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Critiques de Ottessa Moshfegh (143)
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Lapvona

Après ma découverte d'Ottessa Moshfegh avec My year of rest and relaxation que j'avais adoré, je me suis plongé dans Lapvona qui me faisait sacrément de l'oeil.



Fini la jeunesse dorée névrosée new-yorkaise, et bienvenue à Lapvona, village médiévale sinistre. On est dans un roman noir / horrifique. Un univers complétement différent mais tout aussi cruel, voire plus. On y suit plein de personnages, relativement tous horribles, animés par des principes qui nous dépassent parfois, cruels, égoïstes, aveuglés par la foi, à qui il va arriver plein de malheur. On pourrait avoir de la peine, mais pour certains on dira qu'ils l'ont bien cherché.



J'avais trouvé My year of rest and relaxation très drôle (même si on riait plutôt jaune) ici il est rare de sourire pendant la lecture, puisqu'on a parfois l'impression d'assister à une suite de sévices sans fin. Lecteurs et lectrices potentiels, soyez-en avertis, on est sur un récit très dérangeant.



Ceci étant dit, j'ai passé un bon moment de lecture, j'étais curieux de savoir ce qui allait arriver aux personnages (j'ai été gâté ...), il est parfois dur de prévoir leur réaction tant ils sont ... différents. Ce n'est pas bien joyeux, c'est même très sombre, avec une représentation de ce que fait la religion, la richesse, le pouvoir et la cruauté des hommes.
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La mort entre ses mains

La divine comédie grinçante d'Ottessa Moshfegh.



Un récit original qui vous emmène là où vous ne vous y attendiez pas : vers des contrées où toute une vie d'inaccomplissements peut vous faire douter de la parole des femmes.

Un roman écrit à la 1ère personne qui prend également un malin plaisir à dynamiter le genre du « whodunit ».

C'est aussi dérangeant que palpitant :-o



#Lamortentresesmains #NetGalleyFrance #Fayard
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Mon année de repos et de détente

Mais quelle drôle d’idée, rester chez soi, confinée, pour dormir, dormir, dormir pendant un an. C’est ce qu’a décidé de faire l’héroïne de ce roman, une jeune femme de 26 ans. Elle veut prendre une année de repos, se terrer au moins pendant douze mois pour se réveiller en septembre 2001. A dose forcée, grâce à une quantité assez délirante de somnifères de toute sorte, pour changer sa vie, passer à autre chose, se régénérer dans l’oubli !



Elle a hérité de la fortune de ses parents à leur mort, une mère qui s’est noyée dans l’alcool et les médicaments (ah, décidément) un père mort d’un cancer, la voilà à l’abri du besoin. Appartement sur la quatre-vingt quatrième rue de Manhattan, toilettes, bijoux, meubles, un magnétoscope et tous les films à voir et revoir à l’infini, elle ne manque de rien. Elle a même quitté la galerie d’art dans laquelle elle avait trouvé un travail.



Reva sa seule amie est toujours là, fidèle, elle l’accompagne même lorsqu’elle la rejette et la suit dans ses délires. Avec Reva, nous allons la suivre tout au long d’interminables journées et nuits de coma médicamenteux, à se souvenir de l’enfance, de l’adolescence, des parents, des amis, de Trevor son étrange amoureux et de leur relation malsaine. Tous ces souvenirs d’une vie qu’elle veut oublier dans ce sommeil forcé quelle imagine réparateur.



Tout cela est rendu possible grâce à la plus délirante et la plus folle des psychiatres, cette Dr Tuttle qu’elle a déniché dans l’annuaire par hasard, qui ne l’écoute jamais et lui fait toutes les ordonnances les plus délirantes possibles, avec tous les médicaments qu’elle lui demande.



Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/04/01/mon-annee-de-repos-et-de-detente-ottessa-moshfegh/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Mon année de repos et de détente

Lecture incroyablement fluide, mais terriblement ennuyante ! Contraste de ce livre, qui se lit rapidement, et s’en va tout aussi vite de l’esprit: rien à dire, si ce n’est que la narratrice dort à coup de cachets. Il faut presque du génie pour répéter cela sur 300 pages sur tous les tons possibles. Mais ça reste tout de même éternellement la même chose, à se demander s’il était bien nécessaire de faire des chapitres.

(Plus sur Instagram!)
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Mon année de repos et de détente

Excellent livre "feelgood" sur la dépression. Cette jeune auteure réussit là un tour de force en nous racontant avec un humour désopilant la descente aux enfers des médocs d'une jeune new-yorkaise qui avait pourtant tout pour elle...En apparence seulement, car cette sublime fille riche n'a pas une histoire facile et manque cruellement d'amour. Ses visites chez Dr Tuttle vous feront hurler de rire et ses petites saillies sur le monde de l'art contemporain de Manhattan vont raviront. On s'attache très rapidement à cette narratrice qui se révèle drôle et sensible sous ses allures de peste privilégiée.

Mais attention, cette introspection cache peut-être une critique de l'Amérique et de ses travers...
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Mon année de repos et de détente



J’ai acheté ce bouquin parce que je pensais que ça ferait écho à ce que je vis actuellement. En fait, ce n’est pas tout-à-fait pareil : voici ce qu’en dit l’Éditeur, Fayard :



« J’avais commencé à hiberner tant bien que mal à la mi-juin de l’an 2000. J’avais vingt-six ans... J’ai pris des cachets à haute dose et je dormais jour et nuit, avec des pauses de deux à trois heures. Je trouvais ça bien. Je faisais enfin quelque chose qui comptait vraiment. Le sommeil me semblait productif. Quelque chose était en train de se mettre en place. En mon for intérieur, je savais – c’était peut-être la seule chose que mon for intérieur ait sue à l’époque – qu’une fois que j’aurais assez dormi, j’irais bien. Je serais renouvelée, ressuscitée... Ma vie passée ne serait qu’un rêve, et je pourrais sans regret repartir de zéro, renforcée par la béatitude et la sérénité que j’aurais accumulées pendant mon année de repos et de détente."



C’est un bouquin qui se veut drôle, il l’est, un peu, pas assez. C’est un peu (seulement) le style des New Yorkaises comme Candace Bushnell (Sex and the City) et Lauren Weissberger (Le Diable s’habille en Prada) mâtiné d’humour à la Woody Allen.



Cette fille, même pas trentenaire, qui travaillait dans une galerie d'Art New Yorkaise, se met à détester sa vie. Elle fait tout pour être virée, parce qu'entre son boulot et ses sorties, elle n'en peut plus, elle veut dormir. Elle organise tout, virements mensuels pour les factures, service de blanchisserie qui prend son linge sale et le ramène propre et repassé, etc. Elle voit une psy complêtement déjantée, à laquelle elle soutire régulièrement des somnifères et autres calmants. Parce qu'elle a décidé de dormir pendant un an, pour tout remettre à Zéro.



On a droit à des chapitres entiers sur les médocs qu'elle avale pour dormir, les effets, les doses, les black-outs, etc. Seule son amie Reva vient la voir. Notre héroïne s'en fout totalement, elle l'envoie bouler et se rendort. En fait d'un "Pitch" intéressant l'auteure finit par nous emmener dans le glauque et le cynisme absolu, avec détails, et rien ne permettra un attachement quelconque ni à l'histoire, ni aux personnages.



Un livre que j'aurais bien aimé aimer, mais non. C'est neutre. C'est moche. C'est graveleux.



Mon année de repos et de détente - Otessa Moshfegh, ed Fayard, 2019, rentréee littéraire,








Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Mon année de repos et de détente

Ottessa Moshfegh, née en 1981 à Boston dans le Massachusetts, est une écrivaine américaine. Née d'un père iranien et d'une mère croate, tous deux musiciens et enseignants au New England Conservatory, elle reçoit dès l'enfance une formation musicale et apprend à jouer du piano et de la clarinette. Après un séjour en Chine, où elle enseigne l'anglais et travaille dans un bar punk, elle est de retour aux Etats-Unis et s'installe à New York, puis s'inscrit à l'université Brown de Providence, dans le Rhode Island, où elle obtient une maîtrise en beaux-arts. Son deuxième roman, Mon année de repos et de détente, vient de paraître.

New York en l’an 2000. La narratrice est une jeune diplômée de l’université de Columbia, vingt-sept ans, jolie fille, friquée grâce à l’héritage de ses parents, elle habite Manhattan. Mais « être belle ne faisait que me maintenir prise au piège d’un monde qui valorisait l’apparence plus que tout. » Une dépression ou une crise existentielle la pousse à s’extraire du monde et pour réaliser ce projet, elle décide d’hiberner dans le sens premier du terme, faire une longue cure de sommeil, « Mon hibernation relevait d’un instinct de conservation. Je pensais qu’elle me sauverait la vie. »

Pour élargir mon résumé de l’intrigue, la narratrice a une amie, Reva. Une copine de fac, juive et envahissante, qui se fait vomir pour ne pas grossir et cherche l’amour en vain. L’opposé de la narratrice, « Reva pouvait se montrer furieuse, passionnée, déprimée, euphorique. Pas moi. Je le refusais. Je ne ressentirais rien, je serais une page blanche. » Néanmoins, elle a un amant épisodique, Trevor, un cavaleur, qu’elle semble aimer alors que lui ne pense qu’au sexe. Autre personnage, le Dr Tuttle, une psychiatre genre folledingue qu’elle ne consulte que pour obtenir des médocs qui font dormir…

J’ai voulu jouer au jeu du gars qui suit de près la rentrée littéraire…. Et j’ai perdu !

L’écriture n’a rien de particulièrement notable. Le récit est truffé de noms de marques commerciales, ou de films et d’acteurs, Whoopi Goldberg est l’idole de l’endormie, qui par ailleurs fait des crises de somnambulisme où elle se livre des actions dont elle n’a plus souvenir. Si les scènes les plus réussies (drôles) sont celles avec le Dr Tuttle, on sourit un peu mais sans plus. Tout le roman m’a laissé indifférent (même l’évocation des décès du père de la narratrice ou de la mère de Reva) et j’ai même peiné pour le terminer, cherchant désespérément ce qu’annonce l’éditeur : « la romancière s’attaque aux travers de son temps avec une lucidité implacable » ! Franchement de qui se moque-t-on ? Si ça c’est de la critique sociale que sont tous les autres romans qui s’empilent sur les tables des librairies ?

Un roman qui m’a laissé de marbre face au destin de l’ensuquée et de sa copine, deux pauvres filles pathétiques, bien trop fade à mon goût et ce ne sont pas les fréquents propos graveleux (« j’avais une raideur dans la mâchoire qui m’a rappelé les crampes que je me faisais en taillant des pipes ») placés-là pour réveiller le lecteur qui y changent quoi que ce soit.

La critique institutionnelle fait un parallèle avec Oblomov, le célèbre personnage d’Ivan Gontcharov, mouais, si on veut ; d’autres citent Woody Allen et même Philip Roth et je pense qu’ils font référence à la psy Tuttle, mais là nous sommes à des kilomètres du talent et de l’humour des deux cadors ! Si vous vous lancez dans ce livre, oubliez ces rapprochements qui placent la barre bien trop haute pour Ottessa Moshfegh.

Seules les trente dernières pages du bouquin sont intéressantes et résument l’ensemble mais arrivé-là, c’est moi qui m’endormais…



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Mon année de repos et de détente

Un titre parfait pour les vacances pendant lesquelles repos et détentes sont au programme.



Pas facile de dormir tout le temps, pourtant, et le personnage principal dégote une psy un peu barrée qui lui fait des ordonnances de somnifères sans problème.



Si au début tout se passe bien, un nouveau médicament qui la fait dormir 3 jours d’affiler lui fait faire des choses dont elle ne se souvient pas à son réveil (aller s’acheter à manger ou faire des achats sur Internet).



Son amie Reva lui rend visite de temps à autre.



Mais l’héroïne, dont on ne saura jamais le nom, n’a que faire des problèmes de son amie, concentrée sur sa rupture avec Trevor.



On comprend, au fil des pages, que son besoin d’hibernation vient de la mort de ses parents survenue quelques années avant, et qu’elle n’a pas surmontée. J’ai aimé ses pages pleines de tendresse et de colère de la part de l’orpheline.



A travers son personnage, l’auteure dresse un portrait de la société new-yorkaise centrée sur l’apparence (Reva se compare toujours à des actrices, se plaint d’être grosse et se fait vomir).



Un New York en 2000-2001 où l’on trouve des cassettes vidéos dans les pharmacies.



Le monde des arts ne cherche que le scandale, le portier lève à peine la tête de son journal et annone automatiquement Joyeux Noël et Bonne année.



Pourtant, ma lecture a été un peu fastidieuse à cause des trop nombreuses descriptions des somnifères et autres anxiolytiques. Dommage.



Le tout manque un peu de corps également..



L’image que je retiendrai :



Celle de Whoopi Goldberg dont l’héroïne regarde sans cesse tous les films.
Lien : https://alexmotamots.fr/mon-..
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Lapvona

Ottessa Moshfegh est autrice américaine à l’œuvre singulière et « Lapvona » s’inscrit parfaitement dans sa continuité. Elle nous offre en effet un nouveau roman saisissant tout à fait unique, étrange, troublant et subversif.

« Lapvona » est une sorte de conte médiéval décalé assez délirant, passionnant, un faux roman historique qui nous plonge dans un monde d’inégalités, de corruption et de cruautés. Moshfegh crée fort habilement un monde avec ses propres superstitions et lois, enveloppé de magie et d’absurde.

Lapvona est un fief mineur quelque part dans une Europe médiévale aux allures d’Europe de l’Est. À sa tête, Lord Villiam, un seigneur infantile, frivole, avide, gâté, capricieux et irritable, dont la priorité est de se divertir à tout moment.

Lapvona était autrefois un endroit prospère mais il est devenu un fief sinistre et sinistré, corrompu, en proie à la sécheresse, à la famine et, enfin, à une épidémie foudroyante.

L’intrigue suit Marek, 13 ans, fils pieux et maltraité du berger du village, qui n’a jamais connu sa mère. Son père lui a dit qu’elle était morte en couches. Ina, une femme âgée et aveugle, figure de la sorcière, a été sa nourrice, une nourrice aux dons surnaturels qui a allaité des générations de lapvoniens. Ils sont nombreux encore adultes à continuer à venir s’abreuver à cette source miraculeuse puisqu’elle n’a jamais eu d’enfants. Marek est un garçon rendu difforme par les nombreuses tentatives d’avortement de sa mère. Il est la figure de l’innocent classique qui peut à l’occasion faire preuve de cruauté… Le destin va l’amener à se rapprocher de la famille du seigneur.



« Lapvona » est un roman brillamment écrit à l’intrigue intelligente et captivante. Un roman dérangeant dans lequel Moshfegh caricature volontairement un monde médiéval avec ses crimes horribles, châtiments corporels extrêmes, la famine, du cannibalisme etc (j’ai pensé à « Game of thrones » et aux Monty Python). Un roman que j’ai trouvé brillant, qui joue et se joue des pulsions de cet animal social qu’est l’être humain.
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Lapvona

Lapvona est un village des côtes d'un moyen âge dark-féodal où les septentrionaux grands, blonds et forts sont les seuls venus d'ailleurs pour protéger Villiam le seigneur fantoche des lieux. Seule Ina, l'énigmatique vieille femme sorcière aux yeux de cheval semble comprendre ce qui se passe dans le fief aveugle de ce roi pécheur, où Marek et son père Jude gardent des agneaux.



Le roman s'ouvre sur la rapine, le meurtre et l’exécution d'un bandit, acte presque anecdotique dans ce lieu convoité au dehors, mais qui cristallise comme un point de convergence ou de départ, les incohérences de la vie du p'tit berger Marek, comme la pièce manquante d'un puzzle qui réunit tous les personnages, comme l'énigme à résoudre par le lecteur.



Il est aussi l'amorce du destin laissé-pour-compte de Marek. Quasimodo, Poil de carotte, Jean-Baptiste Grenouille, Schlingue n'ont rien à lui envier. Crasseux, difforme, battu, ignorant de la morale, Marek qui tète tout ce qui trouve ( je vous aurais prévenus) nous attendrit et nous répugne. C'est la trajectoire de ce personnage qui va traverser sa vie sans rien y comprendre, qui structure ce roman à la narration impeccable.



Ottessa Moshfegh tissent des fils qui créent l'énigme à résoudre, la quête identitaire, ou la fable biblique échouée dont l'inversion des valeurs provoque autant de ridicule risible que d'effroi ou d'indignation.

Elle joue avec les codes de notre imaginaire médiéval, et construit grâce à ses clichés les plus sombres – la peste, la famine, les viols, le prêtre incrédule et défroqué, le seigneur dévoyé plus cruel par habitude que par goût – un univers inquiétant redoutable qui se dérobe sous les pas des personnages chaque fois que ceux-là se croient sur le bon chemin.



L apvona est ce lieu « à part », sorte de huis-clos où personne ne semble plus venir comme « à l'époque où […] les commerçants et les pèlerins traversaient le village avant de rejoindre Iskria et Bordjijn ». Il n'y a pas de chemin sûr à Lapvona, même pour Jacob fils de Villiam qui porte pourtant de bons souliers.
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Mon année de repos et de détente

Un ovni ! Voilà ce que m'inspire ce roman une fois la dernière page lue....

Que dire ? Je ne sais pas si j'ai aimé ou non, c'est pourquoi je lui met la moyenne neutre, ni plus ni moins. Ce n'est pas un navet vu que je suis allée jusqu'au bout mais en même temps j'ai mis des jours à le finir donc pas non plus un page turner.

L'héroïne dont on ne saura jamais le prénom est une jeune adulte orpheline qui fait face à une dépression sévère et encore le mot est faible et décide de s'octroyer une année sabbatique à ne faire que dormir, dormir et dormir tout en gelant toutes les émotions et sentiments que l'être humain peut ressentir. Pour y parvenir, elle s'avalera tout un tas de médocs plus forts les uns que les autres prescrits par une psy complètement déjantée et qui finit d'ailleurs par s'orienter vers des spécialités moins conventionnelles que la psychiatrie car elle avait peu de clients (bin tiens rien d'étonnant à ça vu le personnage ! ^^lol).

On a dans ce roman d'un peu plus de 300 pages des chapitres se succédant et relatant le néant et le rien de l'héroïne avec gravitant autour d'elle de rares personnages.

L'écriture est fluide mais attention très TRES crue, voir vulgaire beaucoup de fois et cela peut déranger. Moi c'était limite mais je dois avouer que ça aide à la construction de la compréhension de la psyché de l'héroïne et ce qu'elle traverse et c'est criant de "vraie vie" pour le coup.

Par contre j'avoue qu'il y avait des moments de forts ennuis et il me tardait quand même la fin car malgré tout on veut savoir où la mènera cette idée d'année de sommeil : la mort ou la rédemption ?

Je ne conseillerai cependant pas cette lecture car trop bizarroïde pour plaire au plus grand nombre.







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Mon année de repos et de détente

Quand on aime dormir comme moi, lire ce roman c'est un peu comme se retrouver devant un gâteau au chocolat.

Sauf qu'il manque de moelleux ce gâteau dont les principaux ingrédients sont les barbituriques, anxiolytiques, somnifères et autres calmants en tout genre.

En effet si notre jeune, belle et riche héroïne décide d'hiberner pendant un an, c'est parce qu'elle sombre dans la dépression. Après son année de repos et de détente elle espère bien « repartir de zéro renforcée par la béatitude et la sérénité accumulées ».

Et c'est parti pour des allers-retours du lit au canapé (devant une bonne vieille cassette VHS), entrecoupés par des visites de son amie Reva et par des crises de somnambulisme aux allures de « very bad trip ».

Va-t-elle y arriver ?

Un roman existentiel qui se lit rapidement, provocateur, parfois cruel, à l'humour tranchant et peuplé de personnages parfois caricaturaux.

Mon petit doigt me dit que vous allez probablement adorer ou détester.

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La mort entre ses mains



Vesta Gul, 72 ans, vit seule dans sa cabane avec son chien Charlie. Walter, son mari, est décédé. Elle a ses habitudes rassurantes et elle va régulièrement marcher dans la forêt en face de chez elle. Aujourd’hui ne déroge pas à la règle : elle emprunte ce chemin et tombe sur un mot « Elle s’appelait Magda. Personne ne saura jamais qui l’a tuée. Ce n’est pas moi. Voici son cadavre. »



Hautement intriguée par ce message, Vesta va puiser dans son imagination et va créer tout le scénario de la mort de Magda. Elle va inventer la vie de Magda dans ses moindres détails… et si la vie de Magda était le reflet de sa propre vie à elle ? Vesta va dresser une liste de suspect et c’est une prouesse quand on sait qu’elle détient uniquement le mot trouvé au sol.



La solitude est le sentiment le plus fort que j’ai ressenti dans ce livre. Vesta est si seule qu’elle se parle à elle même et édifie la vie et la mort de Magda. Cette femme seule pourtant nous fait sourire, elle est touchante et dévouée dans sa quête avec son inséparable chien.



C’est à travers un humour bien bien grinçant et mordant que l’auteure nous peint le triste portrait d’une femme ayant compris trop tard que son avenir dépend de ses choix et que ses envies auraient dû être prises au sérieux pour être heureuse. Un livre unique et original, une écriture singulière comme j’aime !
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Mon année de repos et de détente

A quoi bon se lever le matin ? Le personnage principal de ce roman a trouvé la parade. Métro, boulot, dodo : trop peu pour elle. Ce sera plutôt Xanax, Benadryl et Tramadol. Se gaver de médicaments et dormir le plus possible. Ce roman, c’est un peu l’apologie de la sieste et des médicaments en tout genre, dont l’énumération est assez soporifique. Néanmoins, à côté de cette intrigue assommante, l’auteur dresse une intéressante satire sociale, et dévoile des dons de portraitistes qui parfois vous feront mourir de rire! Tout le monde en prend pour son grade ! A lire, cet hiver, en pyjama!
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Lapvona

C'est rare que j'apprécie autant de la littérature américaine mais Moshfegh m'a hypnotisé avec l'histoire du fief de Lapvona. C'est aussi mystérieux que mystique, morbide que poisseux, pesant et lourd, christique et diabolique.. Sa plume est très particulière parce qu'elle est bizarrement neutre, on a l'impression de lire un conte, une vieille histoire. Elle retranscrit des horreurs avec une implacabilité quasi terrifiante et le roman est certain de mettre mal à l'aise, du début à la fin. C'est assez brillant.

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Mon année de repos et de détente

Après avoir entendu parler de cette autrice via divers canaux, ma curiosité avait été piquée au vif.

Tombant sur la version poche du livre en librairie, je me lançais dans la lecture, pensant dévorer le contenu de ce roman.



Je termine celui-ci plusieurs semaines après l'avoir débuté ...

Non pas qu'il me soit tombé des mains, mais il me fut impossible de le lire d'une traite.

Ce fut une lecture éreintante, tout comme le parcours de son héroïne dans sa quête du sommeil et d'un repos salvateur. C'est un regard extrêmement désabusé sur l'univers de ses personnages que dépeint ici Ottessa Moshfegh, et il me fallut beaucoup d'optimisme pour me dire qu'à un moment du texte, la narratrice émergerait de ce cercle comateux pour s'ouvrir au monde.

Le regard étrange qu'elle porte sur son amie Reva, et la relation prétendument factice qu'elle noue avec elle jette une lumière dure sur la solitude et la vanité de ce personnage.



Il m'est difficile de me faire un avis sur ce livre, mais il me restera en mémoire.
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Mon année de repos et de détente

Ne soyons pas dupes ! Rien n'a de sens comme dirait l'autre. Tellement pas de sens que j'ai littéralement aimé ce récit qui nous pousse à chantonner l'air de C'est la ouate de Caroline Loeb.



Personnellement, moi aussi, ai envie de paresser dans un pyjama, mais pas de soie et de somnoler à ne plus rien foutre. D'ailleurs, cela fait six jours que j'ai terminé ce livre et je rédige seulement ma critique. L'anesthésie du Soi cela me connait. Vous aussi cela vous parle ?



La vie n'a pas de sens, alors autant s'anesthésier au sens propre du terme. Qui va s'en soucier ? Tout le monde s'en fout ! Chacun écoute ses problèmes. Une flopée de médicaments afin de tout effacer vaut mieux qu'un sac Gucci dépareillé. Tout y passe, l'art, la médecine, le sens de la vie, les biens matériels, les autres et surtout soi. S'oublier soi-même. de toute manière à notre fin, nous serons oubliés. Une histoire qui nous montre que nos vies sont routinières et fadasses. Ayons un peu plus d'audace entre deux siestes bien entendu. Entre le néant de vos vies et la vacuité de la mienne et celle du personnage principal. Ne mentons pas, c'est fatiguant.



Au fond, l'autrice nous montre que nous sommes focalisés sur des choses vaines et superficielles. Elle n'est probablement pas la seule à avoir fait cela, mais j'ai beaucoup aimé la longue liste de médicaments et surtout le personnage de la psy qui n'écoute absolument rien de sa patientèle, mais qui reçoit surement de la thune après x prescriptions médicales. Typiquement américain dites-vous ? Typiquement européen désormais.



Bon ce n'est pas tout ça, mais mon Lexomil m'épuise et je le bois comme du petit lait. Ce n'est pas de moi ça, mais d'Olivia Ruiz.



Cette année de repos et de détente m'aura bien détendu. Je suis relax.
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Mon année de repos et de détente

Je termine ce roman avec grande perplexité... Pour faire court, il nous fait partager le quotidien d'une jeune new yorkaise qui, a priori, a tout pour elle (prenant bien soin de nous rappeler régulièrement à quel point elle est belle et riche) mais décide de tout plaquer pour se terrer chez elle en ingurgitant des somnifères par pelletées. Au lieu de "Mon année..." le livre aurait dû s'intituler "Mon année d'autodestruction", ce qui change la donne. Dans l'état d'inconscience semi permanent dans lequel la jeune femme erre, oubliant jusqu'à ses moindres faits et gestes lors de ses rares moments de lucidité, on se demande bien comment elle a survécu à cette surenchère de petites pilules et de détestation d'elle et du monde qui l'entoure - pauvre Reva, la seule amie qui semble se soucier d'elle et qu'elle méprise au plus haut point, une irresponsable psy qui l'alimente en opiacées, un ex grotesque et autocentré sur son seul plaisir. Des raisons qui la poussent à cette attitude on les lit entre les lignes, en tout cas pas sûr qu'on retienne beaucoup de ce voyage soi-disant existentialiste autour de sa chambre. Rendez-vous manqué !
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Mon année de repos et de détente

Ni repos, ni détente. En trois mots : absurde, triste et pathétique. Pourtant, je ne saurais les employer de manière péjorative pour parler d'une démarche aussi originale et audacieuse. Ce livre m'a bousculé, littéralement. Année sabbatique, ou - association d'idées : molécule, apathie, lit, argent. Sans parler de créativité, comment Ottessa Moshfegh est-elle parvenue à pondre une histoire de trois cents pages sur une fille qui ingurgite tout un tas de médicaments, et somnole du début à la fin ? Ça n'a plus rien d'artistique, mais d'existentiel. Une réflexion d'une profondeur à faire pâlir un roseau pensant. Alors voilà, j'ai quand même un peu hésité avant d'ouvrir ce roman, lequel traînait sur mon étagère depuis plusieurs mois déjà. Cette couverture à mi-chemin entre un superbe Chad Wys et un long-métrage bubble-gum mais néanmoins tragique signé Sofia Coppola, m'avait déjà largement séduite. Alors où était le problème ? Eh bien... Dans les critiques, dans la note moyenne attribuée, aussi. Je plaide coupable, je me suis laissée avoir. Comme quoi... J'en déduis une chose : ce roman ne saurait s'adresser au plus grand nombre, mais à ceux qui ont tant désiré d'une vie menée sous anesthésie générale... à leurs dépens.
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Mon année de repos et de détente

Belle jeune fille de 26 ans, héritière d'un patrimoine familial conséquent, fraîchement diplômée de Columbia et employée d'une galerie d'art... que pouvait-elle demander de plus?



Dès le début, nous sommes fixés : elle veut dormir. Mais dormir pendant 1 an; une hibernation avec quelques périodes d'éveil. Des éveils qui serviront notamment à assurer un suivi psychologique chez son psy, à se ravitailler en somnifères et regarder des films VHS.



Entre la mort de ses parents, ses échecs amoureux, sa relation amicale mais pas trop avec Reva, les tribulations de l'héroïne nous font rire, réfléchir à notre existence. Elle veut dormir pour mieux ressusciter et repartir à zéro... n'est-ce pas le rêve pour certains de pouvoir effacer l'ardoise et renaître de ses cendres?



Plume agréable mais avec 300 pages d'un "presque" huis-clos... on tourne rapidement en rond : périodes d'éveil, films VHS, prise de médocs. Ce n'est pas un page turner mais impossible de ne pas aller jusqu'à la toute fin afin de découvrir ce qui se passera après cette année de détente et de repos.



Personnages un peu trop caricaturés, mais dans les bouquins américains, c'est souvent le cas. Artistes hautains et déplaisants, petit ami récurrent ne voulant pas s'engager, meilleure copine un peu jalouse mais surtout une psy complètement névrosée.



Un bon roman, certes mais pour moi ce n'est pas le roman existentialiste promis.

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