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Critiques de Patrick Delperdange (114)
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Chants des gorges

Il a 12 ans, ou peut-être 14, personne ne sait et lui non plus. Il n'a pas de prénom, il est juste "le fils de Marie". Il nous parle de son village noir et pourri, on apprend qu'il est obsédé par les "saletés" que font les humains et les bêtes, et par l'idée de tuer l'homme méchant qui vit avec sa mère. A l'entendre parler, au début on se croirait au 19ème siècle ou même au Moyen-Âge. Pourtant, on comprend vite qu'on est au 20ème siècle, il y a des voitures, des camions, des motos, des bâtiments modernes. L'enfant a fui son village, recherché par la police parce que le curé est mort. Lui, il n'a rien fait, il est seulement en quête de "force", celle qui sera suffisante pour lui permettre de tuer l'homme. Au cours de son périple, d'autres protagonistes prennent la parole, témoins et parfois victimes du passage de l'enfant dans leurs vies. le gamin est taciturne, mystérieux, asocial, son comportement est incompréhensible. Paradoxalement, il émane de lui à la fois de la violence et de la pureté. Il laisse les gens qu'il croise dans un abîme de perplexité, quand il ne bouleverse pas leur existence pour longtemps et souvent pour le pire. Tel un archange vengeur il cherche à venir à bout de la "saleté" humaine; il est viscéralement épris de Justice. Une justice amorale, la sienne, celle qui répond à ses critères d'innocence et de devoir. Il n'a rien fait, il n'est pas coupable, parce que rien n'est de sa faute. Il se sent investi d'une mission quasi messianique, mais c'est le destin d'un prophète fourvoyé et incompris qui l'attend.

Cet enfant est un personnage étrange, à la fois innocent et sociopathe, pur et malsain, fascinant et répugnant. Magnétique, ce roman est un texte polyphonique dont les différentes voix (celles de l'enfant et de cinq autres personnages) expriment des sentiments et des instincts enfouis au tréfonds de leurs êtres. Une construction impeccable pour un roman à la force d'attraction irrésistible.
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Si tous les dieux nous abandonnent

L'hiver et la nuit, un bled perdu. Céline en fuite, du sang sur les mains, recueillie par le vieux Léopold qui lui aussi traîne ses casseroles. Céline blessant pour se défendre le molosse de Maurice qui veut se venger avec son frère, Josselin, qui a le cerveau sous la ceinture.



Un récit anxiogène mais un pitch riche et bien construit.

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Si tous les dieux nous abandonnent

"On est sur la terre du Seigneur", dit le pompiste.

Pourtant, c'est plutôt : "Bienvenue en enfer!



Une jeune femme en cavale perturbe sérieusement le quotidien de culs-terreux dans un trou perdu. Du vieux Leopold qui l'héberge, aux deux frères dégénérés qui ne rêvent que de la sauter ou de lui faire la peau, la promenade bucolique vire vite au cauchemar. Car la donzelle a beau être morte de trouille, elle a du tempérament et de la réactivité, et ne s'en laisse pas compter. Quant à imaginer le road trip avec un benêt et un vieillard moribond...



Bien plus qu'un thriller, nous voici invités à suivre une chronique villageoise d'un genre douteux. Des êtres en galère, des bouseux frustres ou à l'esprit fêlé, des abrutis, des vicieux, une campagne grise et sordide qui sent la ferme et la picole, des prostituées en caravane, et des êtres louches à chaque coin de sentier.



Le récit est construit à trois voix, et chaque chapitre, porté par un personnage, s'adapte en syntaxe et narration au langage coloré des ruraux isolés. Le passé de tous se dévoile peu à peu. Le rythme est soutenu, l'ambiance bien glauque, les ploucs parfaits, la violence palpable même si le propos n'est guère sanguinolent: juste quelques décès et bras cassés !



En dépit d'une fin un peu trop édulcorée (comme si l'auteur n'avait pas été assez culotté pour garder le cap), c'est une excellente surprise que ce roman noir rural.

Et d'imaginer le casting d'une adaptation cinématographique ( dans le genre Délivrance de John Borman 1970...effrayant!)

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Tombé des nues

Très petit roman pour adolescents de 12 à 14 ans, rempli de quiproquos et de rebondissements.

Sébastien doit aller chercher un colis pour un ami de son père avec la récompense d’une belle somme d’argent, ce qui tombe bien parce qu’il doit rembourser énormément à un caïd du coin. Ce colis va s’avérer très difficile à garder…



Cette histoire est bien distrayante, mais ne nous leurrons pas : pas de psychologie développée, juste des actions.

Le style est naturel, avec un langage « jeune » dans les dialogues…mais bon Dieu, pourquoi toujours, quand on exprime la possession, utiliser le « à » au lieu du « de » (« la sœur à mon ami » par exemple), cela m’horripile !



Je ne suis pas tombée des nues lors de cette lecture, mais j’ai quand même passé un agréable moment.

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Bruxelles Midi

Bruxelles midi est un recueil de 10 nouvelles rédigées par 10 auteurs différents et dont le titre illustre le thème : la gare de Bruxelles midi.





Rencontres ratées, rendez-vous impromptus, ou échanges sexuels tarifés, c’est le lieu de tous les possibles, même si pour certains Bruxelles Midi n’existe pas. La traversée des rails est une activité à haut risque et certains en feront les frais. D’aucune s’incarne dans toutes les silhouettes, d’autres survivent à même le sol au bon coeur des passants, mais risque-t’on d’y disparaitre?

Chaque texte jette un regard unique sur ce grouillement de vie qui anime les quais d’un gare. L’observateur peut devenir l’observé, et la stratification de la société y explose, dans un côtoiement aléatoire. La diversité des styles d’écriture accentue l’originalité du point de vue. J’ai particulièrement apprécié «Evidemment je n’ai rien vu», pour la présentation progressive du personnage dont on ne perçoit pas immédiatement l’identité, et «Alexandra revue et corrigée» pour l’atmosphère mystérieuse qui s’y installe insidieusement. Mais j’ai aussi apprécié «Transaction en cours « : lorsque le virtuel prend corps, l’apparence peut surprendre.

L’ensemble témoigne d’un vrai travail de rédaction, soutenu par une écriture riche et recherchée, avec cependant pour certaines nouvelles un caractère original mais abstrait qui m’a fait perdre le fil.



N'hésitez pas à découvrir ce titre téléchargeable gratuitement ici :

http://www.onlit.net/index.php?option=com_k2&view=item&id=586:bruxelles-midi



Soutenu par BELA, le site multidisciplinaire des auteurs francophones, qui accueille 500 auteurs francophones de Belgique

http://www.bela.be
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Star, tome 2 : L'aube n'est pas claire

S.T.A.R., c’est quoi ? (Science et Technologie, Analyses et Recherches)



Résumé de l’épisode précédent :

Des scientifiques de S.T.A.R. ont été chargés de mettre au point un système permettant à un individu totalement paralysé, K2CM, de communiquer via un ordinateur connecté à son cerveau. Petit-à-petit, l’individu apprend à s’en servir. Mais pourquoi Kaminsky, directeur de Pharmanova tenait-il à leur confier ce malade bien particulier ? Malgré sa paralysie, l’individu semble disposer d’un cerveau en excellent état…



2e épisode

K2CM a disparu… Qui a bien pu l’enlever ? Serait-ce Chantal, cette jeune femme fragile qui n’a rien d’un agent secret ?

K2CM est dans un véhicule médicalisé, et c’est elle qui le conduit. Il a besoin de médicaments mais Chantal n’a pu se procurer tous les produits vitaux nécessaires à la survie de son employeur. Elle est préoccupée et souhaite le conduire à l’hôpital Saint-Pierre.

Justement, à l’hôpital se trouve Stefan, le mari de Claire Johansson, biologiste, membre de S.T.A.R. Il est inconscient et son état est lié à la disparition de K2CM. L’arrivée de Delafontaine, travaillant pour Pharmanova énerve la scientifique au plus haut point. Le cadre proteste de son innocence et accable Kaminsky. Il demande au professeur Nora Stanford, de S.T.A.R., de le conduire à lui pour tirer cette affaire au clair…



Critique :



Il arrive qu’on oublie un livre perdu dans la masse… Un livre non lu depuis près de deux décennies… Et puis, un jour, en faisant le vide pour pouvoir accueillir de nouvelles parutions, on retrouve un album dont on avait oublié jusqu’à son existence… C’est le cas de ce tome 2 de S.T.A.R. ! Commence alors une rencontre avec une BD qui se basait sur des études scientifiques qui, bien qu’ayant l’air d’être de la science-fiction, n’en étaient pas moins développées au début des années 2000, la BD ayant été publiée en 2003. Et là, on commence à se dire qu’il aurait fallu lire cette BD à l’époque car elle ne manque pas de qualités. Le dessin de Thierry Cayman est d’une très agréable facture classique et la mise en couleur de Franck Cureghian n’a rien à envier à ce qui se fait aujourd’hui.



Malheureusement, à lire les rares commentaires sur cette série qui comprend quatre tomes, l’auteur se perd dans son scénario et le quatrième et dernier tome est un plantage total. Dommage, le début de l’histoire était passionnant.

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Si tous les dieux nous abandonnent

Dans ce village perdu dans la forêt, on n’est « pas loin de la frontière » : cela pourrait se passer en France ou en Belgique, dans un coin perdu couvert de forêts où les fermes sentent le moisi et où on croise des personnages qui font penser à certains personnages de La trêve ou de Zone blanche : des vieux qui soliloquent et crachent leurs poumons, des gens tout confits dans leurs haines larvées mais qui continuent à vivre ensemble parce qu’ils n’imaginent même pas qu’il existe autre chose, des superstitieux, des idiots de village, des prostituées dans des caravanes, des gens qui s’épient et se gargarisent du moindre ragot. On est à la frontière, oui, entre folie et normalité. En plein hiver débarque là une jeune femme en fuite, Céline, qui va donc croiser la route du vieux Léopold, veuf, et de Josselin, qui s’allume rien qu’en posant les yeux sur une femme.



Au fil de chapitres courts, rythmés, où nos trois personnages prennent tour à tour la parole, Céline, Léopold et Josselin vont être entraînés dans une aventure serrée aux airs de road movie, où tous les détails ont leur importance : leurs secrets, leurs désirs, leurs instincts vont peu à peu se révéler jusqu’à un final un poil frustrant à mon goût mais haletant.



L’humour est corrosif, l’écriture est plaisante, visuelle, adaptée à chaque personnage, elle participe du côté addictif de ce roman qu’on ne lâche pas, dès l’ouverture, sauf pour respirer un peu de temps en temps car c’est noir. Très noir.
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Chants des gorges

Quel beau livre… Me revoilà fier d’être belge en vous recommandant avec enthousiasme ce roman de Patrick Delperdange, prenant, touchant, une fiction bien réelle racontée comme un conte. Magnifique moment d’évasion !



Le prolifique Patrick Delperdange s’adresse tantôt aux jeunes, tantôt aux adultes, au travers de romans, de nouvelles et de scénarios de bandes dessinées. J’ai lu quelques uns de ses livres, dont j’ai déjà rapporté ici qu’ils m’avaient laissé une impression paradoxale: j’avais plusieurs fois terminé mes lectures dans une certaine déception mais en étant tout de même curieux de continuer à explorer le travail de l’auteur parce qu’un je ne sais quoi me laissait présager que je finirais par mieux apprécier son style ou par tomber un texte qui me plairait davantage.



Bien m’en a pris car « Chants des gorges » s’est avéré un gros coup de coeur ! On catalogue souvent Patrick Delperdange comme auteur de romans policier, mais classer ce livre-ci dans la catégorie des policiers serait trompeur, même si l’on y relate quelques meurtres. Pas vraiment un roman noir non plus. Difficile de le ranger dans une case, en fait (et pourquoi le faudrait-il, d’ailleurs ?).



Ce roman m’a donné le même plaisir d’évasion qu’un conte. Il m’a plongé dans un univers à la fois réel et onirique. Réel car chaque chapitre aurait pu être inspiré par un fait divers relaté dans un quotidien: une agression sexuelle, des jeunes en fugue, des gitans qui protègent leur clan, de la violence de petits malfrats, une femme que la perte de son enfant a rendue folle, etc. Mais l’auteur est remarquablement parvenu à adopter un style qui transporte cette réalité dans l’imaginaire, me poussant à qualifier le texte d’onirique, même si je ne suis pas satisfait de ce mot, qui pourrait vous évoquer un rêve bleu alors qu’on est plus proche du cauchemar. Comme dans un conte, l’auteur force un peu le trait pour que ses personnages paraissent uniques, extra-ordinaires, qu’ils soient marginaux, comme le jeune homme qui est au centre du roman, ou auréolés de prestige comme le vieux gitan.



Le personnage principal est un jeune garçon marginal et renfermé, dont on devine qu’il a souffert d’une situation « sale » et que la « saleté » finit par obséder, je vous laisse découvrir comment, faisant de lui une sorte d’idéaliste justicier. Il est forcé de quitter son village et, cherchant du travail, rencontre d’autres personnages. Ce petit voyage, avec ses rencontres successives, contribuent à créer une ambiance de conte, de même que des effets de style comme le fait de qualifier chaque chapitre de « chant ». La langue est très soignée. Le jeune garçon est le narrateur du premier et du dernier chant; chacun des cinq autres chant a pour narrateur un des personnages rencontrés par le jeune garçon. L’auteur laisse certains points ouverts, ajoutant une touche de mystère, mais sans créer de frustration chez le lecteur. Je voudrais encore illustrer mes impressions en citant quelques livres qui m’ont procuré un plaisir de lecture analogue, même si je risque d’être mal interprété car leurs ambiances et leurs personnages sont fort différents; je pense à « Le coeur cousu » de Carole Martinez ou à « Le petit joueur d’échec » ou « La formule préférée du professeur » de Yôko Ogawa.



En gardant un scénario identique, « Chants des gorges » aurait pu être écrit d’une autre manière, en accentuant son côté réaliste et en diminuant son côté imaginaire. Je pense qu’alors, il se serait davantage rapproché des romans de Patrick Delperdange que j’ai moins appréciés.



« Chants des gorges » a été récompensé du prix Victor Rossel 2005, un gage de qualité bien apprécié des lecteurs belges. Au moment où j’écris, je suis à la fois étonné et peiné qu’il n’ait fait l’objet que de trois commentaires sur Babelio. Je vous incite donc très très chaleureusement à vous plonger dans ce magnifique roman et à poster vos commentaires !
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Mirador



Je ne suis pas grand consommateur de romans policiers mais celui-ci m'a tenu si fort que je l'ai lu d'une traite, si bien que j'aurais pu vivre le même incident qu'au début du roman quand ma compagne a tenté de me tirer de ma liseuse pour engager la conversation.

Si j'insiste sur la proximité du récit avec mon vécu, c'est que l'histoire prend sa source dans un quotidien ordinaire proche de chacun et implique d'autant mieux le lecteur. Frank Malher, très absorbé par son travail, n'a pas de temps pour son épouse qui sollicite son attention, s'en suit un dispute qui s'envenime avec des conséquences démesurées qu'on découvre à perdre haleine, au rythme soutenu des118 pages.



Je remercie les éditions ONLIT de m'avoir permis cette lecture captivante.



Lu sur liseuse Sony dans le cadre du Club des lecteurs numériques.



(Suite et liens sur mon blog. )


Lien : http://marque-pages.over-blo..
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L'éternité n'est pas pour nous

A bien y réfléchir, bien peu d'auteurs belges se sont lancés dans la littérature de genre, notamment le roman noir, même si l'on trouve tout de même quelques romanciers emblématiques comme Simenon et Jean Ray dont on peut apprécier l'oeuvre prolifique avec des personnages marquants comme Jules Maigret et Harry Dickson. Ne bénéficiant pas d'une telle notoriété, Patrick Delperdange n'en est pas moins un scénariste de bande dessinée et un romancier qui compte à son actif de nombreux ouvrages publiés, notamment dans le domaine du roman noir, où il s'est fait remarquer récemment en publiant Si Tous Les Dieux Nous Abandonnent (Série Noire 2016) dont l'intrigue se déroulait dans un contexte rural. En suivant Aurélien Masson qui crée la collection Equinox aux éditions les Arènes et avec un titre aux consonances tout aussi mystiques, Patrick Delperdange revient avec L'Eternité N'est Pas Pour Nous, un nouveau récit prenant également pour cadre un environnement campagnard théâtre d'un enchaînement de faits divers qui vont impacter toute une galerie de personnages complètement paumés, quand ils ne sont pas tout simplement déjantés.



A Valmont, sur la route menant à la carrière, il n'y a guère que les ouvriers qui s'offrent les services de Lila qui officie dans son combi aménagé. Aussi lorsqu'elle aperçoit le jeune Julien Saint-André accompagné de sa bande, elle se doute bien que cela finira mal avec ces petits crétins embourgeoisés dont elle parviendra tout de même à se débarrasser. Mais les jeunes gens avinés ne comptent par en rester là et décident se venger en enlevant Cassandre, la fille de Lila. Au même moment, Sam et Danny traversent la région en quête d'un abri de fortune. Les deux vagabonds en fuite tentent de se faire discrets, mais semblent pousuivis par le mauvais sort et quelques individus bien décidés à rendre justice eux-mêmes en se débarrassant des traîne-savates dans leur genre. Que ce soit les bêtes ou les bas instincts, tous deux sortent des bois pour bousculer les destinées de ces âmes frêles et tourmentées que l'on appelle les hommes.



Il n'y a rien de flamboyant dans l'univers de Patrick Delperdange. On y croise une somme de petites gens aux destins étriqués évoluant dans un environnement rural complètement paumé où quelques éclats d'une violence presque anodine bousculent soudainement un quotidien sordide qui devient le déclencheur d'une spirale d'égarements et de fureur incontrôlable. Et pourtant au détour d'événements parfois brutaux, au gré d'une cavalcade de destinées qui s'entrechoquent on perçoit quelques petites lueurs d'humanité perçant l'épaisse noirceur d'une intrigue poisseuse entraînant, bien malgré eux, l'ensemble de personnages ambivalents dans une succession d'événements qu'ils ne sont plus en mesure de maîtriser. Rancoeur, impuissance frustration et colère c'est cet ensemble de sentiments qui animent ces protagonistes ballottés par les incidents se succédant à un rythme effréné en mettant en exergue tous les reliquats d'une inconscience trouble et malsaine qui va jaillir au grand jour à mesure que les événements s'enchaînent dans un désordre emprunt de désarrois et de chaos. Ainsi on ne saura pas trop bien ce qu'il va advenir de Lila, cette prostituée désemparée à la recherche de sa fille Cassandre ou de Danny, un jeune homme simple d'esprit, soudainement imprégné d'un délire mystique, et de son compagnon d'infortune, Sam, un vieux manchot complètement dépassé. Une galerie de perdants qui deviennent parfois victimes ou bourreaux en fonction des péripéties et des coups du sort auxquels ils sont confrontés.



Avec une écriture âpre et directe, assaisonnée de quelques touches lyriques qui ne donnent que plus de noirceur à un texte saisissant et expéditif, Patrick Delperdange nous entraîne donc dans l'incertitude d'un récit chaotique où les destinées s'entrechoquent violemment afin de mieux secouer le lecteur dérouté par cette masse de désarrois et de douleurs parfois sordides qui habillent chacun des personnages.



Roman sombre et sans concession, L'Eternité N'Est Pas Pour Nous décline, sur l'espace de quelques jours, toute une série de rouages à la fois absurdes et violents constituant l'ensemble d'un engrenage infernal prêt à broyer toute une galerie d'individus désemparés se débattant dans les méandre d'un piège inextricable qui ne semble jamais vouloir s'arrêter.



Patrick Delperdange : L'Eternité N'est Pas Pour Nous. Editions Les Arènes/Equinox 2019.



A lire en écoutant : River Of Pain de Thunder. Album : Please Remain Seated ; The Others. 2019 Thunder.
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Assassine

Et bien voilà ce que j’appelle une bonne BD !

Un très bon polar en bande dessinée, c’est plutôt rare. On pourrait juste reprocher une lenteur dans le récit mais cette lenteur contribue à donner une atmosphère pesante et irrespirable. Comme tout polar qui se respecte, l’histoire parait alambiquée, sombre, puis au fur et à mesure, on découvre quelques pistes, quelques explications. Un érotisme malsain accompagne des pages muettes où les simples traits accentuent la tension palpable. Tremblez amis lecteurs, tremblez… Non, j’exagère toujours, c’est pas non plus une virée pour un épouvante cauchemar…

En tout cas, bonne BD, assez surprenante pour avoir réussi à planter une atmosphère très pesante, à laisser errer le lecteur dans un saupoudrage d’éléments pour comprendre l’histoire. Les dessins sont pleinement aboutis avec une légèreté presque enfantine.

Un grand merci pour l’éditeur place du sablon qui nous offre une histoire qui sort des BD classiques.

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L'éternité n'est pas pour nous

Des paires de personnages qui se croisent par hasard et qui finissent par se trouver mêlés à un même crime. Un roman à la fin ouverte que l’on appréciera principalement par l’ambiance dans laquelle il plonge le lecteur.



Patrick Delperdange est un auteur belge prolifique et apprécié. J’en avais lu « Si tous les dieux nous abandonnent » et puis « Un peu après la fin du monde ». Cette deuxième lecture m’avait déçu, par rapport à la première. Paradoxalement, cette déception m’avait donné l’envie de continuer à lire cet auteur, parce que j’étais curieux de savoir si cette deuxième lecture était juste une mauvaise pioche (ou une bonne pioche, mais lue à un mauvais roman) ou si le style de l’auteur ne correspondait pas à mes goûts; je n’aime pas rester sur une demi-impression. De plus, Patrick Delperdange avait aimablement réagi au commentaire que j’avais posté. La simple politesse s’ajoutant à ma curiosité, j’ai donc entamé « L’éternité n’est pas pour vous », qu’il m’avait conseillé.



Et donc oui, bonne nouvelle: j’ai davantage accroché à ce livre-ci qu’au précédent ! Très subjectivement, à chacun ses goûts, je dirais que ce n’était pas un grand coup de coeur mais néanmoins, j’en sors avec une impression étrange: l’impression que si je lisais encore quelques romans du même genre, je finirais par devenir accro.



Il s’agit d’un roman où se croisent les chemins de vie de quelques personnages. Dans celui-ci, ils me semblent souvent aller par paires. Première paire: Lila et sa fille Cassandre; Lila se prostitue dans une vieille camionnette, au profit des ouvriers d’une carrière. Elle va croiser Sam et Danny, deux marginaux. Dans ses mésaventures, elle sera aidée par son ami Mousse et sa femme Maryse. Il y aura un crime, lié à une famille de bourgeois, les SaintAndré, sur lequel enquêteront un flic, JC, et son collègue.



Le crime n’est pas le mobile du livre, dirais-je. Comme dans les enquêtes de Colombo, le coupable est connu du lecteur dès le début, mais l’auteur n’a pas adopté une structure linéaire qui convergerait vers son arrestation. Pas de convergence, donc, mais plutôt des interférences des petites histoires de chaque paire de personnages, qui finissent par se rencontrer, plus ou moins par hasard. C’est ça, le genre dont je parlais plus haut. Pour rester dans cette structure sans convergence, la fin reste relativement ouverte. Choix cohérent !



Pas un grand coup de coeur, ecrivais-je plus haut. Pourquoi ? Eh bien… parce que. Je ne sais pas trop… Pas assez de peps, peut-être, ou la fin ouverte, ou un côté trop construit, même si le principe des fils qui se croisent me plait assurément beaucoup. Je ne sais pas trop et c’est pour cela que je me dis qu’en persévérant avec d’autres lectures, je pourrais finir par accrocher davantage, probablement parce que j’aime tout même beaucoup l’ambiance. J’aurais bien imaginé les personnages au centre de quelques épisodes de notre regretté magazine « Strip Tease », celui qui déshabillait la société belge. L’action se passe bien en Belgique, mais en lisant, j’avais naturellement tendance à la situer dans les profondeurs d’une bourgade des États Unis (pour faire sourire mes compatriotes, je serais tenté d’adopter la graphie « barakee », en ressemblance avec « yankee », pour qualifier quelques personnages).



Donc, je persévère. La malle-poste de notre service de prêt interbibliothèques devrait prochainement m’apporter « Coup de froid », que m’avait recommandé argali. Je vous en dirai des nouvelles.
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Mirador

Pour écrire un bon thriller, celui qui va mettre le lecteur en transe, renâclant à lâcher l'ouvrage malgré l'heure indue laissant présager un réveil difficile et une journée lente en attendant de pouvoir se replonger dans l'intrigue, il faut d'abord un événement initial qui crée la rupture dans un quotidien banal. La disparition d'une femme par exemple, inopinée, coup de tonnerre dans un ciel aussi serein que peut l'être celui d'un couple victime de la négligence ordinaire inéluctable après quelques années de passion. Stupeur du mari. Premières interrogations et enquête de proximité. Un coup de téléphone étrange ajoute au mystère. Les bases sont jetées



Il faut alors maintenir la pression en créant un réseau de personnages pour lesquels de menus indices feront s'immiscer le doute. À moins d'utiliser le procédé malhonnête à mon avis d'introduire au dernier moment un nouveau personnage qui sera le coupable (on aura cogité pour rien). Or ici peu de pistes se présentent et l'on flaire donc rapidement la supercherie. Reste à trouver le pourquoi du comment. Et c'est là que le bât blesse. Pour que l'intrigue tienne la route, il faut que la relecture ne mette pas en évidence de faille dans la logique. Et je suis prête à en discuter avec l'auteur, car il me semble bien qu'il y ait quelque chose qui cloche .



La mayonnaise a donc bien pris au début de la lecture : on a bien sur envie de savoir ce qui est arrivé, et l'écriture est plaisante. Mais la suite n'a, à mon avis, pas tenu ses promesses, en ce qui concerne le comportement des personnages (le mari éploré me parait bien volage!) et le dénouement de l'affaire. La fin tourne un peu court : il aurait été nécessaire de détailler un peu plus les circonstances qui ont mis la victime en fâcheuse position.








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Coup de froid

Un roman sombre que je vous recommande pour son ambiance extrêmement prenante, même si j’ai trouvé que les derniers chapitres n’étaient pas à la hauteur des premiers.



Patrick Delperdange m’intrigue: j’ai lu quelques uns de ses livres, qui m’ont plu mais sans me pousser à vous les recommander avec grand enthousiasme. Néanmoins, à côté de l’excellente réputation de cet auteur en Belgique, un je ne sais quoi me laisse penser que je rate quelque chose et que ses romans pourraient m’apporter plus de satisfaction si je m’y attardais davantage.



Donc je continue à me plonger dans les romans de Patrick Delperdange. J’ai commenté ici « Un peu après la fin du monde » (paru en 2010) et « L’éternité n’est pas pour nous » (paru en 2018), qui m’avait séduit davantage. Je remonte ici dans le temps avec « Coup de froid », paru en 1992.



Là, je me félicite d’avoir persévéré ! Ce roman noir est prenant, bien plus prenant que ceux que je viens de citer. L’ambiance est lourde, cette lourdeur étant accentuée par la nuit de neige qui constitue le décor de la première scène du roman, dans la profondeur des États-Unis.



Les personnages sont des marginaux, que l’on ne parvient pas à cerner complètement. Ils participent également à plomber l’ambiance. On trouve ainsi un homme bizarre, qui se dit garagiste et qui propose son aide au personnage qui ouvre le roman; il vit avec sa belle-soeur, tout aussi bizarre, qui recluse, harcelée par son beau-frère, dont on se demande s’il n’aurait pas tué son mari. Je vous laisse découvrir comment ces différents personnages, auxquels se joindront d’autres malfrats, vont interagir, se fuir et se rechercher.



L’ambiance et les personnages m’ont captivé ! Du moins dans les premiers chapitres. Car j’ai fini par trouver que le texte tirait en longueur et que la fin m’a déçu, principalement parce que je ne suis pas sûr d’avoir tout compris (ce qui est sans doute voulu par l’auteur, qui aime laisser de l’ouverture dans ses romans). Mais bon, tout le début du livre est vraiment excellent, ce qui me pousse à vous le recommander très chaudement. Le plaisir de lecture dépend souvent de nos a priori ou de nos attentes au moment où ouvrons le livre. Si vous ouvrez ce livre en vous attendant à être plongés dans une ambiance extrêmement prenante, vous y prendrez plaisir ! Et alors, peu importe la fin: oubliez-la et savourez les effluves des premiers chapitres.



Comme je suis fort en retard dans la rédaction de mes commentaires, je peux déjà vous annoncer que j’ai continué à explorer le travail de Patrick Delperdange et que ma lecture suivante a été un gros coup de coeur ! Voyez bientôt mon commentaire de « Chants des gorges ».
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Un peu après la fin du monde

Patrick Delperdange est un auteur belge prolifique, né en 1960. Il écrit principalement des romans policiers, mais il est également scénariste de bandes dessinées, auteur de textes destinés aux jeunes et traducteur d'auteurs anglais et américains. En 2005, son roman "Chants des gorges" a été doublement honoré par le prix Rossel et par le prix Rossel des jeunes. Le prix Rossel est un prix important et respecté, en Belgique. On est rarement déçu par ses lauréats !



Je reconnais que je connais assez mal cet auteur. Je n'en avais lu que "Si tous les dieux nous abandonnent", qui m'avait séduit par son suspense haletant, même si la chute m'avait déçu. J'avais envie de mieux le connaître.



Et cette envie de le connaître continue à me tenailler car je suis curieux de savoir si « Un peu après la fin du monde » est une exception ou plutôt bien représentatif du style de Patrick Delperdange. Parce que je n’ai pas du tout accroché, en fait. Je dirais que ce livre n’est pas fait pour les paresseux. Or j’en suis un. Dommage…



Sept chapitres. Le septième fait suite au premier; les cinq autres parlent d’autre chose (si je n’ai rien loupé). Quand j’ai commencé le deuxième chapitre, je me suis demandé si je lisais un roman ou un recueil de nouvelles. Je soupçonnais qu’il s’agissait d’un roman vu que le premier chapitre ne semblait pas complet. Aucun des chapitres n’est complet, finalement. Ils ne sont pas non plus dans l’ordre chronologique (ça ne me gêne pas, mais j’essaie de vous faire sentir le genre). On croirait lire la bande annonce d’un vrai roman.



Je dirais qu’on se situe entre impressionnisme et cubisme. L’auteur décrit des ambiances, par petites touches. Il mêle des facettes, sans jamais dévoiler le tout. On se trouve, disons, dans l’Amérique profonde. Deux frères, un peu loosers. Leur vieille mère, dans une petite maison de bois. Un homme qui s’est noyé, mystérieusement, après avoir séduit la fille du voisin. Un policier qui n’a pas l’air bien dans sa tête, tête bien pleine de pensées sexuelles déviantes. Il se passe des choses, oui. Mais pour ranger tous ces morceaux en un tout cohérent, il m’aurait fallu vaincre ma paresse, contre laquelle je suis souvent perdant.



Critique de mauvaise foi, vous direz-vous peut-être ? Pas complètement. Parce que pour moi, un texte de fiction doit donner du plaisir à chaque lecture. On doit pouvoir lire sans trop se prendre la tête et passer un bon moment de lecture. Et puis, pourquoi pas, on peut relire, être plus attentif, et apprécier d’autres aspects, qui donneront un autre plaisir de lecture. Les monuments littéraires sont ceux qui se lisent agréablement et puis qui laissent des traces dans la tête, ou fournissent de nouvelles pépites à chaque nouvelle lecture.



Je suis persuadé que certains adoreront « Un peu après la fin du monde ». Des lecteurs qui aiment les puzzles, qui aiment se donner la peine de lire entre les lignes, qui aiment imaginer les bouts qui manquent pour que tout tienne ensemble.



Cela dit, j’ai sincèrement apprécié chacune des pages; on sent le prix Rossel. L’ambiance d’Amérique profonde est fort bien rendue. J’ai apprécié chacune des pages, mais c’est la façon de les mettre ensemble qui m’a rebuté. Je vous laisse juge.



Et si vous avez un autre roman de cet auteur à me conseiller, je suis preneur !

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Les corps sensibles

Recueil de nouvelles de Patrick Delperdange.



• De Kinshasa à Bruxelles, une professeure métisse entreprend un voyage à rebours vers son identité.

• Une soirée rassemble les vieux membres d’un groupe musical.

• Deux frères adultes passent la nuit dans la maison de campagne familiale.

• Un patient attend un diagnostic avec un peu d’appréhension.

• Un couple se délite dans une chambre d’hôtel.

• Le pouvoir des photos est bénéfique, et parfois non.

• Une soirée huppée tourne au désastre intime pour l’une des participantes.

• Que faut-il payer pour une bière et la casse de quelques bouteilles ?

• Une mère de famille épuisée fait face à la désapprobation hostile de sa domestique.

• Le futur se montre dans un aperçu argentique.



Ces quelques tranches de vie, fugaces et ciselées, sont des regards posés sur le sens de l’existence. « Inutile de se cacher derrière l’oubli. » (p. 10) Qu’est-ce que vieillir ? Qu’est-ce que partager la vie de quelqu’un ? Qu’est-ce qu’être l’enfant de quelqu’un ? Comment affronter le quotidien ? Comment supporter le passé ? Qu’attendre de demain ? Comment vivre avec soi-même, surtout ? « Peut-être était-il possible de revenir sur ses pas, jusqu’à l’instant fatidique, et de choisir l’autre voie, afin de repartir dans la bonne direction, et d’être heureux et de ne plus penser à rien, pour le reste de votre existence. » (p. 113) Patrick Delperdange montre avec délicatesse et pudeur combien l’humain traverse incessamment des émotions contraires, des sentiments bouleversants.

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Si tous les dieux nous abandonnent

Peut-être connaissez-vous déjà l'écrivain belge Patrick Delperdange (ce n'était pas notre cas), un touche à tout aux multiples facettes : littérature jeunesse, scénarios de BD, traduction d'auteurs américains, ...

D'ailleurs citons une interview du bonhomme lui-même :

« Assez de cette classification. Mon travail actuel, c'est faire éclater les barrières que l'on pose depuis que la littérature existe. Je n'arrive plus à considérer les genres les uns par rapport aux autres ».

Découvrons l'un de ses talents ici, au rayon polar, ou plutôt roman noir. Ce 'genre' de romans où les américains excellaient, où dès les premières lignes, on sent que tout est là pour que ça parte en vrille, où tout semble écrit dès les premières pages. Ces romans où l'on sait que ça va très mal finir, tout en ne sachant pas trop bien comment ça va très mal finir.

Nous voici donc perdus avec quelques personnages au fin fond d'une campagne désolée que l'on imagine vaguement au nord, à la frontière belge peut-être, mais qui pourrait tout aussi bien être au cœur des plaines enneigées du Montana.

Il y a Céline, la jeune femme trop jolie dont le ventre meurtri cache quelque secret et qui fuit on ne sait encore trop qui ou on ne sait encore trop quoi (enfin, on devine quand même).

Il y a Léopold, le vieux qui crache du sang et qui montre beaucoup d'empressement à rendre service aux jeunes femmes en fuite.

Il y a Josselin, le jeune con au sang chaud et Maurice, son connard de frère suivi de deux chiens encore plus vicieux que leur maître.

Voici quelques êtres perdus à tourner en rond au milieu de nulle part, abandonnés des dieux, et dont les destins vont forcément se télescoper avec quelques fracas.



[...] Ils avaient d'une manière ou d'une autre échoué à vivre ailleurs.

[...] La lumière était celle d'un monde où plus rien n'aurait jamais lieu.



Un éclairage de fin du monde, juste après la fin de monde, une fois les dieux partis.

Quelques pages, un décor pauvre et austère, quelques personnages au passé trouble et aux pulsions animales, ... Delperdange est vraiment un pro de la mise en scène.

Le roman souffre presque de l'efficacité de l'auteur : la mise en scène est précise et rapide, la tension s'installe en quelques pages seulement ... et l'on voudrait que les tribulations des uns et des autres s'accélèrent encore, en se demandant qui va bouffer qui ...

Tout est écrit d'avance, l'engrenage inexorable est prévisible et pourtant ...

Un bouquin à lire d'une traite.

Pour celles et ceux qui aiment les ambiances de fin du monde.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr
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Lefranc, tome 21 : Le châtiment d'Hollywood

Dès les premières pages, nous sommes plongés dans un film d'aventure hollywoodien. Lefranc se retrouve dans un tourbillon un peu fou, entre une starlette entreprenante, un réalisateur sanguin, un ami qui n'en est pas un, une étrange secte dont on devine assez vite les funestes desseins. Bienvenue à Hollywood et bonne chance.

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C'est pour ton bien

si on était méchants ( pas notre genre ) on dirait que C' est pour ton bien., ce n' est pas pour le bien du lecteur..

Les trois premiers chapitres laisse penser à un récit sur les violences conjugales, c' est plutôt bien mené...Et puis patatras...Ça part dans un polar avec séquestration ou le romancier utilise de grosses ficelles pour manipuler artificiellement le lecteur,

et le dénouement apparait un peu ridicule et on oublierait presque le problème de l' épouse maltraitée du début du roman ... quel dommage...
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Si tous les dieux nous abandonnent

Ce roman m’a fait penser à l’univers de Goodis et de Thompson, pas mal comme référence !



Le roman se déroule au fin fond de la cambrousse, sans doute belge, mais qui pourrait aussi bien être française ou américaine. L’histoire est racontée par 3 personnages en alternance, chacun a son style, qui peut être assez brut. Céline s’est enfuie après avoir tué son violeur ; le vieux Léopold croise sa route, l’héberge et l’emmène sur les traces de ses souvenirs ; quant à Josselin, un voisin de Léopold, il fantasme sur Céline et rêve de grandeur.



Ces personnages en croisent bien d’autres, pas beaucoup plus reluisants ; ces différentes histoires donnent parfois l’impression de saynètes décousues mais construisent un roman noir, très noir et très rural.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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