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Citations de Pascal Ruter (332)


Je me suis dit qu'on la connaissait trop, cette dune. Des fois, on a atteint le sommet de quelque chose, et on n'a plus qu'à redescendre. (p. 74)
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J'ai regardé la ligne d'horizon, aussi plate et vide que ma vie.
- Moi aussi, tu sais, mon père est passé à la télé, ai-je murmuré.
- Ah ? Il est acteur lui aussi ?
- Pas vraiment, c'était pour un sondage dans la rue : "Préférez-vous le saucisson sec ou à l'ail ?"
- Je vois, il a répondu quoi ?
- A l'ail.
- Cool. (p. 43)
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Le dernier jour d'école, c'est celui que je préfère. C'est le meilleur de tous. On peut faire ce qu'on veut, les récréations durent toute la journée, on peut écrire au tableau, la maitresse dit des bêtises, la cantine est aussi pourrie que d'habitude, mais c'est pas grave parce que c'est la dernière fois. Il faudrait que ce soit le dernier jour tous les jours. (p. 9)
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Quand elles ne sont plus sur la glace, elles se sentent comme des poissons rouges sans leur bocal.
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La natation est davantage un sport du geste, du calcul, du mental, que de pure force.
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L'histoire d'un nageur qui s'élance pour un 200m. On le voit dans sa première longueur, puis de moins en moins, dans la deuxième tout devient flou, de virage en virage il semble se diluer comme une pastille de chlore. A la troisième longueur, ce n'est plus qu'un reflet bleu qui se confond avec l'eau. Son chrono s'arrête, on le cherche des yeux, mais lui ne réapparaît pas. Il n'existe plus. La première marche du podium reste vide. Notre destin à tous. Nous ne laissons que des chronos.
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Dans l'ensemble, j'ai remarqué que les karatékas ne sourient jamais. Comme les mannequins. C'est un sport où l'on fait la gueule. On dirait qu'on leur a volé leur pain au chocolat.
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Les traits qu’elle couche sur le papier ne tomberont pas en poussière, eux. Ils seront plus forts que leur chair, que le métal de cet avion. Depuis toujours, se dit-elle, les hommes dessinent pour ça : pour laisser une trace qui répondra aux questions de ceux qui suivront.
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A quelques mètres il y a les autres. Les morts. Ils vivaient il y a encore quelques heures. Ils avaient un passé et un avenir. Des sentiments les animaient. En l’espace de quelques minutes, ils pouvaient ressentir de la mélancolie ou encore des tas d’autres sentiments contradictoires. Et maintenant toute cette vie les a quittées. Pour toujours. (…) Des êtres qui ont imaginé leur mort des dizaines de fois, mais qui jamais n’ont pensé à une telle fin. Si brutale. Si stupide.
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…d’une certaine façon il était aussi seul qu’elle. C’est ça qui les avait rapprochés, sûrement, les solitaires se sentent.
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-Le pire, c’est la panique, continue Gillian. C’est comme le vertige, tu sais, si tu le laisses s’infiltrer, il t’éclate totalement. Et si tu paniques, on panique tous. C’est contagieux, la panique.
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-Il n’y a que l’amour pour donner le courage de vivre,…
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…quand on aime quelqu’un, on ne peut s’empêcher d’imaginer son visage d’enfant.
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Maintenant qu’il est mort, il* peut repenser à Marianne à son aise. Parce que c’est forcément comme ça quand on est mort. Le temps n’existe plus. On se souvient de tout avec netteté, de façon détachée, comme si notre vie était un simple tableau à contempler.
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Il se demande ce que c’est que d’être mort. Vivant, il a conscience d’être vivant, mais mort, il n’aura aucune conscience de lui-même sans vie.
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La pauvreté, tu peux pas comprendre la merde que c’est. Moi- même je ne comprenais pas bien, avant. Je voyais des gens qui en bavaient autour de moi, qui étaient vieux à quarante ans ; mais je pensais que c’était leur faute. Ils avaient pas fait gaffe ou raté une marche quelque part. Qu’ils avaient démérité quoi. Des types qui n’avaient plus envie de rien à trente ans parce qu’ils avaient déjà tout donné, qu’on leur avait tout pris. Et qui crevaient à cinquante. A soixante, t’es un patriarche dans mon coin. Dans le tien, on est jeune homme.
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Il avait fallu des siècles et des siècles d’efforts pour que ces tonnes de métal s’élèvent dans les airs. Des siècles de rêve à observer les oiseaux. Quelle accumulation de connaissances, de techniques et d’efforts avait-il fallu pour aboutir à ces vingt mètres de métal bourrés d’électronique ! L’avion était bel et bien le fruit concret de la patiente obstination du génie humain à toujours vouloir se dépasser. Et ce n’était pas un vulgaire coup de vent qui allait en avoir raison.
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Dès les premiers jours, les jeunes gens s’étaient aperçus que tout ce qui était simple en Europe devenait un vrai sac de nœuds au San Puerto. Passer un coup de fil relevait de la performance et aucun des cinq jeunes musiciens n’était parvenu en dix jours à joindre sa famille. Pas d’internet dans les hôtels ou les cafés, non plus. Emilio leur avait expliqué que le réseau était réservé aux ambassades, aux diplomates et à quelques happy few, comme les généraux ou les hauts gradés dont, malgré son uniforme, il ne faisait pas partie.
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Juste avant la chute du mur de Berlin, les Américains avaient compris qu’ils devaient quitter le pays avant d’en être violemment chassés par un mouvement populaire, orchestré de main de maître par le leader incontesté Stefano Batista.
Ils laissaient derrière eux un pays ravagé par la misère, la corruption, l’illettrisme, et dont les matières premières, le bois, l’or, les diamants et le pétrole, avaient été méthodiquement pillées pendant des années. Espérance de vie des plus pauvres : trente-sept ans. Espérance de vie des plus riches : quatre-vingt-cinq ans.
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…ça parait con de dire ça, mais quand on n’a rien, on devient primaires. On regarde juste ce qu’ont les autres, on voit qu’ils ont beaucoup et nous rien. On compare les assiettes, on voit qu’on a les miettes. Moins que les miettes, même.
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