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Critiques de Ottessa Moshfegh (143)
Mon année de repos et de détente

Un livre qui se veut subversif et cynique mais au final assez geignard. N'est pas Brett Easton Ellis qui veut.
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Mon année de repos et de détente

Bonsoir, un roman de la rentrée littéraire ce soir dont je n'ai pas entendu parlé, mais je l'ai peut-être loupé. Il s'agit de "Mon année de repos et de détente" d' Ottessa Moshfegh aux Éditions Fayard. Alors comment dire au démarrage j'ai eu un peu de mal avec l'héroïne de ce roman, une jeune femme belle, intelligente, riche qui décide de tout plaquer pour hiberner grâce à des cachets durant une année. Je me suis dis quel intérêt et puis on entre dans sa vie. Elle n'a qu'une seule amie (qu'elle a du mal à supporter parfois), un amant qu'elle aime mais qui ne la considère pas, un boulot dans lequel elle ne s'épanouit pas. C'est une vie triste et solitaire finalement et donc elle décide de s'offrir un renouveau après une période de sommeil intense. Elle va s'abrutir avec la complicité d'une psy (assez déjantée) de cachets de toutes sortes avoir des trous de mémoires, des crises de somnambulisme...Mais finalement c'est l'histoire d'un changement de vie, de la volonté de s'en sortir, alors certes avec des méthodes extrêmes dans ce cas. Je pense que c'est un roman qui ne va pas plaire à tout le monde et c'est peut-être pour cela que l'on n'en a pas parlé. Mais personnellement je l'ai trouvé intéressant avec des personnages assez caricaturaux mais bien traités. Une jolie découverte.

quatrième de couv.« J’avais commencé à hiberner tant bien que mal à la mi-juin de l’an 2000. J’avais vingt-six ans... J’ai pris des cachets à haute dose et je dormais jour et nuit, avec des pauses de deux à trois heures. Je trouvais ça bien. Je faisais enfin quelque chose qui comptait vraiment. Le sommeil me semblait productif. Quelque chose était en train de se mettre en place. En mon for intérieur, je savais – c’était peut-être la seule chose que mon for intérieur ait sue à l’époque – qu’une fois que j’aurais assez dormi, j’irais bien. Je serais renouvelée, ressuscitée... Ma vie passée ne serait qu’un rêve, et je pourrais sans regret repartir de zéro, renforcée par la béatitude et la sérénité que j’aurais accumulées pendant mon année de repos et de détente. »

Jeune, belle, riche, fraîchement diplômée de l’université de Columbia, l’héroïne du nouveau roman d’Ottessa Moshfegh décide de tout plaquer pour entamer une longue hibernation en s’assommant de somnifères. Tandis que l’on passe de l’hilarité au rire jaune en découvrant les tribulations de cette Oblomov de la génération Y qui somnole d’un bout à l’autre du récit, la romancière s’attaque aux travers de son temps avec une lucidité implacable, et à sa manière, méchamment drôle.
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Mon année de repos et de détente

Pour son deuxième livre, Otessa Moshfegh dévoile ici un curieux récit existentialiste.



A New York dans les années 2000, une jeune et belle femme de 26 ans, fraîchement diplômée en art, décide sur un coup de tête, de tout plaquer et d'hiberner pendant un an.



Dans son beau quartier de Manhattan, elle s’assommera à coup d'anxiolytiques, d’antidépresseurs et même d’anesthésiques, grâce à l'aide d'un inquiétant médecin un peu barré qui lui prescrira tout et n'importe quoi.



Dormir jour et nuit pour oublier, ressusciter et pouvoir repartir de zéro, voilà son plan.



Entre les rendez-vous loufoques avec le Dr Tuttle, ses rencards avec l’égoïste et obsédé Trévor, et les visites de sa copine jalouse et superficielle Reva, rien ne l’intéresse.



Dépressive, elle se traîne et renonce à la vie en préférant sombrer dans le sommeil à l'aide de prise somnifère à haute dose.



Avec des personnages caricaturaux et un peu fades, j'ai assisté avec détachement aux tribulations de cette "héroïne" mélancolique (dont on ne connais pas le nom) qui somnole d'un bout à l'autre de l'histoire.



Ecrit à la première personne, nous nous retrouvons dans la tête de cette jeune femme perdue, au cœur de ses réflexions somnolentes où il ne se passe pas vraiment grand-chose.



Le roman se voudrait parfois comique dans des situations délirantes avec son thérapeute, et pourtant je n'ai pas ri. Un "humour" qui m'a laissée totalement indifférente (suis-je passé à côté?). Alternant de longues descriptions à des passages noirs et quelquefois même vulgaires, j'ai rapidement tourné en rond et ai même failli moi-même m'endormir... 😴



Je ressors de cette lecture avec l'impression d'avoir perdu mon temps (une fois de plus). 😒
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Eileen

mi-figue, mi-raisin, je qualifirais comme gwenleen, cet ouvrage d'olni, déroutant, décourageant parfois, long, très long, intéressant quand même mais lassant. Elle m'a interpellée Eileen au début, un peu dégoutée aussi et puis énervée. C'est très long à se mettre en place et l'arrivée de Rebecca si elle dynamise le propos, n'a pas tardé à m'agacer aussi. In fine, je dirais : tout ça pour ça....
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Eileen

C'est par le biais de son personnage d'Eileen que l'auteur s'adresse au lecteur. Procédé des plus classiques visant à créer une certaine osmose entre les deux (personnage et lecteur). Encore faut-il que cela prenne. Eileen m'a laissé non pas de glace, mais sans grande réaction. Je l'ai trouvé un peu fade et assez commune au final. Et puis, au fil des pages, j'ai même fini par la prendre presque en grippe. Je ne suis pas parvenue à éprouver la moindre empathie envers sa personne.



Alors oui, la vie n'a pas toujours été tendre avec elle, ni même les gens qu'elle a pu côtoyer. Elle n'avait pas beaucoup de bonnes cartes dans son jeu, mais voilà, je crois que son caractère ne m'a pas plu. J'aurai pu avoir envie de la secouer, mais même pas.

Je crois sincèrement qu'avec les protagonistes des romans, c'est comme dans la vie. Il y a des rencontres qui donnent naissance à des relations durables, voir fantastiques et d'autres qui en restent au stade de la courtoisie polie.



L'écriture n'est pas désagréable et on avale les pages aisément. Rien à redire sur ce point. L'ouvrage est bon, le sujet pas inintéressant et les personnages, tous bien là où ils doivent être. Peut-être trop. Je n'ai été assez surprise ou bousculée dans ma lecture. C'est sans doute cela qui explique ma tiédeur.

Et pourtant certains passages sont disons-le un peu bruts de décoffrage pour nous faire réagir, mais cela n'a pas pris. J'en suis la première déçue, mais je gage que d'autres lecteurs vont trouver là une lecture qui va les émouvoir.
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Lapvona

Ce qui est certain, c'est que l'on ne ressort pas du royaume de Lapvona immaculé tel l'agneau Pascal. Dans ces contrées dans lesquelles la famine autant que la cruauté sont quotidiennes réside un être pétri par toutes les horreurs de ce monde.



Marek, difforme d'apparences, battu par l'un, ignoré par les autres, c'est pourtant dans un geste monstrueux qu'il trouvera le salut.



Car pour compenser le tort commis par son acte irréparable, Marek est pris sous l'aile du monarque vivant dans les hauteurs du village : le seigneur Villiam.

Cet homme vivait dans la distraction perpétuelle depuis si longtemps qu’il était incapable de concevoir que ce tumulte, dans sa maison, fût autre chose qu’une blague.



C'est une autre facette de Lapvona qui s'offre désormais est celle de la frivolité, de l'arrogance, de la vulgarité, de l'irrévérence, des caprices enfantins et tant d'autres vices...



Dans cette époque médiévale fictive, poisseuse et violente, il est difficile de s'attacher aux personnages, à part peut-être Ina, la vieille guérisseuse aveugle du village dont les pratiques ancestrales et empruntes de sorcellerie attirent autant qu'elles repoussent les villageois.



Il est pourtant diaboliquement difficile de ne pas plonger dans les affres poisseuses de la grotesque Lapvona. La religion y est également omniprésente, le courroux de Dieu comme réponse aux terribles épreuves qui leur sont imposées et la flagellation pour expiation.



L'homme dans toute sa noirceur et sa vilenie, se repaissant dans la cruauté et la complaisance, le stupre et la luxure, et ce, malgré les courroux divins.
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La mort entre ses mains

Ouf ! Voici un livre qu'il ne faut pas lire un jour de cafard.

Pourtant, il commence comme un bon roman policier. L'enquêtrice, Vesta, est une vieille femme qui vit solitaire dans la forêt. Au cours d'une promenade, elle trouve un papier mentionnant la mort d'une jeune femme, Magda. Vesta va donc partir à sa recherche.



Mais peu à peu, les fêlures apparaissent, la solitude et les obsessions de Vesta deviennent le sujet principal. On apprend son passé, on comprend aussi que cette vie isolée, avec son chien comme seule compagnie, devient insoutenable.

L'héroïne est de plus en plus perdue dans ses rêves, et la déception finale laisse présager une fin bien triste.



J'en suis sortie complètement chamboulée, d'autant que je m'étais installée confortablement pour une lecture de polar. Quelle claque !



3 étoiles seulement, car je ne sais pas si j'ai aimé ce changement d'objectif.
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Lapvona

Quel étrange récit. Lapvona nous plonge dans un petit village au Moyen-Age. La vie est rude, les gens souffrent. Suivons les traces de plusieurs personnages amenés à se croiser, à travailler ensemble, à se détester, à se retrouver, à se faire mal. Un père et son fils, une femme aveugle, un notable très riche, une mère violée accueillir chez des religieuses, une bonne : ces gens sont égoïstes, aiment alimenter le mal autour d'eux. Dieu est la réponse à tout, il est nécessaire de souffrir pour imaginer, un jour, rejoindre le Paradis. Quand le fils du notable meurt, son assassin se dénonce, et sa vie bascule.

Roman d'initiation, conte, peinture d'une époque révolue, Lapvona déconcerte & enthousiasme. Chaque personnages s'avère plus mauvais que le précédent. On sourit, s'insurge devant tant de situations macabres & scabreuses. On vit avec eux, on partage leur merde, leurs coups, leurs espoirs mort-nés.

Et on se lasse. La faute à un récit qui épuise son lecteur, qui épuise ses protagonistes, tant de malheurs ne rend pas meilleur. Au contraire. Aucune lueur d'espoirs ne voit le jour, tout est sombre, à patauger dans la boue, à crever la bouche ouverte.
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Lapvona

L’écriture cruellement brillante et symbolique d’Ottessa Moshfegh dépeint les profondeurs sordides de l’âme humaine sans nous ménager. Addictif littéralement sans nous laisser une seconde de répit.



L’atmosphère qui règne à Lapvona est morbide, pays imaginaire aux odeurs moyenâgeuses où l’humain, sans exception, ne connaîtra jamais l’amour.

Cruauté, famine, domination, cannibalisme, avarice, humiliation, monstruosité, superstition, orgueil…Le génie d’Ottessa Moshegh se révèle dès la première page, elle détient un maitrise parfaite de ses personnages et de l’intrigue.

Elle réussit avec brio à créer une histoire basée sur l’horreur (très contemporaine), et à nous surprendre sur 322 pages.



Première fois que je lis un roman d'Ottessa Moshfegh, je suis encore sidérée et fascinée par sa plume affutée et acerbe.
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Mon année de repos et de détente

Mon année de repos et de détente est un livre qui m'a profondément ennuyée et laissée sur ma faim. Malgré le potentiel de l'histoire, je me suis rapidement lassée du personnage principal et de ses pensées négatives. Le livre est rempli de descriptions répétitives de la routine de la protagoniste et de ses efforts pour éviter le monde extérieur, ce qui a rendu l'ensemble du livre monotone et ennuyeux. Mais jusque-là j'étais préparée, tout était dans le pitch.





Le pire était le personnage principal. Impossible à aimer, elle était extrêmement égocentrique et froide envers les autres. Je n'ai pas pu éprouver la moindre once de compassion pour elle, ce qui a rendu la lecture encore plus difficile.





Et puis la fin… Elle était très décevante, je m'attendais à une révélation ou un tournant dans l'histoire, mais ça ne s'est jamais produit. Au lieu de ça, le livre s'est simplement terminé avec l'évocation de l'attentat du 11 septembre ???





En fin de compte, Mon année de repos et de détente a été une lecture insatisfaisante pour moi. Malgré quelques moments d'intérêt, j'ai trouvé le livre ennuyeux, le personnage principal antipathique et la fin décevante. Je ne le recommanderai pas.

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Mon année de repos et de détente

La narratrice veut dormir pour oublier son passé, elle se drogue pour anesthésier ses émotions. Certains passages sont sordides, crus et désagréables. Cette lecture bouscule et m'a mis mal à l'aise par moments. J'ai décroché au deux tiers du roman et je l'ai terminé péniblement... Ce fut une lecture plus que mitigée pour moi.


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Nostalgie d'un autre monde

Après avoir lu Mon année de repos et de détente, lire cet ouvrage d'Ottessa Moshfeigh me confirme qu'elle a une certaine aptitude à écrire le désespoir et le pathétisme chez les hommes.

En soi, je l'apprécie beaucoup pour parvenir à cela.



Les nouvelles de ce livre nous amènent à la rencontre de personnages auxquels on veut s'attacher tant ils nous ressemblent mais qui nous rappellent aussi avec horreur notre sens du ridicule.
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Mon année de repos et de détente

As-tu déjà pensé à démissionner de ta vie ?



Dans ce roman, la narratrice, en proie à une dépression sévère, est constamment en état de fatigue. Elle décide donc de ne plus rien faire de ses journées et de passer son temps à dormir. Elle appellera cela son "année de repos et de détente". Pour ce faire, elle va se trouver une psy un peu barrée qui va lui prescrire tout un tas de somnifères et de tranquillisants.



Pendant cette phase de repos, la narratrice va faire une introspection à l'intérieur d'elle même et analyser son passé, sa situation actuelle, son entourage et la société dans laquelle elle vit. Nous sommes à New-York dans les années 2000. La narratrice est âgée de 26 ans, elle est très jolie, très riche et diplômée d'une grande université américaine. Le regard qu'elle porte sur le monde extérieur est très cynique mais en même temps très juste.



Ce livre fut une découverte intéressante, mais ce ne fut pas un coup de cœur. Le rythme est très lent, au même rythme que la narratrice. Il ne se passe pas grand chose, mais le point de vue critique de la narratrice est intéressant.
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Mon année de repos et de détente

Vraiment un livre très particulier, qui je pense va générer des avis bien partagés. L’héroïne est détestable, elle a tout pour elle et ce n’est pas suffisant. Elle représente la catégorie supérieure des new-yorkais pour qui l’argent n’est pas un problème qui n’ont qu’à se laisser vivre...néanmoins, je l’ai aimée. Orpheline, plutôt seule, à part une amie extrêmement collante et complètement barrée, elle a besoin de faire son deuil, de digérer tout ce qui s’est passé dans sa courte vie. Besoin aussi d’une vraie introspection, dans un monde superficiel et matérialiste.

J’ai aussi aimé le style, caustique et sombre, et la galerie de personnages, notamment, la médecin psychiatre très très folle elle-même...et j’ai aimé la fin, même si je l’ai vue venir.

J’ai lu le livre pour le prix des lecteurs du Livre de Poche 2022.
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Mon année de repos et de détente

Mon année de repos et de détente - Ottessa Mshfegh - 2018



Quel roman atypique! La narratrice, belle jeune femme, diplômé de Columbia et travaillant dans une galerie d'art, décide en 2000 d'hiberner. Elle se bourre de médicaments, perd pied malgré ses visites mensuelles chez une psy, Dr Turtle. Elle s'enfonce dans ce brouillard de médicaments, pour oublier la mort de ses parents, pour oublier son métier vide de sens, pour ne pas penser à sa vie sentimentale inexistante, à son amant Trevor minable amant qui n'aime que les pipes.

Reva, sa seule amie, traverse cette existence embuée en pointillés, venant déverser sa tristesse face à sa mère mourante, son mal être de boulimique souhaitant se conformer à un idéal de femme de "magazine" et son histoire d'amour bancale avec son patron qui ne la respecte pas.

Ces deux solitudes cohabitent sans vraiment se rencontrer, chacune trainant son malheur et son désespoir et s'y enfonçant chaque jour un peu plus. La narratrice nous dépeint une génération abimée, torturée, seule face aux grandes questions existentielles de l'entrée dans l'âge adulte.

Je regrette que les archétypes soient si nombreux : la narratrice est jeune belle riche blonde talentueuse. La dépendance aux anxiolytiques et autres antidépresseurs ressemblent davantage à une page du Vidal qu'à une vraie plongée dans le mal être de cette jeune femme.

J'ai trainé ce livre, me suis lassé de cette narration répétitive et si pauvre, ai observé les personnages sans jamais m'attacher....Une lecture qui ne me laissera que peu de souvenirs. Le sujet était pourtant prometteur et aurait pu être extraordinaire. Un flop ;-(

Roman lu dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche.
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Mon année de repos et de détente

HIBERNATUS



▶️2000, New-York, Manhattan ; la narratrice a 26 ans, diplômée de Columbia et travaille dans une galerie d’art, blonde, belle, riche et orpheline depuis peu : son père est mort d’un cancer, sa mère s’est suicidée peu après - alcool et barbituriques...

▶️Une vie sociale et amoureuse circonscrite à une seule amie, Réva, boulimique et qui l’envie, et un sex-friend intermittent...Elle se pense insomniaque - elle est en fait dépressive et n’aspire qu’à une chose : dormir : «j’étais ravagée par le malheur, l’angoisse et désirais échapper à la prison de mon esprit et de mon corps »...

▶️Elle consulte et se fait prescrire une panoplie complète de somnifères, calmants et anxiolytiques - cocktail détonnant : «très vite, j’ai pris des cachets à haute dose et je dormais jour et nuit avec des pauses de 2 à 3 heures ».... Quand elle ne dort pas, elle s'abrutit devant la télé....

▶️...puis le sommeil devient «black-out », trou noir avec des phases de somnambulisme, de «somni-chat-en-ligne, somnialimentation, somniachats » qui la trouvent au réveil hébétée et sans souvenir de ses activités nocturnes.... et toujours ce besoin de s’abrutir de cachets et de sommeil dans l’espoir de se réveiller « renouvelée, ressuscitée, régénérée, une personne nouvelle... »

▶️Un roman sur la génération « Y » - génération désenchantée confrontée à la vacuité du monde qui l’entoure et qui s’assomme dans les psychotropes - le récit d’une fuite en avant pour échapper au vertige d’une vie dénuée de sens, sans autre issue que de s'oublier dans le sommeil

▶️Des passages très réussis sur la perte des parents et le deuil - de belles pages aussi sur le monde tout à la fois très codifié, surfait et convenu de l'art moderne.... mais pour le reste..... c'est répétitif et passablement long, très long....
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Mon année de repos et de détente

Insupportable! Tel est le sentiment que m’a inspirée la narratrice tout au long de ce roman. Une « pauvre petite fille riche » de l’upper-class new-yorkaise qui décide de d’assommer de médicaments pour dormir pendant un an, une hibernation en forme de cure de sommeil pour soigner une pseudo crise existentielle teintée de dépression. Diplômée, travaillant dans une galerie d’art moderne, propriétaire d’un bel appartement à Manhattan et d’une maison dans les Hamptons, l’argent n’est pas un problème pour elle quand elle envoie tout valser. Orpheline, en rupture d’une liaison bancale avec un businessman odieux, elle n’a qu’une seule amis, Reva, qu’elle se plait à moquer, à humilier et à rabaisser sans cesse, faisant preuve d’une cynisme et d’un égoïsme effrayant.

.

Ce (trop) long roman, c’est le roman de la vacuité. Le récit assommant de l’alternance de jours et de nuits, de veilles et de sommeils, la litanie des doléances de la narratrice sur son entourage sans une once de remise en question, le catalogue de pharmacopées sur les narcoleptiques et les antidépresseurs. Cela se veut drôle, mais hormis la psy foldingue, rien ne prête à sourire. Cela se veut éclairant sur les soucis de la génération Y mais c’est tout simplement ennuyeux. J’ai même frôlé l’abandon, mais par acquis de conscience j’ai persévéré jusqu’au bout, au cas où… mais le déclic n’a pas eu lieu, tant ces personnages m’ont paru pathétiques.

Une première lecture bien décevante dans le cadre du Prix des lecteurs du @livredepoche.

A oublier très vite.

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Mon année de repos et de détente

J'ai été très emballée par le sujet et le début de l'histoire. Mais au bout de 100 pages environ, l'auteur tourne en rond. Elle développe le passé de la narratrice et nous présente sa relation avec sa "meilleure amie" mais tout cela la rend de moins en moins sympathique. Un ancien petit ami qui ne la voyait que pour le sexe, des parents morts dont une mère alcoolique... Tout cela est un peu facile pour expliquer cette hibernation même si ce ne sont pas explicitement les raisons. Au final, avions-nous besoin de ces éléments? Le roman aurait gagné en intensité en étant raccourci et en étant simplement symptomatique d'un certain mal-être/mal du siècle moderne.

La fin est bâclée Pauvre Reva...
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Mon année de repos et de détente

Catégorisée ce roman en chick-list est hautement faux.

Nous nous retrouvons, certes, avec l'héroïne typique du chick-list : jeune femme blonde, travaillant dans l'art, qui a tout pour elle en plus de l'argent. Pourtant, elle raconte et décrit son projet qui est très simple : dormir pour ne plus jamais ressentir.

Le livre traite alors de cette épopée vers le sommeil sans rêve et sans émotion d'une jeune femme à qui tout sourit. Il nous fait alors réaliser qu'au-delà de l'apparence lisse et idéale de nous héroïne, on peut toujours trouver les pires terreurs du monde moderne.
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Mon année de repos et de détente

L'auteur nous fait partager un an dans la vie de deux jeunes femmes américaines. La brune, Rêva, amoureuse de son patron, boulimique, émotive et la blonde, jamais nommée par son prénom, belle, intelligente, née avec une cuillère en argent. Elle décide de se retirer de la vie sociale pendant un an, pour tout oublier et renaître. Les personnages sont très bien construits : les deux amies, la psychiatre, les artistes...ils sont tous animés par une douce folie qui les rend humains, si contemporains.
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