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Critiques de Paolo Bacigalupi (295)
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La fille automate

Un futur proche. Bien proche… La pollution, le réchauffement climatique, les pandémies et, comme si tout cela ne suffisait pas, les guerres et le pillage des ressources, ont peu à peu détruit notre planète et cantonnent l’humanité dans de grandes métropoles urbaines situées au bord des océans et menacées par la montée des eaux, les pénuries et les famines. Bienvenus dans le monde de demain. Prochain arrêt : Bangkok.



Dès la première page, l’immersion est totale et suffocante. Pas le temps de tester la température du coude, de parcourir son Berlitz pour connaître les traditions locales ou pour s’approprier les trois pages de vocabulaire nécessaire. Paolo Bacigalupi impose à son lecteur un saut sans bouée depuis le grand plongeoir, une méthode comme une autre pour apprendre à nager dans le marigot putride et étouffant de notre futur. C’est une méthode un peu brutale mais efficace. Le lecteur patauge au début, ne comprend pas tout ce qui se dit ou se trame, mais finit par apprendre au fil des pages ces mots thaïs et/ou futuristes qui lui permettront de poursuivre : ngaw, khap, wai, khun, jok, mahout, yang guizi, farang…De la même façon, la toile de fond géopolitique sort du flou et les desseins des personnages, bien mystérieux au départ, se précisent peu à peu…



Nous évoluons dans une mégapole grouillante peuplée de communautés hétéroclites, où l’on croise en chemin des lézards mutants jingjok2 et des cheshires (chats domestiques zombies génétiquement modifiés retournés à l’état sauvage, directement issus de l’univers de Lewis Carroll), où les déplacements urbains se font en rickshaw, les transports intercontinentaux en dirigeable, où les piles à ressort ont remplacé l’électricité et le pétrole devenu introuvable, et où la société civile est au bord du chaos et de l’insurrection.



Dans ce monde hostile, le lecteur accompagne les principaux protagonistes du récit dans leur lutte pour la survie, se familiarise avec les combats des factions gouvernementales fratricides opposant le ministère de l’Environnement et le ministère du Commerce, aux objectifs si parfaitement et si clairement irréconciliables et découvre les manigances postcoloniales et hégémoniques des firmes occidentales.



Nous faisons la connaissance d’Anderson Lake, ce « farang » si malin et si intelligent, petit industriel dirigeant une usine agrochimique puisant ses ressources énergétiques dans la force musculaire des mastodontes, sorte de mammouths du futur 100% garantis pur OGM. On se rend vite compte qu’Anderson avance masqué et poursuit des objectifs peu avouables en lien avec les ambitions des grandes multinationales agroindustrielles, appelées AgriGen, PurCal, RedStar, Springlife ou Total Nutrient Holding dans le roman, dignes successeurs de l’actuelle Monsanto.



Nous sympathisons avec Hock Seng, ce vieux « yellow card » chinois qui doit faire preuve de créativité pour tirer son épingle du jeu, aidé en cela par son expérience des conflits passés lui permettant de louvoyer dans une jungle urbaine au bord de la guerre civile, et qui n’hésite pas à faire allégeance simultanément à ses maîtres farangs et à la maffia locale, dirigée par l’effrayant Sukrit Kamsing dit « l’Enculeur de chiens ».



Nous accompagnons dans leur combat quotidien le fier capitaine Jaidee Rojjanasukachai (dit le « Tigre de Bangkok ») et sa lieutenante Kanya, les deux « chemises blanches » qui, au service du général Pracha, tentent de faire respecter les normes sanitaires et douanières mises en place par le ministère de l’Environnement, ce qui bien entendu n’est pas du goût d’Akkarat, le sinistre et puissant ministre du Commerce prêt à ourdir tous les complots pour contourner ces empêcheurs de commercer en rond.



Enfin, nous rencontrons cette fille automate, abandonnée par son propriétaire dans un bouge de Bangkok, Emiko, une « nouvelle personne » aux étranges pouvoirs dont l’unique objectif désormais est de retrouver ses semblables depuis qu’elle a appris qu’elle n’était pas un modèle unique fabriquée par une firme japonaise commercialisant des sextoys sophistiqués. Devant la beauté plastique d’Emiko, personne ne peut rester de glace…



Attention, Emiko est susceptible de surchauffe en raison de ses circuits fragiles, et il ne faut pas l’énerver. Or, dans la situation explosive et pré-insurrectionnelle que connaît Bangkok actuellement, cette bombe siliconée pourrait bien mettre le feu aux poudres…



Amis lecteurs, ne soyez pas rebutés par la dureté du monde que décrit Paolo Bacigalupi. Car ce monde est notre monde de demain. Comme chacun sait, Monsanto veille aux graines.



Pendant cette lecture, pour vous mettre dans l’ambiance, réécoutez comme moi la musique du film In the Mood for Love, et celle de One night in Bangkok. Après la lecture, vous pouvez au choix reprendre votre Berlitz et apprendre à lire le thaï ou plus simplement répéter, pour le mémoriser comme un mantra, ce nom : « Paolo Bacigalupi ». Un nom certes bien difficile à retenir, mais dont il faudra désormais se souvenir.



Bonus :

https://www.youtube.com/watch?v=fIgU9aNpb9k

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Les cités englouties

"Les cités englouties" se déroulent dans le même univers que l'excellent "Ferrailleurs des mers" (elles n'en sont pas la suite), à savoir, probablement, notre monde dans un avenir proche : les eaux montent, les ressources s'épuisent...

L'action se passe aux Etats-Unis, mais des Etats-Unis qui connaissent la même situation de guerre civile que certains pays africains actuels, comme la Somalie : l'Etat s'est désintégré, des milices se livrent un conflit interminable et sans merci, elles embrigadent des enfants à qui elles ne laissent qu'un seul choix : torturer, mutiler et tuer ou être soi-même torturé, mutilé et tué.

C'est dans ce monde cauchemardesque que trois personnages particulièrement attachants tentent de survivre : un être mi-homme, mi-machine de guerre, pourchassé par une des milices, et deux adolescents, Mahlia et Mouse, qui vivent dans une communauté à l'écart de la guerre.

Mais cette tranquillité sera de courte durée, l'horreur va s'abattre sur le village, Mahlia et Mouse seront séparés...

Mahlia va tenter de retrouver Mouse embrigadé par une milice : pas de temps mort dans ce roman, pas de répit pour le lecteur, les scènes dramatiques s'enchaînent à un rythme rapide...

La fin de ce voyage au bout de l'enfer s'avère particulièrement émouvante : certains individus, au dernier moment, peuvent retrouver leur humanité première de manière tout à fait inattendue !

Oui, il y a de la cruauté et de la barbarie dans ce roman, mais aussi de l'amitié et de la solidarité : comme dit la présentation, "ce futur sombre n'est pas dénué d'espoir".

Une réussite.

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La fille automate

Un roman d'anticipation de qualité qui nous montre avec brio ce qui pourrait être notre futur.

Avec la surconsommation, la pollution, le gaspillage et tout ce qui peut en découler pour notre planète et pour nous même.

De mêmes que les manipulations génétiques et technologiques ne sont pas en reste.



Néanmoins la quête du pouvoir est toujours bien présente et est le leitmotiv de toute société.

Des personnages attachants, déroutants qui nous permettent de nombreuses réflexions sur le monde d'aujourd'hui et de demain.



Un grand merci à Walktapus qui a réussi à titiller ma curiosité grâce à sa critique.
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Les cités englouties

Un univers post apocalyptique ultra violent et accablant de réalisme par certains aspects.



Des groupes armés de fortune, constitués principalement d'enfants soldats, se livrent une guerre impitoyable et sans merci depuis des années. Ils répondent au nom d'Armée de Dieu, Front Unitaire Patriotique, Compagnie Tulane, Loups de Taylor, milices de la liberté (etc) Ils ne savent plus pourquoi ils se battent mais la guerre est devenue leur raison d'être. C'est un monde complètement ravagé et déshumanisé. La violence est d'autant plus mise en évidence que les rouages et les ravages de la guerre ainsi que ses conséquences psychologiques y sont parfaitement décrits. Embrigadement, conditionnement, dénonciation, torture, viol, haine, trahison, lâcheté, terreur etc, etc… Mécanismes collectifs ou individuels, tout y est. La haine engendre la haine. Une escalade qui n'a pas de fin. Avec cette question en filigrane: jusqu'où est-on capable d'aller pour sauver sa vie ?



Au milieu de ce monde sans foi ni loi, nous suivons le parcours de 2 vers de guerre et un mi-bête. Mahlia et Mouse sont ces 2 vers de guerre, deux orphelins, des victimes collatérales de cette guerre, liés par une fragile amitié. Le jour où ils croisent la route de Tool, un mi bête, hybride d'humain, chien, tigre, hyène, véritable prédateur conçu pour la guerre, les événements vont se précipiter. Pour Mahlia, il incarne l'espoir de fuir. Mais on ne manipule pas une machine de guerre. Nos 3 protagonistes vont être brutalement amenés faire des choix aux conséquences irréversibles.



Ce livre est la suite de "Ferrailleurs des Mers" mais il peut être lu de manière tout à fait indépendante. Je n'ai absolument pas été gênée par le fait de ne pas avoir lu le premier. L'écriture est fluide et agréable, les dialogues vivants, les personnages touchants et bien campés. Celui de Mahlia, en proie à sa conscience et sa détermination est attachant. Celui de ce mi-bête est particulièrement intéressant. Cette machine de guerre, tueur impitoyable, qui n'éprouve ni remords ni culpabilité, qui porte sur les hommes un regard méprisant et lucide, qui essaye de conquérir sa propre liberté, et qui s'allie pourtant à cette fillette, est plein de surprises. Ces 2 êtres, rejetés et haïs, l'un parce qu'on lui refuse une place, l'autre parce qu'il n'a que trop sa place forment un duo au sein d'un trio qui a du mal à se rejoindre.



Ce récit se lit très bien malgré la violence qui suinte à chaque page. Heureusement qu'on peut se raccrocher à une faible lueur d'humanité. Elle oscille, vacille, s'éteint, se ravive mais elle résiste. Le plus difficile est de la repérer.



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Ferrailleurs des mers

C’est parait-il un roman d’anticipation. Ah bon ?

Il me semble pourtant que ce monde de cauchemar est à nos portes, et même qu’il existe déjà dans certaines régions du monde.

Les tempêtes (les « tueuses de villes ») dévastant tout sur leur passage, la montée des eaux, la fonte des glaces, la disparition des ours polaires, ça ne vous dit rien ?

Les riches profitant des pauvres, ceux-ci vivant dans des bidonvilles, accomplissant des boulots répugnants, dangereux, pour enrichir encore plus les grandes entreprises... vous ne réagissez pas encore ?

Les ventes d’organes, l’argent à tout prix, la violence....toujours pas ?

« Ferrailleurs des mers », c’est tout ça à la fois. La solidarité et la loyauté en plus. Enfin, ça dépend pour qui. Car il y a des traitres, aussi, comme aujourd’hui. Et des brutes.

Il y a des familles, également, mais pas toutes calquées sur le modèle amour toujours.



Nous sommes dans le golfe du Mexique, pas très loin de la Nouvelle Orléans, engloutie, évidemment. Les pauvres s’abrutissent, se bousillent la santé à récolter du métal, du cuivre, du fer dans les tripes des anciens pétroliers échoués, lamentables, pleins de rouille et de rats. Du sang, de la sueur, de la peur, tout ça pour revendre leur butin afin de vivre, encore un peu. Et quand l’un d’eux tombe sur une poche de métaux ou de pétrole, c’est « Lucky Strike ». Car la Chance est un dieu. Le Destin également. Ils ne croient plus qu’à ça.

Nailer aussi. C’est un ado qui ne sait même pas son âge, mais il en veut, il y croit, il se bat, même avec un père plus que mauvais, alcoolique, drogué, tueur dans l’âme. Il croit encore en la solidarité qui peut souder une équipe de travail, mais il risque d’être déçu, le pauvre.

Alors, quand une énième tempête dépose sur les flancs du rivage le plus éloigné les restes d’un « clipper » flamboyant protégeant une jeune fille belle comme une fée, il y croit encore plus. Et c’est parti pour une aventure le menant, lui et quelques-uns, aux restes de la Nouvelle-Orléans et sur la mer.



Aventures dans un monde où personne ne se fait de cadeau, rapports sans concessions, combats, cupidité, violence, mais aussi courage, espoir, amour même : ce roman d’anticipation nous brosse un portrait peu flatteur de notre avenir, mais distille un zeste d’humanité, jette un embryon d’avenir où l’amour n’est peut-être pas totalement absent. C’est un roman que les ados apprécieront, je suppose. Moi, je l’ai lu sans déplaisir.



Alors, espoir d’un monde meilleur ? Peut-être, oui. Mais à quel prix !

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La fille automate

La fille automate est un roman passionnant, foisonnant qui plonge le lecteur dans un monde effrayant où les données économiques, écologiques, politiques -bien que futuristes- interpellent dès à présent, car j’ai ce profond sentiment que les racines du mal sont déjà bien implantées dans notre monde et ne demandent qu’à éclore dans un futur pas si lointain et bien réel.



Roman dont l’action se passe dans le royaume Thaï, ajoutant au dépaysement la touche exotique, il indique d’autant plus clairement l’évidence : personne ne sera épargné par le désastre écologique qui menace et mettra en péril tout système économique et politique. Les graines transgéniques, les quotas de CO², le réchauffement climatique, la montée des océans.. bref on y est déjà et le roman de Paolo Bacigalupi est édifiant.



Un livre riche d’enseignements autant que de bonheurs de lecture. Il faut vite se plonger dans l’ambiance et absorber la terminologie inventée par l’auteur pour apprécier dès les toutes premières pages cet univers incroyable. Je trouve le titre trompeur car la fille automate n’est qu’une des composantes du roman qui aborde bien d’autres thèmes. Toutefois, Emiko, femme automate qui selon les coutumes sera qualifiée de secrétaire ou de putain, est un personnage touchant et le lecteur suit son évolution au fil des pages : « une âme émerge des fils emmêlés de son ADN remanié » et pose la question de l’humanité.
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Les cités englouties

Les citées englouties , est un texte avenant et agréable dans un monde post-apocalyptique assez original .



L’univers est très typé et il suinte à chaque page de façons absolument intégrées à la trame narrative et au vécu des personnages.

Si la veine post-apocalyptique est ancienne disons de ce texte qu’il est hyper-contemporain pour ce qui est du décorum et des lignes de forces qui sous-tendent l’univers.



Le lecteur , se baladera dans deux types de jungles , naturelles et urbaines et pot-apocalyptiques comme jungles , donc …. .

Deux jeunes personnages muris précocement par l’âpreté de la vie , seront sa compagnie principale dans cet exode , avec une bête de guerre génétiquement modifiée qui s’agrégera aux petit groupe ( un duo en fait principalement ) initial .



Fondamentalement ce roman est une étude polymorphe et assez exhaustive sur la guerre et sur ses conséquences sociales et psychologiques , individuelles et collectives .

La guerre en tant qu’environnement est bien pausée dans cet ouvrage assez psychologique , qui n’est donc pas uniquement un roman d’action , mais qui est un roman d’action avec des pauses .



Pas la peine de faire un dessin pour ce qui est des thématiques … :

Pensez à l’embrigadement , aux recrutements forcés , aux stages des recrues forcées , aux processus de conversions , aux enfants soldats , aux adultes précoces , à la vie en petites communautés à l’environnement précaire , aux différents problèmes éthiques qui se posent de manières différentes selon les statuts et les contextes en univers de belligérance principalement asymétrique , les jungles urbaines délabrées , les civils et la guerre .



Il y a aussi le thème de l’effondrement civilisationnel et étatique qui est abordé dans ce texte , comme dans tout bon roman post-apocalyptique qui se respecte , avec ici une géopolitique novatrice qui est utile pour exprimer la difficulté d’associer des forces armées à de réelles opérations de paix sur plus que le court terme et au-delà des interventions de type « pacifications » .



Les personnages sont fonctionnels , touchants , et quand c’est nécessaire : ils sont forgés avec suffisamment de nuances et de détails pour être emblématiques , tout en restant incarnés et intéressants sur un plan strictement narratif .

Il y a de l’action , même si l’action est de loin assez subordonnée aux thèses véhiculées par le récit , qui prendra de ce fait un caractère assez tranquille et posé souvent , voir bavard aussi , sans devenir un texte à thèse .



Les amateurs d’univers apprécieront ce roman soigné et les amateurs de fictions militaires riches et crédibles l’apprécieront aussi , y compris dans sa dimension très concrète , telles que les règles d’engagement au combat par exemple …



Enfin , c’est un texte qui possède le charme de la science-fiction populaire , avec : des univers palpables , de l’action , de bons dialogues .

Si je devais à tout prix donner une idée du style , par comparaison , je dirais que cela sonne assez comme du bordage … sans en être … mais : « il y a ce rien , cet impondérable … qui fait que …. «

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La fille flûte et autres fragments de futur..

La plupart des nouvelles de ce recueil sont particulièrement réussies et ne se laissent pas facilement oublier.

Les "futurs brisés" qu'ils nous présentent sont vraiment impressionnants : une société où les enfants sont transformés selon les caprices de leurs propriétaires, une terre dévastée que des humains génétiquement modifiés continuent à exploiter, une civilisation humaine du futur dont les membres ne comprennent plus la technologie et qui s'apprête à sombrer...

La découverte de ces "espaces inhabitables" se fait progressivement, à travers le point de vue des personnages, ce qui évite de ralentir l'action.

Les personnages sont attachants, victimes de ces univers impitoyables : on partage leur détresse, on comprend leur crime, on déplore leur inconscience...

Enfin, Bacigalupi maîtrise admirablement l'art de la nouvelle : unité d'action, rythme soutenu, chute dramatique qui laisse le lecteur effaré et admiratif.
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Ferrailleurs des mers

Un super roman. Jeunesse ou pas, je me suis régalée. Une bouffée d'embruns incroyable, j'ai vogué sur un clipper, et c'était chouette. Un roman qui parle de notre planète dans un futur ...ben non pas dans le futur. Suffit de regarder comment se traite une épave d'un tanker au Bangladesh et ça donne une idée de ce qui se passe. Sauf qu'ici c'est sur les côtes américaines, enfin ce qu'il en reste. A force de jouer avec la terre, elle nous déteste et je la comprends. Et d'un coup, quand la misère se rapproche on se sent concerné. Dingue quand même de croire que ça n'existe pas si on ne le voit pas, on se dit que c'est un mauvais rêve. Mais dans le roman, c'est pas le pays des rêves. Ça existe et c'est pour de vrai. Alors les gosses triment dur pour rester en vie, même s'il la perde plus tôt, plus vite... Les personnages sont très bien croqués, on y croit. Les méchants sont méchants et les gentils doutent même de leur gentillesse. Normal, c'est leur peau qui est en jeu. La donne n'est pas la même.
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L'alchimiste de Khaim

Dans cette contrée, un roncier vénéneux se développe à chaque fois que la magie est utilisée. Un alchimiste trouve le moyen de mettre à terme à cette croissance maléfique. Quand on montre son invention au Maire, celui-ci trouve le moyen d'en détourner l'usage...

J'avais déjà lu Water knife de l'auteur d'un tout autre style. Ici, on est dans un monde fantastique allégorie de notre monde. Le roncier est le danger pour l'homme dans ce monde imaginaire, on devine facilement ce qui est mis en parallèle... Le début est un peu difficile mais après, peu de temps morts, on s'inquiète pour notre alchimiste et sa famille. Une nouvelle, un conte que j'ai apprécié lire, cet auteur sait magnifiquement se renouveller !
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La fille automate

Séduite par le titre et la superbe couverture de ce livre j’attendais un roman d'anticipation sur le destin de l'humanité confrontée à la robotique...



J’ai trouvé un roman riche en thèmes et en personnages, très dense où je me suis tout d’abord perdue dans un début laborieux, déroutée par le vocabulaire et les noms propres.



Avec « La Fille Automate » de Paolo Bacigalupi, l’on se retrouve dans le royaume de Thaïlande après la contraction. La contraction a suivi l'expansion. L’expansion c’est nous, notre consommation de masse, notre gaspillage de ressources, notre pollution qui a engendré le réchauffement climatique et la montée des eaux.

La contraction suit donc, avec la disparition des énergies fossiles et le manque récurrent d’énergie. La terre entière est ravagée par des maladies et épidémies. Les multinationales biotechnologiques (AgriGen, Total Nutrient) se sont emparées du marché des plantes et se spécialisent dans l’importation de semences génétiquement modifiées. La calorie est devenue l'unité la plus recherchée.

La vie est difficile à Bangkok, l'énergie est fournie par des mastodontes, éléphants génétiquement modifiés et les piles à ressort. Cependant, les Thaïs dépendent moins des compagnies occidentales blanches « Farang » grâce à leurs équipes de transgénieurs qui transpiratent des semences. Mais ce royaume vit protégé par le protectionnisme du puissant ministère de l'environnement et de sa faction armée les « chemises blanches »





Dans Bangkok, nous suivons le quotidien de personnages radicalement différents : la lieutenante Kanya et le capitaine Jaidee, officiers des Chemises Blanches, Lake, Carlyle et Anderson, des farangs travaillant pour des multinationales caloriques, Hock Seng un chinois « Yellow card » de la communauté malaise et Emiko, une « nouvelle personne », créature artificielle créée pour le plaisir d’un japonais puis abandonnée à Bangkok et qui sera l’effet papillon du livre.



Ce livre demande à être apprivoisé. Je me suis accrochée et j’ai plongé dans ce décor post-crise énergétique et géopolitique complexe tellement probable qu'on ne peut s'empêcher de penser que c'est visionnaire. Il oblige à se poser des questions sur la société et ses dérèglements. Merci aux éditions Au Diable Vauvert et à Babelio, Masse Critique de m'avoir offert l'opportunité de lire ce Livre.



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Water Knife

Nous sommes dans un futur proche, et la vie a bien changé dans le sud-ouest américain…et pas dans le bon sens. Oh, ce n'est pas tant du fait qu'il est plus précieux de posséder des yuans que des dollars, maintenant que la Chine est devenue le nouvel eldorado. Non, le problème, c'est la raréfaction de l'eau, sous l'effet de cette sécheresse qui la rend plus précieuse que l'or ou le pétrole. D'ailleurs les texans ne sont rien moins que des réfugiés dans des Etats voisins pas nécessairement mieux lotis, et qui ont érigé des frontières, dans une Amérique au bord de l'implosion où l'Etat fédéral manque de moyens pour maintenir l'unité. En tout cas, les inégalités règnent plus que jamais. Car si la plupart des gens en sont réduits à traîner la savate, en se prostituant bien souvent, pour arriver à se payer une bouteille d'eau, et pour payer leur loyer à des racketteurs, les affaires d'une certaine Catherine Case prospèrent. A force de racheter les puits et réserves d'eau des fermiers, elle s'est accaparée l'essentiel de l'eau restant disponible pour édifier à Phoenix, Arizona, une sorte de Ville-bulle, sous cloche, dotée de tout un éco-système de plantes, de cascades d'eau, et toutes commodités pour permettre à des gens fortunés de vivre dans le confort dans ce monde en perdition. Et pas question de laisser entrer n'importe qui dans cette « arcologie ». Hors de cette bulle, Phoenix se meurt, c'est une ville fantôme, desséchée et abandonnée, comme la plupart de ses voisines. A côté, Vegas repliée sur elle-même continue d'amuser une poignée de riches selon le même système d'arcologie. Les chinois ont l'expertise pour construire ces villes-monde sur le sol américain. C'est la guerre entre les équipes de water knifes de Catherine Case, et d'autres groupes qui cherchent à survivre ou faire des affaires et trafics, dans une atmosphère sectaire où pour s'éclater encore un peu il faut se procurer du bubble, la dernière drogue en vogue. Sauf qu'elle peut conduire à des orgies finissant trop souvent dans un bain de sang. Car si les personnages qui défilent sous nos yeux travaillent pour des organisations qui se livrent à cette guerre de l'eau, chacun doit se méfier de son collègue et ami, tellement la tentation est forte de faire du fric à titre personnel…La violence est partout, l'hémoglobine omniprésente. On ne peut faire confiance en personne, si l'on veut avoir une chance de vivre encore un peu.



Water knife fait froid dans le dos parce qu'il est plus que plausible. On est là autant dans une intrigue de thriller voire de polar que dans la science-fiction. L'auteur nous maintient en haleine, il y a du suspense, du rythme, et les personnages sont nuancés dans leur personnalité, tant Angel le water knife à peau tannée, que la journaliste qui voudrait bien comprendre comment on a fait la peau dans d'atroces tortures à son ami avocat Jamie Sanderson qui prétendait que les droits sur l'eau du fleuve Colorado appartiennent aux Indiens. On pourrait les trouver assez sympathiques, ainsi que d'autres que l'on croise, pas forcément pour longtemps, car rien n'assure qu'ils ne seront pas flingués quelques pages plus tard, tellement ça dézingue sans pitié.



Paolo Bacigalupi signait là un livre coup de poing, en 2015, qui laissait augurer le pire…Depuis, ce pire s'avance de plus en plus sûrement dans cette partie de l'Amérique, en proie aux incendies incessants pour cause de sécheresse devenue quasi-permanente, où les gigantesques exploitations agricoles sont bien décidées à pomper jusqu'à la dernière goutte d'eau douce, et où les affaires des armuriers se portent à merveille...A quand une civil war ?



Un grand merci à babelio et aux éditions Au Diable Vauvert pour cet envoi de qualité dans le cadre du Masse critique consacré aux littératures de l'imaginaire.

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L'alchimiste de Khaim

J'ai plusieurs romans de Paolo Bacigalupi qui m'attendent dans ma PAL. Mais, sans m'expliquer pourquoi (les thèmes m'intéressent), j'ai une réticence à me lancer dans la lecture de cet auteur. Alors pour faire connaissance en douceur avec Bacigalupi, j'ai eu envie de lire ce très court roman.



"L'alchimiste de Khaim", récit fantasy aux allures de conte, est une belle réussite. En quelques pages, Bacigalupi déploie une grande inventivité et beaucoup de talent pour faire de ces belles idées une histoire. L'idée de départ est très originale et très belle : à chaque fois que la magie est utilisée, un immense roncier vénéneux se développe. A partir de ce point de départ poétique, l'auteur imagine une histoire passionnante qui n'est jamais répétitive, se renouvèle constamment et multiplie les jolies trouvailles. Le lecteur va de surprise en surprise et ressent beaucoup d'émotions.

Bacigalupi, en quelques pages, parvient à donner vie à tout un monde riche et dépaysant.



Au delà du joli conte, l'auteur développe un propos fort et riche. Bacigalupi s'interroge sur la responsabilité de chacun par rapport à la société collective. L'auteur fustige les hommes avides de pouvoir, prêts à tout pour conquérir le pouvoir et ensuite le garder, même à détourner de son noble but une invention en la transformant en instrument oppressif.



J'ai également été séduite par l'écriture de Bacigalupi, élégante, poétique et fluide. "L'alchimiste de Khaim" se lit tout seul et très vite. Et pourtant malgré sa brièveté ce récit semble totalement abouti.



J'ai donc été totalement charmée par cette lecture et c'est en confiance que j'aborderai les autres romans de l'auteur.

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La fille automate

J'ai eu quelques difficultés au début à me mettre dans l'histoire, peut-être à cause du style, ou bien à cause de l'impression de froideur qui se dégageait des premiers chapitres... Mais à partir du moment où Emiko est apparue, mon intérêt n'a été que croissant... Un livre qui dérange, de par sa nature, puisque ce futur imaginé par Bacigalupi est loin d'être irréaliste... La corruption, les grandes entreprises dont le profit se fait sur le dos des moins nantis, les ressources qui s'amoindrissent, les pandémies, le réchauffement climatique... Bref, c'est à glacer le sang.... Un livre dense, avec plusieurs thèmes plus qu'intéressants... Une bonne lecture avec un début plutôt complexe, mais qui ne se lâche plus après...
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La fille automate

Somptueux bijou : deux mots pour résumer une expérience unique de lecture, dont je sors chamboulé.

En arrière plan : un avenir proche, un monde ravagé par des maladies génétiquement modifiées, un krach énergétique ayant fait se recroqueviller les civilisations à l’intérieur de leurs frontières (psychologiques et géographiques).

Le commerce mondial s'est effondré et le monde n'est plus dirigé que par quelques "producteurs de calories".

Voilà pour le concept, mais il y a tellement plus dans ce livre. Tellement plus.

L'auteur (américain) aurait pu tomber dans la facilité et prendre pour scène une Amérique effondrée. Mais non : l'action se déroule en Thaïlande et le dépaysement est tout autant temporel, qu'environnemental et sociétal.

On découvre, médusé, une société thaïlandaise retournée par la force des choses à ses traditions et Paolo Bacigalupi nous y plonge au plus profond avec un énorme talent.

Il a eu l'idée brillante de saupoudrer son récit de mots en langue Thaï, non traduits, mais tellement bien ancrés dans le récit, qu'on en comprend le sens. La encore, dépaysement total.

Et que dire des personnages : complexes, loin de tout manichéisme, ambivalents et profonds.

Un récit merveilleusement écrit, qui devrait ravir les amateurs de science-fiction réaliste, avec une vraie histoire qui tient la route. Peut être pas évident de s'y plonger au début, mais une fois immergé, on nage dans le bonheur.

Un bouquin ayant obtenu le prestigieux prix Locus du meilleur premier roman 2009.

A noter une couverture superbe, digne du roman, belle et tout à fait adaptée.
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Water Knife

Dans un futur proche, aux Etats-Unis, l'eau est devenue aussi précieuse que de l'or. Angel travaille pour la Direction du Sud et Catherine Case qui est à sa tête. Lucy Monroe, elle, est une journaliste qui vient de perdre son ami, James Sanderson qui a été assassiné d'une façon plus qu'horrible. Et Maria, une jeune fille texane un peu paumée qui survit tant bien que mal.

En essayant de savoir qui a tué son ami, Lucy se retrouve sur le chemin d'Angel qui lui cherche à savoir ce qui est arrivé à son collègue. Maria se retrouve par hasard mêlée à cette embrouille. J'ai mis du temps à accrocher à cette histoire de droits d'eau mais petit à petit, l'intrigue devient de plus en plus prenante, nos héros se croisent et le mystère des fameux papiers prend de l'ampleur. Un peu trop de violence à mon goût, . Le langage utilisé par Paolo Bacigalupi est très dur, il montre ce monde apocalyptique qui peine à survivre à certains endroits. Passé les premières pages, ce thriller se lit vite et bien et il a l'avantage de nous faire réfléchir sur notre responsabilité sur les ressources de notre planète.

Merci à Masse Critique et aux éditions J'ai Lu pour cette lecture.
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L'alchimiste de Khaim

L’alchimiste de Khaim est une novella (120 pages, format papier) de l’étoile montante de la SF moderne : Paolo Bacigalupi.



Ce récit sous forme de conte, nous plonge dans une atmosphère pesante, sorte d’univers des mille et une nuits qui aurait sombré dans le chaos.



On y retrouve la patte et les thématiques chères à l’auteur, avec une nature qui se révolte suite à l’intervention humaine et une société en totale déliquescence. La plupart de la population y est plongée dans une pauvreté extrême, poussée à l’exode et endure un pouvoir totalitaire qui écrase les survivants.



Comme toujours avec l’auteur, l’histoire peut se lire à plusieurs niveaux. Le conte tout d’abord, très bien écrit, mélange d’exotisme et de drame. Avec toujours ce talent de l’auteur qui joue à l’alchimiste avec les mots. A ce titre, le binôme qu’il forme avec sa traductrice attitrée fonctionne à merveille, Sara Doke réalisant comme à son habitude un admirable boulot.



L’alchimiste de Khaim parle d’obsession, d’amour, de témérité. Le récit pose ensuite de vraies questions sur les notions de responsabilité individuelle et collective, sur la vision à court terme des puissants mais aussi des plus pauvres, sur l’impact des découvertes technologiques et l’utilisation que l’on en fait…



Des thématiques qui donnent une vraie dimension à cette histoire de Fantasy et prouvent bien qu’on peut allier vrai divertissement et réflexion, même avec un texte court.



Cette novella est proposée par l’excellent éditeur Au Diable Vauvert, en papier et au format poche pour 7 euros ou à 0,99 euros en numérique. Il serait donc dommage de se priver de ce court mais intense moment de lecture.
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La fille automate

Dans le passé, c'était l'age d'or. Il y avait le pétrole et la technologie. Une époque où chaque solution à un problème n'en engendrait pas un autre. Après des catastrophes liées aux manipulations génétiques, après la crise énergétique de la fin du XXIe siècle, la calorie devient le bien le plus recherché. L'énergie de base est désormais mécanique. Elle est stockée avec difficulté dans des piles à ressorts. Les ordinateurs fonctionnent avec des pédales et les scooters sont à ressorts. Les carburants fossiles sont très rares. Les hommes des calories, avec leurs labos et leurs nouvelles souches de semences soigneusement cultivées nourrissent le monde. Les animaux sont modifiés pour travailler plus efficacement en dépensant moins de calories. Des royaumes et des pays entiers ont disparu...



Dans ce monde, tous fruits et légumes ont disparu, plus rien n'est naturel, on y mange du riz U-Tex, Anderson Lake trouve un fruit qui a résisté à la rouille vésiculense, un fruit parfait !!! Il sait qu'il y a quelque part, dans ce pays, une banque dans laquelle sont cachés des milliers de semences, un trésor... Mais Anderson Lake va rencontrer Emiko...



Dans ce futur proche, le Nouveau peuple ne pose pas de question... Emiko, était, une merveille, ici elle n'est rien d'autre qu'une automate. Les hommes ne voient que du dégoût dans ses mouvements étrangement saccadés, ils grimacent de son existence même. Emiko « la fille automate » a été bien conçue et bien entraînée. Elle vivait au Japon, elle avait un propriétaire, elle avait son propre appartement climatisé, mais maintenant, elle vit dans un taudis. Maintenant elle est devenue un jouet illégale... Chaque matin, elle regarde vers le nord, surtout depuis qu'elle sait qu'il y a un pays peuplé par les automates. Elle ne peut s’empêcher de rêver de cet endroit sans maître.



Un livre, je vous l'accorde, qui contient une quantité certaine de personnages, une histoire assez complexe, qui multiplie les enchevêtrements de situations qui rendent difficiles le suivi de l'intrigue et un héros (la fille automate comme indiqué dans le titre) qui n’appariait pas assez à mon goût, nous avons, ici, un roman avec une histoire très riche !!!



Un livre dans lequel je n'ai pas arrêté de me dire qu'il était criant de vérité sur notre monde futur...

Un très beau roman d'anticipation qui fait froid dans le dos !!! Paolo Bacigalupi m'a conquise !!!



Seule remarque qui m'a gênée... les noms des personnages, qui je le disais plus haut, sont trop nombreux, mais qui, en plus, ont une consonante asiatique n'a ralenti dans ma lecture et je le regrette...
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Water Knife

Dans un futur proche, Phoenix, en Arizona, est exsangue depuis qu'elle n'est plus alimentée par l'eau du Colorado. Une entreprise de distribution de la précieuse ressource a décidé de privilégier Végas et la Californie. Phoenix se meurt et la population survit avec difficulté dans un environnement qui se désertifie, les gangs font régner la violence et le meurtre... seuls les "arcologies", ces constructions ultra-modernes, auto-suffisantes, construites par les chinois apportent confort et sécurité aux plus riches.

Des bruits courent pourtant que Phoenix pourrait de nouveau avoir accès à l'eau...



L'auteur par l'entremise de cette fiction nous prévient de la chute prochaine de l'Amérique suite à l'utilisation inconséquente de ses richesses naturelles, de la rapacité de son système capitaliste, de sa violence intrinsèque et auto-destructrice...

Techno-thriller efficace qui donne à réfléchir sur l'évolution de nos sociétés... je vais continuer à suivre Bacigalupi malgré sa fâcheuse complaisance à décrire des scènes d'une extrême violence...



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La fille automate

Mon dernier "page-turner".

J'avais du mal à lâcher Emiko et Anderson, Jaidee et Hock Seng: les héros aux visages multiples du livre.

Ce roman est foisonnant, riche et angoissant. C'est à la fois un roman d'aventure et d'anticipation mais aussi une critique de la société d'hyperconsommation.

Je ne comprends pas comment j'ai pu passer complètement à côté lors de sa sortie...

A lire même si on n'est pas fan de science fiction; c'est bien plus que ça!
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