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Citations de Patrick Eudeline (58)


« Tout ces gens n’existaient pas. Internet était un mensonge. Mais ça occupait. (…) C’était la misère. Sociale, intellectuelle, artistique, amoureuse. Ce monde était la misère même. Les gens parlaient d’Internet ou du Mac comme si il s’agissait d’une philosophie, d’un art ou d’une façon de vivre.

Ce n’était rien de tout cela. Simplement une immense bibliothèque gérée la plupart du temps par des amateurs incompétents et quelques désœuvrés, ravis de ce mettre en avant.

Et puis un « SOS amitié » mondialisé. Mais tous ces gens faussement accessibles vous rendaient, bien sur, encore plus seul.

(…) Sur Internet la règle était simple : toute les choses finalement sans importance aux yeux du monde (art, musique, l’information, le cinéma, tout cela) étaient gratuites mais dès le début pas fous les gens du sexe avaient mis la barre ou elle devait être. Fallait raquer, et point barre. »
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Je vivais dans l'absence des êtres qui m'étaient les plus chers. Depuis toujours.
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A quoi bon être systématiquement méchant et humilier l'autre? Le vieux hippie en lui n'était pas sûr de comprendre.
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Il avait connu ce temps ou "être de gauche" ne se discutait pas et se vivait comme une évidence.
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Et des gares grises. comme si les trains pouvaient mener ailleurs. rien que vers d'autres villes et d'autres ennuis.
.../...
Le système connaît le plus efficace des plans pour tuer toute expression de révolte : il en fait un ART. Une valeur culturelle. Un objet de musée. Et, en prime, impose ses notions de travail, de qualité. Et le truc marche à tous les coups. Ainsi le rock des années soixante est passé des électricités pas sortables des Kinks, Who et Stones aux pièces montées de Genesis et Floyd. Des machins qui réussissaient à contenir tous les clichés les plus indigestes de la bonne vieille culture. Un rock (désolé...) de larves et d'ouvriers spécialisés même pas conscients de leur propre fatuité. On a parlé de « virtuoses » dans le rock ! De progrès musical ! Et tout le monde — ou presque — de trouver ça normal ! Alors les punks sont arrivés, la leçon des sixties dans la poche. Tellement apeurés à l'idée de finir aussi gâteux que Pete Townshend, tellement décidés à ne pas se faire avoir une seconde fois... Et les conditions économiques ont changé. Plus question de société des loisirs, d'accès à la consommation. Plus de rêve. Rien que des portes fermées, du béton, chômage, récession. LE QUOTIDIEN et les kids plantés devant. Une seule aventure ouverte : le rock & roll. Celui qui se balance dans les garages. De ceux qui n'ont rien à perdre. Alors, ils seront LES PUNKS. Et l'establishment aura bien du mal à refaire le coup de la récupération. Qui oserait dire de Johnny Rotten qu'il est un poète? Irrécupérables. Aussi parias que leurs frères noirs. Et cela a marché ! Tous les media ont sorti leur panoplie de chasseurs de sorcières; ont ouvert le terrain aux punks en jouant inconsciemment leur jeu. Là, le système s'est bien fait avoir parce que... Une des bonnes vieilles habitudes du rock & roll est de ramasser tous les concepts, toutes les idées dénichées par les besogneux de l' « Art » ou de la politique pour les utiliser à son propre compte.
.../...
Rien n'est plus important que la mode. Valse des accessoires. Jeu des moments. Rien n'a de VALEUR sinon ÊTRE là. L'éternel jeu adolescent. Faire partie AU MOMENT JUSTE de tout un universalisme. Le rock & roll a offert aux kids la possibilité d'une identité, d'une solidarité confuse qui ne s'exprime que par l'apparence, un couplet fredonné. Les kids savent bien — instinctivement — que le rock & roll est un jeu cruel qui ne supporte aucun retard sur l'événement. Les kids ont inventé leur mode. Un ensemble qui ne doit rien aux systèmes ni à ses circuits. Un sentiment spontané d'une attitude, d'un accessoire à adopter dans l'instant. Vêtements faits soi-même, achetés aux marchés aux puces ou dans les stocks de l'Armée du Salut pour quelques pièces de monnaie. Loin des circuits commerciaux. Loin d'une « mode » — qui ne devrait plus mériter ce nom — institutionnalisée, balancée chaque saison. Par séries. Une mode qui ne souffre aucune dictature, où l'imagination se retrouve enfin au pouvoir. Slogans volés partout. Bombages. Bijoux-dérision/bijoux-dérisoires (trop fameuses épingles à nourrice). Morceau-de-tissu-et-voilà-un-brassard. Une façon de s'habiller enfin... ANARCHIQUE. La conception précédant la réalisation. L'argent n'a pas droit de cité. Toute une mémoire collective évacuée par ce jeu fluctuant des silhouettes.
.../...
Arrête, Sam. Parfois, j'en ai vraiment marre du rock & roll. faire croire aux kids qu'il se passe quelque chose en France, c'est faire partie du grand mensonge.
.../...
Les rastas ont pourtant un espoir. L'exode. Le retour vers la terre-mère. L'Afrique. Mais pour les jeunes blancs? Oh... Qu'un espoir. Une seule solution : réconcilier l'aventure avec son époque. Se créer sa propre conquête de l'Ouest. Les Jamaïcains de Londres leur ont ouvert bien des portes. Comme — il y a si longtemps — ils avaient offert le rythm-n'-blues aux jeunes glandeurs de Shepherd et Mushwell Hill.
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Les années quatre-vingt arrivent et je ne crois plus à rien. Je sais que je ne croirais plus jamais à rien. Tout me semble joué, déjà. Toutes ces années à venir, toutes ces années devant moi désormais, il me faudra les traverser en solitaire. Et je ne serai pas le seul : le monde qui se dessine ne parlera plus qu’à la première personne, et le punk... Le punk ? Cela avait été un dernier souffle. Un dernier bal. Rien de plus. Bruyant, convaincant. Ça avait eu de la gueule, parlait fort et, mine de rien, emmenait dans sa besace, enfin sa cartouchière, le meilleur des années précédentes. Un bouquet de feu d’artifice, en sommes.
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Oui mais... au feu d'artifice, après le bouquet, tout le monde rentre chez soi. Ou traîne en ville et se bourre la gueule pour prolonger l'instant. façon Singe en hiver. Et c'est exactement ce que je suis en train de faire.
Traîner.
Ah ! C'est vrai ! Je cherche Anoushka. Tout cela a un but. Enfin... A vrai dire, elle me semble appartenir déjà, comme le reste, au passé. Son image, en mes souvenirs, devient peu à peu évanescente, lointaine, froide commme ces hologrammes si à la mode qui s'exposent rue des Trois Frères et ailleurs. Ca s'affaisse, se décolore et perd de sa substance. Il n'y a plus de chair là-dedans, ni de sang.
Mais je m'ébroue et joue au chien fou pour y croire encore c'est ça, être punk, désormais.
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J'ai écarté toute autre activité je cherche Anoushka. oh ! Ce n'est pas que je sois assujetti, d'ordinaire, à un emploi du temps de ministre, amis quand même ! Je ne vais plus rue du roi de Sicile répéter avec les Marlous, mon hypothétique groupe de "jazz punk", je ne sors plus, ne vois plus personne qui ne soit en rapport direct avec Anoushka. C'est ainsi. Je ne redoute qu'une chose. Le moment où je serai ) court. A court de pistes, à court d'inspiration? Je redoute l'impasse, la page blanche. Le jour où je ne saurai plus où chercher.
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Son corps était une mémoire vivante de la vie qu'elle avait choisie. (p.34)
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Tout ce qui a de l'importance est difficile à obtenir. Maintenant, on veut te faire croire le contraire. Tous ces tutos sur internet...
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Il s'était toujours senti étranger à ce statut d' "adulte" qui lui était tombé dessus au sortir de la jeunesse, mais il avait fait avec. Il avait fait de son mieux.
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Septembre 76 (...)Pour presque personne encore,ce-qui-allait-se-passer n'était soupçonnable."PUNK" n'est encore que le mot de passe d'une bande d'allumés croyant à un certain rock.
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« Il y avait un Bowie en moi. Comme en tous ceux qui l’ont un jour aimé. Et c’était cela, dont la mort était inacceptable. » (p. 6)
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Une fille comme Anoushka n'a pas d'amis, filles comme garçons. Ni de vrai fiancé, d'"ailleurs. C'était même, en partie, cette impossibilité du "couple", ce mystère, qui m'avait tant séduit. Avec elle, rien n'était possible. C'était une étrangère, une île inaccessible. D'autant plus fascinante, probablement.
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L'amour ? C'est pour les chatons.
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Dommage que les dealers n’acceptent pas les chèques : c'étaient bien eux les commerçants les plus méfiants.
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Nous menons, tous, une vie dangereuse. La dope, l'héroïne, nous a conduits à une délinquance inévitable. Des histoires de braquages, de deal, de violence circulent. Nous baignons là-dedans. En fait, nous sommes fascinés, tous autant que nous sommes, par le gangstérisme. Et son ambiance !
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Mais j'aime ce provisoire, ce condamné. C'est un pavé pour faire sonner les bottes allemandes et les Docs Martens. C'est un pavé pour le risque et le désordre. C'est un pavé pour les punks.
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Bon, certes, des extraterrestres à proprement parler, il en avait pas vu la queue d'un. Mais c'était la solution de son énigme. Sa mère la lui avait soufflée. Et il faut toujours écouter sa maman.
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Et puis il se souvint d'une phrase de Jodorowski. Cet homme-là n'était certes pas la moitié d'un imbécile. Non, sacrés films, fameuses BD : il savait de quoi il parlait, on pouvait lui faire confiance. Et il avait lâché, tout récemment, quelque chose comme : « Tous les films d'Hollywood, du Seigneur des Anneaux à X-Men ou Men in black, des séries comme X-files ou Buffy, tous les jeux vidéo, et puis tous ces livres, d'Harry Potter à Anne Rice... Tout cela n'avait bel et bien qu'un but inconscient, préparer l'humanité à la venue des extraterrestres. Eux-mêmes nous y aident. C'est la prochaine grande aventure humaine. »
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