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Citations de Olivier Truc (495)


Ne le dites pas à Zlatan-il est fier et susceptible--mais ce n' est pas lui, quoi qu il en dise, qui a mis la Suède sur la carte du monde.
Sur l'agenda mondial depuis des décennies, c'est bien le Nobel qui fait briller le pays et qui (doigts croisés) continuera à le faire briller pour des décennies..
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Le vent soufflait légèrement. Par ce froid, c'était rapidement une torture. Klemet jeta un coup d'œil sur le GPS de sa motoneige. Pur réflexe. Il connaissait ces montagnes par cœur.
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La Suède change . Vite . Elle reste parée de beaux atouts . Souvent enviables vus de France .Mais , elle Mue . Comment ses valeurs ne seraient elles pas aussi bousculées ? .
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A quoi sert un roi dans un pays comme la Suède qui sur le papier , est sans doute le plus égalitariste au monde ? A couper des rubans ? Mais encore ?
Ce qu’on lui demande : surtout de ne se mêler de rien .
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Formidable Suède , savoureux mélange d’hypermodernisme et de traditions que l’on entretient non sans un soupçon de gêne .
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Nina se demanda si sa mère aurait un caractère moins dur si elle avait connu la neige, cette ouate qui recouvrait les blessures de l'existence et pouvait vous faire croire à la pureté du monde.
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Puis , soudain, le lapon cria. Pris par les flammes ,il délirait, hurlait , un hurlement inhumain , lancinant, un cri qui était le cri d'un homme qui n'était plus un homme. Le cri s'écoulait en un gargouillement insupportable jusqu'à ce qu'il semble trouver une fréquence au-delà de la douleur , comme si sa voix changeait de dimension.
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Lentement, le Vasa s'enfonça dans l'eau du Mälaren, à quelques brasses d'Izko, à une portée de flèche de l'île de Beckholmen. Sur le pont, la fête virait à la panique. Des hommes d'équipage se jetaient à l'eau. Ailleurs, tout le monde semblait avoir saisi l'impensable. Les barques alentour s'approchaient déjà pour venir en aide aux premiers naufragés. Le Vasa sombrait, des objets mal arrimés transperçaient l'espace du pont, des gaffes, des cordages, des seaux, les femmes et les enfants roulaient sur le bastingage, criaient leur désespoir. Des hommes tentaient de se hisser de l'intérieur du navire, apparemment pris au piège. Des mains s'agitaient. D'autres cris. Des cordes claquaient. Le chaos triomphait.
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"profite seulement de sa présence Nina, simplement, sans chercher à obtenir des réponses. Le temps des réponses est passé, tu n'y peux rien"😜
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- Prêt à aider son prochain pour découper des têtes d'enfants lapons dans les cimetières... Il a aidé d'autres scientifiques par la suite pour la même besogne. En tout cas, cela lui a valu de recevoir la légion d'honneur en 1841 pour ses loyaux services.
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Quand il y a eu la guerre, j’ai vu cet engagement comme un moyen de m’en sortir. Mais si vous saviez, la peur encore de ne pas être à la hauteur pour la Waffen-SS. Le pire, c’est que les SS aussi m’ont mesuré le crâne. Cette peur à nouveau… Quand j’ai été accepté là-bas, je crois bien que ça a été le plus beau jour de ma vie. Si même les SS m’acceptaient, alors j’étais vraiment un type bien, c’est logique, non ? 
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- Un homme, ça vit comme ça peut et ça meurt. Et, entre les deux, ça essaye de faire le moins de conneries possible. Et parfois ça en fait quand même.
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Petrus Eriksson avait obtenu des éleveurs de Balva qu'ils le relaient pour surveiller les troupeaux en ce début de semaine. La plupart d'entre eux avaient été catégoriques après l'expédition du samedi après-midi. Si leur présence n'était pas absolument requise, ils voulaient leur dimanche. Parcourir la montagne en n'y cherchant pas des rennes ou des loups, mais des traces censées être invisible, avait obligé les hommes à changer leur approche de leurs montagnes.
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Anneli avait pourtant confiance. Les éleveurs contribuaient à ce que la montagne demeure vivante. Ils assuraient le dialogue avec les âmes du vidda. Quand elle allait se recueillir près des pierres sacrées qui parsemaient la Laponie, Anneli ne manquait jamais de partager ses espoirs avec l'esprit du lieu. Erik souriait parfois quand il la voyait se livrer à ce qu'il appelait ses petits secrets de la toundra. Il ne croyait pas trop à tout ça, lui avait-il dit, « mais je crois en toi ». Anneli sourit en repensant à la mine d'Erik dans ces cas-là. Son air dubitatif. Le même Erik ne manquait pourtant jamais d'aller déposer une petite offrande au pied des pierres. Au nom du respect des anciens, disait-il. Des vivants et des morts qui étaient passés par là. Il lui parlait de leur honneur des bergers qui savaient ce qu'ils devaient à la nature. Chacun avait ses petits secrets de la toundra et Anneli l'avait aimé aussi pour cela. C'était pourtant cette nature qu'on leur enlevait, leur honneur en tant qu'éleveur. Si on leur enlevait ce droit à vivre de leur terre, quel honneur resterait-ils aux hommes du vidda?
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-Nous devons être capable de vivre ensemble, c'est le seul enseignement de la toundra. L'homme solitaire est comme le loup. Il fait peur aux hommes, et les hommes se vengent de lui, dit-elle, avant de repartir au galop.
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Klemet avait promis. Klemet avait trahi. Cette ombre qui, depuis, ne l'avait jamais laissé en paix. Incrustée dans la neige autant que dans sa conscience.
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- Mais, d'habitude, que fait-il ?
- Tout son temps passe à essayer de survivre. À rayer ses espoirs les uns après les autres, mais à trouver au milieu de cette désolation une raison d'être.
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L'horizon était bouché. Ils remontèrent sur leur scooter et suivirent la piste, ni trop lentement, pour ne pas s'enfoncer dans la neige, ni trop vite, pour ne pas heurter un obstacle. Klemet avait peur. Il ne l'aurait avoué à personne. Mais il avait peur. Toute sa vie il avait essayé de surmonter sa peur de ces tempêtes terribles qui terrassaient la toundra. Il pensait y être parvenu, par la force de l'esprit, s'exposant, seul, au noir menaçant et glacial des tempêtes. La peur revenait à l'approche d'Aslak. Il le savait. Mais Aslak avait fait quelque chose d'horrible. Il devait payer. Klemet devait l'arrêter. S'il était encore en vie. Ils avançaient toujours lentement. Les traces devenaient de plus en plus difficiles à suivre. La neige devenait hostile, la tempête se refermait sur eux. Klemet avait aperçu à deux reprises des traces rouges dans la lueur des phares.
Cette tempête… La même, exactement la même. Il rejetait l'image, mais elle s'imposait à lui. Lui, gamin, à sept ans. Sur le rebord de la fenêtre de l'internat de Kautokeino. Avec dans un petit sac les provisions qu'il avait patiemment accumulées pendant plusieurs jours. Des provisions pour deux. Pour rejoindre sa ferme. Pour fuir cette école qui, lui et son ami, les battait quand ils parlaient sami. Il était sur ce rebord de fenêtre, face à la nuit noire, glacée, et face à la tempête qui soufflait. Trente kilomètres dans la nuit, par moins trente degrés. Dans le noir le plus absolu. À sept ans… Mais c'était la même tempête aujourd'hui, il le savait. Son souffle vrillait les oreilles de Klemet. Il avait mal, mais se forçait à continuer. Le vent se moquait de sa combinaison, s'immisçait partout. La même tempête, la même frayeur. Elle s'insinuait dans les recoins de sa mémoire.
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Aslak se rappelait avoir connu pendant ces longues et lentes transhumances un état qu'il ne connaissait pas ailleurs, et qu'il n'avait plus vraiment senti depuis qu'il était devenu un homme. Un des jeunes bergers qui venaient le voir parfois avait employé le mot de bonheur. Aslak ne voyait pas ce qu'il voulait dire. Il savait seulement qu'enfant, il avait appris avec le grand-père tout ce qu'il était important d'apprendre dans une vie d'homme.
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Là où ils voyaient des mines et ce qu'ils appelaient le progrès, les éleveurs voyaient autre chose. Ils voyaient des routes qui couperaient leurs pâturages, des camions qui effraieraient leurs rennes, des accidents lorsque les animaux devraient traverser les routes. Les étrangers haussaient les épaules. Ils parlaient d'argent. Ils disaient que pour chaque renne perdu, le berger recevrait de l'argent. La plupart des éleveurs gardaient toujours le visage fermé. Alors les étrangers s'énervaient. Ils disaient que les Lapons ne comprenaient pas la chance qu'ils avaient, qu'ils risquaient de tout perdre, que les mines se feraient de toute façon. Souvent, lorsque les éleveurs se retrouvaient pour rassembler et trier les rennes, au printemps ou à l'automne, ils en parlaient. Aslak avait même reçu la visite de certains d'entre eux qui étaient venus jusqu'à sa tente. Olaf était venu. Johan Henrik était venu. Mattis venait souvent. Il ne comprenait plus. Ils venaient le voir alors qu'il était peut-être le moins concerné. Les autres le savaient. C'est pour ça qu'ils venaient. Il leur avait dit. Vous avez trop de rennes. C'est pour ça qu'il vous faut de si grands pâturages. Et qu'il y a tant de conflits. Mais ils répondaient qu'il fallait beaucoup de rennes pour payer les frais, les scooters, les quads, les voitures, le camion abattoir, la location de l'hélicoptère. Tu ne comprends pas, Aslak, disaient-ils, toi tu as à peine deux cents rennes. Aslak les regardait. Et il disait : j'ai deux cents rennes et je vis. J'ai deux cents rennes, et je n'ai pas besoin de pâturages immenses. J'ai deux cents rennes, et je les surveille. Je suis toujours avec eux. Les femelles, j'en prends le lait. Elles me connaissent. Mes rennes restent près de moi quand je m'approche. Je n'ai pas besoin de passer des jours et des jours à les chercher partout dans la toundra. Mes skis et mes chiens me suffisent. Suis-je un plus mauvais berger que vous parce que j'ai moins de rennes ou parce que je n'ai pas de scooter ? Quand il disait cela, Aslak voyait souvent un voile triste assombrir le visage des autres bergers. Ils restaient silencieux. Les plus anciens se e vis. J'ai deux cents rennes, et je n'ai pas besoin de pâturages immenses. J'ai deux cents rennes, et je les surveille. Je suis toujours avec eux. Les femelles, j'en prends le lait. Elles me connaissent. Mes rennes restent près de moi quand je m'approche. Je n'ai pas besoin de passer des jours et des jours à les chercher partout dans la toundra. Mes skis et mes chiens me suffisent. Suis-je un plus mauvais berger que vous parce que j'ai moins de rennes ou parce que je n'ai pas de scooter ? Quand il disait cela, Aslak voyait souvent un voile triste assombrir le visage des autres bergers. Ils restaient silencieux. Les plus anciens se rappelaient qu'ils avaient connu cette époque, eux aussi. Les plus jeunes disaient qu'ils aimaient aussi leur scooter. Qu'ils aimaient pouvoir aller passer une soirée au village, le samedi, quand ils travaillaient dur. Que dans ce cas le scooter était bien. Aslak hochait la tête. Il restait silencieux. Et les jeunes bergers restaient silencieux aussi. Mais parfois, ils revenaient le voir. Juste pour comprendre comment c'était avant. Certains le craignaient. Mais ils venaient quand même. Ceux-là restaient à distance. Mais lui, Aslak, les voyait l'observer de loin quand il était à ski avec ses rennes. Ils restaient longtemps. Jusqu'à ce que le froid les chasse.
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