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Critiques de Olivier Truc (822)
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Brèves de noir

Un petit recueil de nouvelles noires que j’ai trouvé très agréable à lire, même si certaines sont vraiment effroyables. Ce petit livre (à peine 180 pages) a accompagné ma semaine de vacances en Normandie.



Les auteurs m’étaient plus ou moins connus, mais dans l’ensemble, les nouvelles étaient toutes passionnantes, sauf la dernière que je n’ai pas réussi à lire, même en m’y reprenant à plusieurs fois. Mais j’ai adoré celle de Caryl Ferey.
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Brèves de noir

Ce sont neuf nouvelles écrites par des auteurs du noir à l'occasion des 10 ans du salon " les quais du polar" qui se déroule chaque année à Lyon.

Les nouvelles ne sont pas inoubliables mais intéressantes et agréables à lire surtout que j'ai découvert l'écriture de certains auteurs comme Caryl Ferey .
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Brèves de noir

Détail de chaque nouvelle :



DOA - La meute : Une chasse à l'homme en Irak, vue du côté des forces spéciales.



Franck Thilliez - Le clandestin : Un clandestin qui se fait discret, une mère de famille qui séquestre depuis des mois une femme enceinte, un mari qui ne voit rien... et le dénouement qui explique tout.



François Boulay - Un canard au sang : Quand la découpe d'un canard se termine en découpe de l'épouse. Une humiliation de trop, et c'est le drame... Mais que s'est-il réellement passé ? Crime passionnel ou descente vers la folie ?



Marcus Malte - Max Vegas : L'histoire d'un homme qui fait parler les morts. Un don étrange qui aide beaucoup de monde... sauf celui qui le détient.



Caryl Férey - L'échappée : Une croisière familiale en catamaran dans les îles Grenadines qui tourne au cauchemar. Heureusement l'humour est là, et au final il y a plus de peur que de mal.



Antoine Chainas - Une trajectoire : Quelques pages pour résumer une existence.



Serge Quadruppani - Le point de vue de la gazelle : Le destin de trois "petites frappes" en Tunisie, pendant le Printemps Arabe.



Antonin Varenne - Dernière lumière : Une jeune femme veut prendre un nouveau départ dans la vie, mais rien ne se déroule comme prévu.



Olivier Truc - L'exfiltration de Snowdenski : Edward Snowden doit quitter la Russie. Il s'en suit un hilarant périple à travers le pays.



Critique :



Voici neuf nouvelles noires, qui s'inspirent pour la plupart de l'actualité plus ou moins récente : l'affaire des bébés congelés, la guerre en Irak, le Printemps Arabe, le cas Edward Snowden... Neuf textes courts, écrits par de grands noms du roman noir français, tous lauréats du Prix des lecteurs Quais du Polar. Neuf textes de genres et de styles très différents, mais tous très agréables à lire. Chaque nouvelle nous livre un flot d'émotions, si bien que l'on ressort de la lecture le sourire aux lèvres ou les larmes aux yeux, des questions plein la tête ou envahi par un sentiment de malaise. C'est certain, aucune nouvelle ne vous laissera indifférent !

Personnellement j'ai été un peu déçue que les nouvelles n'aient pas plus de liens avec le polar, mais cela reste un très bon recueil malgré tout. J'ai d'ailleurs eu un coup de cœur pour Le clandestin de Franck Thilliez et L'exfiltration de Snowdenski d'Olivier Truc.
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Brèves de noir

Quais du Polar (QDP pour les intimes), salon du polar de Lyon, fête ses 10 ans d’existence en 2014, 10 ans qui ont fait de ce salon le rendez-vous incontournable des amateurs de romans noirs sous toutes leurs formes.



Pour marquer l’événement, les éditions Points ont publié un recueil de nouvelles disponible chez tous les bons dealers de lignes noires. Et pas n’importe quel recueil ! Il regroupe de grands noms, les 9 lauréats du prix des lecteurs attribué chaque année durant QDP.



DOA - Franck Thilliez - François Boulay - Marcus Malte - Caryl Férey - Antoine Chainas - Serge Quadruppani - Antonin Varenne - Olivier Truc



Un plateau de choix et 9 histoires inédites. Comme tout recueil de nouvelles, chacun aura ses préférences et choisira les auteurs qui tirent leur épingle du jeu. En tout cas, le jeu en vaut la chandelle.



Des nouvelles à l’ambiance sombre, étonnamment éloignées de l’univers du polar pour prendre des connotations noires qui flirtent avec l’actualité (petite ou grande), et non dénuées d’humour pour certaines. Des récits assez étonnants, car plutôt éloignés de l’univers habituel de certains des auteurs.



DOA et son récit guerrier,



Franck Thilliez et son fait divers revisité (usant d’un ton méconnaissable par rapport à ses autres écrits)



François Boulay et son récit cynique,



Marcus Malte et sa déconcertante mais magnifique histoire, qui ne déparerait pas dans un recueil de Stephen King,



Caryl Férey et son chapitre inédit en droite ligne de son autobiographie hilarante et déjantée : Comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale,



Antoine Chainas et son histoire tellement vraie qu’elle en colle des frissons (grand moment),



Serge Quadruppani et sa nouvelle exotique,



Antonin Varenne et sa belle nouvelle d’une profonde tristesse,



Olivier Truc et son étonnant récit à des années-lumière de son roman Le dernier Lapon. Un texte tout en drôlerie et loufoquerie (tout en restant ancré dans l’actualité).



Les récits ne sont peut-être pas inoubliables, mais ils sont tous intéressants et imprégnés d’une personnalité marquée. C’est parfaitement ce qu’on attend d’un tel recueil.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Brèves de noir

Pour une fois, je vous propose une chronique nouvelle par nouvelle. Il faut dire qu’elles sont de qualité disparate même si le niveau est plutôt bon (voir carrément très bon pour certaines).







La Meute de DOA : L’auteur choisit de plonger le lecteur en plein cœur de l’action puisque le texte relate un raid militaire. C’est bourré d’adrénaline et immersif.







Le clandestin de Franck Thilliez : Voici un récit qui fait froid dans le dos. Inspiré d’un fait réel (que je ne citerais pas afin de préserver la surprise), Franck Thilliez délivre une histoire très sombre qui touche à un des plus grands tabous existants.







Un canard au sang de François Boulet : Encore un récit tiré d’un fait divers. Il s’agit d’une histoire d’amour plutôt…sanglante. Voici la preuve que les garçons ne sont pas faits pour la cuisine! J’ai découvert une plume fort agréable et je me plongerais avec plaisir dans le travail de Fabrice Boulet.







Max Vegas de Marcus Malte : cette nouvelle est un peu à part dans le recueil, d’un ton différent elle raconte une tranche de vie d’un homme qui fait parler les morts. D’une grande qualité d’écriture, ce texte est plaisant à lire.







L’échappée de Caryl Ferey : Monsieur Ferey a de l’humour, il l’a déjà prouvé avec Raclée de verts et son travail pour Les Petits polars du Monde. Il nous invite donc à faire une croisière en compagnie de toute sa famille. Très drôle !







Une trajectoire d’Antoine Chainas : gros coup de cœur pour ce texte. Un homme dévoré par l’ambition sacrifie sa vie de famille. Voilà qui est dans l’air du temps et raconté avec justesse. La meilleure nouvelle du recueil selon moi !







Dernière lumière d’Antonin Varenne: L’histoire d’une femme qui était incapable de bien choisir les hommes avec qui elle va partager sa vie. Sympathique.







Le point de vue de la gazelle de Serge Quaduppani : Direction Tunis pour vivre la révolution de l’intérieur. C’est presque une fable que nous écrit l’auteur.







L’exfiltration d’Olivier Truc : Dialogue dans un train entre un extradé et un agent russe. Là je passe, je suis complètement passé à côté.











En synthèse je dirais que Brèves de noir est fort distrayant dans l’ensemble et qu’il contient une véritable pépite (Antoine Chainas).
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Brèves de noir

Recueil de 9 nouvelles paru à l’occasion des dix ans du festival Quais du Polar. Les 9 lauréats précédents ont accepté de jouer le jeu d’écrire une courte nouvelle autour du roman noir : autant de déclinaisons de ce genre nous sont ici offertes.

La meute / DOA : je n’ai pas réussi à entrer dans cette nouvelle. Pas lue jusqu’au bout, donc impossible pour moi de la critiquer

Le clandestin / Franck Thilliez : la nouvelle que j’ai préférée. Médée est une femme bien sous tout rapport, qui aime son mari et ses enfants. Cependant elle garde prisonnière dans son sous-sol une femme depuis plusieurs mois, qui se révèle être en fin de grossesse. Une fin que j'ai adorée.

Un canard au sang / François Boulay : une nouvelle toute simple qui raconte le meurtre de Cristina par son mari voilà huit ans. Celui-ci avec en main un pic en acier pour couper la viande, écoute sa femme vanter les mérites d’un de ses amis.

Max Vegas / Marcus Malte : Tennessee, Etats-Unis. Le gros Max a le don de faire revivre les morts par sa bouche. Il suffit de lui donner une photo d’un être disparu pour que ce dernier parle à travers les lèvres du gros Max. Son ami Willie est ainsi très ému quand il parle à son fils disparu il y a quelques années.

L’échappée / Caryl Férey : l’histoire d’une famille sur un bateau de tourisme. Je n’ai absolument pas accroché à l’histoire, que j’ai lue entre les lignes. Et donc il ne m’en reste pas grand-chose.

Une trajectoire / Antoine Chainas : L’histoire de la vie d’un homme, de sa réussite professionnelle fulgurante, de ses relations avec sa femme et ses enfants, de plus en plus distante. L’histoire d’une descente également rapide, d’un homme qui perd tous ses repères, qui vieillit, qui se retrouve seul. J’ai beaucoup aimé.

Le point de vue de la gazelle / Serge Quadruppani : La révolution tunisienne revisitée. Tarek, embrigadé par les hommes de mains de Ben Ali, doit surveiller les hommes d’un complexe industriel en plein désert afin de contrer toute velléité de sédition. Plus il montrera son enthousiasme à la tâche, plus il pourra accéder au cercle étroit des hommes de mains du dictateur. Cependant, lors du printemps arabe, au moment d’arrêter une révolutionnaire, il la laisse aller. Ce faisant, il permet qu’un emblème de la révolution soit, car la révolutionnaire en question devient une égérie de la révolution. Et cela, car il s’est vu à la place de cette femme, il a adopté le « point de vue de la gazelle ». Une histoire très belle, malgré son début un peu complexe.

Dernière lumière / Antonin Varenne : L’histoire d’Estelle, 35 ans, qui vient de subir une rupture amoureuse et qui souhaite repartir de zéro dans une nouvelle ville. Après plusieurs jours de voyage, elle s’arrête dans une sous-préfecture de province, s’y installe, achète un logement, et ouvre une petite boutique de prêt-à-porter. L'histoire d'une vie triste avec quelques rares moments de joie, un enfermement croissant dans la solitude.

L’exfiltration de Snowdenski / Olivier Truc : une histoire dans laquelle je n’ai pas réussi à entrer et que je n’ai donc pas lu.

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Brèves de noir

C’est un recueil de neuf nouvelles inédites, écrites par neuf lauréats, rassemblées à l’occasion des dix ans du salon littéraire devenu incontournable: Quais du Polar.



Sans prétention, sans thème imposé, neuf nouvelles pour se divertir avec des auteurs que nous aimons… ou pour découvrir la plume de ceux que nous ne connaissons pas.



Un peu plus de 150 pages à dévorer dans les transports ou au bord de la piscine…



A petit recueil, un ressenti de lecture court.



Normal.



Avec La meute, DOA nous offre une incursion brutale dans une opération militaire en Irak. Un petit bijou, un condensé des émotions qui traversent l’esprit des soldats avant d’entamer l’action, pendant et après, dans le souci de ne pas perdre de vue l’objectif: l’homme. Des chausseurs en uniforme, qui traquent l’ennemi, des hommes qui doivent ignorer la peur, faire parler leur adrénaline et… si possible, s’en sortir vivants.

J’ai adoré.



Tout comme je suis tombée sous le charme de cette histoire sur Le clandestin, de Franck Thilliez, qui aborde le sujet ô combien troublant du déni de grossesse et de l’infanticide. Quelques pages intenses, un flirt entre angoisse et horreur, avec suspens et révélations finales à la clé, inspirées de l’événement des «bébés congelés» de 2006, l’affaire Courjault.

Une plongée dans la psyché d’une mère souffrant de troubles psychiatriques péripartum qui ébranle le lecteur, oscillant entre perplexité et mépris.



Un canard au sang de François Boulay est l’histoire d’un crime passionnel autour de la découpe d’un canard par un individu qui ne se contente pas de «péter un câble», mais qui nourrit son crime bien des années après. Inutile d’ajouter que la folie et un certain humour apportent un goût savoureux à cette recette meurtrière expresse!



Max Vegas de Marcus Malte est une nouvelle très tendre d’un homme qui aurait pu tirer profit de son don pour faire parler les morts, mais il n’en est rien. Il y laissera même la vie, juste histoire d’aller parler avec sa «Petite fleur».



Et si nous partions en croisière avec Caryl Férey, en famille, dans L’échappée? L’auteur y évoque des vacances pas comme les autres, qui auraient pu maintes fois tourner au drame mais qui, au final, aussi atypiques soient-elles, seront inoubliables. J’ai adoré être balottée au gré des flots tumultueux, loin des plages de sable fin, de l’eau turquoise et du mojito bien frais!



Une trajectoire d’Antoine Chainas, auteur que je ne connais pas, est un de mes deux coups de cœur pour ce recueil. En quelques pages, une critique cynique et incisive de la société moderne est réalisée en quelques instantanés d’une vie. Un homme qui, sur le chemin du sommet, reproduira ce qu’il a enduré pour accéder à la réussite professionnelle, occasionnant une mort, symbole de l’évolution des boîtes capitalistes et inhumaines. Alors? Le bonheur, c’est le fric et un beau bureau?

Un mini-conte moderne jouissif!

Et une envie de découvrir plus amplement la plume de cet auteur!



Et c’est avec Le point de vue de la gazelle de Serge Quadruppani que je relève mon second coup de cœur.

Encore un auteur que je ne connais pas et une excellente surprise! Comme pour la nouvelle précédente, c’est un condensé d’une vie qui alterne entre la position du chasseur et de la proie, le point de vue de chacun. Ou comment survivre dans un monde en pleine évolution, comment s’y faire une place et ne pas subir la simple loi du plus fort. Quelques pages emplies d’enseignement qui posent quelques questions que nous sommes tous en droit de nous poser!



Dernière lumière d’Antonin Varenne est une nouvelle sur fond d’adultère, de manque de chance, de l’esprit étriqué et rétrograde d’un village de campagne. C’est l’histoire d’une jeune femme ayant effectué un mauvais choix et qui décide de refaire sa vie ailleurs, en repartant de zéro. Pas si simple, certaines personnes sont têtues et refont toujours les mêmes erreurs… Mais cette fois-ci, sa décision risque d’être fatale.

Une petite chronique très sympa et agréable… mais pas de happy end… on est aux Quais du Polar, pas dans le salon de Barbara Cartland quand même!



Et ce recueil se termine avec L’exfiltration de Snowdenski d’Olivier Truc, agent américain devant à tout prix sortir de Russie, avec l’aide de certains autochtones… hauts en couleur… Préparer les cornichons, les oignons, le miel et la vodka! Un récit qui nous accroche un sourire du début jusqu’à la fin!

Une petite critique acidulée de la mentalité des gens de l’extrême est, dans le froid sibérien.

Histoire de nous préparer à l’hiver qui arrive…



En bref, un recueil sympa, facile à lire, sans prise de tête, de qualité et équilibré.



Un bon recueil nuancé de noir en l’honneur des Quais du Polar!
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Brèves de noir

Pour ce recueil je n'ai hélas pas d'avis très détaillé à vous donner. S'est un livre que j'avais hâte de découvrir car je connaissais déjà la plume de Franck Thilliez que j'aime beaucoup et j'espérais découvrir de nouveaux auteurs de polar/thriller. J'ai été très déçue car les nouvelles sont bien écrites dans l'ensemble mais les thèmes ne m'ont pas tellement accroché. Les seules qui m'ont beaucoup plû sont celle de Franck Thilliez et Marcus Malt. Je n'ai pas réussi à terminer celle de DOA et de Olivier Truc. Néanmoins ce n'est pas des auteurs que je n'ai pas envie de découvrir plus amplement car s'est juste le thème de la nouvelle qui m'a ennuyé pas l'écriture. Bref je m'attendais à de bons moments lectures et j'ai enchaîné les déceptions.
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Crimes de sang-froid 2018



La plupart des lecteurs qui me lisent régulièrement ne seront pas surpris de savoir que j'ai des tendances un peu schizophrènes.

Aussi, pour cette critique, je vais laisser le champ libre à Antyryios, qui est un peu mon Mr Hyde.



* * *



J'ai des envies de meurtre aujourd'hui. Pas vous ?

Un chef de service un peu borné qui ne veut rien comprendre à votre situation familiale, une ex qui vous a abandonné comme une vieille chaussette sous prétexte que vous n'étiez pas stable psychologiquement, de riches parents qui n'ont en tête que de vous déshériter...

Vous avez le choix. La jalousie, l'argent ou la vengeance sont les plus vieux mobiles du monde.

A moins de laisser faire le hasard : Une petite vieille, un clochard, une joggeuse qui auront commis l'erreur d'être au mauvais endroit au moment où vous, vous étiez là.

Il paraît qu'il n'y a rien de plus proche de l'amour que la haine.

J'arrive très bien à haïr sans jamais avoir aimé.



Cependant, je n'ai jamais tué personne. Mes pulsions, je m'efforce de les contrôler, et c'est de plus en plus difficile. Je n'ai pas du tout envie d'aller en prison ou de devoir me suicider une fois mon crime perpétré. Ou d'attendre caché vingt années durant que mon meurtre soit prescrit.

J'ai besoin de conseils. Sans guide je finirai forcément par faire des erreurs qui me seront fatales.

J'en étais là de mes réflexions lorsqu'en passant sous une arcade, je remarque une affiche discrète.

"Crimes de sang-froid, séance de dédicace de 14h00 à 17h00"

Etrange. Un rassemblement de tueurs en série ?

Et puis je vois les noms. Hervé Le Corre, Marcus Malte, Olivier Norek ...

Que des écrivains de thrillers venus promouvoir leur recueil de nouvelles.

Et il y a du beau monde.

Qui pourrait être mieux placé que tous ces allumés pour me conseiller ?

Ces auteurs ils connaissent tout. ADN, balistique, législation. Mobiles, alibis, procédures. Ils ont l'érudition pour commettre les plus horribles assassinats sans jamais être inquiété.

A coup sûr ils pourront me conseiller.



Après avoir descendu les marches jusqu'à un second sous-sol, j'entre dans une salle obscure éclairée par quelques bougies. Les dix écrivains sont là, chacun installé à une table. L'ambiance est macabre et intime à la fois. Seuls quelques rares visiteurs sont présents, sans doute à l'affût comme moi du meilleur moyen de tuer sans jamais être inquiété.



Je me dirige lentement vers Dominique Manotti, le seul nom qui m'est inconnu malgré ses nombreuses publications chez rivages ou en série noire.

Forcément, je m'empare du recueil "Crimes pour sang froid", le seul livre disponible en ces lieux, et en prenant un air innocent, j'engage la conversation.

- Bonjour madame Manotti, elle parle de quoi votre nouvelle "Une affaire de femmes" ?

- Eh bien c'est l'histoire d'une épouse qui a la belle vie, entretenue pas son mari, un richissime cadre supérieure. Et un jour sa vie va basculer lorsqu'elle apprendra que son conjoint est retenu aux Etats-Unis. Il est arrêté et emprisonné. Par ailleurs, elle découvre que la boîte qui l'emploie est plutôt du genre magouilles et compagnie, et que son époux apprécie la cocaïne et la compagnie de très jeunes filles lors de ses voyages d'affaire.

Je baille tellement elle m'ennuie…

- Et le crime il est où ?

- Vous le verrez, il s'agit d'un odieux chantage.

- Euh ... Moi je veux du sang et tripes, pas des histoires soporifiques.



Après cette déception, je m'en vais voir Sandrine Collette.

- Madame Collette ? Je suis ému de vous rencontrer enfin, j'ai lu tous vos romans !

- Merci ! La dédicace, je la fais à quel nom ?

- Antyryios. Dites Sandrine, je suis moi-même en train d'écrire un livre où j'imagine un meurtre parfait, vous auriez une idée à me proposer ?

- Vous savez, me répond-elle en me tendant mon exemplaire de Crimes de sang-froid, moi mon truc c'est plutôt la nature, les grands espaces, la réécriture moderne de contes. Est-ce que vous avez songé à un volcan qui provoquerait un tsunami tellement énorme que la terre se verrait totalement inondée ?

- Non. Mais dans votre texte là, "Le tracteur", il n'y a pas une idée dont je pourrais m'inspirer ?

- A vous de voir. De mon côté j'ai essayé d'imaginer l'histoire d'un agriculteur, Mathurin, le premier de son village à posséder un tracteur. Un homme particulièrement dur et odieux, notamment avec sa famille. La machine lui permettra de multiplier la production de son exploitation, jusqu'au jour ... de l'accident. Mais vous le découvrirez par vous même.

Je me mets alors à imaginer offrir un tracteur à ma future victime, dont j'aurais bien sûr saboté les freins au préalable. Mais je n'y connais rien en mécanique et je n'ai pas non plus la trésorerie requise.

Sans compter qu'un accident à 30 km/h risque d'être tout sauf mortel.



Dépite, je me rends sur le stand de Ian Manook.

Ou si vous préférez l'appeler Roy Braverman ou Patrick Manoukian, c'est comme vous voulez.

- Je pense que vous allez beaucoup aimer ma nouvelle, "Dust Pine, Texas, 1958". Un genre de western avec détective privée, femme infidèle, Indien, shérif, Italien mafieux, standardiste ... Et un butin de 200 000 dollars qui intéresse quasiment tout ce petit monde !

- C'est intéressant. Et euh ... Il y a des meurtres dans votre récit ? demandais-je, l'air de rien.

- Y a que ça ! Au final, croyez-moi, cette jolie bande d'hypocrites va tellement se tirer dessus qu'il ne va plus rester grand monde.

J'ai hâte de me plonger dans cette histoire qui va apparemment à cent à l'heure, et je réfléchis à la meilleure façon de me procurer une arme à feu.



Je change pourtant d'avis lors de ma rencontre avec Marcus Malte.

En effet, le principal personnage - Jean-Baptiste Foulque - de sa nouvelle "Cocotte" est un ancien tueur à gages avec à son actif une moyenne de six contrats par an, et ce pendant quarante ans.

Ca en fait des morts !

Mais l'idée d'engager un homme de main s'estompe rapidement. Le dénommé Jean-Baptiste a pris sa retraite et fait des cauchemars toutes les nuits, rêvant de zombis. Il est en quelque sorte obsédé, voire hanté, par les cadavres qu'il a empilé tout au long de sa carrière. En outre, financièrement, c'est pas donné ce genre de transaction. Faut aller sur le darknet et je ne sais pas du tout comment on fait. Et surtout, je n'aurais pas vraiment l'impression d'être un dangereux criminel si je ne sens pas la vie s'échapper doucement de ma proie en lui serrant le cou et en sentant son souffle s'éteindre pour toujours.

Décidément, j'ai fort peur de repartir bredouille malgré mes courts entretiens avec tous ces experts du crime.



La lassitude commence à me gagner. Je ne dois peut-être pas essayer d'être aussi subtil. Autant poser la question directement. Après tout, ces auteurs sont au moins aussi tordus que moi, si ça n'est pas davantage.

- Bonjour Olivier Truc. Dites, comment vous vous y prendriez pour commettre le meurtre parfait ?

- Vous devez procéder exactement comme je l'explique dans mon texte "Le café de Vivalla" : Vous servir des réseaux sociaux.

- Je ne comprends pas.

- Vous voulez une dédicace ?

- Oui, mais je vous en prie, continuez, dis-je en lui tendant mon livre ouvert la bonne page.

- Eh bien mon histoire, qui se déroule en Suède, met principalement en scène deux personnages : Fehmi, qui soutient les Kurdes, et Mubarik, qui recrute pour Daech à son retour de Syrie. Les deux hommes ont grandi ensemble mais ne sont plus du tout sur la même longueur d'ondes. Ils sont ennemis désormais. Alors quelle meilleure idée que de faire courir des rumeurs sur facebook ? Combien de temps pensez-vous que Mubarik peut survivre si de nombreux bruits circulent sur sa trahison envers Daech et sa sympathie envers les Kurdes de Kobané ?

Oulah, ça me semble un peu trop politique pour moi.

Mais l'idée a du potentiel.

Je pense un instant aux folles rumeurs que je pourrais faire circuler sur internet.

La magie de la toile, avec quelques propos bien sentis et photos compromettantes trafiquées, pourrait par exemple transformer ma coiffeuse en alcoolique notoire, mon facteur en tortionnaire de chats, mon contrôleur fiscal en harceleur sexuel.

J'insinuerai que certains babelionautes n'ont jamais lu un seul livre de toute leur vie.

Je pourrais faire le Mal avec un M majuscule.

Je ferai passer mon énervant voisin pour un pédophile, ma tarée de collègue pour une dangereuse terroriste, mon banquier pour un raciste homophobe.

Les gens les lyncheraient ( j'espère au sens propre ) sans que je n'ai rien d'autre à faire que d'assister au massacre en prenant moi aussi un air scandalisé.

Sauf que pour lancer des rumeurs, il faut être nombreux, et que je suis plutôt du genre tueur solitaire. Pourquoi les gens m'évitent-ils ainsi ?

J'ai parfois la difficile impression d'être rejeté.



Je rejoins ensuite Caryl Ferey qui me fait quant à lui la promotion de sa nouvelle intitulée "Cavale".

- Ca se déroule dans un univers futuriste, une Amérique post-apocalyptique dans laquelle s'affronte les Citoyens d'un côté et de l'autre les SDT : les Sans Domicile ni Travail. C'est un monde dans lequel on doit choisir son camp, où on est soit chasseur, soit chassé et dans lequel les sentiments n'existent plus. Sauf, peut-être, entre mes deux héros : Jake White et celle qui sera toujours surnommée "son ange". Ils sont en fuite avec une valise bourrée de dollars dans ce monde où tout se négocie de façon assez surréaliste. Et où l'espérance de vie des voleurs, de ces sans emploi dans un monde où il n'y en n'a de toute façon plus, est particulièrement faible. Comment va se terminer cette folle virée dénuée de tout espoir ?

Alors j'ignore comment ça va se terminer mais ça fourmille d'idées dans ma tête de psychopathe amateur.

Et si moi aussi je prenais en chasse ma future proie ? Que je prenais une inconnue en stop, l'emmenais en pleine forêt ? Si je la libérais avant de me mettre en chasse ? Mais je dois prendre une personne avec un bon embonpoint ou des difficultés respiratoires parce que si je veux espérer la rattraper ... Mon endurance n'est plus ce qu'elle était.

Et si elle peut en réchapper ça n'est plus du jeu.



Ma rencontre avec Hervé Le Corre est particulièrement instructive. Lui il s'y connaît en ADN.

Il me signe rapidement son texte "Démangeaison".

"A Antyryios, un type un peu craignos".

Il m'explique qu'il a mis en scène un couple dans lequel rien ne va plus depuis longtemps. Enfin, ils arrivent à cohabiter, à échanger des banalités, mais ça fait longtemps qu'ils n'ont plus aucune vie intime.

Le mari a un bandage au bras, et il éprouve sans cesse le besoin de gratter sa plaie au travers. Quel est le lien avec cette femme disparue, le professeur de danse de leur fille Clémentine ? Qu'est-ce que la police va retrouver sous les ongles de cette jeune femme assassinée après qu'une grande battue ait été effectuée dans les bois pour la retrouver ?

Alors je comprends le message que veut me transmettre à tout prix l'auteur.

Le jour où je passerai à l'acte, il faudra que je mette un pull à manches longues, même s'il fait une chaleur à crever.



L'avant dernier écrivain n'est autre qu'Olivier Norek. Je lui passe le bonjour d'Ydamelc qu'il connaît bien histoire d'engager la conversation.

Par contre, son histoire, elle est à dormir debout ! Songez un peu, un individu nommé Pedro Alonso Lopez qui aurait tué 310 fois avant de se faire prendre ! Je me moque un peu de cette exagération. Qui pourrait croire un seul instant à sa nouvelle "Je suis encore là." ?

- Mais comment il a fait ? demandais-je, avec un timbre moqueur.

- Pourquoi, vous aussi vous voulez violer et tuer de pauvres petites gamines ?

- Alors ça jamais, je ne mange pas de ce pain-là. Moi tout ce qui m'intéresse c'est de pouvoir tuer impunément, mais j'ai quand même un code d'honneur. Vous me prenez pour un fou dénué de tout sens moral ?

- Alors un petit conseil allez en Equateur. La peine pour un meurtre ou pour trois cent est de seize ans. Ca ne se cumule pas.

- Merci pour le tuyau. Mais votre histoire est un peu tirée par les cheveux non ?

- Elle le serait. Si Pedro Alonso Lopez, surnommé Le monstre des Andes, était un personnage de fiction. Mais il est bel et bien réel et si son carnage remonte aux années 80, il est probablement toujours en vie aujourd'hui et continue peut-être de sévir.

Brrr … Ca fait froid dans le dos cette histoire.



Pour me remettre de mes émotions, je n'ai plus qu'à aller voir Franck Thilliez. Je m'approche pour lui chuchoter à l'oreille ma demande tendancieuse. Je le vois qui prend la pose.

- Bon alors, vous le prenez ce selfie ?

- Euh, oui, pourquoi pas … Mais je voulais surtout vous demander : Comment pourrais-je accomplir le meurtre parfait ? Avec votre culture, vos idées, vous devez déjà avoir réfléchi à la question ?

- Effectivement. Avant tout, il vous faudra un alibi. Est-ce que par hasard vous auriez un frère jumeau ?

- Euh … pas à ma connaissance.

- Vous ne me facilitez pas la tâche. Ecoutez, vous n'avez qu'à faire comme le personnage de "Je préfèrerais tuer avant la fin du film" et faire semblant d'aller au cinéma pendant que vous commettrez votre forfait.

- D'autres précieux conseils à me prodiguer ?

- Oui, choisissez votre future victime au hasard. Sans mobile personne ne pourra vous soupçonner. C'est ce que va faire Jérémy Lepage dans ma nouvelle. Alors qu'une raison, il en a pourtant bel et bien une : Pourrir les statistiques de son exécrable chef de la brigade d'investigation criminelle, en le laissant partir à la retraite avec une première affaire irrésolue ! Et bien sûr déguisez vous pour qu'aucun éventuel témoin ne puisse vous reconnaître.

- Merci beaucoup monsieur Thilliez, vous m'avez été fort utile !

Et je repars des idées monstrueuses plein la tête avec mon recueil couvert de signatures.



Le soir même je lis les dix textes presque d'une traite. Certains sont excellents, d'autres juste lisibles, et quelques-uns m'ennuient profondément.

C'est souvent le cas avec les recueils : les idées les meilleures côtoient des textes beaucoup plus insipides.



Sans perdre une minutes de plus, Je réserve un vol pour l'Equateur, je mets des pulls, des gants, un grand couteau et une paire de lunettes de soleil dans ma valise, je réserve une place au cinéma, et je suis parti.



Enfin, je serais parti si deux policiers n'avaient pas sonné à ma porte, m'expliquant que de nombreux écrivains avaient trouvé mon attitude de l'après-midi très suspecte et avaient préféré les alerter.

J'ai bien sûr clamé mon innocence et ma simple passion pour les thrillers et leurs auteurs, mais ils me font écouter le dictaphone de Franck Thilliez.

Le petit malin a osé enregistrer notre conversation, averti par ses collègues de ma soit-disante dangerosité !

"Comment pourrais-je accomplir le meurtre parfait ?" m'entends-je prononcer.

- Mais je n'ai encore tué personne !, protestai-je véhément.

- Ca reste à prouver. Et vous allez passer de nombreux tests avec un psychiatre qui vérifiera si votre place n'est pas plutôt dans un asile.



Aussi si je ne chronique plus rien ces prochaines années, c'est que je serai probablement dans une cellule capitonnée, revêtu d'une camisole.

J'aurai alors tout le temps nécessaire pour affiner mes ambitions meurtrières.





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Crimes de sang-froid 2018

11 nouvelles d’une quinzaine de pages, écrites par les plus grands auteurs de polar français, composent ce court recueil.

On y retrouve avec grand plaisir, les enquêtes scientifiques de Franck Thilliez, les terribles faits de société d’Olivier Norek, les voyages au bout du monde de Ian Manook et les personnages rustres et méchants de Sandrine Collette.

Mais les nouvelles sont un peu courtes pour avoir le temps de s’y plonger vraiment et on a un peu le sentiment d’avoir goûté à quelque chose d’inachevé.

Ce recueil est néanmoins une bonne distraction, agréable à lire mais sans révélation.
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Crimes de sang-froid 2018

Crimes de sang froid

10 nouvelles meurtrières écrites par des auteurs très connus tels Franck Thilliez, Olivier Norek, etc. j’ai traîné un peu à écrire ma chronique et je réalise que j’ai oublié la plupart des nouvelles que j’ai pu découvrir dans ce livre. Mauvais présage… Je retiendrai le titre de Thilliez « je préférerais tuer avant la fin du film » qui ouvre le livre et qui est sans doute la meilleure selon moi. J’ai apprécié celle de Daniel Thiery « cinq morts sans ordonnance » et celle de Sandrine Colette « le tracteur ».

À découvrir pour les vrais amateurs de polar, mais sans aucune attente particulière.
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Crimes de sang-froid 2018

Novella ou nouvelle pour les lecteurs pressés, ce genre littéraire renaît en France après avoir été longtemps négligé par la plupart des éditeurs. Dans les pays anglo-saxons la "short story" a toujours été prisée, peut-être parce que le nom est évocateur. Des recueils de textes courts sont désormais régulièrement publiés en France pour notre plus grand plaisir : voyages et suspense sont aux rendez-vous. Laissez-vous surprendre, une nouvelle le permet, en quelques phrases.

Des crimes de sang-froid, il en est commis partout, en France, en Suède, en Amérique et même dans des pays imaginaires. Ce recueil est paru en juin 2018 aux éditions Nouveau Monde et regroupe des publications de la revue trimestrielle Sang-froid



Ian MANOOK emmène le lecteur dans le Texas, en 1958, avec des cadavres comme s'il en pleuvait dans la poussière torride de Dust Pine, un coin perdu au milieu du désert ! Mais cela ne perturbe pas Hunter l'Indien, un ancien sniper de la Guerre de Corée, désormais exclusivement occupé à répertorier les belles voitures américaines qui traversent Dust Pine. Imperturbable, jusqu'à un certain point, il y a belles américaines et belles américaines, pare-chocs et pare-chocs !

Attention, ce n'est pas le Hunter de Roy BRAVERMAN



Olivier NOREK se met dans la peau d'un assassin sériel. Le "Monstre des Andes" confesse des centaines de crimes odieux commis sur des fillettes en Equateur, au Pérou et en Colombie. Un récit glaçant !



Avis aux amateurs, Franck Thilliez explique comment commettre un crime parfait !



Le café de Vivalla : nouvelle d'Olivier Truc. Vivalla et Brickebacken sont les deux quartiers immigrés d'Örebro en Suède. Leurs habitants reflètent la géopolitique mondiale, il y a des Kurdes du PKK et de l'YPG et les islamistes de Daech ont remplacés ceux d'Al-Nosra. La propagande aveugle y bat son plein et facebook fait des ravages.

Un récit tragique et édifiant.



Autres auteur(e)s ayant contribué à ce recueil : Caryl Férey, Marcus Malte, Dominique Manotti, Danielle Thiéry, Hervé le Corre et Sandrine Collette. Des crimes de sang-froid, il en est commis partout, en France, en Suède, en Amérique et même dans des pays imaginaires.

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Crimes de sang-froid 2018

Je lis peu de nouvelles, mais j'aime bien à l'occasion lire ce type de recueil où l'on y retrouve plusieurs auteurs qui ont collaboré ensemble. Cela me permet bien souvent de découvrir de nouvelles plumes.



Ce petit recueil comportant onze nouvelles m'a tenue en haleine plus d'une fois. Quelques nouvelles sont ressorties du lot, dont celles de Franck Thilliez et Olivier Norek.



Je préférais tuer avant la fin du film — Franck Thilliez

Je ne connaissais pas la plume de cet auteur, mais je vois souvent son nom sur la blogosphère et je viens de saisir pourquoi il est aussi apprécié. Après la lecture de cette nouvelle, j'en ressors plus que charmée et je prévois lire très bientôt les romans qui lui ont permis d'obtenir cette notoriété. Tout au long de cette courte nouvelle, je me demandais vers où l'auteur nous amenait et puis la fin nous assomme. Un coup sublime et surprenant!



Je suis encore là — Olivier Norek

Cette nouvelle n'a pas été aisée à lire, car le protagoniste est un serial killer qui s'en prend à des jeunes filles. Cela m'a donné des frissons de frayeur. De plus, l'auteur nous atteint en utilisant un style narratif qui nous accroche complètement. Et lorsqu'on arrive à la fin et que l'on lit les notes de l'auteur concernant cette nouvelle, je dois avouer que cela m'a complètement surprise. Cela a ajouté une dose de frayeur! Encore une nouvelle qui m'aura permis de découvrir un auteur.



Une affaire de femme — Dominique Manotti

Dès le premier chapitre, j'ai immédiatement vu le lien entre cette nouvelle et le roman Racket que cette auteure a écrit. Cette fois-ci, c'est un condensé du roman, mais avec la vision d'un personnage secondaire. J'ai eu un peu de difficulté à adhérer au roman, mais la nouvelle m'a charmée.



En résumé, ce petit recueil fut bien intéressant à lire et j'aurai fait de jolies découvertes. Par contre, certaines nouvelles m'ont laissée plutôt froide. Sur onze auteurs différents, je crois qu'il y en a pour tous les goûts. Et maintenant, il me reste à explorer les romans des auteurs qui m'ont séduite! Je sens que ma wishlist va augmenter...


Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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Crimes de sang-froid 2019

Un recueil de nouvelles très noir, comme son titre le laisse entendre.

Auteurs : Franck Thilliez, Caryl Férey, Olivier Truc, Marcus Malte, Olivier Norek, Ian Manook, Dominique Manotti, Danielle Thiéry, Hervé Le Corre, Sandrine Collette, Jérôme Leroy

Pour ma part j'ai une préférence pour la première et la dernière.

Mais les autres sont à découvrir et apprécier selon les goûts.
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Crimes de sang-froid 2019

Recueil de 11 nouvelles de qualités très inégales. Fan de Thilliez et Norek, je voulais découvrir leurs nouvelles. Il ne m'ont pas déçu...
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Crimes de sang-froid 2019

J'adore les nouvelles qui se dégustent sans modération et le format poche est idéal à glisser dans le sac à main.



J'ai particulièrement aimé celles de Thilliez, Norek (qui en fait est une histoire vraie) et de Ian Manook.

Belle découverte pour Hervé Le Corre que je ne connaissais pas.

Pour ceux qui apprécient, belle brochette d'auteurs !
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Crimes de sang-froid 2019

Recueil de 11 nouvelles de qualités très inégales.

Mes 5 nouvelles préférées sont celles écrites par F. Thilliez, M. Malte, O. Norek, D. Manotti, et D. Thiéry.

Les autres nouvelles n’ont pour moi qu’un intérêt limité pour ne pas dire nul.

Globalement, lecture assez décevante.
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Crimes de sang-froid 2019

Bon, n’étant pas fan du genre, même s’il y a de très bons auteurs dans ce recueil , je ne suis pas conquise. En même temps, je m’en doutais un peu. Malgré tout, aucune ne m’a rebutée, c’est déjà pas mal.



Toutes sont très bien écrites et quand on apprécie les nouvelles, je pense que ce recueil peut plaire. Bien sûr, je ressens toujours beaucoup de frustrations à chaque fin, surtout qu’elles sont vraiment très courtes, j’en veux plus et c’est là où ça pêche.



Je ne vous dirais pas j’ai préféré celle d’untel ou untel, non, ce serait compliqué car elles sont toutes très différentes et elles incarnent bien leurs auteurs. On retrouve d’ailleurs à un moment un personnage qu’on connait à travers une série de roman, c’était un clin d’œil agréable.



Bref, ça se lit très vite et quand on n’a pas envie de commencer un gros livre, ça reste l’idéal.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Crimes de sang-froid 2019

Si je connaissais déjà 3 des auteurs de ce recueil (Thilliez, Collette et Norek), j’étais en terrain inconnu sur les autres même si certains (Ferey et Truc) sont présents dans la pile à lire.

Et, comme souvent, c’est là où je n’ai aucune “visibilité” de la plume que je suis le plus surprise : c’est la nouvelle de Jérôme Leroy qui m’a le plus interpellée parce que j’aime assez les coïncidences chanceuses dont il est question ici ! C’est frais, rocambolesque et tragique à la fois : sur ce format, c’est parfait !

J’ai, sans surprise, adoré la nouvelle de Sandrine Collette avec sa plume qui en dit peu mais long sur les personnages et leur histoire et j’ai été charmée par celle de Daniel Thierry qui joue aux poupées russes avec son histoire et nos nerfs ! Celle de Norek, plus classique puisqu’il laisse la parole à un tueur, est classique mais cruellement efficace.

Le reste ne m’a ni plu ni plus ni déplu mais, je n’en garde pas un souvenir indélébile. Dans l’ensemble, je trouve ce recueil de plutôt bonne qualité, comparé à certains que j’ai pu lire.


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Crimes de sang-froid 2019

Hop, hop c'est la rentrée pour moi...

Alors un petit recueil avec 11 nouvelles, avec un thème qui me ravit : Crimes de Sang-Froid... Pas forcément des inédites, lorsque l'on suit des auteurs, on glane le moindre écrit mais en tout cas de belles découvertes aussi avec des auteurs que je n'avais pas lu !! Il y a juste une nouvelle que je n'ai pas lu jusqu'au bout 😉, pas d'explications, pas emballé.

Franchement le casting est irréprochable, je vous parle régulièrement de Sandrine Collette, entre autres, mais les surprises sont belles avec Jérôme Leroy, Marcus Malte et Dominique Manotti.

Les contextes sont variés, les personnages attachant, excellent moment pour une rentrée en douceur...

Merci Editions Points.
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