Juillet 1918. Seule Anastasia survit à l'assassinat de la famille du tsar, les Romanov, protégée par un jeune militaire fidèle de Nicolas II et amoureux. Un dessin réaliste au service d'une histoire aujourd'hui réfutée fausse. Il reste les ingrédients d'un récit politique et sentimental, où les traits des visages par moment se confondent, ce qui ne facilité pas toujours la compréhension.
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La découverte des derniers ossements en 2007 de la famille impériale de Russie aurait dû mettre fin à toutes les spéculations. Mais non, rien n’y fait puisque voilà une nouvelle adaptation en bande dessinée après des dizaines de romans et de films. J’avais beaucoup aimé le dessin animé de Don Bluth sorti en 1997 mais qui restait très léger sur les conditions qui avaient permis sa survie. En l’occurrence, rien ne nous sera épargné dans la bd sur ce qui s’est passé dans la villa Ipatiev dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 à savoir le massacre de la famille du Tsar par les bolcheviques aux ordres de Lénine. La mise au jour des restes a prouvé la sauvagerie avec laquelle les bolchéviques ont massacré la famille impériale : nez et mâchoires brisés, traces de baïonnettes profondément enfoncées dans les os, etc…
Bref, le doute n’est plus permis. Anastasia a bel et bien été assassinée. La plupart des imposteurs qui se sont manifestés en prétendant être les Romanov étaient motivés par l’argent (mettre la main sur la fabuleuse fortune de la famille) mais aussi par un besoin pathologique de reconnaissance. De même le Tsarévitch, hémophile, ne pouvait avoir survécu à ses blessures, pas plus que ses sœurs dont tous les témoins affirment qu’elles saignaient de manière anormalement abondante en cas de blessure, et ce depuis leur enfance. Elles portaient sans doute le gène de l’hémophilie transmis par leur mère (mais sans souffrir de la maladie).
Pour en revenir à la bd, nous retrouvons le couple Patrick Cothias – Patrice Ordas qui après avoir signé « La Rafale » pour traiter de la guerre d’Indochine chez l’Editeur Bamboo dans la collection grand angle décident de s’attaquer au mythe de la survivance des Romanov. On reprend le même éditeur et on recommence. Je dois bien avouer avoir préféré cette série à la précédente dont le premier tome est paru 3 mois plus tôt. On dirait une offensive sur les séries de type historique.
J’ai bien aimé la précision du récit historique malgré une faute particulièrement grossière. Ainsi, Nicolas II avait renoncé au trône au profit de son frère et ne comptait pas du tout mettre Anastasia sur celui-ci. Et pourtant, cela nous est présenté ainsi dès la première page. Il y a manifestement détournement de la réalité historique pour faire dans la romance. Et pourtant la suite sera parfaitement crédible et correspondra à ce que les témoins d’époque ont révélé à travers les centaines d’articles de presse. En conclusion, il ne faudra pas tout prendre pour argent comptant.
Le dessin reste toujours aussi vieillot. A croire que c’est une marque caractéristique du choix de ces auteurs pour un dessinateur qui entre dans leur univers. Le dessin reste correct mais la colorisation fait sans doute trop dans les tons pastel. Bref, un graphisme léger à mon goût. Il y a également une erreur dans une bulle qui a été mise sous la forme de bulle de dialogue alors qu’il s’agissait d’une bulle narrative. C’est le genre de chose un peu énervante qui fait dire qu’il n’y a pas de relecture de l’œuvre avant impression. De l’amateurisme qui ne devrait pas exister à ce niveau.
Néanmoins, j’ai été assez intrigué par le sujet et je pardonnerais toutes les erreurs et autres invraisemblances. Cela donne tout de même envie de lire la suite.
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l'idée de base n'est pas originale mais repose sur un mythe historique étayé de pas mal de prétendantes au XX°s : la survie d'Anastasia Romanov, fille du tsar Nicolas II. Même Disney s'y est collé ... L'hypothèse choisie n'est pas non plus originale SPOILER : elle survit à la fusillade et est sauvée par un jeune russe blanc infiltré chez les Rouges ... le dessin/le graphisme est intéressant, le choix des couleurs, mais il y a parfois des ellipses, des raccourcis et il manque quelque chose que je ne peux identifier clairement, le truc qui fait que l'histoire m'embarquerait et que j'aurais envie d'y croire ... l'historienne que je suis reste un peu sur sa faim ... va pour le tome 2, mais sans enthousiasme débordant !
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1919. la jeune Anastasia, fille du tsar Nicolas ii, vit sous une fausse identité aux côtés du jeune officier Volodine. Les combats entre Russes blancs loyalistes et leurs opposants révolutionnaires léninistes perdurent en cette année d'après guerre. Franciska, la maîtresse d'un ami de Volodine, souffre de dédoublement de personnalité, et pense être la fille du tsar.
L'intrigue politico-sentimentale se poursuit, avec toujours un risque de confusion entre quelques protagonistes.
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Ekaterinbourg, 31 décembre 1918
Voilà 5 mois que le Tsar Nicolas II et sa famille ont été exécutés.
La ville est contrôlée par les Blancs, l'armée impériale, mais pour combien de temps encore. Bon nombre d'officiers et de soldats ont été soit tués, soit passés de l'autre côté, chez les Rouges.
Une évidence, la Sainte Russie s'apprête à devenir soviétique et un retour en arrière s'annonce quasi impossible à envisager.
Anastasia, fille de Nicolas II et sauvée du massacre de sa famille par le colonel Volodine en arrive aussi à ce constat.
Laissée mourante par les rouges, Félix Volodine n'avait en effet pas hésité à la soustraire, au dernier moment, du camion qui devait emmener les corps dans une fosse commune, avant qu'on y déverse de l'acide pour les rendre indentifiables.
Soignée par Sacha, un ami de Félix, Anastasia est maintenant presque guérie de ses blessures, et se fait passer pour une cousine de Félix pour ne pas attirer l'attention sur elle.
Sacha a déserté et est parti vers Bucarest en Roumanie en compagnie de Franziska, une jeune fille qui ressemblait étrangement à Tatiana, la sœur d'Anastasia, dont il était éperdument amoureux.
Mais Franziska est un peu... perdue, et à de plus en plus de flashes d'une vie luxueuse, faite de bals, de châteaux etc...
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Anastasia est à Berlin mais ses pensées sont indubitablement dirigées vers sa famille exécutée. L'auteur ne parvient pas à m'intéresser à la vie supposée de la duchesse.
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Comme je suis ennuyée dans ce tome ! Il ne se passe rien ou si peu de chose ! Jouer avec un mythe historique devrait être exaltant : deux tomes et non seulement l'histoire ne décolle pas mais je m'endors ! je vais finir la trilogie parce que le tome 2 d'une trilogie est souvent le moins bon : j'espère sincèrement qu'il va se passer quelque chose !
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Boucle le triptyque consacré à la survivante des Romanov. Bluffant.
L'auteur traverse les années du XXème siècle avec les différentes régimes de la grande Russie en toile de fond.
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Fin de la trilogie consacrée à la vie "miraculeuse" d'Anastasia, dernière survivante de la famille Romanov du Tsar Alexandre II.
D'Ekaterinbourg, (rebaptisée Sverdlovsk en 1924 En l'honneur de Iakov Sverdlov, qui aurait ordonné l'exécution de la famille impériale avant de retrouver son nom initial en 1991) en passant par Berlin et la région parisienne, ce scandale d'état soviétique aura été une solide épine dans son histoire politique de 1918 à 1990.
Tous les gouvernements soviétiques qui se sont succédés dans cette période ont eu à traiter de cette question historiquement embarrassante : y a-t'il, ou non, eu une survivante à l'exécution des Romanov en 1918.
Enquête policière, espionnage, tentative d'examens médicaux... tout est bon pour le régime pour retrouver cette survivante.
Mais laquelle est-ce ? Tatiana ? Sous le couvert de Franziska, qui ne se cache pas de ses origines, mais dont la santé mentale pose question, ou... cette Anastasia, devenue l'épouse du Colonel-Comte Volodine, dont personne ne sait grand-chose mais qui pose question.
Pour Lénine, cette quête de vérité sera un échec.
Pour Staline, idem.
Pour Khrouchtchev, idem.
Pour Brejnev, idem.
Pour Boris Eltsine et Mikhaïl Gorbatchev, l'heure de la vérité est peut-être enfin venue...
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En 1915, le paquebot de luxe "Lusitania R.M.S" quitte New York en direction de la Grande-Bretagne avec mille passagers à bord, et une cargaison secrète de munitions pour l'armée britannique. Dans ce premier tome de la trilogie en bande dessinée scénarisée par Ordas et Cothias, le lecteur fait la connaissance de plusieurs protagonistes qui embarqueront comme passagers ou membres d'équipage.
Ce procédé d'histoires croisées fonctionne, en tant que lecteur on sympathise avec l'un, ou s'inquiète pour l'autre, on craint un troisième, bref, on attend la suite ...
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Je suis complètement passée à côté.
J'ai trouvé l'histoire (je devrais plutôt dire la mise en place) terriblement poussive et ampoulée. Les dialogues me sont apparus comme une succession de lieux communs hyper convenus.
Le dessin n'est pas du tout à mon goût...
Bref, je vais en rester là, dommage parce que le sujet m'intéressait.
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Cothias et Ordias ont décidé de s'attaquer à un monument, un paquebot énorme ayant un destin assez important pour la première guerre mondiale. Le Lusitania part de New York pour l'Angleterre et dans ce premier tome on retrouve les préparatifs, l' embarquement et les premiers moments de la traversée. L'Allemagne avait communiqué sur la possibilité de couler les navires suspects.
Graphiquement assez joli avec de jolis plans.
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