le 'face' et je dois dire que je l'ai trouvé un poil au dessus de celui consacré à Louna.

La dynamique me parait moins attendue et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette version de l'histoire qui est, à mon sens, moins naïve et convenue.

Le fait que certaines infos m'étaient déjà connues a peut-être augmenté cette impression de plus grande richesse de fond...c'est bien possible.

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Le Métier le plus dangereux du monde, tome 1 ..

Ce tome 1 (Pile) est le pendant du tome 1 (Face)... deux tomes 1 pour raconter la même histoire, à peu près, mais en prenant deux personnages principaux différents. Louna, pour Face, et son frère Ziad, pour Pile. Les tomes se lisent dans l'ordre que l'on veut. Il m'a semblé que le tome 1 (Pile) consacré à Ziad était meilleur que l'autre... mais c'est peut-être simplement parce que je l'ai lu en second. Cela apporte une saveur toute particulière aux événements...



C'est tellement drôle, bien foutu et stimulant que l'on peut légitimement se demander pourquoi ce ressort d'aventure n'est pas plus souvent utilisé. Les quelques tentatives que je connais ne me semblent pas atteindre le niveau d'Olivier Bocquet dans cette série qui commence sous les meilleurs auspices.



Le cadre: un monde qui ressemble un peu au nôtre, à ceci près qu'une météorite a essaimé de petites pépites qui donnent un pouvoir extraordinaire à celle ou celui qui s'en empare d'abord. Dans ce monde de super héros, Louna et Ziad se verraient bien super aussi... Mais ce n'est pas sans risque.



Voilà une très chouette série d'aventure (connotée jeunesse, mais pas seulement) fort rythmée, dynamique et assez novatrice. Il est tout particulièrement caustique de lire dans le tome Louna les péripéties de Ziad auxquelles on ne comprend pas grand-chose et vice versa par rapport à Louna dans le tome centré sur Ziad.



A suivre, définitivement.
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Le prédicateur (BD)

J’ai dévoré ce tome et je suis fan de cette série tout comme je l’étais avec les romans. Léonie Bishoff arrive à nous retranscrire le côté sombre de cette histoire avec la mise en couleur dans les tons chauds. Une enquête ou les secrets de famille vont peu à peu être révélés. L’intrigue est prenante et passionnante.
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Ailefroide : Altitude 3 954

Formidable histoire autobiographique.

Nous suivons le parcours de Jean-Marc Rochette, adolescent grenoblois en souffrance. Il a deux passions : l'art, plus particulièrement le peintre Soutine et la montagne.

Avec cette BD, l'auteur règle ses comptes avec un professeur d'arts plastiques et le proviseur de son lycée qui ont critiqué ses productions pour le premier et multiplié les sanctions pour le second.

Rochette a su allier ses deux passions. Il dessine très bien la montagne.

Les illustrations permettent de ressentir la beauté de la montagne, l'austérité et la sévérité de certaines voies d'escalade.

Cette BD restitue parfaitement l'univers de la haute montagne et de l'escalade : la prise de risque, la dangerosité de certaines courses, l'adrénaline, la peur, la beauté, le calme, la liberté , l'amitié entre les membres d'une cordée...

En modeste amateur de randonnée alpine, j'ai beaucoup apprécié ce livre.

Cette lecture m'a rappelé les histoires tantôt amusantes tantôt tragiques que l'on entend lors des dîners ou courtes "soirées" en refuge. J'ai repensé à Titus, guide attitré de notre club, qui malgré sa prudence, s'est fait avoir dans une avalanche. Je me suis aussi rappelé des cheveux qui se dressaient sous mon casque , comme Rochette, un jour d'orage sur le pic de Jallouvre.

"Ca passe", "Je me suis fait une frayeur" et puis un jour, ça ne passe pas. De la neige qui reste sous les crampons, une pierre qui tombe, une mauvaise prise, un orage qui arrive plutôt que prévu, la fatigue... et tu passes de l'autre côté. L'accident bouleverse une famille, le projet d'une vie. Personne ne fait de la montagne pour mourir ou se blesser, mais cela peut arriver à tout moment. Nous le savons et on y va quand même.

A peine ai-je terminé ce livre que j'ai envie de le relire. A l'image d'un retour de course ou d'une randonnée réussie, on a envie de la raconter et d'y retourner, de partager cette expérience avec quelqu'un.

Merci à celui qui nous a offert ce livre.
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Ladies with guns, tome 1

un western très politiquement correct ou dans l'air du temps puisque les femmes en sont les héroïnes et qu'elles représentent chacune un ordre social et racial. On dirait du Sandrine Rousseau, l'homme est en cours de deconstruction mais il ne le sait pas encore.

Sinon, l'histoire se laisse lire, les planches, très colorées et très rouge sang, font penser à du Tarentino.
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