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Citations de Pascale Quiviger (117)


La vie était dure, fatigante, terrifiante par moments. Malgré tout, les marins s'en contentaient. Un peu comme on s'attache à une vieille chaussette, ils trouvaient le navire familier, sa puanteur rassurante, sa charpente intime. Ils savaient comment bouger, comment parler et quand se taire. Surtout, ils révéraient la mer, sa puissance, son immensité, sa profondeur. Elle leur donnait de la nourriture, des horizons et une frayeur sans bornes : une vraie déesse.
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— Eh bien quoi ? Mon amie Mathilde agonise et j'ai son sauveur devant moi en train de manger une grosse tranche de pain ! Je serais bien folle de ne pas traire la vache.
— C'est moi la vache ?
— Toi-même, mon gars.
— Pourquoi une vache ?
— Parce qu'on ne trait pas les poules. Allez, Mathilde t'attend.
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Entrer dans la salle de bal par un soir de juin, c’était comme plonger dans un verre de limonade : la lumière du dehors entrait à flots par les hautes fenêtres, se déversait entre les murs jaune pâle et se dédoublait dans les miroirs.
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On ne bien adieu qu'à ceu qu'on a vécu pleinement.
page 239.
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... que quelqu'un manque à toutes nos vies et que, le plus souvent, nous en sommes nous-mêmes absents.
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J'ai tout fait pour me faire remarquer. Tu ne voyais que mon absence.
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Il avait pour principe que les vraies confidences doivent venir spontanément.
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La route était belle et les dorures de l’automne donnaient à Ema l’impression d’avancer dans une enluminure. Le terrain accidenté, les cimes agitées, l’empreinte des sabots dans le sol argileux : tout l’invitait à revenir habiter le monde. L’air vif qui lui mordait le visage allégeait sa peine pourtant si profonde.
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Élisabeth et Guillaume ne les entendaient pas. Le ressac fouettait les falaises, le vent couchait l'herbe longue. Leurs cheveux se couvraient de brindilles, leurs vêtements prenaient l'odeur de la menthe, le monde prenait la forme de leurs mains.
Les heures qui suivirent furent pleines et trop courtes. L'aube pointait déjà quand ils rentrèrent au château par deux chemins différents. Le capitaine remplit ses poches de cailloux pour ne pas s'envoler.
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Ceux qui guident les autres doivent-ils toujours avancer seuls ?
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Plus les branches ont de la lumière, plus elles poussent à l'horizontale. Un arbre, c'est une boussole.
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Parfois on parle d'une chose pour mieux en taire une autre.
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Il aime observer la folie parce qu'elle lui permet de comprendre la normalité. Quoique, soit dit entre nous, la normalité... Une notion bien ridicule, je pense.
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Réclamer une esclave en public serait comme d’avouer une maladie honteuse sur l’estrade du chapiteau.
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-Entre autres choses. Vous le trouverez facilement à l’asile psychiatrique du Plateau du Nord.
-L’asile ?
-Il y travaille, bien sûr. Il aime observer la folie parce qu’elle lui permet de comprendre la normalité
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C’est la fiente qui convertit Albert Dorec. Il l’admira longuement comme une sainte relique. Voilà ce que le bon roi Albéric pensait de ses doutes : une crotte.
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C’est d’ailleurs pourquoi elle préférait la nuit. Tout était bleu, les hommes, leur bateau et leurs pieds nus, la mer, le ciel. Le quart de veille bougeait au ralenti et parlait à voix basse, les gabiers dormaient dans les voiles. La lune inventait des vallons dans les nuages et son reflet métallique dansait sur l’eau en se mêlant aux lumières des trois cabines
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