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Critiques de Olivier Houdé (25)
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Apprendre à résister

succomber à la tentation de le lire !!



Un ouvrage court, mais intense en message, il faut absolument le lire..pourquoi mais tout simplement parce que l'auteur nous parle de résistance et de l'importance de cette étape pour que tout individu connaisse un développement harmonieux !!!

Eduquer et frustrer pour que l'enfant grandisse et trouve en lui le chemin, lui inculquer l'effort..

Donc, à vos manuels déjà et puis ensuite vous de jouer !!
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Apprendre à résister

Un gros coup de cœur pour cette dernière version enrichie du livre d'Olivier Houdé qui était paru en août 2014.

En effet, dans cet ouvrage, outre les chapitres qui permettent au lecteur de comprendre comment à l'aide de l'apport conjugué de la psychologie et des neurosciences, il a isolé une fonction essentielle du cerveau: la résistance cognitive. Ainsi, au fil des pages et des chapitres, il nous explique la genèse de cette découverte au travers de nombreux exemples chez les bébés, les enfants et les adolescents. Et nous montre comment on peut la mettre en œuvre pour améliorer l’apprentissage, à tout âge. Le dernier chapitre met en avant le potentiel de cette méthode dans des situations très engagées, comme l'éducation des jeunes à résister à l'embrigadement.
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Apprendre à résister

J'ai eu l'occasion d'assister à une conférence d'Olivier Houdé, professeur à l'Université Paris Descartes. Il dirige le laboratoire de psychologie du développement et de l'éducation de l'enfant du CNRS. Si cela m'a paru, soyons honnête, un peu complexe au départ, la lecture de ce livre, qui reprend en majorité ce que nous a expliqué ce spécialiste, m'a permis de mieux comprendre ses recherches.



Surfant sur la vague du numérique, il a eu l'idée de s'intéresser aux cerveaux des enfants pour mieux en connaître les fonctionnements et, surtout, le développement. Quoi de mieux à notre époque que d'utiliser toute la technologie afin de pouvoir étudier in vivo cet organe mystérieux ? Cet ancien instituteur a ainsi cherché à comprendre quelles parties du cerveau fonctionnaient lorsque l'enfant essayait de résoudre un problème. Via les techniques de l'imagerie assistée par ordinateur (IRMf, imagerie par résonance magnétique fonctionnelle ; TEP, tomographie par émissions de positrons), il a pu contrôler tous les paramètres (stimulation, temps de réponse etc.). À l'aide, également, des différents travaux antérieurs, notamment ceux de Piaget, il a en déduit que le cerveau devait faire acte de résistance pour avancer, pour bien penser. En effet, je cite l'auteur, "il y a trois systèmes dans le cerveau. L'un est rapide, automatique et intuitif (Système 1). L'autre est plus lent, logique et réfléchi (Système 2). Un troisième système, sous-tendu par le cortex préfrontal, permet d'arbitrer, au cas par cas, entre les deux premiers systèmes" (P10). Ne pas résister, c'est répondre tout de go et se tromper la plupart du temps. C'est ainsi qu'à un certain stade, si l'on met, par exemple, des jetons bien alignés sur une rangée et, au dessous, le même nombre de jetons en les espaçant, l'enfant répondra directement qu'il y en a plus dans la deuxième rangée. C'est le système intuitif qui a fonctionné parce que le cerveau n'a pas encore appris à mettre en place cette résistance. Tout ceci permet de comprendre les difficultés de certains enfants dès l'école primaire et donne à réfléchir sur les différentes pédagogies à mettre en place. Olivier Houdé en offre une, plus moderne, résultat de toutes ses expériences.



Je trouve fascinantes les recherches sur le cerveau car ce dernier est tellement complexe qu'il en est frustrant. Et ce chercheur est d'autant plus courageux qu'il essaie d'apporter de nouvelles théories. On sait à quel point, dans pareil cas, le scepticisme populaire peut mettre des bâtons dans les roues...
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Histoire de la psychologie

Il me semble que les ouvrages de Maurice Reuchlin et de Olivier Houdé ne sont pas les mêmes, même s'ils ont tous les deux été édités en Que Sais-Je. Ils ont des ISBN différents et le rattachement de celui-ci à Maurice Reuchlin me parait erroné.



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L'école du cerveau

"L'école du cerveau" vient compléter, enrichir ma.lecture des "lois naturelles de l'enfant" de Céline Alvarez.

Ce fut une lecture très riche, intéressante et passionnante.

Une lecture qui donne envie d'affiner sa pédagogie, une lecture qui permet de mieux comprendre le développement de l'enfant.

Il y a quelques passages un peu difficiles à lire mais je trouve que le livre est très bien documenté, qu'il donne beaucoup de références de lectures ou d'exemples d'activités à mener.

Merci pour cette belle énergie, cet "espoir" que l'auteur redonne aux enseignants désemparés face aux difficultés rencontrées sur le terrain.

Merci à Babelio et aux éditions Mardaga pour cette lecture.
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L'école du cerveau

Je suis pas un fan de la neuropédagogie. L'auteur écrit que les sciences de l'éducation ont des difficultés avec cette approche. C'est peut-être de là que vient mon problème. J'ai été formé dans ces sciences de l'éducation. Il y a quelque chose de la panacée dans cet ensemble de théorie.

La neurologie est quelque chose de fascinant. Elle peut apporter beaucoup pour comprendre l'enseignement et son mode de fonctionnement. par contre, je trouve qu'on la met à toutes les sauces, que ses partisans font des bons jusqu'à l'école nouvelle en oubliant tous les progrès qui peuvent avoir été réalisés depuis.

Ceci étant dit, j'ai mis trois étoiles et une moitié d'une. C'est parce que finalement, ce livre m'a peut être réconcilié avec la chose. Je n'ai pas toujours accroché avec le style, j'ai trouvé quelques simplifications (en bon scientifique de l'éducation, certains passages m'ont fait grincer des dents), mais dans le fond l'auteur reste mesuré et conscient des limites de son approche.

Nous sommes là dans de la vulgarisation (la discipline diffuse pour asseoir son paradigme émergent), mais c'est de la bonne vulgarisation.
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L'école du cerveau

Super bouquin d'Olivier Houdé sur l'histoire des idées autour de la formation de l'intelligence et de l'éducation.



Les différentes théories et les auteurs sont replacés dans leur contexte historique, décortiqués, commenter les uns par apports aux autres. Super travail de synthèse de la part d'un connaisseur.



Aucune digression ou redite, le livre avance vite (parfois un peu trop par moment) mais couvre un large panorama.



On y appréciera particulièrement les parties consacrées aux biais cognitifs et à la résistance associée (découverte du Système 3 par Houdé et son équipe).



"Apprendre à résister", disponible également en format poche, ne reprend qu'une partie du contenu ici présent, lui préférer donc L'école du cerveau.
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L'école du cerveau

L'école du cerveau porte bien son titre. Olivier Houdé nous amène à travers l'Histoire découvrir le panel d'écrivains ayant composé sur ce thème si populaire en ce moment qu'est la neuropédagogie. Les références depuis l'Antiquité sont très intéressantes et amènent le lecteur à aller les découvrir. Pari réussi, ma PAL a augmenté ! Toute personne ayant trait à l'enfance devrait être formée à une pédagogie. Finalement, le cerveau des enfants est pris en considération depuis si longtemps et aujourd'hui on a la chance d'être aidé de la technologie. Nous avons tant de clés en main, il ne reste plus qu'à les appliquer et se sortir de certaines façons de faire ou croyances bien ancrées.... Merci à masse critique pour la découverte de cet auteur, et aux éditions Mardaga !
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L'école du cerveau

Dans ce livre, l’auteur nous parle d’éducation et de pédagogie à la lueur des dernières découvertes sur le cerveau. La première partie de l’ouvrage est consacrée à l’histoire de la pédagogie, à ses grands courants et à leurs précurseurs. Puis dans une seconde partie sont évoquées les grandes découvertes sur le fonctionnement cognitif qui ont été permises par les technologies récentes. C’est donc un livre très complet, fait d’allers-retours entre la théorie et la pratique, riche d’illustrations cliniques et d’annotations bibliographiques pour aller plus loin. Seul bémol pour moi, c’est un livre très bien construit pour les personnes qui souhaitent se familiariser avec les neurosciences, mais pour autant, je trouve que le vocabulaire et les notions utilisées nécessite d’y être déjà quelque peu familier, sans quoi certaines parties deviennent vite complexes.
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L'école du cerveau

Je pense depuis longtemps que toute proposition pédagogique, quelle qu'en soit sa forme, quelle qu'en soit son public révèle de façon implicite ou explicite les conceptions que l'enseignant se fait de l'apprentissage. Enseignante et formatrice d'enseignants, le livre L'école du cerveau, dont je remercie l'envoi à Babelio et aux Editions MARDAGA, ne pouvait donc que m'intéresser.



Au début des années 2000, son auteur, Olivier Houdé ainsi que son équipe, ont montré pour la première fois sur une imagerie cérébrale d'un cerveau d'élève l'impact d'une intervention pédagogique. Ce fut alors une révolution, car dorénavant les effets positifs d'une situation d'apprentissage pouvaient être validés par la neuroimagerie.



Cet ancien instituteur belge, devenu professeur à l'Université de Psychologie, puis directeur d'un laboratoire du CNRS de psychologie du développement et de l'éducation de l'enfant explique en préambule dans son livre que c'est lui qui a introduit le terme de « neuropédagie » (mais on peut aussi dire « neuroéducation »), nom qui désigne dorénavant le lien entre les sciences cognitives, l'éducation et les neurosciences.



Nous savons tous qu'il n'est pas une semaine sans que soit publiée dans les divers médias une découverte, ou un livre montrant un lien entre la cognition et les neurosciences ; les enseignants d'aujourd'hui, devant la délicate entreprise qui est la leur, sont donc particulièrement à l'affut de toutes propositions mêlant sciences et pédagogie en capacité d'éclairer efficacement leur rapport aux savoirs de leurs élèves.



L'auteur de L'école du cerveau commence son propos en écrivant une première partie très dense dans laquelle il remonte jusqu'à l'antiquité pour lister tous ceux qui se sont intéressés de très près à la pédagogie enfantine. Soyons honnête, cette traversée particulière de l'Histoire m'a d'abord agacée, car je n'y trouvais là rien que je ne connaisse (plus ou moins) déjà.

Mais était-ce vraiment une perte de temps ?

Que nenni !

Rapidement, mon impression désagréable de départ s'arrêta, quand de Platon à Maria Montessori, en passant par Jean Piaget, Jérôme Bruner, et Vygotski… sans oublier Jean Itard (mais si… vous savez … « Victor l'enfant sauvage » « filmé » par Truffaut), JJ Rousseau, Célestin Freinet, et j'en passe, Olivier Houdé raconte les défis, les découvertes, les échecs aussi, de tous ces précurseurs. Ceux qui, déjà confrontés à la dure réalité des enfants à enseigner, en émettant un postulat d'éducabilité pour tous « dans une société inclusive » ( terme repris aujourd'hui pour parler d'intégration pour les élèves handicapés ) ont tenté de changer le monde à leur façon malgré les vicissitudes rencontrées.



« L'éducation est l'arme la plus puissante qu'on puisse utiliser pour changer le monde » Nelson Mandela.



C'est ce vent d'espoir et d'entreprenariat que j'ai retrouvé dans cette première partie ; car les apports dans une synthétisation - certes parfois fastidieuse à lire (c'est un ouvrage de chercheur pas du Guillaume Musso) - en venant rafraîchir ma mémoire ont reposé intelligemment tous les préalables nécessaires à toutes formes d'enseignement, et m'ont mis du baume au coeur face à la tâche chaque année plus grande qui est la nôtre.



Ils sont donc tous là - les GRANDS PIONNIERS PRECURSEURS de la pédagogie moderne - pour nous rappeler avec force que dans l'enseignement magistral-vertical-collectif-classique on oublie trop souvent « qu'un organisme passif n'apprend pas ou mal ». « Certes, on éduque trop souvent en aveugle des millions de cerveau sans connaître assez bien les mécanismes internes du cerveau humain qui apprend. » O.Houdé



Ce dernier et sa « bande » n'ont de cesse à travers ces courtes biographies de marteler la nécessité d'une pédagogie fondée sur « l'action, la pratique, les essais-erreurs et le projet. »



Dans la deuxième partie de l'ouvrage, c'est sous l'éclairage moderne de l'imagerie cérébrale que l'étude des processus mentaux de l'apprenant est poursuivie pour permettre aux enseignants de s'éloigner de ce qu'on a appelé « l'apprentissage par conditionnement ».



On peut y lire le bilan des dernières recherches en neuropédagogie, les découvertes qui éclairent ce que l'on sait des conditions optimales pour construire des séances d'apprentissage efficaces. Même si là encore j'ai retrouvé le ton universitaire de son auteur (en même temps j'avais bien compris que je n'avais pas un polar nordique entre les mains), plein de petites lumières se sont tout à coup allumées au-dessus de moi. Ce n'est pas moi qu'elles éclairaient (c'est mal me connaître !) mais nombre de gestes professionnels, étayages d'enseignants, types de communication entre formé et enseignant… que l'on met généralement en place de façon intuitive (et souvent même en dehors des clous ) sans en avoir reçu la validation scientifique. C'est dorénavant choses faites grâce au livre L'école du cerveau, et c'est appréciable.



Voici quelques-uns des plus fameux, dans un ordre non calculé. Vous en reconnaîtrez certains, en découvrirez d'autres…



1. le neurofeedback ou retour réflexif après toute séance, ou action cognitive (voir aussi Les passionnants ouvrages de Mireille Brigaudiot comme PROG sur ce sujet).

2. L'importance de l'émotion positive des apprenants qu'elle soit individuelle ou collective. Elle peut être par ailleurs liée à un engagement actif, à la curiosité, au retour d'information et à la correction d'erreur.

3. L'utilité du travail de groupe (voir aussi Faire construire des savoirs de De Vecchi) et de ses effets favorables sur l'essentielle conscience de soi.

4. Les liens entre le travail de mémoire et la consolidation des connaissances. Quel serait le meilleur espace temporel à appliquer entre les séances ?

5. Les besoins de sommeil et de repos dans les apprentissages dès le plus jeune âge.

6. Les liens entre les gestes d'écriture et les apprentissages langagiers écrits.

7. Les stratégies d'organisation des notions à mémoriser. de quelles manières peut-on structurer les informations afin d'en faire une synthèse efficace (classement, catégorisation, création de plan, tableau, frise ou schéma, carte mentale, organigramme ou arborescence…) dès les petites classes ?

8. Les types de répétition à préférer lors des épisodes de mémorisation.

9. L'association des informations enseignées à lier avec des connaissances plus personnelles épisodiques de l'enfant.

10. La question du contrôle cognitif dans les contraintes cérébrales précoces et avec elles la stratégie de raisonnement qui inhibe les automatismes habituels – certes compliquée au première abord mais passionnante à mon sens. On y retrouve toutes les activités où l'enfant s'exerce à inhiber, stopper une action, une réponse (Yoga, méditation, jeu « 1 2 3 soleil », « Jacadi », « ni oui ni non », « jeu de la statue », « jeux avec règles »…).



Petit bonus à ce sujet : ces histoires de « contraintes cérébrales précoces » ne concernent pas seulement les apprentissages scolaires classiques, tel que lire-écrire-compter-penser-raisonner, « mais aussi le contrôle de soi pour la tolérance et la paix. »



« En effet le développement social de l'enfant est lui-même caractérisé par un mécanisme d'inhibition comme dans les aspects cognitifs, mécanisme qui joue un rôle clé pour apprendre à considérer le contrôle de soi, le point de vue d'autrui… »



« Apprendre à inhiber dès l'enfance cet égocentrisme du cerveau c'est éduquer à la tolérance. Il s'agit de se construire une théorie de l'esprit du cerveau de l'autre et surtout de l'exercer. »

Passionnant !



Alors, je n'ai qu'un conseil, plongez dans cet ouvrage de chercheurs !

Même si évidemment, j'en entends dire (et ils ont raison) que ces informations devraient être données en interne, que les mettre en application prend du temps, que nous manquons de moyens, que nos élèves sont comme ci, que les parents sont comme ça, que la hiérarchie..., et patati et patata. Vous avez raison.

Mais, hélas, au quotidien, si l'on veut avancer, on n'est jamais mieux servi que par soi-même, car…

… qui se nourrit d'attente risque de mourir de faim !



Enfin, reste à l'issue de cette lecture à transférer les informations dans l'espace-classe, en postures, en savoir-faire…en interactions, élève-adulte. Et si c'était déjà fait, nous les poursuivrons, les affinerons, en savourerons les effets, ravis que nous sommes de mettre enfin du sens à nos précédentes trouvailles.



Les chercheurs s'intéressent au quotidien de la classe ; ils nous ont fait un beau cadeau en nous expliquant leurs découvertes.

L'école du cerveau nous les rend digestes (si, si quand même, les publications de départ devaient être carrément illisibles). le reste s'écrit dans les classes de cours, avec enfants, avec adolescents, avec adultes… en n'oubliant pas qu'on apprend en partageant, en échangeant, plus qu'en polémiquant, parce que des enseignants qui apprennent, ce sont des élèves qui réussissent.
Lien : http://justelire.fr/lecole-d..
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L'école du cerveau

Après un début laborieux, la lecture de cet ouvrage reçu dans le cadre de Masse critique m'a replongée dans les principes desgrands auteurs de l’Éducation Nouvelle, qui ont été mes maîtres durant ma carrière finissante. L'intérêt de ce livre est d'apporter des éclairages nouveaux aux méthodes Freynet, Montessori et Decroly, à la lumière de ce que les découvertes scientifiques récentes sur le cerveau, neurosciences et autres.....nous permettent désormais de connaitre de façon plus précise sur le cerveau de l'enfant. Une lecture qui me conforte dans l'idée que tout enfant peut réussir car les "intelligences" sont multiples et les capacités d'apprentissage diverses, d'où la nécessité de développer l'observation et l'écoute , de varier nos démarches et d'individualiser autant que faire se peut notre pédagogie.
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L'école du cerveau

J’ai pu lire « L’école du cerveau : de Montessori, Freinet et Piaget aux sciences cognitives » écrit par Olivier Houdé grâce à une opération Masse Critique.



Il s’agit d’un essai passionnant qui traite de l’aujourd’hui des sciences cognitives que vient éclairer l’hier des pionniers en pédagogie. C’est Olivier Houdé qui, le premier, a introduit en France au début des années 2000, le terme de neuropédagogie (strictement synonyme, pour l’auteur, à celui de neuroéducation). Instituteur de formation initiale, il est aujourd’hui professeur de psychologie à l’Université de Paris.



Avec l’essor combiné de l’informatique, des sciences cognitives et des techniques d’imagerie cérébrale, une révolution scientifique majeure s’est opérée au tournant des XXe et XXIe siècles. Dès lors, les frontières des sciences humaines et sociales se renouvellent, l’éducation scolaire se trouvant éclairée autrement par les sciences cognitives et neurosciences.



Dans l’introduction est présenté l’objectif de l’ouvrage : ce livre scientifique présente une synthèse des apports nouveaux des sciences cognitives au sujet du cerveau qui apprend, apports éclairés par une présentation historique des idées de pionniers des pédagogies nouvelles au XXème siècle ainsi que les contributions de psychologues de l’enfant, de l’apprentissage et de l’éducation. Le public visé est aussi précisé. L’ouvrage s’adresse aux étudiants futurs professeurs des écoles et professeurs des écoles en exercice ; aux étudiants, enseignants et chercheurs en psychologie et sciences de l’éducation.



Les propos sont intéressants, nuancés, étayés de nombreuses sources et ressources (citations, notes, bibliographie exhaustive) qui permettent d’aller plus loin. Ils sont d’autant plus pertinents et fondés qu’ils émanent d’un théoricien en psychologie qui a d’abord exercé comme instituteur. Aussi, le ton ne se veut pas vertical (des théories validées en laboratoire dans des conditions les plus « aseptisées » possibles vers le terrain) - comme cela peut être trop souvent le cas en psychologie expérimentale, mais réellement horizontal, travaillant les boucles de rétroaction entre théories et pratiques (soit un propos inscrit en sciences de l’éducation).

L’écriture est soignée, précise et reste claire, tout du moins pour les personnes dans le domaine.



Un petit bémol, s’il en fallait un : l’auteur n’est pas spécialiste des sciences de l’éducation. Aussi ses quelques propos à ce sujet restent par trop parcellaires, voire dichotomiques. Pour autant, « L’école du cerveau » est, à mon sens, un ouvrage de référence en matière de neuropédagogie, un véritable manifeste selon les mots conclusifs d’Olivier Houdé.



Je tiens à remercier Babelio et les éditions Mardaga pour cet envoi qui a contribué à enrichir ma réflexion sur ce sujet passionnant et d’actualité.
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L'enfant et les écrans

L’arrivée du numérique et la multiplication des écrans bouleversent nos habitudes et génèrent certaines inquiétudes quant à leurs impacts sur les enfants. Dans cet avis très documenté, scientifiques et psychologues portent un regard pondéré sur ces questions et nous éclairent sur la révolution en cours. Testé par Elen (Bibliothèque de Viroflay)
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L'enfant et les écrans

La question de l’impact des écrans sur notre cerveau est au cœur des préoccupations. L’une des questions les plus intéressantes aujourd’hui est de savoir comment la pratique intensive des nouvelles technologies amène les utilisateurs à adopter d’autres façons de penser, de sentir, d’agir. L’Académie des sciences rend ici son premier rapport sur l’effet des écrans sur le cerveau des enfants. Importance de l’interface écrans – cerveau de la naissance à la majorité, limites de cette interface, nouveaux acquis des sciences du cerveau, de la cognition et des comportements liés à la problématique des écrans, effets jugés bénéfiques, effets jugés délétères, recommandations.



Avis :

Un point complet – le premier en France – qui intéressera tous ceux qui accompagnent les enfants dans leur découverte du monde numérique.


Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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L'enfant et les écrans

Quels sont les (vrais) impacts des écrans sur le cerveau humain ? Voilà une question que je me posais depuis longtemps. Entre les discours diabolisateurs et ceux minimisateurs ; on ne sait trop quoi penser.

Ce document a le mérite d'être aussi neutre que possible : certes, les écrans (en particulier la télévision. SURTOUT la télévision !) ont des effets néfastes sur les enfants, mais ils ont aussi des avantages. Pour de vrai, oui. Enfin, pas tous les écrans, bien sûr. Et surtout, cela dépend de la manière dont on se sert de ces outils (car c'est bien ce qu'ils sont : des outils, au même titre qu'un soc de charrue ou qu'un stylo).



Au final, bien que ce soit un avis de l'Académie des Sciences, c'est un essai facile à lire et dont la lecture m'a intéressée jusqu'au bout. J'avoue que je ne m'y attendais pas trop. Il y a tout de même quelques passages qui sont un peu plus ardus (notamment toutes les explications sur la composition du cerveau, trop scientifique pour moi), mais cela passe vite. Il faut dire aussi que c'est un sujet qui m'intriguait particulièrement, et je me suis plongée dedans, avide de savoir.

Il y a quand même un truc que j'ai trouvé agaçant : les auteurs répètent et répètent et répètent et répètent encore les effets de chaque écran au moins cinq ou six fois avec des formulations différentes et sous des angles légèrement différents à chaque fois. C'est dommage, parce que ça alourdit la lecture (au bout d'un moment, on le sait que la télé risque d'induire une attitude passive de l'enfant face au monde, un risque d'obésité, d'attitude tyrannique avec les pubs et que les ordinateurs développent le mode hypothético-déductif du cerveau des jeunes !).



Je pense que c'est un avis qui pourra intéresser presque tout le monde. En effet, on est tous concernés par l'informatisation de notre société (d'après les statistiques, 99% des foyers ont la télé, et presque autant ont au moins un ordinateur… ou plusieurs). Moi-même faisant partie de ce que les vieux appellent la « génération Y » (celle qui est née avec Internet), je me suis sentie particulièrement interpelée par ce sujet.
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L'homme en développement

Que vous soyez en psychologie ou simplement curieux, ce livre est une petite perle.

Il traite du développement du bébé jusqu'à la mort...

Vous retrouverez également les tests et échelles d'intelligence qui ont existés jusqu'à ce jour en passant par les plus grand ayant travaillés sur le développement de l'homme comme Piaget, Freud, Wallon, Vygotsky et j'en passe.
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L'homme en développement

Ce petit volume destiné aux étudiants est accessible pour tous. Il présente un balayage complet de la discipline; de l'enfance à la personne agée -dont les études sont plus rares- en passant par l'adolescence et 'age adulte. On y apprend les différentes théories sur le développement, l'évolution des points de vu ainsi que les méthodes des études menées. Les illustrations pourtant appréciables dans ce domaine sont absentes et les schémas sont très sommaires. Il se ponctue par une multitude de conseils de lecture pour creuser son domaine de connaissances.

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L'Intelligence humaine n'est pas un algorit..

Qu’est-ce exactement que l’intelligence humaine ? Qu’est-ce qui la différencie, essentiellement, de l’intelligence artificielle ?



Comment comprendre, identifier les ressorts de la pensée complexe, chez l’élève comme chez l’adulte ? À l’heure d’Internet et des smartphones, comment décrypter les fake news pour mieux exercer notre esprit critique ? En quoi, enfin, l’intelligence artificielle ne pourra-t-elle jamais supplanter le cerveau humain ? Qu’est-ce que le QI, et pourquoi devons-nous demeurer critiques ? Autant de questions légitimes que se pose tout citoyen, et plus particulièrement tout pédagogue, et auxquelles répond cette approche résolument nouvelle.



Parfois très technique, l’ouvrage peut se lire sans être psychologue ou chercheur, car il s’adresse à tous, et en particulier à l’éducateur, précisément confronté à des êtres en devenir, à des intelligences en germe.



Apprendre à apprendre, c’est donc savoir inhiber ses automatismes cognitifs, ses heuristiques spontanées. (p. 32)

L’intelligence ne se développe pas par paliers

Ancien instituteur féru d’art devenu psychologue, Olivier Houdé distingue les trois moteurs de notre pensée :



le circuit court, c’est-à-dire l’impulsion, l’intuition ou l’heuristique, souvent trompeuse ;

le circuit long, c’est-à-dire l’algorithme, le raisonnement logique, nécessitant un effort ;

l’inhibition, c’est-à-dire notre capacité justement à dépasser l’heuristique pour arriver à la vérité.





Chacune de ces fonctions dépend d’une zone cérébrale précise, que Houdé a su isoler grâce à son travail de chercheur en laboratoire.



À la différence de Jean Piaget, Houdé ne croit effectivement pas que la pensée du petit enfant soit purement heuristique, c’est-à-dire guidée par une intuition généralement erronée, pas plus qu’il ne croit que l’intelligence de l’adulte soit entièrement logique, fondée sur l’algorithme au sens strict. Le bébé est déjà capable de développer des algorithmes, quand l’heuristique n’a pas disparu chez l’adulte. Même s’il admet que la pensée évolue, Houdé ne souscrit pas, de fait, à la théorie piagétienne incrémentielle, l’ontogenèse, soit l’idée d’une intelligence qui progresserait nécessairement avec l’âge, en quelque sorte en escalier, en passant par des stades stricts, définis et définitifs. Le propos demeure plus nuancé.



L’intelligence n’est pas la pure logique

Ainsi, l’intelligence ne se résumerait pas à la pure logique, mais se situerait dans l’inhibition, soit dans notre capacité à bloquer des heuristiques (intuitions fausses) pour, précisément, nous adapter à l’environnement. En d’autres termes, être intelligent reviendrait à utiliser notre cerveau de façon utile, idoine.



En ce sens, l’intelligence ne saurait être pur algorithme, car la logique simple ne peut saisir parfaitement le monde, et c’est pourquoi l’homme dépasse la machine, l’intelligence artificielle. Procédant uniquement par ajout de statistiques, soit de façon mécanique, l’ordinateur commet des erreurs, des paralogismes, des aberrations. Seul l’homme est capable de corriger des heuristiques, de réinterpréter. Tout réside dans l’inhibition.



Pareille distinction semble particulièrement importante, à l’heure où les fake news, basées sur la pure heuristique, sur l’intuition trompeuse, l’impulsion, envahissent Internet, et où nous nous en remettons, de façon excessive, à l’intelligence artificielle. Dans cette perspective, Houdé réévalue la notion de QI, élaborée par les éducateurs des XIXe-XXe siècles, comme seule mesure de l’intelligence. Le QI est la capacité à lier des algorithmes logiques. Mais ces algorithmes peuvent mener à des erreurs. Le QI n’est donc pas déterminant comme critère d’intelligence.



Avoir une tête bien faite : l’importance de l’esprit critique

Devenir adulte, ce n’est pas seulement grandir et accéder à une forme de pensée logique, algorithmique, mais bien exercer son œil critique, utiliser ce que l’auteur appelle l’inhibition. Ce n’est donc pas uniquement avoir une tête bien pleine, avec un fort QI, mais plutôt avoir une tête bien faite, c’est-à-dire être capable de discernement, de cet œil critique qui manquera toujours à la machine. « L’homme est un roseau […], mais c’est un roseau pensant », selon Pascal, abondamment cité par Olivier Houdé.



Étienne Ruhaud, journaliste et blogueur




Lien : https://www.reseau-canope.fr..
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La psychologie de l'enfant

Houdé repart des thèses de Piaget et les module : on ne croit plus que la "construction" de la psychologie de l'enfant soit aussi graduelle que les stades de Piaget le posaient. Néanmoins, j'ai trouvé que l'ouvrage ne cessait de tourner autour de Piaget et n'en sortait pas vraiment. Je l'ai trouvé également confus, puisqu'on y mélange des expériences ponctuelles d'imagerie médicale pour "prouver" des thèses sur le développement sans les interroger (c'est expérimenté une fois dans un laboratoire, donc c'est définitivement vrai) et, ce qui va dans le même sens, la bibliographie est vraiment maigre (13 ouvrages). On tourne toujours autour des mêmes idées (Darwin, etc.) et l'on se dit que le sujet est limité à un point de vue restreint qui ne répond par à l'ouverture du titre. Il doit bien se trouver des thèses différentes dans le monde que les certitudes inscrites dans cette synthèse.
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La psychologie de l'enfant

Un livre intéressant qui se lit assez facilement. Nous y retrouvons principalement les théories du développement de l'intelligence selon Piaget mais surtout, celles qui ont suivis et les ont remis en question.

Si ce livre semble plutôt être destiné à un public dans le domaine de la psychologie, il semble également accessible à toute personne désireuse d'en apprendre un peu plus sur la psychologie de l'enfant. De plus, les expériences décrites peuvent surprendre un public non averti par leurs échecs où leurs réussite chez les enfants alors que l'on ne s'attendait pas à un tel résultat de leur part.

Je les ai testées, c'est véridique ! ;-)
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