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Critiques de Oriane Jeancourt Galignani (81)
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La femme-écrevisse

Si j’avais été éditeur, et si j’avais reçu ce roman par la poste, je l’aurais refusé. C’est manifestement un courage que le zig Dantzig (reste Dant), de chez Grasset, n’a pas eu, et on se demande bien pourquoi.



C’est un roman qui ne raconte pas grand-chose et dont l’écriture semble même avoir ennuyé un peu son autrice, lorsqu’à la fin l’on sent, de sa part, comme un essoufflement, un poing de côté, une hâte laborieuse à se débarrasser de son écrit, heureusement terminable (il se termine dans la corrosion), dégonflement qui brasse de plus en plus d’air.



Dans cette constipation finale d’un accouchement difficile, les soldats de Vigipirate courent dans le musée du Louvre avec, dans les mains, des kalachnikovs, arme qui n’est pas et n’a jamais été en service dans nos armées, et qui est celle des terroristes du Ba-Ta-Clan.



Pourtant l’autrice s’était montrée capable d’un soin du détail assez grand pour placer la gravure de la femme-écrevisse dans la salle anciennement numérotée 33 de l’aile Richelieu 2, « Peintures / Europe du Nord / 1600-1700, Le portrait », du musée, salle numérotée 843 depuis 2018.



Cependant, admettons-le, la lecture de ce roman n’est globalement pas désagréable. C’est sans doute la première partie, à Amsterdam, magique, qui donne assez de tension d’ensemble au livre pour qu’on consente à le lire jusqu’au bout, malgré l’évident essoufflement narratif dont il pâtit. N’eût-il pas mieux valu rester dans ce segment ?



La femme-écrevisse est une gravure de Rembrandt qui n’existe pas. Invention peut-être en lien avec le cancer : la femme cancer, lien noté dans l’ouvrage.



C’est une œuvre de Dali qui porte le nom de femme-écrevisse. Chez Dali, l’écrevisse est une métaphore à la fois de l’utérus et du sexe féminin. Maternité (le cancer procréatif) et vagina dentata. Femme castratrice (douée de désirs forts et dominants) et femme procréatrice. L’écrevisse est posée dans le dessin de Dali à l’endroit même du sexe.



La sexualité revient en effet dans le roman, précisément celle des femmes de quarante ans, Margot et Alicia. La castration, c’est la folie des hommes : Rembrandt, Grégoire, Ferdinand, le nazisme, gigantesque délire.



On nous sert ensuite un cours de morale pas très convaincant (vaincu) sur le nazisme (l’autrice est franco-allemande), et on lui enchaîne avec un à-propos sans doute involontaire le féminisme luciférien de Lucie, la Jungfrau von Hauser (un lien avec Gaspard Hauser ? oui, sans doute), aux affirmations anti-Rembrandt aussi outrancières que la logorrhée antisémite des nazis.



C’est peut-être de cela que parle au fond cet ouvrage : Margot serait l’aryenne et Rembrandt le sémite. Le génie et son parasite, le sémite et l’antisémite, l’écrevisse et le vice crevé.
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Hadamar

Ce roman nous fait revivre les heures les plus sombres du nazisme et l'horreur qui y est associée . Il nous remémore un fait historique qui a été plus ou moins occulté ou oublié .

Franz , opposant politique et journaliste , a passé plus de quatre ans à Dachau . Il n'a qu'une idée en tête , retrouver son fils Kasper , sa seule famille . Quand il rentre chez lui , l'oiseau s'est envolé .

Sa recherche lui permet de rencontrer un officier américain , Wilson , germanophone et juif d'origine , qui a décidé d'enquêter sur les activités de l'hôpital d'Hadamar . Dans ce centre , ils découvrent rapidement que les handicapés physiques et mentaux , ainsi que les Mischlinge (enfants de père ou de mère juifs) étaient gazés et réduits en cendres (niedergebrannt) dans un four crématoire .

Naturellement , les habitants d'Hadamar restent silencieux et préfèrent le mensonge en face du revenant et de l'officier . Mais il reste suffisamment de témoins , de responsables et de documents pour attester de ce crime contre l'humanité perpétré par une poignée de criminels sans scrupules .

En fait , Hadamar est l'un des six centres qui ont été désignés pour éliminer les personnes déficientes . Ce programme , nommé Aktion T4 (le bureau central de l'opération était situé dans une villa au numéro 4 de la Tiergartenstrasse à Berlin ) , visait à éliminer les personnes handicapées . Ce sont les principes de l'eugénisme :

"Les faibles n'ont pas leur place , c'est la loi de Dieu . Toutes les créatures vivantes doivent se plier à cette loi , (...) ces gens qui ne sont pas faits pour le combat ne peuvent être qu'un poids pour la communauté nationale" .

Forts de ces principes , les nazis , avec la complicité de médecins et d'infirmières plus ou moins consentantes , ont fait disparaître près de 10072 personnes dans ce centre , tout cela pour la pureté de la race aryenne .

Sous la pression des familles à qui on avait enlevé de force leurs enfants , et devant les protestations , le four crématoire a été démonté fin 1941 , on a essayé de faire disparaître , sans réel succès , les traces de ce massacre . Mais on a continué à assassiner , on a simplement agrandi le cimetière de l'hôpital à plusieurs reprises .

Ce qui est finalement scandaleux , c'est le silence et la passivité de masse (les habitants d'Hadamar voyaient la fumée du crématoire s'élever dans le ciel et savaient ce qui advenait des personnes transportées en bus) des Allemands face aux assassinats de tous ces innocents .

Même si les coupables ont payé pour ces actes (ils ont été pendus) , cette histoire m'a bouleversé . On voit cette période relativement récente avec encore plus de tristesse , en se disant : pourvu que ces idées nauséabondes ne reviennent pas ...
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L'Audience

Roman inspiré d'un fait divers, qui en dit beaucoup sur la société texane, et par extension, sur nos sociétés occidentales, où finalement, il est difficile de mener une vie en dehors des clous. Condamnée à 5 ans de prison pour avoir couché avec quelques-uns de ses étudiants majeurs et consentants, ce qui en soi peut être répréhensible, mais ne justifie pas de prison ferme. L'accusée explique son attitude par une envie de "blanc", le sexe lui permet de sortir de l'ennui, plus qu'un pied de nez aux conventions sociales, le mari trompé est compréhensif mais blessé, la mère reste présente elle aussi, mais juge sa fille, un de ses enfants souffre, tout simplement, et Oriane Jeancourt nous livre le ressenti des uns et des autres protagonistes de l'affaire, et c'est très bien.
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L'Audience

Merci à Babelio via Masse Critique - et aux éditions Albin Michel, de m'avoir permis de lire ce livre. Il se lit rapidement tant on est pris dans cette histoire. Celle de Deborah Aunus, professeur de math dans la ville de K. au Texas. On assiste à son procès. Elle est inculpée pour avoir eu notamment des relations sexuelles avec 4 de ses élèves, majeurs et consentants au moment des faits. Sauf qu'au Texas, une loi de 2003 ne le permet pas. Et voilà toute la ville qui veut voir, entendre cette femme qui a osé faire ça. Enfin un peu d'action, enfin un événement qui les tire de leurs mornes habitudes, enfin un peu de croustillant à se mettre sous la dent. Et les gents ont la dent dure. Il y a même des journalistes, c'est dire l'importance de ce procès.

Et pour sa défense, l'accusée ne dit rien au nom du 5° amendement ! Je n'ai pas bien compris pourquoi elle se tait, pourquoi elle ne veut pas intervenir, ne pas répondre aux remarques assassines de la procureure qui est là pour protéger les enfants de K. de toute cette perversité.

Le livre est découpé en 4 parties : une par journée d'audience. On suit le témoignage de chaque élève (un élève par jour) et les souvenirs de Deborah sur chaque événement. Elle a donc eu des relations sexuelles avec d'abord un élève, puis avec un autre copain du premier, puis un second pour finir avec cette partie à 4... filmé par le dernier de la bande. celui ci a alors mis la vidéo sur Internet ! Et c'est la fin de leurs aventures.

Les scènes sont décrites simplement, sans rentrer dans la vulgarité ou l'obscénité.Cela peut même manquer parfois de sentiments. Les faits sont justes décrits, comme si on lisait le journal. Du coup, on n'en sait pas toujours beaucoup sur les différents personnages, sur Déborah, sur son mari - soldat souvent parti en missions en Afghanistan, qui essaye de vivre déjà avec ses cauchemars de guerre, de morts...-, sur la mère de Deborah qui a une drôle de façon de soutenir sa fille.

C'est ce point là qui m'empêche d'être tout à fait emballée par ce roman. Il me maquait un petit truc plus grandiloquent, plus romanesque. Mais attention, il m'a beaucoup plu quand même. Si j'en garde encore un bon souvenir, après une semaine, c'est plutôt bon signe. C'est qu'il m' a marqué. J'ai plutôt tendance à oublier sinon. C'est le dénouement qui m'a en fait un peu déçue. Je suis restée sur ma faim, alors que tout le livre était plaisant et prenant.

Mais chacun a son avis. Alors lisez-le pour nous le donner !
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Mourir est un art, comme tout le reste

La vie de Sylvia Plath me fascine autant que ses écrits. C'est pourquoi j'aime lire des livres qui parlent de ce qu'elle a vécu, même lorsque c'est en grande partie imaginé.





J'avais lu « Froidure » de Kate Moses, mais bien qu'il était intéressant, je l'avais parfois trouvé trop abstrait. J'ai nettement préféré « Mourir est un art, comme tout le reste » car même si les vers intercalés (réellement écrits par Sylvia) indiquent une sorte de voix intérieure, c'est beaucoup plus concret. On s'y perd moins.





L'auteure imagine la dernière soirée de Sylvia Plath. On navigue entre ce moment et le passé : son enfance, ses parents, sa première dépression, sa rencontre avec Ted Hughes, leurs enfants Frieda et Nicholas, la tromperie de Ted, le divorce, le froid, le rejet de son travail, « l'oiseau de panique » jamais très loin… la descente aux enfers. C'est éprouvant car il est difficile d'imaginer que cette histoire soit si différente de ce qu'il s'est passé en réalité. On sent tout le désespoir de Sylvia, cette si grande dame. En lisant ce livre, j'ai tellement eu envie de lui dire « accroche-toi, tu peux y arriver seule ! ». Elle semblait si forte et méritait tellement mieux, malgré tout ce qu'elle pouvait penser. Je mets d'ailleurs la note de 4,5/5 car c'est un très bon livre, mais qui insiste parfois trop sur le côté « dépendante » de Sylvia.





Je n'ai jamais eu une bonne image de Ted Hughes. Je l'ai toujours vu de la même façon que l'auteure, c'est-à-dire : un macho insensible et égocentrique. Ce livre m'a donc encore plus conforté dans mes idées, même si je garde en tête que cela reste une fiction écrite par une personne qui n'est ni Ted ni Sylvia. 
Ted n'est pas le seul homme qui a une mauvaise image dans ce livre, il y a aussi Otto (le père de Sylvia), un homme détestable avec des idées nazies…et qui semblait ne pas pouvoir s'empêcher de rabaisser Sylvia.





La question de la maternité est assez omniprésente. Étant donné son ultime geste, Sylvia pourrait être mal-vue par certains, mais ce livre nous fait bien ressentir tout l'amour qu'elle leur portait, et les vies heureuses qu'elle voulait qu'ils aient. Et même si c'est une fiction, on ne peut s'empêcher d'y croire. Si elle n'a pas continué, ce n'est pas parce qu'elle ne voulait pas mais parce qu'elle ne pouvait plus. J'ai d'ailleurs aimé les derniers paragraphes qui semblent faire le point entre la fin tragique de Sylvia et celle de son fils, comme si les deux s'étaient finalement retrouvés dans un monde meilleur.

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Quand l'arbre tombe

Un roman tout en pudeur et délicatesse sur la relation entre un père et sa fille, au crépuscule de sa vie.
Lien : https://www.transfuge.fr/202..
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La femme-écrevisse

3 époques que relie une gravure, celle de la femme écrevisse… Tout d’abord au XVIIème siècle à Amsterdam dans l’atelier de Rembrandt qui l’a dessinée avec sa compagne Margot. Puis au début du XXIème siècle à Paris et Londres lorsque les descendants de Margot s’intéressent à ce dessin et enfin dans les années 1930, dans l’Allemagne nazie quand le grand-père de ces derniers entamait une carrière d’acteur. Réceptif à la première partie de ce roman, j’en pinçais volontiers pour cette femme-écrevisse dont nous avons suivi la genèse. Mais les deux dernières parties du roman m’ont vite lassé, et, curieux de voir où l’auteure voulait en venir je me suis fait violence pour aller au terme de cette histoire. La fin du livre ne m’a pas convaincu, j’ai dû passer à côté de quelque chose, nos antennes n’étaient pas sur la même longueur d’ondes ; la femme-écrevisse restera un mystère.
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L'Audience

Un livre qui gratte, là où ça démange. Les jours d'un procès d'une jeune enseignante dans une ville du Texas, pour avoir eu des relations sexuelles avec des élèves majeurs, au terme duquel elle sera condamnée. Ce livre choral, nous conte l'histoire de l'enseignante, jeune femme, mariée à un soldat parti en mission dans le golfe, mère de 3 enfants, dont un atteint d'un asthme sévère, et qui étouffe dans la ville où elle réside. Fille d'une mère vampirique et orpheline d'un frère adoré, disparu dans la grande Amérique, l'enseignante a des relations sexuelles avec des élèves dans un état où c'est interdit par une loi. Dénoncée par sa mère, elle comparaît dans un procès et sert de bouc émissaire à toute une société bien-pensante texane, qui ne voit pas que ses enfants ont grandi et que les relations entre adultes consentants (tous les élèves ont plus de 18 ans) sont autorisés, sinon tous les texans seraient en prison. Même si on peut estimer que l'attitude de l'enseignante est "inappropriée", on a surtout de la peine pour cette jeune femme perdue, terriblement seule et qui aurait besoin d'aide et non d'une condamnation.
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Les vingt premières années du XXIe siècle racontées..

Depuis 2016, Charles Dantzig publie un recueil annuel de textes écrits par divers auteur autour d"un thème spécifique, cette année; les vingt premières années du XXIè siècle.

Le résultat est très décevant. Sur les vingt auteurs, seuls

Oriane Jeancourt Galignani et son texte distancié sur le FN au second tourr de la présidentielle de 2002,

Adrien Goetz et sa magnifique description de la construction du Viaduc de Millau,

Arthur Chevallier et son conte autour d'une amitié de lycéens en 2005,

Sandrine Treiner et son ode à la nature, aux arbres, à la puissance de l'océan et

Claudie Hunzinger et sa méditation sur le solstice et la disparation des espèces

m'ont touché. Par compassionn, je ne commenterai pas les autres...
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La femme-écrevisse

Roman à triple tiroir autour d’une gravure de Rembrandt.


Lien : https://next.liberation.fr/l..
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La femme-écrevisse

La gravure d'une étrange chimère fascine et brise entre ses pinces ceux qui la croisent. Un roman qui donne de l'élégance au chaos.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La femme-écrevisse

L’histoire d’un peintre et de son modèle, une créature fascinante à corps humain et tête de crustacé.




Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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L'Audience

Mon avis est mitigé sur ce roman. J'ai trouvé l'histoire intéressante mais il manque toute la partie où l'héroïne pourrait s'exprimer mais cela n’apparaît à aucun moment. C'est assez frustrant de ne pas avoir la version de chacun.
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Hadamar

Voilà une bonne approche du problème de l'après guerre. Comment peut on juger la population qui vivait sous le joug d'une dictature. Le fait de confronter un père et son fils est original. Malgré quelques maladresses, un beau roman qui apporte un témoignage important pour ceux qui en ignorait encore les faits.
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L'Audience

dans une petite ville du Texas, une enseignante est jugée pour avoir eu des relations sexuelles avec plusieurs élèves de son lycée. Ces élèves étaient majeurs mais une loi texane prévoit la prison pour tout prof couchant avec un élève quel que soit son âge. Ce livre décrit donc le procès de cette femme, par ailleurs mère de trois enfants et mariés avec un militaire qui est régulièrement en mission en Afghanistan et se montre assez compréhensif face aux exploits sexuels de sa femme. On a aussi les points de vue de la procureure, du juge, de l'avocat et également des élèves qui ont témoigné, ainsi que des flashbacks sur la vie de cette prof. Plus surprenant encore : le silence obstiné de l'accusée qui désarme jusqu'à son avocat. Devant un jury composé de Texans profonds puritains à souhait, ça ne va pas pardonner.

J'ai été assez passionné par cette histoire, basée sur des faits réels.

Le livre décrit bien les faits de manière neutre, sans porter de jugement de valeur ni sur le comportement de la prof, ni sur celui des élèves ou de la société américaine.
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L'Audience

Au Texas, le procès d’une professeur de 30 ans accusée de relations sexuelles avec ses élèves. On vit l’évènement et on ne peut s’empêcher de se demander quelle décision nous aurions prise si nous avions siégé parmi les 12 jurés… Le roman interroge aussi le rôle du législateur et la portée des lois qu’il fait voter.
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L'Audience

Dans son roman L’audience, Oriane Jeancourt Galignani nous raconte l’histoire d’une femme, Deborah Aunus, professeur de mathématiques dans un lycée de la ville de K., au Texas, jugée pour avoir eu des rapports sexuels avec quatre de ses élèves, tous majeurs et consentants. Et, dans cet état puritain des Etats-Unis, cela est un crime et elle risque la prison. Revenue s’installer dans la ville de son enfance pour s’occuper de sa mère malade, maman de trois enfants, femme de militaire en mission en Afghanistan, c’est dans le silence, comme la loi le lui autorise, qu’elle se confronte au juge et aux jurés. Jamais elle n’expliquera comment et pourquoi elle s’est retrouvée dans cette situation.

Le lecteur découvre cette histoire au fil des quatre jours de procès, dans le huis-clos de la salle d’audience, à travers différents témoignages et les souvenirs de Debbie. L’ambiance est pesante, oppressante et la situation est dérangeante, mais, j’ai été complètement happée par ce roman, curieuse de découvrir le verdict, espérant, je l’avoue, qu’il ne soit pas trop sévère. J’ai aimé le personnage assez froid de Deborah, j’ai été touchée par son histoire et la situation dans laquelle elle se trouve. J’ai aussi beaucoup aimé le fait que l’auteure se contente de décrire les faits sans jamais les juger, et, c’est en ça que ce roman, inspiré d’un fait divers qui a scandalisé les Etats-Unis en 2012, l’affaire Brittni Colleps, est une réussite à mes yeux.
Lien : https://desflaneriesetdesmot..
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L'Audience

J’ai lu très rapidement ce livre car je n’ai pas aimé le style d’écriture qui oscille entre les plaidoiries et les flash back sur les relations qu’à eu la victime avec les 4 jeunes étudiants. Au final, je n’ai fini par lire que les plaidoiries car c’est cela qui m’intéressais. Tirée d’une histoire vraie, j’ai trouvé cela vraiment dérangeant que les actes sexuelles de cette enseignantes soient lâchés sur la place publique pour la seule raison que l’acte sexuel enseignant / étudiants est puni par l’état du Texas. Cette enseignante n’étant pas farouche, l'écriture est très cru dans la description des faits.

Ce procès m’a fait penser à l’histoire d’amour qu’il y avait eu en 1997 entre Mary Kay Letourneau et son jeune élève de 13 ans, Vili.

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L'Audience

Ce livre m'a mis mal à l'aise, ce livre m'a dérangée, pourtant je le relirais sans hésiter. Les caractères humains y sont décrits sans concession, dans ce qu'ils peuvent avoir de plus faible, de plus lâche, et de plus torturé. Il n'y a pas de héros dans cette audience, pas d'innocent, et pas de coupable. Rien n'est tout blanc, ou tout noir. Et c'est là tout le talent d'Oriane Jeancourt. Un scalpel littéraire qui fait du bien.
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L'Audience

Tiré d’un fait divers, le roman est brillamment construit : il alterne les chapitres relatant les jours d’audience et le déroulement du procès avec la narration pure de l’histoire. Cru, dérangeant et passionnant, il nous donne à réfléchir sur le puritanisme américain. En même temps, comme il n’éclaire pas la personnalité et les motivations de l’héroïne, on peut ressortir un peu frustré de cette lecture. Les avis seront partagés…



Gwen (Conflans Sainte Honorine)
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