AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Olivier Bourdeaut (1816)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


En attendant Bojangles

Mon coup de coeur absolu en 2016, du rire, des larmes, beaucoup d'amour, une tendresse infinie, du bonheur et des accidents de la Vie. Pure réussite ! MERCI
Commenter  J’apprécie          392
En attendant Bojangles

Quand la joie vire aux larmes et que les rires perdent leur fraicheur, quand la musique devient bastringue et la bohème une folie plus ou moins douce...

C'est l'histoire d'une chute vers l'abîme, la chute d'une femme et surtout celle de son mari et de son fils, qui assistent amusés et enthousiastes au début, impuissants puis désespérés par la suite, à sa maladie qui l'entrainera inexorablement vers la démence et l'anéantissement d'une famille. L'auteur a résolument choisi l'humour pour traiter ce sujet si délicat, l'humour désespéré d'une situation perçue par un enfant ébloui par ses parents.

Très facile à lire donc, à la fois drôlatique et d'une tristesse infinie...

A lire en écoutant Nina Simone et son magnifique "Mr Bojangles" !
Commenter  J’apprécie          390
En attendant Bojangles

Après toutes ses louanges, j’avais beaucoup d’attentes pour ce livre. La magie n’a pas opéré toute de suite, mais lentement, en découvrant cette famille assez surprenante. Un amour fou, c’est le cas de le dire entre les parents du jeune narrateur. Leur quotidien semble extravagant, des fêtes, des voyages… et l’école quand on peut.

Tout est une question de noms, la maman en a un différent chaque jour, celui du garçon n’est pas connu et l’oiseau de compagnie, un surnom des plus insolites ! Seul le père, Georges, en a un et est conscient de ce qui se passe sous son toit. Un livre qui fait un bien fou, avec des personnages tendres et pittoresques (même si le jeune narrateur m’a paru bien crédule par moments)… Quand l’amour est au dessus de tout… une histoire cocasse à découvrir !

Commenter  J’apprécie          390
En attendant Bojangles

Voilà un livre qui avait tout pour que je ne le lise pas :



D'abord, tout le monde en parle et le porte aux nues, ce qui suscite généralement ma méfiance. Pas par esprit de contradiction primaire (encore que...), mais parce que cela conditionne généralement défavorablement ma lecture, alourdie par une forme de "trop plein d'attentes".



Ensuite parce que ce genre humoristico-détaché-métaphoriquo-merveilleux n'est généralement pas le mien.



Mais, ayant la chance de participer au jury du Prix RTL-Lire pour lequel En attendant Bojangles figure parmi les cinq finalistes, je suis tombé dedans et en ressors époustouflé.



Olivier Bourdeault nous invite dans une danse folle, enivrante, où l'on tourne, on tourne et on tourne sans fin pour profiter de la vie telle qu'on la rêve ou qu'on la souhaite et non telle qu'elle est. Mais après tout, n'est-ce pas ainsi que l'on fait de notre vie un rêve ? Une fête sans fin ?



Alors sur le fond suave et grave de Nina Simone, la Mère entraîne son mari et son fils, mais aussi tout leur entourage - malheur à qui n'intègre pas ce délire collectif et spontané - dans cette course au bonheur, dans cette course à la vie.



Et un jour, la fête est finie...



Ce livre est un vrai conte, souvent comparé à l'Écume des jours (pour ma part, j'ai souvent aussi pensé à Oscar et la Dame Rose par moments) : une véritable leçon de vie, qui rappelle à chacun qu'il a un rôle déterminant à jouer dans ce que sera sa vie, jusqu'à un certain point.



L'écriture de Bourdeault est étonnamment maîtrisée, pour un premier roman : il est rare que je trouve des livres drôles, mais celui-ci comporte de très nombreux passages d'une finesse d'esprit et d'écriture pour lesquels je me suis surpris à sourire face au comique de situation ou de répartie. Ce qui est fort également, c'est l'exceptionnelle maîtrise du rythme : aucun temps mort ne vient polluer ce livre, que l'auteur a eu le nez creux de limiter à 150 pages.



Enfin, c'est un livre où l'émotion vous prend dès les premières pages et ne vous lâche plus jusqu'à la fin. Et quand je parle d'émotion, je pense émotions, au pluriel : on passe rapidement d'un état à l'autre, du sourire à la gravité.



Mister Bojangles,

Dance !
Commenter  J’apprécie          390
En attendant Bojangles

Tout commence par une rencontre entre un menteur invétéré et une femme fantasque, très belle. Ils vont s’aimer passionnément, à la folie. À ce couple fusionnel où il reste peu de place pour les autres, va venir se greffer un petit garçon et un ami fidèle. Une vie pleine de fantaisie, de poésie… de folie ?



Le petit garçon nous raconte son quotidien auprès de ses parents, qui dansent sans cesse sur Mr Bojangles, qui font de leur vie une fête permanente et tant pis pour les factures qui s’accumulent, les problèmes seront réglés plus tard.



Une comédie loufoque ? Non, pas vraiment. Plutôt une histoire douce-amère, car derrière la bizarrerie de ce couple se cache autre chose. Une maladie qui rôde en tapinois, un amour plus fort que tout, une amitié indéfectible, un enfant ballotté dans cette folie…



Au fur et à mesure de l’histoire les sentiments changent, on sourit au départ, parfois on rit aux larmes puis progressivement on éprouve un immense chagrin.



De temps en temps, il y a les carnets du père, qui viennent éclairer sous un autre angle les souvenirs de l’enfant.



Ce roman est vraiment une réussite ; l’auteur se sert de l’humour, pour parler de sujets sensibles comme la maladie et la façon d’y faire face, puis vers la fin, c’est presque un roman dramatique. Toute la palette des sentiments s’y trouvent, les personnages sont attachants… Bref, c’est une pépite !



À lire en buvant une coupe de Champagne avec des biscuits roses de Reims en écoutant… Mr Bojangles de Nina Simone…



Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
Commenter  J’apprécie          385
Florida

J'aimais l'idée de suivre la vie d'une gamine qui avait été entraînée malgré elle dans la spirale des concours de beauté pour enfants et qui plus tard, choisissait de faire subir le pire à son corps, juste pour se venger de sa mère.

Mais très rapidement, je me suis ennuyée.

La partie sur les mini-miss m'a intéressé, mais ensuite, j'ai trouvé exaspérante cette gamine qui déteste tout et tout le monde, et qui au final, est une petite égoïste qui ne réfléchit pas beaucoup.

Le style est assez froid, et ne m'a pas aidé à m'attacher à cette enfant qui devient une ado puis une jeune femme, qui va choisir de devenir une sorte de phénomène de foire ou un "modèle" car à ses yeux, elle sublime son corps.

J'ai été déçue par ce roman plein de promesses mais au style pauvre et souvent vulgaire, qui ne me laissera qu'un souvenir de profond ennui.

Commenter  J’apprécie          382
En attendant Bojangles

Tout est langage.



Il y a d'abord les  mots des BABELIOTES, ceux qui m'ont convaincue de me jeter dans le premier  roman d'Olivier Bourdeaut : pouvoir des mots et délice des échanges annonciateurs de plaisir littéraire.



Et puis, il y a LA langue du livre, du succulent En attendant Bojangles.



Dès les premières phrases, vous savez que vous êtes emporté(e), que les mots vous ont attrapé les mains et le coeur.



Pourquoi ?

Parce qu'un jeune narrateur nous y raconte dans un style étourdissant son quotidien avec ses parents d'un anticonformisme et d'une fantaisie de tous les instants. Il nous annonce pour commencer que son père a d'abord été chasseur de mouches au harpon.

Le cadre de la folie douce, du décalage à toute épreuve est posée. L'écriture y participant à tous les instants d'une manière joyeuse et tonitruante.



Attention, on y risque de sourire plus qu'à l'accoutumée. Et vue la grisaille ambiante,  ça va nous faire du bien.

Mais le livre va plus loin encore que ces plots humoristiques placés là et là encore et cet effet stylisé bien particulier.



Les personnages de ce roman  sont emplis d'une gaieté lyrique qui respire la joie de vivre.

"S'esclaffer", "rire", "hilare", "imbécile heureux", "regard rieur", "guillerette"... sont les déterminants déposés partout dans ce texte qui me semble être une véritable apologie de la joie.



La maman, qui tutoie les étoiles car habitée d'une folie douce sera la boussole de cette famille en lui délivrant une vie hors du commun où  les soubassements y sont faits d'un amour incommensurable.

Les chapitres alternent entre tantôt  le point de vue du père et celui du fils.



Le fils, bon narrateur, mais personnalité naïve nous relate une existence généreuse et borderline, et par les sous - titres qu'il met aux actions des adultes colore de sa candeur et innocence leur drôle de langage parental.



La rencontre amoureuse entre le père et la mère est un succulent moment d'anthologie dans le registre Mademoiselle "Foldingue" et Monsieur "Je cherche  une vie la plus éloignée  possible des gens parfumés à l'ennui".



On découvre dans ce livre rappelant un peu l'attrape - coeur de Boris Vian, dans le désordre, et de manière non exhaustive :  Nina Simone,  des fêtes à n'en plus finir, un prénom différent pour chaque jour pour la mère,  un oiseau élégant et incroyable, beaucoup beaucoup de rires (voir le lexique relevé  plus haut) , de la désinvolture, beaucoup de dérision, une maitresse d'école pas piquée des vers (ça sent le petit règlement de compte d'un auteur dyslexique malmené par l'institution scolaire), une absence de sérieux évident, du lâcher prise, l'équilibre esthétique .....etc.



Le rythme de ce texte épouse celui du superbe titre de Nina Simone : En attendant Bojangles.

" Jazz " quand tu nous tiens, tu colores l'existence d'une teinte sucrée - salée irrésistible !

"Come back and dance, dance, dance, please dance"

"Revenez et dansez, dansez, dansez, s'il-vous-plaît, dansez" Chante Nina Simone, et tandis que monsieur Bejangles danse pour faire revenir son chien, la mère s'étourdit répétitivement pour faire revenir monsieur Bejangles !



C'est sûrement l'une des raisons qui font que ce roman, tendre et loufoque au premier abord,  doit son succès à l'état d'esprit qui s'en dégage ; il est un joli pied de nez à la morosité actuelle, et à la monotonie du quotidien, et pour servir le postulat " carpe diem" l'inventivité d'Olivier Bourdeaut est sans limites.

Le passage à l'école publique gratuite et laïque du jeune narrateur est un moment d'anthologie, de même que les cours donnés à la maison auraient ravi les libres enfants de Sommerhill.



Ce roman est un roman malin, comme le fait d'avoir alterné les chapitres avec la vision de père et celle du fils. Sachant que nous découvrons d'abord l'affaire sous les yeux du jeune garçon avant de découvrir les nuances du mari, et par là même  les réalités de l'intrigue, les ressorts du problème.



La leçon que nous distille ce jeune garçon,  personnage central du livre et narrateur, c'est que nous pouvons décider de devenir l'acteur principal de notre vie en y insufflant confiance, tendresse, patience, bienveillance et, bien sûr, JOIE.

Et ce également  quand la vie nous envoie "des cochonneries", puisque le message n'est-il pas alors d'apprendre à donner " un coup de pied à la raison ", de " faire  des bras d'honneur au plus de conventions possibles",  et de " tirer la langue aux qu'en-dira-t-on ".



Quand la vie se complique, l'important est alors de réaliser où s'arrête notre folie (douce ?) et où commence la folie pure, notre folie et celle des autres, même si c'est plus facile à faire dans l'imaginaire des livres que dans la vraie vie.



Cette lecture s'est révélée , vous l'aurez saisi, pour moi (parmi tant d'autres), comme un immense moment de bonheurS.





 












Lien : http://justelire.fr/en-atten..
Commenter  J’apprécie          382
Pactum salis

C'est parce que je n'avais pas été plus emballée que ça par "En attendant Bojangles", contrairement à beaucoup de lecteurs, que je tente et laisse une nouvelle chance à Olivier Bourdeaut. Il n'a que trois romans à son actif, le choix est assez restreint. J'ai donc choisi son second, intitulé "Pactum salis", qui est globalement une agréable surprise.



Nous suivons en parallèle deux personnages. Le premier, Jean, paludier depuis peu sur la presqu'île de Guérande, ancien parisien qui s'est débarrassé de sa télévision et de son ordinateur, plutôt bourru et solitaire, qui aspire à une vie simple, sans personne, sans technologie. Et le second, Michel, agent immobilier ambitieux, nouvellement parisien, matérialiste, fier comme un coq, qui n'hésite pas à exhiber ses possessions, comme sa "Purshe". Quand le destin fait se rencontrer ces deux hommes que tout oppose, cela donne quelque chose de très atypique, de fulgurant dans leurs rapports.



En revenant sur le passé de l'un et de l'autre, sur le chemin qu'ils ont parcouru pour en arriver là où ils en sont aujourd'hui, l'auteur nous aide à mieux les cerner tous les deux. Si je n'ai pas du tout accroché avec Michel (trop imbu de sa personne et alcoolique), j'ai en revanche éprouvé beaucoup de sympathie pour Jean, chez qui je me suis identifiée en de nombreux points. La relation qu'ils entretiennent durant cette petite semaine est étrange, improbable, caustique, épicée, alors que guidée la plupart du temps par la jalousie et la condescendance.



L'auteur n'hésite pas à employer un ton subtilement sarcastique quand il dépeint ses deux personnages, dans leurs échanges également. Il les met dans des situations quelquefois incommodantes, sacrément cocasses du point de vue du lecteur. C'est désopilant, j'avoue que je ne m'attendais pas à en rire autant. D'autant que l'auteur use d'un style d'écriture très élaboré, parfois analogique ou métaphorique, dans lequel il joue avec les mots avec aisance. Cet aspect, à la fois badin et appliqué, m'a particulièrement plu.



Quant aux contexte et lieu dans lesquels se déroule l'action, à savoir principalement dans les marais salants, je les aurais voulu un plus développés afin qu'ils créent une atmosphère un peu plus présente. Ils sont très bien décrits, on peut facilement se les représenter, mais je n'ai malheureusement ressenti aucune ambiance particulière s'y référant.



J'aurais aimé également des personnages un peu moins portés sur l'alcool, moins obnubilés par leur prochaine cuite. Mais là, c'est très personnel, le thème de l'alcoolisme étant souvent rédhibitoire dans le choix de mes lectures.



Dans l'ensemble, et malgré une fin qui me laisse perplexe (je ne suis pas sûre d'avoir tout bien interprété), j'ai passé un très bon moment, dans lequel j'ai souvent souri et ri. Je n'en attendais pas grand-chose avant d'en commencer la lecture, j'en ressors agréablement surprise.

Commenter  J’apprécie          378
En attendant Bojangles

Quelle histoire ! Quelle poésie !

Je suis passée par toutes les émotions en lisant ce joli roman. Je pense que c’est là tout l’art d’un bon auteur : savoir faire passer des sentiments dans les mots.

Ce livre a été un véritable coup de cœur !

Commenter  J’apprécie          375
En attendant Bojangles

J'avais vu et revu de nombreuses critiques de ce livre et j'hésitais durant tout ce temps à me lancer dans cette lecture.

Trop de critiques positives me font craindre une déception, car très positif suppose une grande attente.

Je l'ai quand même emprunté à la bibliothèque.

Et, voilà je l'ai lu , plus exactement je l'ai "follement" dévoré.

C'est de la folie douce, extravagant à souhait, déjanté, merveilleusement fou, et une histoire d'amour magique.

Que c'était beau et dingue à la fois.

Sublimement écrit.

Pas de garde-fou , se laisser aller au feu follet qui dévore la vie à pleines dents au-delà du possible !



Je n'ajouterai aucunes citations car il y en a trop , beaucoup trop qui m'ont enthousiasmée, m'ont ravie, m'ont attristée, m'ont touchée au cœur.

Commenter  J’apprécie          372
Pactum salis

Tant de critiques assez ou totalement négatives ont failli me faire passer à côté de ce livre...

Le sujet m'attirait. La région aussi que je connais bien. Et me voici embarquer dans cette étrange histoire. Ce paludier qui sait si bien raconter, sa vie, son métier, les paysages.

Ce jeune coq d'agent immobilier que se vautre dans la richesse, le boue du marais ( bon là il s'en passerait bien) et les filles. (La partie du bouquin que j'ai la moins aimée.

Alors dans ce livre il y a 3 hommes et un cadavre - dès le début- . Jean, au foutu caractère, en est l'élément central de cette histoire au goût du sel de Guérande.Et il y a la vie qui ne va pas toujours dans le sens où l'on veut.

Lu sans le lâcher j'ai trouvé la langue belle ( pour ceux qui disent que l'auteur ne sait pas écrire). J'ai aimé ces rencontres improbables et les effluves de la mer.

Même si ne crois pas vraiment à tout ça l'auteur sait nous embarquer dans son univers. Les dialogues sont passionnants, les coups violents.

Voilà un roman étonnant que j'ai préféré à En attendant Bojangles avec une fin inattendue.

Le sel de la vie. Effectivement.
Commenter  J’apprécie          375
En attendant Bojangles

Il est des romans un peu longs qui supportent parfois une attention flottante lors de la lecture de certains paragraphes. Mais pour ce petit livre en taille, je n'ai pas voulu en perdre une miette et ai relu plusieurs passages plutôt deux fois qu'une.

L'écriture poétique donne son charme à une histoire loufoque...l'écume des jours pointe à l'horizon...

Commenter  J’apprécie          377
En attendant Bojangles

Histoire d'amour d'un couple et de leur fils complètement décalée où la devise est sans nul doute "carpe diem" car le temps est compté. La mère est considérée par les médecins comme malade au point de devoir être enfermée dans un établissement psychiatrique, le père s'est arrangé pour "travailler tard afin de pouvoir arrêter tôt" et le fils ne comprend évidemment aucune des règles de la société. Ce trio déjanté a décidé de profiter au maximum des jours heureux au mépris de toute règle sociétale jusqu'au jour où la maladie prend le dessus et met un point final à ce Bonheur.



L'écriture est succulente, l'auteur s'est amusé à jouer avec le sens des mots de manière à attirer le lecteur dans le piège de son roman. Une fois ouvert, on ne referme le livre qu'après avoir tourné la dernière page. Belle découverte.
Commenter  J’apprécie          372
En attendant Bojangles

Un petit grain de folie , celui qui met du piment dans la vie ...



Qui n'a pas rêvé d'avoir une enfance comme celle du jeune narrateur, une fête permanente, l'école quand ça vous chante, un château en Espagne, les factures qu'on n'ouvre pas, les parents qui dansent sur la chanson de Nina Simone qui passe en boucle sur un vieil tourne-disque ?



C'est avec une pointe de jalousie qu'on entame cette histoire: pourquoi pas nous ? La vie serait moins monotone et on pense aussi à l'enfance du petit héros de Profession du Père de Sorj Chalandon tellement à l'opposé de celle ci .



Et puis ... entre une vie fantasque et la vraie folie, il n'y a souvent qu'une mince frontière et tout peut basculer suivi de l'enfermement en milieu psychiatrique mais l'amour du mari et du fils est plus fort que la camisole chimique ou les barreaux d'un asile et la danse reprend , plus effrénée, plus échevelée , une danse avec l'infini .



J'avais tellement de larmes dans les yeux que j'ai eu du mal à lire les dernières phrases du livre ; pour peu que l'on écoute en même temps Mr Bojangles , l'émotion est à son comble !
Commenter  J’apprécie          371
En attendant Bojangles

Comme la très grande majorité des lecteurs, j'ai adoré l'écriture d'Olivier Bourdeaut. Cette manière de mettre de la poésie, de l'humour, de l'émotion tout en pudeur sur des situations lourdes, dramatiques mêmes. Il parvient parfaitement à se mettre à hauteur d'enfant, lui donnant des propos cohérents avec sa maturité affective et effective.

Les personnages sont touchants, approfondis, surtout le couple père-fils. Contrairement à la plupart des autres romans (auto-biographies?) traitant de la difficulté de vivre avec une maman malade mentale, au sens littéral, le plus souvent bipolaire, ici, bien que le vécu reste très dur, éprouvant pour l'enfant, c'est surtout l'amour intense qui ressort du personnage de la femme, son amour pour son enfant, celui, inconditionnel, qu'elle porte à l'homme de sa vie. On n'est pas en présence d'un personnage toxique, qui détruit sa famille, ses proches, psychologiquement, mais une femme, qui se sait malade, et qui veut à tout prix protéger sa famille de sa propre maladie et de ses conséquences. Ce point de vue tout à fait différent change tout dans la perception de la mère malade. Et c'est ce qui rend ce premier roman aussi solaire, malgré la souffrance et la douleur.

Mon seul petit bémol serait, mais ce n'est là qu'un avis tout à fait personnel, que nous avons une fois de plus affaire à une famille très aisée financièrement, d'un statut social élevé, très loin de la famille française "moyenne", ce qui accentue l'aspect "autre monde" de tout le récit.

A quand un récit sur la vie avec une maman bipolaire, dans un environnement social n'autorisant pas toutes les dérives / folies rendues possible par l'argent ?
Commenter  J’apprécie          360
En attendant Bojangles

À mes risques et périls, j’avoue que ce roman ne m’a pas séduite.

Trop décalé, ambigu, humour qui m’a laissé de marbre. Trop loufoque pour un sujet aussi grave que la folie d’une mère.

Je préfère 3’ à écouter Nina Simone, j’y trouverai bien plus d’inspiration.

Tous les goûts sont dans la nature et bien heureusement d’ailleurs.
Commenter  J’apprécie          366
En attendant Bojangles

Aux vues de tout ce qui a déjà été écrit, je n’apporterais rien de nouveau en ce qui concerne « En attendant Bojangles » d’Oliver BOURDEAUT.

A la lecture des nombreuses critiques, j’ai pu constater que ce livre a été pour la plupart d’entre vous un immense coup de cœur. En ce qui me concerne, ce n’est peut-être pas tout à fait un coup de cœur mais je dois bien avouer que je l’ai également beaucoup apprécié. Il est incontestable que c’est une très belle découverte que ce premier roman et qu’Olivier BOURDEAUT a placé la barre relativement haute quant à la suite de sa carrière d’écrivain.



Un homme qui a gardé son âme d’enfant raconte l’histoire d’un amour fou, celui de ses parents. Pour eux, la vie doit être une fête perpétuelle à partager avec les amis, extravagante, pleine de poésie et de fantaisie. Au milieu du salon trône Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique ramené d’Afrique par la mère, quatrième membre de la famille et qui déambule simplement dans l’appartement. Leur vie est une danse permanente, celle de Nina SIMONE « Mr Bojangles », qu’ils exécutent sous les yeux émerveillés de leur fils. Mais derrière un petit grain de folie se cache souvent un mal bien profond. Les démons de la mère s’installent l’entrainant inéluctablement vers la vraie folie et rongeant petit à petit la fantaisie de cette famille.



« En attendant Bojangles » est une merveilleuse ode à l’amour quel qu’il soit. C’est une histoire à la fois drôle, légère, déjantée tout en étant grave et dérangeante. C’est une manière particulière d’aborder le thème de la maladie mentale. L’écriture est d’autant plus intense que le roman est court.



En conclusion, je dirais tout simplement laissez-vous aller au son de la chanson de Nina SIMONE et découvrez ce nouveau petit grain de folie dans l’univers littéraire ! Vous verrez cela fait un bien « fou » ! Monsieur BOURDEAUT auriez-vous un peu de Boris VIAN en vous … ?

Commenter  J’apprécie          361
En attendant Bojangles

Vous pouvez m'expliquer pourquoi je n'ai pas lu ce roman plus tôt ??

C'est vrai, j'ai bien vu qu'il était en tête des ventes, que l'auteur avait été encensé par toutes les critiques littéraires, qu'il avait reçu des prix... J'ai bien entendu mes copines bibliothécaires dire que ce livre étaient leur coup de cœur du moment.



Mais... non, je ne l'ai pas lu pour autant. Parfois, nos choix ne sont-ils pas curieux...



Car lorsque je l'ai aperçu dans la boîte à livres, il y a peu de temps maintenant, je l'ai saisi immédiatement et je l'ai commencé illico presto, pour ne plus le lâcher.



J'ai littéralement adoré l'écriture de cet auteur. La poésie s'entremêle dans les lignes de ce roman, c'est l'essence même du roman, je dirai, c'est tout ce qui fait sa force.



Alors, Chers vous tous qui n'avez pas encore eu l'occasion de le découvrir, et au vu des nombreuses et excellentes critiques sur Babelio à ce jour, 540, je pense que vous pouvez le remonter très vite de votre PAL et lui accorder quelques instants. ;)
Commenter  J’apprécie          365
En attendant Bojangles

C'est un livre vu et revu partout... Sans doute sa couverture surprenante et chatoyante ne le faisait pas passer inaperçu. En tout cas cela ne me donnait pas envie de le lire. Trop de ....trop.

Et puis c'est tout de même le prix Roblès 2016. Bon je sais ce n'est pas noté sur Babelio. Un petit prix local qui n'intéresse que le local évidemment. Alors pourquoi cet engouement et cette quasi célébrité ? Ah oui il a eu trois autres prix, plus prestigieux. Enfin disons plus connus que notre Roblès...

Ce livre j'en ai lu une cinquantaine de pages et puis je l'ai abandonné. Pas vraiment conquise par cette histoire totalement déjantée. C'était rigolo, juste ça, enfin au moins le début. Complètement loufoque et je n'adhérais pas. Cela m'agaçait même cette histoire trop dingue.

Un beau - et court - billet sur un blog m'a incitée à le reprendre. Lu d'une traite ce matin je l'ai refermé en me disant que finalement j'avais aimé. Sans doute ce côté triste et désespéré, cette histoire invraisemblable mais si joliment écrite. Dingue certes mais émouvante.

Un roman sans queue ni tête comme le dit l'auteur.

Mais je n'oublierai pas cette femme aux milles prénoms, poursuivies par cette folie destructive. Trop de douleur dans ces lignes, sous un air de farce amoureuse.

Évidemment après avoir découvert le livre j'ai écouté la chanson.





Commenter  J’apprécie          365
En attendant Bojangles

Attention pépite ! On me l’a conseillé, je l’ai offert, on me l’a re-conseillé, je me le suis offert, aussitôt lu, dégusté, dévoré, terminé, endeuillé… qu’il est difficile d’abandonner ce livre ! Je suis en panne de lecture depuis dix jours ! Je tergiverse, controverse, détourne, retourne, tente la poésie, les essais… Aucun roman ne pourrait donc être lu après « Bojangles » ?



Le premier opus d’Olivier Bourdeaut a déjà fait 20 fois le tour de la blogosphère et des médias en tout genre, le succès est mérité c’est indéniable ! En attendant Bojangles, c’est le regard croisé d’un enfant et d’un mari sur la folie de sa mère, de sa femme. A travers cette histoire de famille, une vision complètement déjantée et libertine de la vie est dépeinte à un rythme effréné. En attendant Bojangles n’a aucune patience, il dévore chaque seconde, il jouit de tout à l’extremum, il refuse la moindre miette de monotonie ou de normalité, il frise le soleil, sombre dans les abysses… et m’entraîne dans des montagnes russes émotionnelles comme jamais un roman ne l’avait fait jusqu’à maintenant. J’ai ri à haute voix, pleuré sincèrement, et vécu intensément chaque ligne du récit.
Lien : https://synchroniciteetseren..
Commenter  J’apprécie          364




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Olivier Bourdeaut Voir plus

Quiz Voir plus

En attendant Bojangles

Qui a écrit la chanson Mr Bojangles ?

Whitney Houston
Nina Simone
Amy Winehouse
Edith Piaf

12 questions
586 lecteurs ont répondu
Thème : En attendant Bojangles de Olivier BourdeautCréer un quiz sur cet auteur

{* *}