AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Olivier Bocquet (747)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ladies with guns, tome 1

Ladies with Guns est un western déferlant de brutalité qui ne correspond pas du tout à ce que je lis habituellement, mais je me suis tout de suite laissé embarquer dans l'histoire de ces cinq femmes réunies par hasard et qui vont devoir se défendre coûte que coûte.



Dès les premières pages, le décor est planté : violence, armes, sang, bestialité... Et tout le livre se poursuit crescendo dans la même veine, avec toujours plus d'énergie, d'agressivité, de carnage. Il y a bien quelques moments d'accalmie, mais juste le temps de reprendre son souffle avant que les affrontements ne reprennent de plus belle.



Les dessins sont vifs, colorés, avec des personnages aux traits acérés reflétant bien la sauvagerie qui s'empare d'eux par moment.



Cette bande-dessinée est comme une introduction : on découvre les cinq femmes, ce qui les a réunies et ce qui va les envoyer sur les routes... D'ailleurs un deuxième tome est prévu pour septembre prochain : reste à savoir si j'aurai le courage de me replonger dans cet univers débridé et sanguinaire...
Commenter  J’apprécie          220
Ladies with guns, tome 1

Un western avec des flingues, du sang, de l’alcool et tout ce qui compose ce genre. Mais surtout porté par une équipée féminine qui nous rappelle Beatrix Kiddo dans Kill Bill.



Le décor du western est bien présent dans cet album qui commence par une attaque de coyotes sur une jeune fille enfermée dans une cage d’acier et qui sera sauvée par une femme armée d’une carabine et qui devra bientôt affronter une indienne qui la tient en joue avec son arc. En quelques planches, nous sommes tout de suite dans l’ambiance violente dont fut teintée la colonisation américaine.



Seulement ici, pas de John Wayne, même si les hommes sont bien présents. D’ailleurs ils n’ont pas toujours le bon rôle même si cela, par leurs comportements, ils l’ont bien cherché.



Dans ce premier tome de ce qui pourrait être le commencement d’une nouvelle série, la mise en place du décor n’occulte en rien l’action. Les scènes parfois très violentes sont surtout rythmées et les dessins servent parfaitement un excellent scénario. Mais tout cela ne serait rien sans ces femmes que rien ne prédisposait à se rencontrer et qui fasse aux évènements se montreront bien plus fraternelles que des hommes.



Ladies with guns est un vrai bon moment de lecture pour lequel je remercie les éditions Dargaud et NetGalley. Quant à Olivier Bocquet et Anlor, je ne souhaite que découvrir de nouveau le fruit de leur travail collectif.
Lien : https://imaginoire.fr/2022/0..
Commenter  J’apprécie          220
Ailefroide : Altitude 3 954

Une autobiographie sous forme de BD, ce n'est pas fréquent. Encore faut il avoir quelque chose à raconter. Ici c'est la découverte de l'alpinisme par un ado qui se passionne pour l'art. Au point de revoir la priorité de ses passions et d'envisager de devenir guide.

C'est l'histoire de l'apprentissage de la vie. Un peu aussi l'apprentissage de la mort : car elle est là, elle rode, et fait quelques victimes dans les rangs de ces ados.

C'est peut être surtout l'apprentissage de l'amour de la vie et aussi des limites à trouver.

J'ai beaucoup aimé cette escapade en montagne, j'ai été impressionnée mais aussi inquiétée parfois.

Une chouette lecture, dans laquelle j'ai un peu tardée à me plonger à cause de l'épaisseur du livre
Commenter  J’apprécie          221
Le Métier le plus dangereux du monde, tome 1 ..

Depuis la chute d’une météorite, ceux qui ont eu un contact avec ses cristaux sont dotés de super-pouvoirs. Les super-héros sont devenus courants, n'importe qui peut devenir un super-héros, il suffit de tomber sur un de ces cristaux.



Louna aimerait devenir une super-héroïne…



C’est une bande dessinée jeunesse avec un dessin classique mais bien dynamique coloré, vivant, et dans ce monde croulant sous les super héros, c’est assez ingénieux d’avoir choisi un super-héros sans super-pouvoirs.

Le côté “jeune ados” de l’aventure est franchement rafraichissant, on s’attache aux personnages, pétillants, sympathiques, l’action n’est pas en reste, avec une pointe de fantastique inventif, un humour bien présent, souvent burlesque mais assez varié quand même.



Mais le must, c’est cette idée particulièrement bien exploitée du récit à plusieurs voix. Il existe un autre tome 1 de cette aventure avec comme personnage central Ziad, le frère de Louna, qui lui aussi rêve de devenir un super-héros.

C’est vrai, il s’agit là d’une astuce narrative, le “truc” qui va bien, mais la dynamique des personnages et du récit rend cette idée particulièrement savoureuse, même si chaque partie reste suffisamment autonome pour pouvoir se passer de l’autre. Les deux récits se déroulent en parallèle et certaines actions et répliques bizarres s’expliquent alors dans l’autre tome, le chassé-croisé est vraiment bien réussi, une belle prouesse narrative. Évidemment, il faut lire les deux tome 1 l’un après l’autre, le plaisir est plus grand. J’espère que la suite saura exploiter aussi bien cette astuce.
Commenter  J’apprécie          210
Ladies with guns, tome 3

Bande dessinée très dynamique, au dessin nerveux et très agréable.

Le scénario est centré dans ce tome sur quatre prisonnières qui vont devoir partager leur quotidien carcéral avec ... des types peu fréquentables. Bien qu'à en croire l'actualité et nombre de nos lectures, le pénitencier ne soit pas le seul endroit où l'intimité des femmes soient en danger...

L'ensemble est cohérent même s'il ne faut pas trop regarder en détail la vraisemblance de certaines scènes. On avale cette histoire sans déplaisir et même avec une certaine jouissance devant la gnaque de ces nanas survitaminées ... Bon sang que viens-je d'écrire ? nana !

Bon, vous l'aurez compris c’est un western féministe et féminin qui nous emporte sans problème.
Commenter  J’apprécie          210
Le Métier le plus dangereux du monde, tome 1 ..

Voici mon retour de lecture sur Le métier le plus dangereux du monde

Tome 1 (face) - Louna.

Après avoir lu le tome 1 (pile) - Ziad, logique que je vous présente la version mettant en scène Louna :)

Nous sommes dans un monde légèrement futuriste où les superhéros sont légion. Il faut dire qu'une météorite s'est écrasée sur Terre et que chaque morceau de cette météorite donne des superpouvoirs. Il suffit de toucher un de ces cailloux pour en acquérir un.. qu'on gardera jusqu'à la mort.

Mais nous sommes aussi dans un monde hyper connecté de réseaux sociaux où seuls les superhéros bien cotés sur le web ont du travail.

Pas si facile donc d'en être un, même si cela fait rêver certaines.. telles que la jeune Louna..

Malgré son physique chétif, elle a une volonté de fer et un désir ardent de faire régner la justice. Après avoir pris des cours de boxe, elle tente d'intégrer un groupe de superhéros.

Et c'est là que vont commencer les gros ennuis..

Le métier le plus dangereux du monde Tome 1 (face) - Louna nous présente sensiblement la même histoire que la version pile avec son frère Ziad.

Avec, évidemment, des différences car cette fois ci nous découvrons le point de vue de la jeune fille.

Même si j'ai apprécié le tome avec Ziad je vous avoue que j'ai vraiment préféré suivre les aventures de Louna. J'ai adoré sa personnalité, sa façon de voir les choses. Elle peut être piquante, pétillante. Elle a un sacré caractère et avec elle on ne s'ennuie pas une seconde. J'ai aimé les rencontres qu'elle fait, les personnages qui l'entourent.

C'est plus rythmé que Pile. J'ai compris certaines scènes qui étaient floues car avec l'aventure de Louna, les pièces s'emboîtent bien.

Comme je l'ai dit dans ma chronique sur la version Pile, c'est vraiment une bonne idée de créer deux ouvrages complémentaires, avec des points de vue qui donnent un histoire captivante. Il n'y a pas d'incohérences, tout se tient parfaitement.

J'ai accroché avec l'histoire, le scénario, la colorisation et les illustrations.

Tout m'a plu, sans aucune hésitation.

Du coup, j'ai hâte de voir ce que la suite va donner. J'ai hâte de la découvrir :)

Le métier le plus dangereux du monde Tome 1 (face) - Louna est une excellente surprise que je suis ravie d'avoir lu d'une traite cette après midi :) Je vous recommande cette BD que je note cinq étoiles.
Commenter  J’apprécie          210
Le Métier le plus dangereux du monde, tome 1 ..

Bande dessinée jeunesse au rythme enlevé. Dans un univers alternatif, les "nuggets" venus d'une météorite donnent des superpouvoirs à qui les touche et les intègre...

Ça tombe bien comme une... , la jeune Louna se rêve en superhéroïne...

Voilà, c'est le point de départ de l'histoire, sauf que pour l'instant, même des simples pouvoirs, elle n'en a pas. Elle n'a qu'une famille normale socialement modeste avec un frère assez encombrant... qui fait l'objet de l'autre partie du volume "1" de cette série dystopiquo-farfelue...

Le couleurs sont vives, les traits appuyés comme le standard des publications jeunesses actuelles. Plutôt sympa.
Commenter  J’apprécie          210
Ladies with guns, tome 1

Tu vas me libérer, oui ou non ?

-

Ce tome est le premier d’une série indépendante de toute autre. La première édition date de 2022. Il compte soixante-quatre pages de bande dessinée, réalisée par Olivier Bocquet scénariste, Anlor dessins et Elvire de Cock couleur.



Quelque part dans l’Ouest américain au début du dix-neuvième siècle, avant la guerre de Sécession, un rapace est en train d’arracher des lambeaux de chair d’un cadavre, dans un terrain dégagé. Abigail, une jeune fille afro-américaine de quatorze ans, est enfermée dans une cage métallique en forme de parallélépipède rectangle. Elle avance difficilement en faisant osciller sa cage pour aller se mettre à l’ombre des arbres, suivies par trois félins charognards. Enfin elle atteint la forêt, mais elle perd l’équilibre et la cage bascule vers un petit cours d’eau peu profond. Un peu inquiétés par le bruit, les coyotes hésitent, puis ils reprennent leur assurance et attaquent la jeune fille. Celle-ci se défend bec et ongle, mordant une oreille d’un animal jusqu’au sang. Un coup de feu de retentit : les trois quadrupèdes s’enfuient. Une jeune femme arrive, tenant son fusil qui semble enrayé. Abigail crie pour lui demander de la libérer. Kathleen Parker s’approche et lui demande comment elle s’est retrouvée dans cette cage. Mais une flèche se fiche dans un tronc juste à côté, sous son nez. Chumani la tient en joue avec une autre flèche prête à être décochée. Kathleen ramasse son fusil d’un geste vif et la tient en joue en retour. Chumani informe que Kathleen a tué son frère.



Il y a quelques jours les cowboys chargés de protéger une caravane de chariots traversant une longue prairie, sont en train de passer de l’un à l’autre pour les décharger partiellement. Les Indiens sont susceptibles de les attaquer et il faut alléger les chargements pour aller plus vite. Kathleen Parker ordonne à Jerry et son acolyte Otis de replacer un tonneau marqué Sel dans son chariot. Ils ne semblent pas près d’obéir. Russel Parker intervient pour qu’ils obéissent. Un chariot est embourbé, Russel rejoint les autres aider à le sortir de la boue. Malheureusement, il glisse dans la manœuvre et la roue du chariot passe sur sa jambe. Il succombe à sa blessure dans la journée. Les hommes lui creusent une tombe, et son épouse se recueille devant en début de nuit. Jerry la rejoint pour lui proposer de la protéger, pour s’assurer qu’on la traite comme une lady. Il peut aussi s’occuper de la concession minière en Californie, que son mari avait achetée. Elle décline son offre, et lui demande s’il pourrait lui confier un revolver. Il trouve l’idée mauvaise. Elle se dirige vers son chariot et constate qu’Otis est en train de le mettre à sac. Elle se retourne vers Jerry pour s’en plaindre, mais son acolyte l’estourbit d’un coup de pelle sur la tête, dans le dos. Elle reprend conscience le lendemain alors que le soleil se lève. Les autres colonisateurs l’ont fait assoir à côté du feu de camp, et ont mis une tasse de café entre ses mains. Les Indiens attaquent et une pluie de flèches atteint l’homme devant elle. Kathleen reste prostrée. Un Indien se tient devant elle et s’apprête à lui abattre son tomahawk sur le crâne.



Une scène d’ouverture de cinq pages, assez dure : cette jeune adolescente dans une cage, les animaux prédateurs littéralement sur ses talons et l’arrivée de deux autres femmes pas forcément faites pour s’entendre, vu que l’une a tué le frère de l’autre. Le lecteur est tout de suite impressionné par la narration visuelle : la richesse des couleurs, leur complémentarité avec les traits encrés. La coloriste vient nourrir les formes détourées, en complémentarité remarquable avec le travail de la dessinatrice. Le lecteur l’observe dès la première page, quand elle vient apporter du volume à la frondaison des arbres qui forment la ligne d’horizon en arrière-plan. En pages deux et trois, il voit comment elle change de palette, d’abord avec des nuances de vert foncé pour indiquer que Abigail se trouve maintenant dans un sous-bois, puis avec une case tout en nuances de rouge lorsque le coup de feu retentit pour accentuer le fait que cet événement prend les animaux et la jeune femme par surprise. Quelques pages plus loin, la scène se passe dans une grande plaine ouverte, avec un beau ciel bleu. La dessinatrice ne représente pas d’arrière-plan dans toutes les cases, en particulier quand il s’agit d’une légère contre-plongée sur un personnage : le ciel bleu avec de légères traces de nuage suffit à rappeler le lieu au lecteur qui ne ressent pas de solution de continuité dans son immersion. Il apprécie ensuite le riche bleu nuit dans cette même immensité ouverte, le jaune impitoyable d’une chaude journée d’été dans le Sud alors qu’Abigail se défend sauvagement contre cinq agresseurs, le déchaînement d’orange brûlant dans l’avant-dernière scène (un combat acharné de treize pages). En pages 44 & 45 qui sont en vis-à-vis, il note l’effet très parlant : chaque planche comporte trois bandes de trois cases chacune, en alternance de jaune et de bleu, le jaune pour l’arrivée des cinq femmes à la ferme de l’une d’elle, le bleu pour le commerçant qui entre dans la bâtisse du shérif pour le délivrer de sa cellule.



Pour autant la mise en couleurs sophistiquée et parlante n’écrase pas les dessins, ni ne relègue au dernier plan la narration visuelle. Chaque page donne la sensation d’une implication totale de l’artiste, un entrain communicatif et irrésistible. Les scènes d’action sont saisissantes : les charognards qui poursuivent Abigail avançant tant bien que mal dans sa cage, l’attaque des Indiens sur la caravane de chariots, Abigail toujours encagée se défendant contre cinq agresseurs armés. D’accord, ça peut paraître facile de briller ainsi quand le scénariste a prévu des affrontements violents à fort enjeu pour des personnages attachants. Même s’il fait preuve de ce soupçon de mauvaise foi, le lecteur la laisse derrière lui pour l’affrontement final de treize planches. La dessinatrice a fort affaire pour maintenir l’intérêt du lecteur. Elle n’hésite pas à faire usage d’angle de vue très inclinés pour accompagner les mouvements, à accentuer le souffle d’une explosion, à ajouter de la fumée pour rendre certains visages plus dramatiques, à montrer l’intensité de la hargne des agresseurs, et celle de la fureur de vivre des cinq femmes qui se défendent. Elle joue avec les onomatopées, leur forme, leur graphie, que ce soient les cris, les explosions, le chuintement du feu qui se propage. Le lecteur finit cette séquence avec le souffle coupé par l’intensité du déchainement de la violence, par la rage au ventre des héroïnes.



Le scénariste a pris le parti de ne pas spécifier l’année de son récit, ni la région exacte dans laquelle il se déroule. L’artiste se retrouve ainsi un peu plus libre de mouvement, pas obligée de se contraindre à respecter la vérité historique pour la reconstituer. Pour autant, les éléments visuels de western convainquent le lecteur : les armes, les chariots, les parures des Indiens, les tenues de ces dames. Anlor fait preuve d’une implication sans faille pour décrire avec détails les lieux : la file de chariots qui progresse le long de la route de terre sinueuse et les accessoires contenus dans le chariot de Kathleen et Russel Parker, l’aménagement de la chambre du propriétaire d’esclaves, la profusion d’articles qui se trouvent dans le magasin général en planche 31 (un vrai plaisir de ralentir sa lecture pour les détailler un à un), la grand-rue de Notting Hill, et bien sûr les pièces de la maison de Daisy McCormick. Il se rend vite compte que chaque personnage dispose d’une apparence unique, que ce soit sa morphologie, la forme de son visage, sa tenue vestimentaire, et même certaines postures. Cela est vrai bien sûr pour les cinq héroïnes, mais aussi pour tous les personnages secondaires, du propriétaire du magasin général, à la tenancière de saloon, en passant par Jerry et Otis.



Le lecteur fait donc la connaissance d’une esclave en fuite (Abigail), une Indienne isolée de sa tribu massacrée (Chumani), une veuve bourgeoise (Kathleen Parker), une fille de joie (Cassie Coltrane) et une Irlandaise d’une soixantaine d’années (Daisy McCormick). Les trois premières se retrouvent ensemble dès la page 7. Daisy apparaît en page 34, et Cassie en page 43. L’histoire raconte une véritable intrigue : Abigail est recherchée par un chasseur de primes pour s’être attaquée à son propriétaire, raison pour laquelle elle s’est retrouvée dans une cage. Kathleen et Chumani lui viennent tout naturellement en aide, elles-mêmes ayant fait les frais de cette société patriarcale. Le scénariste ne s’en cache pas : il court une fibre féministe tout du long du récit, ces cinq femmes se rebellant contre l’autorité patriarcale inique, contre la maltraitance envers les femmes. Ces cinq héroïnes vont se défendre contre chaque agression, rendre coup pour coup, qu’elles disposent d’une arme à feu ou non. Bien conscient de cette composante, le lecteur sourit quand Abigail crie à Kathleen : Tu vas me libérer, oui ou non ? Il garde à l’esprit que cette rébellion contre l’oppression explique qu’il n’y a pas un homme pour en rattraper un autre, après la mort du mari de Kathleen. Il devient également légitime que Cassie, Daisy, Chumani, Kathleen et Abigail ne fassent preuve d’aucune pitié envers leurs agresseurs : leur survie est en jeu. D’un côté, leur union fait leur force ; de l’autre côté, si on n’est pas pour elle, on est contre elle, par simple lâcheté de ne pas s’opposer aux hommes qui veulent les soumettre ou les exterminer. Le lecteur note également que cette misogynie ne s’exerce pas de la même manière envers les cinq héroïnes, Chumani et Abigail incarnant une forme d’intersectionnalité puisque la première est afro-américaine et la seconde indienne.



Le titre promet des femmes armées qui vont défourailler tous azimuts : l’histoire tient cette promesse, avec une verve narrative qui emporte tout sur son passage, qu’elles soient armées de revolver et de fusil, ou non. La complémentarité entre dessins et couleurs est remarquable, comme si issus d’une seule et même artiste, avec une énergie et un sens de la mise en scène peu communs. L’intrigue repose sur une course-poursuite, ce qui donne une dynamique irrésistible au récit, avec une forme de féminisme revanchard, totalement justifié par une masculinité tellement toxique qu’elle est littéralement mortelle. Un bon défouloir.
Commenter  J’apprécie          210
Frnck, tome 8 : Exode

Je remercie chaleureusement les éditions Dupuis pour l'envoi, via net galley, de la bande dessinée Exode, tome 8 de la série Frnck.

Dans ce nouvel opus, nous sommes dans les années 70 (du XXe siècle). Cameron et Ryan Parker, deux geeks chevelus, sont sur le point de révolutionner l'informatique dans leur garage quand des huissiers débarquent pour saisir leur matériel, vu leurs nombreuses dettes impayées.

Anoukis arrive et annonce qu'elle va tout régler.

En échange, la jeune femme leur demande un petit service : inventer au plus vite un smartphone.. avant qu'ils ne l'inventent dans le futur.

Pour les aider, elle leur confie le téléphone de Franck, ce jeune orphelin du XXIe siècle projeté en pleine Préhistoire et dont elle a retrouvé l'appareil.

Le but est d'essayer d'empêcher Franck (et son téléphone) de partir dans le passé avec toutes les conséquences désastreuses que l'on sait (racontées dans les sept premiers albums de la série).

Exode est un tome qui m'a autant captivé que les précédents.

J'ai apprécié que l'on retourne dans le passé et la quête d'Anoukis : empêcher Franck de partir dans le passé, quitte à modifier celui ci ! En effet si Franck ne retourne pas au temps de la préhistoire, de nombreux évènements le touchant ou touchant ceux qui ont vécus cette aventure risquent de changer.

L'histoire est bien ficelée, il y a de nombreux rebondissements. C'est très crédible, il n'y a pas d'incohérences par rapport aux autres tomes de la série.

La fin laisse présager une suite à la hauteur de cette série.

J'aime toujours autant les illustrations et la colorisation. Vraiment, cette série jeunesse réussit toujours autant à me captiver, je suis fan :)

Exode est un bon tome huit, et je suis ravie d'avoir pu la lire d'une traite.

Ma note : cinq étoiles.

Commenter  J’apprécie          210
Ladies with guns, tome 1

Le western a toujours été mon dada, surtout en bédé, alors, j’ai sauté sur l’occasion de découvrir cette bédé en avant-première via #NetGalley.



Dès les premières cases, on est happé par les mystères qui entourent cette jeune fille dans une cage et ensuite, difficile de lâcher l’album avant la fin.



La chronologie de l’histoire ne suit pas une ligne du temps rigide, les auteurs ayant pris soin de nous raconter le passé de certaines femmes à rebours.



Cette bédé est bourrée d’action, c’est le moins que l’on puisse dire. Difficile de s’embêter avec toutes les péripéties qui arrivent à ces femmes.



Entre nous, ne la laissez pas sous les yeux des petits enfants, la violence est bien présente et les auteurs abordent certains sujets délicats comme l’esclavage et la pédophilie, même si jamais le scénario ne sombre dans l’exagéré (ou le voyeurisme) et que tout cela est montré assez rapidement.



Mais bon, un enfant pourrait se demander pourquoi un adulte, qui ne porte pas de pantalon, veut abuser d’une jeune esclave plus que mineure d’âge.



Il est souvent reproché au western d’être un monde super machiste, peuplé de mecs qui jouent avec des révolvers (jouer avec sa bite est mal vu en société), boivent comme des trous, exercent des violences sur les femmes, ont tous les droits, flinguent à tout vent, pincent les fesses et prennent ce que les femmes ne veulent pas leur donner…



Bref, la phallocratie dans toute sa splendeur ! Dans cette bédé, lorsque les mecs voudront en remonter aux femmes, ils trouveront à qui parler, car nos gonzesses ne sont pas de celles qui se laissent faire.



Tout le sel du récit se trouve concentré dans ces 5 femmes que tout sépare. Seules, elles auraient un peu de mal à y arriver (hormis l’amérindienne), mais réunies, auront une force de frappe bien plus grande. L’union fait la force, c’est bien connu.



Voilà donc une bédé western qui, tout en respectant les codes du genre, s’en affranchi pour donner la part belle aux femmes.



L’action est omniprésente, la violence aussi puisque nous ne sommes pas dans un Lucky Luke, mais dans une bédé plus réaliste et qu’en ces temps-là, c’était la jungle, l’Ouest !



Malgré tout, l’humour n’est pas oublié dans les dialogues et les expressions des visages sont très bien rendues. Un vrai plus, dans une bédé, lorsque les visages ne sont pas figés, mais expressifs. Les couleurs sont très belles aussi…



Les bases de l’histoire sont posées, l’album est de la dynamite qui pète dans tous les sens. De mon côté, je serai au rendez-vous pour le suivant. J’espère juste que le scénario du second saura prendre un autre chemin que le côté bang-bang du premier, afin de donner un peu plus de profondeur à l’histoire, de la faire évoluer après le final hautement violent.



Parce que l’action, c'est bien durant un moment, mais ça ne saurait pas "rester, continuer, durer" pendant plusieurs albums. Et puis, le croque-mort risquerait encore de se retrouver sans planches pour faire les cercueils…



Une belle découverte ! J’ai eu raison de me fier à mon instinct, ainsi qu’à la couverture et au titre qui disait tout. Yes !



Merci #NetGalley.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          210
Ailefroide : Altitude 3 954

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. La première édition date de 2018. Il a été réalisé par Jean-Marc Rochette (scénario, dessins, encrage, couleurs), et Olivier Bocquet (co-scénariste). Il comprend 278 pages de bandes dessinées. Il s'ouvre avec une citation de Gaston Rébuffat (1921-1985, alpiniste français) sur le Massif du Haut-Dauphiné. Il se clôt avec une postface de 5 pages rédigée par Bernard Amy (1940-, alpiniste, écrivain et chercheur français) sur l'entrée en montagne, la première expérience, texte accompagné de 7 pages de photographies. Rochette a déjà travaillé avec Bocquet pour Transperceneige : Terminus (2015), la suite de Transperceneige (1982, 1999, 2000, avec Jacques Lob et Benjamin Legrand). Récemment a été réédité Le tribu avec Benjamin Legrand.



Au musée de Grenoble, un jeune Jean-Marc Rochette reste en arrêt devant le tableau Le bœuf écorché (1925), de Chaïm Soutine (1894-1943). Il s'apprête à céder à la tentation de le toucher quand sa mère le rappelle à l'ordre. Il est temps de partir. Ils sortent et remontent dans leur voiture, une Ami 6 Citroën. Sa mère décide que son fils a besoin de faire une promenade dans la montagne avoisinante. Ils marchent sous la pluie, avec leur poncho à capuche. Ils arrivent en bordure d'un lac alors que la pluie a cessé, et Jean-Marc grimpe sur un sommet proche. 3 ans plus tard, Jean-Marc est adolescent et son copain Philippe Sempé sonne à sa porte. Il porte son casque sur la tête et son matériel d'escalade dans son sac à dos. Sempé constate que Jean-Marc n'a pas de matériel digne de son nom. Il lui présente son propre matériel, et l'emmène voir un copain Éric Laroche-Joubert pour lui emprunter du matériel. Ils arrivent à le convaincre. Ainsi équipés, ils se rendent sur le cyclomoteur Solex de Sempé, au pied d'une falaise d'entraînement que Jean-Marc trouve particulièrement moche.



Sempé prend le guide pour vérifier la difficulté de l'ascension et il explique la cotation des voies à Jean-Marc. Il lui explique ensuite comment passer son baudrier, comment s'encorder, comment faire un nœud de chaise, et comment l'assurer. Sempé passe en premier, et Jean-Marc le suit en suivant scrupuleusement ses conseils. Après un moment d'inquiétude dans un passage difficile, Jean-Marc rejoint Sempé au sommet. Les 2 amis apprécient la vue et se charrient sur leur performance respective, en se marrant bien. Le temps est venu de la descente. En revenant chez lui, Jean-Marc indique à sa mère le plaisir qu'il a pris à grimper, encore tout excité par l'expérience. Sa mère n'est pas très réceptive, ni encourageante. Il lui indique qu'il va avoir besoin de matériel ; elle lui indique que c'est conditionné à l'obtention d'un 15 en allemand. Il obtient la note nécessaire et quelques jours après, il se rend à la Bérarde avec Sempé pour une nouvelle ascension. Après une montée assez longue en vélomoteur, ils arrivent au refuge. Ils indiquent au responsable qu'ils veulent manger et y dormir. Ils se font jeter avec moult invectives parce qu'ils n'ont pas de quoi payer. Ils en sont réduits à passer la nuit à la belle étoile à un bivouac, et à lire le Topo pour se renseigner sur l'emplacement des différentes vois d'escalade.



Il s'agit donc d'une bande dessinée autobiographique qui retrace la période la vie de l'auteur Jean-Marc Rochette, depuis son coup de foudre pour la montagne, jusqu'à l'abandon de son projet de devenir guide haute montagne. Afin de l'aider à prendre un peu de recul sur sa vie, il a travaillé avec Olivier Bocquet qui a structuré les séquences, l'architecture de la biographie, et ramassé les événements et écrits les dialogues. Avec le dessin de couverture, le lecteur prend conscience que la narration va présenter un aspect brut, des dessins fonctionnels, pas pour faire joli, plus l'impression que produisent les montagnes, les pics, les versants, la roche, les glaciers, qu'une représentation photoréaliste. Le ton de la narration est en phase avec les dessins, sans lyrisme, sans romantisme, sans enjolivement. Le lecteur éprouve l'impression d'un reportage réalisé sur le vif, sans chercher à mettre en valeur les individus, avec des phrases courtes et factuelles qui laissent le lecteur libre de sa réaction émotionnelle. Le lecteur sait qu'il s'agit d'une reconstruction de souvenirs, réalisée 40 ans après les faits et présentée sous la forme d'une bande dessinée, c’est-à-dire une adaptation des faits se pliant aux règles de la bande dessinée. Pour autant, il se retrouve transporté aux côtés de Jean-Marc dès la première page devant le tableau de Chaïm Soutine, sans jamais songer à remettre en cause ce qu'il voit, sans éprouver l'impression d'une hagiographie à quelque moment que ce soit.



Les 2 premières séquences servent à mettre en place les passions de Jean-Marc Rochette : la peinture, la montagne. Ces 2 séquences sont sobres et efficaces montrant la réaction de l'enfant face au spectacle qui s'offre à lui, le lecteur éprouvant son émotion, se trouvant en phase avec son état d'esprit. C'est une leçon de dosage des éléments présents sur la page, sans sensation démonstrative, sans dramatisation exagérée. La séquence suivante dure un peu plus de 20 pages, pour la première grimpe de Jean-Marc, son initiation à un sport de haut niveau et très technique. Pour un lecteur profane, c'est également une initiation indispensable pour comprendre qu'il s'agit d'alpinisme et pas de simple balade en montagne, avec des passages difficiles. De l'avis des apprentis guides de haute montagne ayant vécu cette époque, c'est une restitution fidèle des sensations de la première fois, et par la suite de la manière de pratiquer, du matériel, de l'entraide, des prises de risques. La première qualité de ce récit est donc le témoignage de la pratique de l'alpinisme dans les années 1970, que ce soit pour le matériel, pour les termes techniques (du nœud de Prusik au Topo, le guide papier utilisé par les grimpeurs pour trouver l'emplacement des voies d'escalade sur les falaises et en montagne), pour les installations, pour l'organisation, pour les caractéristiques de l'émulation dans ce milieu. Les pratiquants de ce sport ont loué l'exactitude des dessins du point de vue descriptif des techniques et du matériel.



Le récit et les images ne se limitent pas au témoignage de la pratique de l'alpinisme dans ces années, car ils contiennent aussi la reconstitution historique des environnements où se déroule l'histoire, lorsqu'il ne s'agit pas de la montagne. En page 9, le lecteur reconnaît tout de suite le modèle Ami 6 de la marque Citroën, et la Deudeuche en page 176. Le dortoir de l'internat apparaît plus vrai que nature dans son dénuement. L'évocation du surgénérateur Phénix de Creys-Malville semble être extraite directement des archives télévisuelles de l'époque. La découverte des rues d'une grande métropole étatsunienne donne l'impression d'être en train de marcher aux côtés de Jean-Marc. La restitution des conventions sociales de l'époque est plus discrète, mais tout aussi présente, que ce soit la liberté dont jouissent les adolescents pour escalader sans encadrement, les méthodes d'enseignement très directives, l'absence de formation à la gestion de la douleur des patients pour le personnel soignant, la montée des mouvements libertaires avec la participation au magazine Actuel. Ces éléments sociétaux sont intégrés au récit comme faisant partie de la vie de l'auteur. Le lecteur comprend que lorsqu'il y consacre plusieurs cases ou plusieurs pages, c'est qu'il s'agit événements ayant compté dans sa vie, ayant une valeur formatrice. Il évoque aussi ses premiers travaux en bande dessinée, comme la série Edmond le cochon (1979) avec Martin Veyron.



Au vu du titre de l'ouvrage, le lecteur se doute que la montagne ou l'alpinisme tiennent un rôle aussi important que Jean-Marc Rochette lui-même. Environ 70% du récit se déroule en montagne, à marcher, à grimper, à redescendre. Jean-Marc Rochette donne son avis sur 13 voies d'escalade, par une courte annotation en bas de la page racontant sa propre ascension. Il consacre également 9 dessins en pleine page à la montagne. Le lecteur se rend compte qu'il n'éprouve jamais l'impression de voir 2 fois le même paysage. Les ascensions se déroulent de manière différente, racontée par quelqu'un qui les a faites. Le relief et les revêtements sont très différents d'une ascension à l'autre : la forme des parois, la nature de la roche, la présence ou non de neige ou de glace, etc. C'est un exploit extraordinaire d'avoir pu ainsi rendre compte de la diversité des sites, de la rendre visible pour des lecteurs qui ne pratiquent pas la montagne. De prime abord, le lecteur peut être dubitatif devant les traits un peu bruts des dessins, le fait qu'ils ne soient pas peaufinés pour être plus précis, avec une qualité plus photographique. Très rapidement, il s'habitue à ce rendu esthétique, et constate qu'il transcrit avec force le caractère sauvage et minéral de la montagne. Le lecteur peut ressentir son caractère inhospitalier, la sensation de devoir se battre pour mériter sa place dans ces lieux, la conquête que cela représente, les risques de chute malgré le matériel, le gigantisme des massifs rendant minuscules les grimpeurs, la nécessité d'une attention de tous les instants pour déceler les crevasses, les endroits moins stables, etc. Rochette a l'art et la manière de faire voir les prises de risques, sans devoir se reposer sur les dialogues ou des explications, un exercice de vulgarisation aussi sophistiqué qu'élégant.



Très rapidement, le lecteur prend conscience qu'il ne s'ennuie jamais lors des ascensions. Il voit aussi qu'il dévore les pages à un rythme rapide, sans être creuses. L'artiste a intégré une quarantaine de pages silencieuses qui laissent au lecteur le temps d'admirer le paysage, d'en profiter, de prendre la mesure du gigantisme du spectacle qui s'offre à lui. Les dialogues sont concis et expressifs, portant à la fois des informations factuelles, à la fois des informations sur l'état d'esprit de celui qui s'exprime. Il en va de même pour les cartouches de texte, qui ne sont jamais envahissants, jamais du remplissage. Sous des dehors qui peuvent sembler frustes, les visages se révèlent expressifs, que ce soit celui toujours souriant de Philippe Sempé, ou celui souvent fermé de Rochette, se protégeant par un mutisme, même s'il n'en pense pas moins. Les personnages ne sont jamais réduits à des artifices narratifs, à des coquilles vides pour donner la réplique à Rochette. Les dialogues permettent de comprendre leur motivation propre, et le fait qu'ils ont une histoire personnelle.



Tous ces éléments (les voies d'escalade, les différentes facettes de la reconstitution historique, les individus rencontrés et leurs interactions) font que le lecteur peut ressentir les émotions, l'évolution de la construction personnelle de Jean-Marc Rochette par incidence, par un processus d'empathie tellement organique qu'il se transforme en intimité consentie, sans être intrusive. Le lecteur voit évoluer cet adolescent, au fur et à mesure de ses expériences. Il y a l'amitié avec Sempé, la sensation d'être vivant en pratiquant l'alpinisme, de se sentir bien et serein en montagne, l'éloignement progressif d'avec sa mère, les relations avec les femmes, le soutien de sa grand-mère, la révolte contre l'autoritarisme, le rapport aux autres, le jugement sur les adultes installés dans la vie, le rapport à l'effort et au dépassement de soi, etc. Les auteurs ne recourent jamais à un discours psychologique, encore moins psychanalytique, tout en mettant en lumière des moments d'une rare intimité personnelle. Juste après l'exaltation de la première grimpe avec Sempé, Jean-Marc évoque son sentiment de bonheur avec sa mère, et se retrouve déconcerté par son manque d'enthousiasme. Plus loin dans le livre, Jean-Marc a l'occasion d'emmener sa mère grimper en montagne et il se retrouve à lui servir de guide (inversant le schéma éducatif parent / enfant) dans une séquence d'une rare finesse, aussi bien psychologique qu'émotionnelle. Au fil des grimpes, le lecteur s'interroge également sur les risques pris par Jean-Marc Rochette, sur sa mise en danger, sur un comportement présentant parfois des symptômes d'addiction. Il voit comment le jeune adulte est confronté à la réalité de la mort à plusieurs reprises, sous des formes différentes. De scène en scène, le processus d'apprentissage se fait, provoquant des réminiscences, des échos chez le lecteur quant à ces points de passage de l'adolescence à l'âge adulte, par lesquels il est lui aussi passé au cours d'expériences de vie différentes. Ce récit très particulier d'apprentissage et de pratique de l'alpinisme participe de l'universalité de l'apprentissage de la vie.



Derrière un titre énigmatique et une couverture dépouillée et austère, le lecteur découvre un parcours de vie extraordinaire, avec une narration visuelle personnelle exprimant parfaitement le caractère de l'auteur, transcrivant la beauté austère de la montagne. Les auteurs réussissent un récit exceptionnel, donnant envie de s'adonner à la montagne (même sous forme de simple randonnée), un passage de l'adolescence à l'âge adulte rendant compte des différentes facettes de ce moment de la vie, une reconstitution d'une époque, d'une société, une étude de caractère pénétrante… Sans pouvoir se douter de la richesse de cette biographie, le lecteur éprouve un grand plaisir de lecture à s'immerger dans ce parcours de vie à la narration fluide et intelligente, à ressentir la puissance des émotions éprouvées, à se reconnaître dans certaines étapes (prise d'autonomie par rapport aux parents et aux figures tutélaires, passions, amitiés, tests de ses limites) attestant de l'universalité de certaines expériences humaines, indépendamment de la forme qu'elles prennent.
Commenter  J’apprécie          217
Le prédicateur (BD)

Pour les amoureux de Camilla Lackberg du début, quand la magie opérait encore, cette BD est pour vous. C'est une vraie bonne adaptation de roman. Les personnages sont bien campés, l'histoire se tient, pas trop de détails et de narration, des textes concis et efficaces. Vraiment une très bonne BD. Même si j'avais lu le bouquin, j'ai pris du plaisir à lire cet album qui tient en haleine du début à la fin. J'ai vu que La princesse des glaces a aussi été adaptée par ce duo d'auteur et dessinateur... je vais la demander à ma biblio, parce que sincèrement, ils font un boulot de grande qualité.
Commenter  J’apprécie          201
Ladies with guns, tome 1

Personnellement j'ai été déçue par ce premier tome de la bande dessinée Ladies with guns.



Je n'ai pas été convaincue par la rencontre entre la veuve Kathleen, l'esclave Abigail et l'indienne Chumani. Ces trois femmes sont bientôt rejointes par Daisy, une ancienne institutrice et Cassie une "pourvoyeuse de plaisirs".



Je me suis un peu ennuyée avec ce scénario. Les passages sur la cage dans laquelle est emprisonnée Abigail m'ont semblé interminables. Malgré les retours en arrière sur le passé des différents personnages, je n'ai pas été séduite.



L'idée de lire un western avec des personnages féminins forts m'emballait. Mais l'ensemble m'a semblé trop "girl power". Les histoires de ces femmes manquaient de profondeur (à mon goût).
Commenter  J’apprécie          190
Frnck, tome 9 : Apocalypse

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Apocalypse, neuvième tome de la série Frnck.

La météorite qui va causer la disparition des dinosaures est tombée sur Terre.

Franck et ses amis fuient le cataclysme et espèrent revenir au XXIe siècle via la rivière souterraine sous le volcan. Ils manquent d`être piétinés par des animaux en fuite avant de tomber dans un immense fossé qui est, en fait, un cimetière de mammouths.

Quant à Isaac et Chipolata, vu toutes les horreurs qu`ils ont commises dans la Préhistoire, c`est la prison qui les attend à coup sûr au XXIe siècle.

Le seul salut possible pour eux, c`est de revenir dans le présent... en empêchant les autres de les suivre !

Frnck est une série jeunesse que j'aime beaucoup. J'ai pris beaucoup de plaisir à la lire, aussi bien le premier que le second cycle.

Je pensais qu'Apocalypse était le dernier tome.. Raté !

En effet, la fin nous laisse sur notre faim car il va y avoir un troisième cycle.

Je ne sais pas si je le lirais car j'ai peur qu'à force ce soit un peu répétitif. Je ne vois pas du coup comment l'auteur va faire évoluer tout ça.

Néanmoins, j'ai beaucoup aimé ce tome neuf. Je suis toujours aussi fan des illustrations et de la colorisation, qui sont superbes.

Frnck est toujours aussi sympathique, de même que ses amis. J'ai beaucoup aimé comment sa relation avec un des personnages évolue.

Je n'ai pas envie de trop en dévoiler car c'est un tome 9 et si vous ne connaissez pas cette série, c'est dommage de connaitre la fin avant le début.

Il y a de nombreux rebondissements, on ne s'ennuie pas une seule seconde.

L'histoire est bien ficelée, pas d'incohérences vis à vis des précédents tomes.

je suis vraiment ravie d'avoir lu Apocalypse, c'est une bonne fin de second cycle.

Pas de coup de cœur mais un joli quatre étoiles bien mérité :)
Commenter  J’apprécie          190
Ladies with guns, tome 2

Si le premier sac à vin venu peut y arriver, ça doit être à notre portée.

-

Ce tome fait suite à Ladies with guns, tome 1 (2022) qu’il vaut mieux avoir lu avant. Sa parution initiale date de 2022. Il a été réalisé par Olivier Bocquet scénariste, Anlor Tran dessins et Elvire de Cock couleur. Il comporte soixante-deux pages de bande dessinée.



Deux chasseurs de primes avancent tranquillement sur un chemin de montagne, au milieu d’une forêt clairsemée de sapins. Ils papotent avec méfiance, surpris de se retrouver comme ça sur le même chemin après toutes ces années. Le plus grand en déduit que Sans doute qu’il faut avoir le même genre d’activité pour se croiser par hasard sur une route paumée au fin fond de nulle part. Pour autant, ni l’un, ni l’autre ne souhaite énoncer à haute voix ce qui l’a amené sur ledit chemin. Finalement le plus petit tente une intuition et demande si l’autre est là pour les cinq folles. Son compagnon de voyage le reconnaît. Le premier ajoute : cinq donzelles, milles dollars par tête, argent facile. Ainsi relancée, la discussion continue : ils ne doivent pas être les seuls à penser ça, vraisemblablement tout ce que l’état compte de chasseurs de primes est sûrement déjà en route. Une belle brochette de crétins, ajoute le petit. Parce qu’avec tous les cadavres qu’elles ont laissés derrière elles, elles doivent déjà être très, très loin d’ici. Le sentier se fait plus étroit, et tout à la discussion le chasseur de primes qui passe devant n’y a pas prêté attention. Son cheval fait un faux pas, et il n’a que le temps de lui serrer la bride pour que sa monture reprenne pied sur le chemin. L’une de ses fontes s’est ouverte sous le choc et laisse s’échapper les affiches d’avis de recherche des cinq donzelles.



Ces affiches tombent jusqu’en bas de la pente où elles sont récupérées par Chumani qui se trouve à l’entrée de la mine où ces dames ont trouvé refuge. Daisy McCormick est allongée par terre, avec un peu de fièvre. Elle indique à Kathleen Parker, qu’elle a déjà vu ce genre d’infection et qu’elle sait comment ça se termine. Elle a besoin d’un chirurgien. De son côté Cassie Coltrane intervient pour dire que le seul docteur du comté, c’est McDowell. Mais si elles vont le voir, il les dénoncera dans l’heure. C’est un fourbe et il ne sait pas tenir sa langue. Consciente de son état, Daisy suggère aux autres de la déposer sur une route, pour que quelqu’un la trouve. Elle sera sûrement emmenée en prison, mais elle ne veut pas mourir comme un rat dans son trou. Elle estime qu’elle a une chance d’échapper à la corde : en y réfléchissant, elle n’a fait que défendre sa maison. Elle a été institutrice pendant trente ans, elle connaît tout le monde. Beaucoup de gens lui doivent des services. S’il y a procès, elle estime qu’elle a ses chances. Et bien sûr, elle a la peau blanche, ça aide. Abigail se réveille, avec le bébé puma à ses côtés. Elle trouve bizarre cette dénomination de peau blanche, alors qu’on dit que Chumani c’est une peau rouge, et qu’en fait sa peau est plutôt caramel. Daisy acquiesce les vraies peaux rouges viennent d’Angleterre, d’Écosse ou d’Irlande.



Pas facile de développer une suite aux déchaînements de violence explosive du premier tome : faut-il donner dans la surenchère ? Faire encore plus fort, plus violent et plus coloré ? En termes de construction d’une série, cela peut être un choix : un crescendo sans cesse plus inventif, un exercice de style en soi, un défi de créativité dans la brutalité et le sadisme. De fait, le lecteur retrouve quelques scènes s’inscrivant dans ce registre, exécutée avec la même maestria que dans le tome 1. Il faut attendre la page quatorze pour que survienne la première du genre : l’explosion d’un bâton de dynamite dans une quincaillerie. Les auteurs ont bien préparé leur coup : six personnes différentes (le mexicain chez le dentiste, deux chasseurs de primes dans la maison close, le shérif sous l’auvent de son bureau, un client du saloon au comptoir et un cowboy en train de savourer une passe dans une chambre à l’étage) ressentent l’effet de la déflagration, chacun en fonction de son occupation et de sa localisation. La survenance de l’explosion se matérialise par un effet sonore KABOOM écrit à la verticale comme s’il déchirait la page en deux, les cases de guingois de part et d’autre, comme si elles étaient soufflées par la force de l’explosion, la réaction de choc des personnes dans les cinq endroits différents, et le retour de cette nuance de jaune très caractéristique du premier album. Ça ne dure qu’une seule planche, la page quinze, mais quelle intensité. En page dix-neuf, nouvelle explosion de violence d’une rare intensité, le temps d’une case juste plus petite que la moitié de la hauteur de la page, de la largeur de la page, avec à nouveau une onomatopée massive, déchirée par la trace des balles fusantes.



Le déchaînement de violence suivant correspond plus à une souffrance fulgurante en page 27, difficile à soutenir. La dernière séquence d’action à haute teneur en adrénaline arrive vers la fin du tome, une fuite en fourgon tiré par des chevaux exhalant toute sa sauvagerie, sa soudaineté et son urgence impérieuse, par le biais, à nouveau, d’une mise en scène, d’une prise de vue et d’un découpage cousu main : sur la base de cases de la largeur de la page, avec parfois une bande de cases biseautées, la gouttière inclinée appuyant l’impression de vitesse, et toujours ce jeu avec le jaune si caractéristique, apportant l’urgence du feu, l’intensité de la chaleur vive. Sans oublier ce magnifique dessin s’étalant sur les deux tiers supérieurs de deux pages quarante-six & quarante-sept : la fuite toute bride abattue à cheval et avec une carriole dans la nuit en plein désert, avec un superbe ciel où quelques nuages reflètent les derniers rayons du soleil. Indéniablement, ça en jette visuellement, et pas seulement dans les séquences d’action. Le lecteur apprécie cette balade à cheval en montagne. Il constate dès la première page que dessinatrice et coloriste réalisent un travail complémentaire avec un haut degré de coordination. Sans couleur, les cases ne sembleraient pas tout à fait assez consistantes ; avec la couleur les surfaces gagnent en texture, en volume, en nuance d’éclairage. S’il entretient un reste de doute, il suffit au lecteur de regarder ces dames avec des flingues dans la caverne pour voir l’habileté avec laquelle Elvire de Cock habille et nourrit les formes détourées, installe l’ambiance lumineuse spécifique au lieu et à la scène.



Évidemment, le lecteur attend avec impatience les moments d’éclats, les compositions de page éclatées et explosives : le début lui semble bien calme. Toutefois, il voit que la dessinatrice construit chaque page en fonction de la nature de ce qui se passe, que ce soit le nombre de cases, leur forme, leur placement. Il retrouve le détourage un peu rugueux des personnages, ce qui leur apporte une forme de marques laissées par la vie, et effectivement les traits se font plus doux lors du souvenir dans le passé consacré à Daisy & Mary. La reconstitution historique est réalisée avec soin que ce soit pour les costumes, les habitations, les décorations intérieures. Le lecteur apprécie le passage par la plantation de tabac, avec les feuilles suspendues à sécher dans une grange. Les auteurs jouent discrètement avec la forme quand les cinq femmes imaginent comment braquer une banque pour essayer de se représenter ce qu’il adviendrait avec cette tactique qu’elles comptent adopter. Les couleurs en milieu naturel resplendissent pour mettre en valeur l’infinité du ciel, ou la richesse de nuances des végétaux. En peu de pages, le lecteur arrête de penser à la survenance d’une scène d’action, profitant pleinement de la narration visuelle faite sur mesure, cousue main.



En cohérence avec le premier tome, les cinq femmes ont vu leur tête mise à prix, sont des fuyardes dont l’une est blessée, et elles se concertent pour savoir quoi faire ensuite. L’intrigue repose sur cette forme de traque ou de course-poursuite, une dynamique narrative toujours entraînante, allant de l’avant. Dans une séquence de quatre pages, le lecteur en apprend plus sur le passé de Daisy, à l’occasion d’un drame. Il obtient la confirmation de l’état de Cassie Coltrane, clairement visible sur l’illustration de couverture. Enfin, il apprend ce que contient le tonneau auquel Kathleen Parker tient tant. Un groupe d’hommes revanchard reste à la poursuite de ces femmes, avec une incitation supplémentaire : la récompense. Cet état de fait est établi lorsque les affiches correspondantes tombent littéralement sous le nez de Chumani par une circonstance bien opportune. Le lecteur se fait la remarque que cette coïncidence est trop belle pour être vraie, et il se rappelle que cette bande dessinée ne s’inscrit pas dans une veine réaliste, mais plus un récit d’aventures. Il relève de temps à autre une remarque ou une situation qui met en évidence la maltraitance systématique des femmes par les hommes, l’expression d’un patriarcat oppresseur. Pour autant, la bande dessinée ne prend pas un ton féministe : ces remarques sont générées par le fait que les personnages principaux sont cinq femmes, ce qui correspond à un point de vue féminin, dans une société où les hommes détiennent l’autorité à la force de leur arme à feu. Le scénariste ne focalise pas chaque scène sur ce point de vue : il met également en lumière d’autres formes d’oppression ou d’autres facettes de la société. La brutalité de la médecine. L’illusion de la vie sauvage quand Chumani fait remarquer qu’il faut toute une tribu pour vivre sans argent comme les Indiens. Ou encore l’illusion de pouvoir retourner à un monde plus simple quand Chumani se met à expliquer la complexité de la démarche pour fabriquer ses propres couleurs à partir d’ingrédients naturels, et le fait que cela fait des années que les Indiens achètent leur peinture aux blancs.



D’une certaine manière, ce deuxième album était attendu au tournant : des scènes d’action encore plus spectaculaires sur une intrigue prétexte, ou une tentative de densifier le récit au risque d’en ralentir l’allure ? Anlor Tran n’a rien perdu de son coup de crayons, de sa capacité à insuffler du mouvement dans les personnages, dans les plans de prise de vue. Elvire de Cock réalise sa mise en couleurs en complémentarité des traits encrés, comme si chaque case avait été conçue et planifiée avec cette collaboration en tête. Olivier Bocquet parvient à trouver un bon dosage entre les scènes d’action qui en mettent plein la vue, le développement des personnages, les interactions entre les cinq fugitives, la nécessité d’envisager l’avenir à moyen terme, quelques réflexions consistantes sur la condition féminine à l’époque, mais également sur le degré déjà élevé de complexité de la société.
Commenter  J’apprécie          190
Ladies with guns, tome 1

Cela faisait longtemps que je n’avais lu autant d’enthousiasme critique pour une BD, du genre western qui plus est. J’allais me régaler, c’était sûr… Vraiment sûr ???



Dans l’Ouest américain, quatre femmes interviennent pour porter assistance à une cinquième, une jeune esclave noire emprisonnée dans une cage de fer. Il y a là par ordre d’apparition à l’écran, Aby, la jeune esclave, Kathleen, une anglaise très panse de brebis à la menthe, mais qui cache manifestement un secret, Chamani, l’indienne qui ne sait trop si elle doit se venger des blancs en général ou de Kathleen en particulier, Daisy, l’ancienne instit du coin qui sait se faire respecter de ses anciens élèves, et Cassie, une jeune afro-américaine qui exerce une profession vieille comme le monde.



Au fil des pages, on en apprend par flash-backs un peu plus sur chacune d’entre elles, avant qu’un homme délégué par les anciens maîtres d’Aby ne vienne mener le village entier dans une descente sur la maison de Daisy, où les cinq donzelles sont installées. Comme tout ce petit monde est assez allumé et imbibé, ça défouraille. Comptez sur les gentes dames pour leur tenir tête.



Sur le plan graphique c’est cru et violent. Côté scénario, voilà une BD western mettant en scène cinq femmes d’origines diverses dans l’Ouest mal famé. Est-ce vraiment original ou n’est pas plutôt terriblement prévisible vu la pensée de l'époque que nous vivons ? Le scénario est efficace, mais nullement brillant, original, ou inattendu. On sent que le western façon Tarentino est passé par là. Cette BD distraie, surprend un peu, mais ne constitue pas – pour moi en tous cas – l’événement attendu.
Commenter  J’apprécie          180
Frnck, tome 6 : Dinosaures

C'est tout naturellement que j'ai dévoré Dinosaures, le tome 6 de la série FRNCK.

Ce tome est différent car dans la première partie nous sommes dans les années 70... Le hasard (et une bande de mecs un peu lourds) provoque la rencontre entre Anoukis et Francisco. Ce dernier, adepte de spéléologie, lui fait découvrir ce sport et c'est lors d'une de leurs sorties qu'ils tombent sur le téléphone portable de Franck et son message désespéré...

Pendant ce temps (euh...), en pleine préhistoire, Kenza et Franck ont découvert deux énormes œufs de dinosaures. Des semaines de nourriture pour toute la tribu... Mais rien ne va se passer comme prévu... Une maman dinosaure les poursuit.. sans oublier un cannibale, qui les trace inlassablement...

Le début de ce tome 6 m'a énormément surprise. Je ne m'attendait pas à me trouver dans les années 1970 avec un couple inconnu. Je ne comprenais pas le lien avec Franck et puis j'ai compris au fur et à mesure de ma lecture. Quand ils trouvent le portable c'est très drôle car pour eux c'est une machine totalement inconnue. Ils sont au tous débuts du jeu vidéo, et là ils ont accès à une technologie qui leur fait peur.

Même si j'ai été surprise par cette première partie, je l'ai trouvé cohérente avec le début de la série. Le portable a été laissé par le jeune garçon, il était visible à un moment qu'il n'avait pas été enseveli par la lave. Toutefois, je ne m'attendait pas à ce qu'il soit trouvé.

Le reste de la bande dessinée nous ramène au temps de la préhistoire avec là encore une surprise, totalement en accord avec le début.

Une fois de plus, je suis très contente de ma lecture, c'est une série aboutie et extrêmement bien ficelée.

La suite n'est pas encore sortie, dommage. Mais je la lirais, c'est une certitude :)

Ma note : 5 étoiles
Commenter  J’apprécie          180
La colère de Fantômas, tome 1 : Les bois de just..

Attention Fantômas est de retour.



Cette version dessinée, signée par Julie Rocheleau et Olivier Bocquet, nous replonge dans l'univers de Fantômas, le criminel le plus dangereux du monde est de retour.



Son entrée débute bien. Il commence par en 1895, Juve n'est qu'un simple flic. Un évènement va bouleversé ce simple agent : l'assassinat d'une femme qui laissera son fils au bon soin de ce policier. Cet enfant se révèlera être le futur journaliste Jérôme Fandor.

Et l'assassin de cette femme qui est il ?? Ce n'est autre que Fantômas. Pourquoi a t il tué cette femme ?? Nul réponse pour l'instant.



Seize ans plus tard, Fantômas est enfin arrêté et son procès à lieu rapidement. Le verdict est sans appel : la mort. La guillotine est prête à le recevoir et tranche dans le vif. Tout le monde respire.... cet odieux criminel a enfin cessé de faire parler de lui. Mais est ce vraiment le cas ?



Pour ma part, je n'avais pas entendu parler de Fantômas depuis les films réalisés par André Hunebelle et le rôle principal qui fut interprété par Jean Marais.

Ce retour est prometteur : scénario attachant (même si c'est un peu violent - contrairement aux films) et dessin fantastique. Graphisme magnifique de Julie Rocheleau. A lire absolument
Commenter  J’apprécie          180
Le Métier le plus dangereux du monde, tome 1 ..

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée le métier le plus dangereux du monde, tome 1 (pile) - Ziad.

Nous sommes dans un monde légèrement futuriste où les superhéros sont légion. Il faut dire qu'une météorite s'est écrasée sur Terre et que chaque morceau de cette météorite donne des superpouvoirs. Il suffit de toucher un de ces cailloux pour en acquérir un.. qu'on gardera jusqu'à la mort.

Mais nous sommes aussi dans un monde hyper connecté de réseaux sociaux où seuls les superhéros bien cotés sur le web ont du travail.

Pas si facile donc d'en être un, même si cela fait rêver certains.. dont le jeune Ziad.

Sans superpouvoir et avec son physique ingrat et une intelligence très moyenne, il n'a que peu de chances d'y parvenir.

Mais il a de la volonté à revendre et va monter, pas à pas, la route qui mène au superhéroïsme.

Le métier le plus dangereux du monde, tome 1 (pile) nous fait découvrir le jeune Ziad.

La particularité de cette bande dessinée est qu'il y a deux tome 1. Pile avec Ziad ; Face avec Louna.

Deux enfants d'une même famille, un garçon et une fille, une même aventure (ou presque..) et deux points de vue.

Je trouve original de faire ainsi deux bandes dessinées qui se complètent.

J'ai commencé par l'histoire de Ziad mais on peut aussi commencer, au choix, par celle de Louna.

J'ai aimé cet ouvrage mais je n'ai pas parfois pas compris certaines scènes, il manque des éléments qui s'emboitent parfaitement en lisant l'autre histoire.. logique :)

Le personnage de Ziad m'a paru un peu fade par moment, surtout au début. Ensuite, j'ai pris plaisir à m'attacher à lui et à suivre ses aventures.

Cette BD est bourré d'humour et cette histoire de super héros (qu'on les adore ou non) est originale.

J'ai apprécié l'histoire, le scénario, la colorisation, les illustrations.. Quand aux personnages, avec eux on ne s'ennuie pas.

Le métier le plus dangereux du monde, tome 1 (pile) est une bonne surprise dont j'ai apprécié la découverte. Je suis ravie d'avoir le tome 1 (face) sous la main :) Je vais le lire de suite !

Ma note : 4 étoiles.



Commenter  J’apprécie          170
Du plomb dans la tête

Première lecture de l’année 2023 et une belle découverte !

Sorti pendant le premier confinement, ce livre est peut-être passé un peu inaperçu et n’a pas rencontré le succès qu’il méritait, à mon humble avis 😊

Alors foncez pour réparer cette injustice !

Si vous survivez aux tortures évoquées dans les premières pages, alors vous êtes de la même trempe que la victime !

« Avoir du plomb dans la tête » n’est pas ici une métaphore mais bien le sens propre… C’est le supplice qu’un malade mental a fait subir à Thomas… qui va survivre contre toute attente !

Appelé par le propriétaire des lieux de cette abomination, le Lieutenant Toulouze arrive… après le départ du blessé !

Il faut dire que le Lieutenant Toulouze est « Gaston Lagaffe » personnifié, littéralement au sens propre !

C’est le champion du monde pour « saloper » une scène de crime et anéantir tout espoir d’y découvrir le moindre indice

Par ailleurs, flic intègre jusqu’à l’obsession, organisé au point d’en devenir maniaque, respectueux des procédures et de ses supérieurs, il est mal vu par ses pairs.

Rachel est quasiment son contraire : jeune stagiaire arrivée par « piston », elle fait de la recherche du coupable sa priorité bousculant l’autorité, les règles et sa hiérarchie

Ce duo atypique et improbable est missionné sur cette affaire… dont la hiérarchie pense qu’elle sera impossible à résoudre.. et ça les arrange peut-être au final…

Un excellent polar bien écrit et original dont je n’avais pas complètement deviné la fin !

Une superbe découverte et un auteur à suivre « les yeux fermés » si je puis me permettre 😉

Petit plus non négligeable : en tant que professionnelle de santé au fait de ce type de déficit, je dois dire que le Syndrome de Gilles de la Tourette est plutôt très bien évoqué ! Cette pathologie neuropsychologique engendre des tics de langage et souvent une irrépressible propension à émettre des grossièretés en boucle… et les patients le décrivent comme une sorte de « bug » totalement incontrôlable.

Commenter  J’apprécie          170




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Olivier Bocquet Voir plus

Quiz Voir plus

Dans la forêt de Hokkaido

Que signifie le mot Kamikakushi?

Sans parents
Solitude
Caché par les dieux
Celui qu'on abandonne

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : Dans la forêt de Hokkaido de Éric PessanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}