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Critiques de Olivier Bocquet (747)
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Frnck, tome 4 : L'éruption

Après la lecture de ce dernier tome du cycle, je peux assurer que la saga a vraiment gagné en profondeur. Ainsi, on est loin de l’ambiance déjantée des premiers tomes, à se demander où les auteurs vont aller avec cette histoire originale mêlant un groupe d’Homo Sapiens et un adolescent du XXIème siècle ! Certes, on joue toujours la carte de l’humour et on bombarde les pages avec des anachronismes ou autres inventions (ex : des brochiottes pour des brochettes), mais le récit a surtout gagné en maturité. Cela se voit notamment avec le caractère de Frnck qui va prendre de l’épaisseur, avoir un certain recul, comprendre une partie de ses origines et va devenir de plus en plus attachant. Bien évidemment, il reste une personne maladroite, inoffensive et râleuse, mais il est également généreux, drôle et avec des valeurs. Les scènes qu’il a en commun avec Léonard, le sorcier roux, sont très touchantes. J’avais envie de voir leur lien évoluer et je n’ai pas été déçue. D’ailleurs, les dernières pages sont particulièrement déchirantes et remplies d’émotions !



L’entourage du jeune homme va plus ou moins être mis en avant. On va par exemple s’attarder sur Kenza dont la relation amicale avec Frnck est toujours aussi sympathique, bien qu’avec des petites crises de temps en temps. Il y a aussi Gargouille, le bébé qui part en vadrouille et qui va faire plusieurs rencontres déterminantes. Le tandem Chipolata et Mètre-Cube est assez fidèle à lui-même cependant, il va se rapprocher du groupe principal… Mais celui que je retiendrais surtout est bien Léonard ! Lui qui était si individualiste, égoïste, fourbe et avide de pouvoir va être au cœur de ce quatrième volet. Il sera d’ailleurs l’un des éléments clef dans la grande révélation finale ! Cette dernière a su m’étonner même si, je le reconnais, je me posais de plus en plus de questions, notamment à cause du nom de l’un des personnages ainsi que le physique de Gargouille. Je n’étais pas allée au bout de cette supposition… À tort ! De ce fait, les auteurs ont réussi à m’avoir et me surprendre, ce que j’ai beaucoup apprécié. Quelques questions soulevées au début de la série ont enfin des réponses, même si on est encore loin d’avoir tout élucidé.



Même si, à mon sens, cette suite est la meilleure de la saga bd, elle ne plaira peut-être pas à tout le monde. En effet, on peut ressentir une baisse d’action, ce qui peut chiffonner certains lecteurs… Pour ma part, cela ne m’a pas dérangée, car je souhaitais que l’on développe davantage les protagonistes. De plus, j’ai estimé que le final rattrapait nettement ce rythme plus lent. Il est également intéressant de mettre en avant les réactions des personnages, surtout face à des éléments nouveaux comme ce volcan en irruption. Les hommes des cavernes ne connaissent pas la lave et sont dans la découverte. Ils n’ont pas conscience du danger qu’ils encourent malgré les avertissements de Frnck. J’ai, au contraire, trouvé judicieux le fait de les laisser se débrouiller alors que la menace grandissait petit à petit… Par ailleurs, j’ai trouvé que le coup de crayon s’était réellement amélioré, notamment au niveau des personnages féminins ou de la gestion des couleurs. Je n’ai pas grand-chose à redire sur cette fin de cycle qui donne envie de découvrir le tome cinq. C’était une chouette lecture !
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La princesse des glaces (BD)

Quoi de mieux qu’une bande dessinée du genre polar et à la couverture glaciale pour les vacances d’hiver ? Cette adaptation de l’œuvre éponyme de Camilla Läckberg a su se montrer convaincante ! En janvier 2017, j’avais découvert l’adaptation de « Le prédicateur » qui m’avait déjà bien plu et que j’avais lu d’une traite. J’avais trouvé que les illustrations aux couleurs tantôt chaudes tantôt frigorifiques apportaient une véritable ambiance à ce récit familial où les secrets et les non-dits étaient Rois. Avec « La princesse des glaces », c’est la même chose : chaque planche dégage une atmosphère particulière. Les émotions des protagonistes sont très bien retranscrites, tandis que certains passages sont véritablement glaçants ! Cela m’a donné envie de découvrir « Le Tailleur de pierre », une autre BD adaptée par les mêmes illustrateurs.



J’ai trouvé la bande dessinée compréhensible et fluide même si l’on n’a pas lu le roman. La présentation originale des personnages en début d’ouvrage y est pour beaucoup. C’est clair, efficace et bien condensé. Il est aisé de se référer à ces quelques pages lorsque l’on a un doute… Quant à l’intrigue, elle est prenante, bien ficelée et plutôt satisfaisante. Certes, on demanderait parfois quelques détails supplémentaires, mais c’est au lecteur de s’orienter vers le roman s’il souhaite plus d’informations ou d’éléments. Il est évident que condenser 500 pages en 125 pages oblige les auteurs à aller à l’essentiel tout en restant fidèles… En tout cas, j’ai trouvé le pari réussi ! Si vous cherchez un polar sous format BD en un seul tome, n’hésitez pas à vous orienter vers celle-ci. Si vous ne connaissez pas encore l’auteure Camilla Läckberg, cette œuvre peut être un bon moyen pour plonger dans son univers…
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Ladies with guns, tome 2

Le premier tome de cette série Bd western au féminin pluriel, précédé un bouche à oreille très favorable, ne m’avait pas impressionné. Être dans l’air du temps n’est pas une fin en soi. La suite est plus satisfaisante.



Les dames et demoiselles maintenant regroupées sont dans la panade, puisque Daisy est gravement blessée et qu’elles font toutes l’objet d’une chasse à l’homme – pardon à la femme. Les chasseurs de prime et la population (masculine) des environs veut les capturer, mortes ou vives, et elles n’ont plus devant elles que quelques bâtons de dynamite.



Le traitement de cet épisode est plus ouvertement humoristique et donne bien entendu lieu à des scènes des plus explosives. Les personnages sont là ; une bonne partie de leur passé a déjà été expliqué. Il n’est plus besoin d’expliquer leur passé et leurs origines. Le dynamisme du récit y gagne.
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Du plomb dans la tête

Ce roman commence de façon atroce par la description de tortures endurées par un homme, Thomas Bourriol. En effet, il a été enlevé, on lui a mis la tête dans un étau et coulé du plomb dans les yeux. Lorsqu'il sort de l'hôpital, aveugle et atteint de la maladie de Tourette, il trouve une auxiliaire de vie très dévouée et son collègue vigile pour l'aider. Il veut comprendre et se venger mais la police de Fontainebleau ne prend pas ce cas très au sérieux. On affecte sur cette enquête le moins bon policier du commissariat, le lieutenant Toulouze, gros gaffeur et une jeune stagiaire de 25 ans. Pourtant le binôme va se démener pour élucider l'enquête. Pas souvent qu'une enquête se passe à Fontainebleau. Histoire originale et divers points de vue selon les personnages qui racontent, pas mal d'humour aussi. J'ai bien aimé ce roman.
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Frnck, tome 1 : Le début du commencement

Bonne pioche pour ma première lecture des 48H BD 2018 ! J’ai passé un bon moment et me suis vu ricaner à plusieurs reprises grâce à quelques jeux de mots et situations rocambolesques. Ce premier opus pose bien les bases de son intrigue tout en proposant de l’action, un monde intéressant et des personnages vraisemblablement hauts en couleur ! C’est en particulier le cas de Franck, un jeune orphelin dont le tempérament m’a rappelé le pétillant Martin Mystère. Il est dynamique, ouvre sans arrêt sa bouche (au grand dam des êtres qu’il va rencontrer), fait des bêtises et n’hésite pas à dire les choses même si cela ne plaît pas. À plusieurs reprises, il va également montrer qu’il est quelqu’un de drôle, malin, rusé, solitaire, actif et attachant. On a là un héros gaffeur comme on les aime ! Des sottises, c’est justement ce qui va le conduire à entreprendre une épopée fantastique. En effet, alors qu’il allait se faire adopter par la famille « Moche », un couple charmant prêt à l’intégrer malgré une entrée fracassante, Franck décide de fuguer. Une seule idée occupe son esprit : ses parents sont vivants et il est bien décidé à les retrouver. Malheureusement pour lui, ses recherches et quelques gaffes le feront voyager dans le temps ! En pleine Préhistoire, l’adolescent va vivre des aventures incroyables, dangereuses et plutôt rigolotes où les hommes préhistoriques ne semblent pas employer de voyelles… Souvent, je me suis amusée à déchiffrer les bulles, car leur langage est assez proche du nôtre et cette absence de voyelles m’a rappelé l’OULIPO ou « La disparition » de Georges Perec.



Bien que certains passages soient du déjà vu, j’ai trouvé le concept sympathique. Le monde est hostile et ne manquera pas de surprendre le héros comme les lecteurs. Par exemple, j’ai bien aimé la tribu des cannibales ou encore le premier mot prononcé correctement par l’humanité ! Les personnages ont tous su titiller ma curiosité, que ce soit Franck, son ami le jardinier ou encore le groupe d’hommes préhistoriques comme Kenza, Jean-Pierre (un nom parfait pour l’âge de Pierre), Brigitte (au prénom démodé, mais trop « stylé » pour la Préhistoire), Justine, Gérard qui a une poigne de fer ou encore le petit Gargouille. J’ai hâte de voir comment tout ce petit monde va évoluer. J’ignore comment Franck va faire pour appréhender ce nouveau monde plein de danger et si ses parents font partie de la meute qu’il a rencontrée… On verra bien ! Une chose est certaine : cette saga est prometteuse !



L’intrigue est sympathique, l’ambiance est au rendez-vous et les planches sont jolies, colorées et dynamiques. Le tout m’a grandement plu ! Il me tarde de pouvoir lire la suite de cette série qui, je l’espère, sera dans la continuité de ce premier opus frais, drôle et original. À lire dès le CM et à dévorer même si l’on est un adulte adepte des bulles tous publics.
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Ladies with guns, tome 1

Ladies with guns

Vivement recommandé au festival d’Angoulême

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je suis repartie avec ma BD sous le bras.



Et ici plus question d’un western macho machiste avec des cow-boys mais bien une entraide 100% féminine ! Alléluia ça change !

Cinq femmes complètement différentes, que ce soit en terme d’âge, en terme d’origine, en terme de condition sociale mais avec un seul objectif survivre !

Leurs destins vont se croiser et une certaine bienveillance s’installe, laissant place à une entraide.



L’histoire s’entrecoupe du passé de chaque femme pour éclairer le lecteur sur comment elles sont arrivées la. BD adulte car beaucoup de thèmes forts abordés comme l’esclavage ou la violence.

Mais une BD qui ne s’épuise pas avec de nombreux rebondissements. C’est clair qu’elle ne manque pas d’action !



Le graphisme suggérant, parfois violent, est très réussi et nous plonge dans un western féminin qui ne donne qu’une envie : connaître la suite !
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Ladies with guns, tome 1

Ce premier tome de Ladies with guns pose les bases d'un western qui se conjugue au féminin. On y croise 5 femmes qui vont s'allier dans un milieu hostile. Leur rencontre va faire des étincelles.

Les cinq héroïnes de cette histoire sont toutes très différentes, mais vont devoir réunir leur force un peu malgré elles pour se sortir d'une situation compliquée. Le récit passe un peu de temps à présenter ses personnages, sans pour autant négliger de faire avancer l'histoire. Et se permet aussi quelques touches d'humour bienvenues.

Côté dessins, sans être ultra fan du trait de crayon d'Anlor, j'ai quand même apprécié les illustrations qui appuient l'univers de l'histoire.

J'ai beaucoup aimé cette mise en bouche qui montre à monde sans concession pour les femmes qui ne veulent pas rentrer dans le moule. Une lecture agréable qui met en appétit pour la suite.
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Frnck, tome 7 : Prisonniers

Voici mon retour de lecture sur Prisonniers, le tome 7 de la série Frnck.

Tout commence par un avion détourné par des pirates de l'air aussi dangereux que maladroits...

Au moment de survoler le volcan d'Haltefou, l'appareil disparaît subitement dans un trou spatio-temporel et s'écrase en pleine préhistoire !

Les survivants construisent un camp fortifié pour se protéger des nombreux prédateurs sous la férule de Krauss, le chef autoproclamé, qui fait régner une discipline de fer sur les habitants du camp...

Prisonniers est un tome sympathique que j'ai pris plaisir à lire.

J'ai tellement aimé les six premiers tomes que j'avais hâte de découvrir la suite :)

Les sauts dans le temps continuent, nous découvrons de nouveaux personnages et vraiment, cette série est très plaisante à lire. Je la trouve originale, l'histoire sait se renouveler et c'est bien pensé.

L'arrivée de dinosaures est une surprise bienvenue, ça se renouvèle à chaque fois.

Il y a de nombreux rebondissements, à aucun moment je ne me suis ennuyée.

Et bien sur, il y a toujours pas mal de touche d'humour.

Prisonniers est un 7ème tome qui m'a plu, je le note 4.5 étoiles.





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Frnck, tome 4 : L'éruption

L'éruption est le tome 4 de la série FRNCK. Il y a un petit moment que je souhaite le lire, d'où ma joie quand j'ai découvert que la bibliothèque numérique de Vendée avait mis les trois derniers tomes de la série en prêt :)

Quel plaisir de retrouver le jeune Franck, qui commence à trouver le temps long parmi la tribu d'Homo sapiens. Il se demande si un jour il réussira à revenir au XXIe siècle.

Il décide donc de laisser un message à destination des générations futures en filmant avec son smartphone la vie, les personnages, la faune et la flore qu'il croise quotidiennement.

Puis il jette son téléphone dans le lac par lequel il est arrivé, en espérant qu'il fera le chemin inverse et qu'on viendra à son secours...

Soudain le volcan entre en éruption et les met tous en danger...

Ce tome quatre est la fin du premier cycle. Dans les dernières pages, un mystère de cette série est dévoilé, nous savons qui est réellement FRANCK. Je n'avais pas du tout venir cette révélation, qui m'a énormément surprise. Je lis les aventures de ce jeune garçon en me laissant guider par la lecture, sans imaginer quoi que ce soit. D'où ma stupéfaction, et mon contentement car je trouve que c'est crédible. Tout se tient de la première à la dernière page, il n'y a pas d'incohérences, tout est bien ficelé.

Les textes sont toujours aussi pertinents et j'apprécie toujours autant les dessins.

Ce quatrième tome m'a captivé autant que le précédent, et je suis ravie d'avoir la suite sous la main.

Ma note : 5 étoiles :)
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Frnck, tome 3 : Le sacrifice

Quel plaisir de retrouver le jeune Frnck et le groupe d’Hommes des cavernes ! Dans cette suite, les auteurs vont mettre l’accent sur l’alimentation de son héros ainsi que l’apparition de maladies. Le début est assez léger, car on va suivre l’adolescent qui a du mal à se nourrir de viande et préfère de loin les fruits ou les légumes… Sa cohabitation avec la tribu est difficile, car il fait volontairement perdre de nombreux repas. En effet, il ne veut pas faire couler le sang, ni avoir des morts sur la conscience. D’ailleurs, on remarque qu’il a encore des habitudes d’homme civilisé comme le simple fait de se laver, ce qui ne plaît pas à ses nouveaux compagnons ! Les passages ne manquent pas d’humour, que ce soit dans les dialogues ou dans certaines situations. Certes, on reste sur des blagues très enfantines (ex : avoir du caca sur la tête, manger un escargot baveux, être face à une grosse brute à qui on baisse la tenue pour qu’il se retrouve nu, un mammouth qui se prend pour un chien, etc.), mais cela reste assez sympathique. La scène du carnage des poux m’a par exemple fait sourire. Cela dit, j’ai surtout préféré les réactions face aux éléments futuristes comme le téléphone portable ou les pièces de monnaie, ainsi que les clins d’œil à certaines pratiques telles que le portage de repas à domicile.



La seconde moitié de l’album est plus sombre… toutefois, ne fallait-il pas s’y attendre avec un tel titre ? Une maladie foudroyante va toucher le clan, mettant ainsi la vie de chacun en péril. Frnck va devoir agir rapidement, quitte à s’allier à l’un de ses rivaux : un homme roux qui cherche à l’attraper pour qu’il lui enseigne la magie/la technologie. Ce dernier va jouer un rôle clef dans l’histoire et va apporter un brin de légèreté avec ses disputes continuelles avec le personnage principal. Malheureusement, le temps est compté et les auteurs n’hésiteront pas à faire tomber des têtes afin de rappeler au lecteur la triste réalité… J’ai apprécié ce choix, car il apporte un nouveau tournant à la série, tout en lui apportant une certaine maturité. De plus, les scènes touchantes sont amenées avec douceur et émotion. Certes, on ressent un peu d’amertume avec le dénouement, mais c’est compréhensible, surtout si l’on s’était attaché à tout le monde.



Ce troisième tome est donc plus sérieux que les autres, notamment grâce à la deuxième partie. Malgré les situations rocambolesques, les dialogues amusants et le décalage entre deux époques, plusieurs sujets importants vont être mis en avant que ce soit la Mort ou le rapport avec la faune (animaux familiers, chasse et alimentation). Il me tarde de découvrir la suite, afin de savoir quelle tournure le scénario va prendre.
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Frnck, tome 1 : Le début du commencement

Franck est orphelin. Il a déjà eu plusieurs familles d'accueil… Cela ne s'est jamais bien passé ! Donc, il est toujours « à adopter ». La directrice de l'orphelinat se demande si elle y arrivera un jour… Or, le miracle pourrait bien se produire quand un couple sympathique se présente à l'orphelinat et semble bien décidé à adopter Franck.

Jamais, Franck n'a su qui étaient ses parents. le jardinier de l'orphelinat l'a trouvé dans une forêt devenue chantier pour un futur parc d'attractions. Malgré ses recherches, impossible de découvrir quoi que ce soit à leur propos.

Franck décide de s'évader de l'orphelinat et de se mettre en quête de ses parents biologiques. Il veut entreprendre ses recherches à partir du lieu où il a été trouvé. Sur place, bien vite, il est confronté à des animaux et à des humains bizarres… le parc d'attraction qui a pour thème la préhistoire pousse le bouchon très loin, mais Franck n'est pas un garçon qui se laisse facilement désarçonner…



Critique :



L'histoire est originale et le dessin très dynamique. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire le passage où la directrice de l'orphelinat arrive enfin, contre toute attente, à « caser » Franck dans une famille ! C'est vraiment désopilant !

J'ai été moins enthousiasmé par la suite de l'histoire avec ce plongeon dans la préhistoire…



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Transperceneige : Terminus

Transperceneige, c'est un train propulsé à toute allure dans un désert blanc et glacial. Ce sont des gens coincés dans ces wagons, rangés par classes sociales, par castes, affamés, assoiffés d'eau et de sexe, de reconnaissance et de liberté. C'est un univers angoissant dans lequel les pulsions humaines atteignent leur paroxysme dû au huis clos. Oppressant, et souvent à l'image de notre propre monde. La terre ne serait-elle pas un train lancé à toute vitesse vers l'inconnu et portant en elle les germes de sa propre destruction?



Terminus... c'est un tome qui déboule 15 ans après la trilogie, avec le même dessinateur mais un nouveau scénariste. Et à ce petit jeu de chaise musicale, Rochette tire (à mon avis) le gros lot avec Olivier Bocquet. Le scénario le pousse à réinventer son trait, faisant ressortir le côté brut qui vient adéquatement en contrepoint du récit. Faisant exploser le carcan répétitif de l'enfer blanc, Bocquet surprend le lecteur tout en jouant et rejouant avec les mêmes codes et les mêmes concepts que dans la trilogie initiale.



Nous avions laissé le transperceneige devant un émetteur radio, lançant sur les ondes une musique au pouvoir d'attraction indéniable, agissant sur les trains éperdus aussi sûrement que la lumière sur les moustiques. S'ensuivent de nombreuses péripéties qu'il vaut mieux ne pas déflorer. Mais on dira simplement que l'enfer blanc est également pavé de bonnes intentions, au rang desquelles la vie éternelle ou la pureté de la race sont de sérieux candidats.



On ressort de ce tome avec des sentiments mêlés, entre dégoût et espoir, entre abandon et rage combattive. Toutes mes tripes hurlaient "pas ça", et mon cerveau me lançait "nous y sommes déjà, à ce terminus"...
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Ailefroide : Altitude 3 954

Quelle belle autobiographie graphique !

Dans une première vie Jean Marc Rochette a été un grimpeur , un alpiniste émérite. Jusqu'à l'âge de 20 ans Jean Marc Rochette avait une passion exclusive : la montagne - la grimpe dans le Massif de l'Oisans au Sud de Grenoble et avait une obsession : atteindre le sommet d'Ailefroide à l'altitude de 3 954m.

Jean Marc Rochette a un autre talent : le dessin, la peinture , le pastel et l'aquarelle.

C'est à travers ce talent qu'il va se réaliser et être connu auprès des aficionados de la BD.

Sa BD Transperceneige est une référence , tout comme ses collaborations avec Martin Veyron.

Et dans cette BD Ailefroide Altitude 3 954 Jean marc Rochette allie ses talents d'alpiniste et de dessinateur.

En 284 pages de cette autobiographie graphique, Jean Marc Rochette nous retrace sa jeunesse à Grenoble et dans le Massif de l'Oisans.

L'atmosphère de Grenoble est plutôt grise tout comme la vie de Jean Marc Rochette. La mère de Jean Marc emmène régulièrement son fils au Musée de Grenoble. Celui ci est subjugué par une toile de Soutine: le bœuf écorché.

Mais ce qui le subjugue c'est la montagne et la grimpe.

Il va tout faire pour se défaire de la gangue du Lycée Champollion et partir grimper avec son copain Philippe Sempé. D'abord quelques falaises autour de Grenoble à Fontaine et puis rapidement l'Oisans avec un périple en mobylette.

Une adolescence entre lycée et montagne , toujours en insouciance. Insouciance qui ne convient pas toujours à la montagne.

A travers des dessins où domine le bleu du ciel et le noir des rochers et des falaises Jean Marc Rochette va nous conter les amitiés , les cordées , la beauté des montagnes mais aussi nous parler des anciens , de ces alpinistes qui ont ouvert les voies.

Et puis il nous parle avec émotion de tous ces ces sommets de l'Oisans , de la Bérarde, du Pré de Madame Carle des refuges au nom mythique : Temple - Promontoire - Aigle.

Il nous rappelle que la montagne est surtout une histoire d'hommes , de cordée , d'amitié ,de souffrance.

Et alors le lien s'installe ente la peinture de Soutine "le bœuf écorché " et ces corps qui peuvent être abîmés par la montagne.

Et puis son autobiographie graphique devient recherche : être guide , devenir dessinateur. Que recherche t-il au milieu de ses sommets de l'Oisans.

Le bleu et le noir des dessins se font de plus en plus profond.

Le danger de la montagne , la perte des êtres se font prégnants.

Habitant la région de Grenoble et étant de la génération de Jean Marc Rochette , on ne peut qu'être touché par cette histoire.

J' y retrouve les accents de la jeunesse estudiantine de Grenoble , piolets ou skis toujours à portée de sac à dos.

J'y retrouve la beauté des sommets de l'Oisans , ce massif éloigné de tout.

J'y retrouve l'insouciance des années 1970 et une grande liberté .

Beau et grand récit initiatique.


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Le prédicateur (BD)

A ceux qui ont apprécié le Prédicateur, roman à succès de Camilla Läckberg, et si vous êtes amateurs de bande dessinées, je vous conseille de ne pas rater ce roman graphique de belle facture. Il illustre avec talent l'excellent roman de l'auteure suédoise. J'avais rangé ce thriller dans un coin de ma mémoire et grâce aux talents conjugués de Léonie Bischoff et Olivier Bocquet, l'histoire m'est revenue en mémoire. Une véritable redécouverte mise en valeur par de belles planches. Une réussite.
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Ladies with guns, tome 2

Nous avions laissé nos 5 ladies en fort mauvaises postures. Apres la tuerie dans la ferme de Daisy, elles ont réussies à s'enfuir mais elles sont désormais recherchées, leur tête mise à prix dans tour l'état.



C'est reparti pour un tome déjanté qui revisite le western avec un côté très féminin. Aucune de nos héroïnes n'avait le profil pour devenir gangster mais la vie les a acculé dans cette voie faite de violences et de fuites.

Malgré le côté assez violent, il y a nombre de morts, le ton se veut plutôt humoristique et fait en sorte de sortir des codes. C'est assez bien fait et chacune d'entre elle a une personnalité bien marquée.

Et c'est pas fini ! A bientôt pour le tome 3 !
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Ladies with guns, tome 1

Quand une copine m'a mis ce truc entre les mains, je suis aussitôt tombé sous le charme.

Ça peut paraître simpliste et caricatural comme ça : une femme de colon blanc, une squaw, une esclave noire, une catin et une vieille rombière mal dégrossie dézinguent à tout va la plupart des mecs qu'elles croisent, qui sont tous de fieffés abrutis et/ou fumiers. Y en a pas un pour racheter l'autre, mais vraiment... À l'exception du shérif qui, bien qu'alcoolique et pas bien malin, respecte la rombière parce que c'est son ancienne institutrice et qu'elle lui a appris à lire, sans compter qu'il est le seul à s'opposer à la violence débridée de ses douteux compagnons – message formidable sur la puissance et la nécessité de l'éducation !

Mais la caricature n'est qu'apparente, car c'est dynamique, c'est inventif (rien que le délire avec la cage, il fallait vraiment y penser), c'est vraiment joli et bien fait... et surtout, c'est jouissif ! Oui, je le concède sans une ombre de culpabilité, bien qu'étant un homme, j'ai pris un plaisir assez intense à voir ces dames dérouiller la palanquée de brutes épaisses, machistes et esclavagistes qui se mettent en travers de leur chemin, et dans lesquels chacun/e pourra s'amuser à retrouver les relents de certaines manières insupportables de mecs qu'il/elle a rencontrées un jour ou l'autre.

Ça m'a franchement rappelé le Django Unchained de Quentin Tarantino.

Le seul bémol viendra lors de "l'assaut final" où l'auteur commence vraiment à en faire trop... ça explose tellement dans tous les sens que ça devient confus et que ça perd de sa crédibilité. Dommage, car jusque là, c'était un sans-faute.
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Ladies with guns, tome 1

L'Ouest américain n'est pas tendre avec les femmes, ni avec les indiens, ni avec les noirs... Chinami est une indienne qui a perdu toute sa tribu, Abigail est une adolescente noire enfermée dans une cage, Kathleen est une londonienne espérant la fortune, Daisy est une vieille idéaliste et Cassie est une prostituée désabusée. 5 femmes au parcours bien different mais que le hasard va réunir.



Ce western féminin fût une bonne lecture avec un côté rafraîchissant malgré les nombreuses tueries. Il n'est pas dénué d'un certain humour dans les situations parfois improbables.

La présentation des personnages prend un peu de place mais je trouve que c'est bien agencé avec l'histoire. Le groupe de femmes, devenues hors-la-loi promet de joyeux tomes pour la suite.

J'ai eu un peu de mal avec le dessin au départ, trouvant les proportions pas toujours élégantes et les ombres pas toujours judicieuses. Et puis j'ai fini par me prendre au jeu de ce trait expressif et de cette jolie colorisation.
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Du plomb dans la tête

Thomas Bourriol a été enlevé, torturé et son agresseur lui a mit du plomb dans les yeux. Entre la vie et la mort, il est retrouvé et emmené à l'hôpital. Qui a fait cela ? Pourquoi ? Personne ne s'en soucie vraiment au point que le plus nul des enquêteurs du commissariat et la nouvelle stagiaire sont mis sur l'enquête. Pourtant celui qui a fait ça rode toujours.



J'ai énormément entendu parler de ce livre et j'étais ravie de pouvoir le lire dans le cadre du Prix nouvelles voix du polar.



Ce livre est à la hauteur de sa réputation.

Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé sa structure originale. On alterne avec les points de vue de Thomas, les rapports de police, les reportages des médias et l'enquête de Toulouze le lieutenant le plus procédurier et moins doué de la Police. Même sa stagiaire Rachel est plus efficace que lui.

Au réveil de son coma, Thomas est aveugle mais aussi atteint d'un syndrome de la Tourette, ce qui rend son réveil assez cocasse. D'ailleurs, la plume est pleine d'un humour grinçant, bourré d'humour noir.

Les chapitres sont courts, ça se lit très vite. Le lecteur n'a pas envie de le lâcher. L'écriture est ciselée et la personnalité de chaque personnage est très travaillée, ce qui les rend très réalistes.

Quant à la fin je ne l'avais pas venue venir.

En bref, c'est un thriller qui détonne de tous les autres et qui est difficile à oublier.

Un coup de cœur.
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Du plomb dans la tête

Une scène de torture dans une vieille forge. Un homme à qui l’on fait couler du plomb dans la tête. Un coup de fil anonyme pour prévenir le forgeron, et un flic complètement à l’ouest qui n’arrive pas à temps, s’emmêle les pinceaux et la rubalise et pollue la scène crime sans crime (pour le moment le torturé n’est pas encore mort, donc pas de crime). C’est chaud et ça pulse dès le départ.



Mais qui est Thomas Bourriol.

Qui l’a dérangé à son domicile puis enlevé en pleine rue et pourquoi ?

Qui s’occupe de savoir ce qu’il a fait par le passé, lui déjà suspect du meurtre de quelqu’un de très proche.

C’est à Toulouze, le flic le plus gaffeur de la brigade, et à Rachel, la jeune stagiaire, que va incomber la tache de dépatouiller cette affaire qui s’annonce aussi sombre que complexe.

On y rencontre un couple de flics très en vue dans la bonne ville de Fontainebleau et qui s’aime dans le plus grand secret, une fille adoptive, une femme seule qui vient faire la lecture à Thomas à l’hôpital, Conrad son collègue et ami le plus fidèle, et quelques cadavres qui suivent le cours de la vie solitaire de Thomas.

Thomas, encore et toujours lui. Mais qui peut lui vouer autant de haine, qui veut le faire souffrir, et qui réussira à comprendre les tenants et les aboutissants d’une enquête vite refermée par des policiers qui ne veulent pas de vague dans leur quotidien tranquille.



Fort heureusement Rachel a plus d’une suspicion dans son sac, et Toulouze à beau être à cheval sur le règlement, ça ne le dérangerait pas de dénouer enfin les fils d’une enquête qui lui est confiée.

Le Gaston la Gaffe du commissariat saura-t-il sortir de son train-train tranquille, Rachel est-elle capable d’aller au bout de ses soupçons, c’est ce que le lecteur rêve de savoir, incapable de poser le livre avant la fin.

L’écriture, le style, l’humour, la tension et l’intrigue, tout cela fait de ce roman un excellent thriller.



https://domiclire.wordpress.com/2023/08/07/du-plomb-dans-la-tete-olivier-bocquet/
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Ailefroide : Altitude 3 954

Il y a sans doute beaucoup de l’auteur dans cette BD qui est tour à tour une initiation à l’alpinisme, la description de la sensation d’ivresse qui suit la conquête d’un passage difficile, et les désillusions liées aux accidents, à la peur qui s’installe et qui ronge.



Rochette raconte une enfance compliquée, l’apport d’un copain inscrit au Club Alpin Français et qui a bien appris les procédés de l’alpinisme, l’envie qui en a suivi de faire toujours plus, plus difficile, plus haut, plus vite. Le récit rappelle aussi qui a conquis chaque sommet, à quel moment et par quel itinéraire : l’occasion de faire une petite histoire de l’alpinisme dans le massif des Écrins.



Les dessins sont assez secs, sans fioritures, et c’est dommage vu le sujet. Si le noir et blanc sied aux montagnes, le format de lecture réduit proposé par Casterman dans le cadre de leur opération Roman graphique nuit clairement aux graphismes et plus encore aux textes, qui deviennent de minuscules pattes de mouche. Je conseille donc à ceux qui voudraient acquérir la BD de rester sur le format « normal » pour ne pas y perdre.
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